lundi 7 juin 2010

Qui gagnera la Coupe du Monde 2010? Le pronostic des économistes

Sollicitées par leurs clients, les banques d'affaires ou de fortune ont fait tourner leurs modèles économétriques pour tenter de déterminer qui sera le gagnera la Coupe du monde en Afrique du Sud. Et le vainqueur est...
Levons d'emblée le suspens : la France ne gagnera pas la Coupe du Monde de foot. Ce ne sont pas les supporters italiens qui le disent... mais les économistes ! Tous les quatre ans, ces derniers font tourner leurs modèles quantitifs pour tenter d'identifier le pays vainqueur. Une manière de réaliser un joli coup médiatique (comme pour l'Eurovision), mais aussi un moyen de répondre à une demande de plus en plus pressante de la part des clients des grandes banques.
Cette année, la victoire devrait se jouer entre les « grosses équipes » : le Brésil, l'Italie, l'Allemagne et l'Angleterre. Ce n'est pas vraiment une surprise : les performances passées et l'expérience sont des indicateurs très fiables de la performance future, expliquent les experts d'UBS, qui ont appliqués aux équipes de football la méthode de classement des joueurs d'échec. Or sur les dix-huit éditions de la Coupe du Monde, le Brésil a remporté le titre à cinq reprises. L'Italie a gagné quatre fois et l'Allemagne trois fois.

Le palmarès de l'Angleterre est beaucoup mois impressionant : une victoire en 1966 et une quatrième place en 1990. Mais les experts de J.P Morgan, adeptes de l'analyse quantitative, donnent tout de même une prime à cet « outsider ». Ils voient donc la sélection britannique s'imposer en finale aux tirs au but face à l'Espagne. Toujours selon JP Morgan, la France achèverait son parcours en quarts de finale.

Les pays ayant le plus de chances de remporter la Coupe du Monde 2010
Brésil 22% 13,76%
Allemagne 18% 9,40%
Italie 13% 6,46%
Pays-Bas 8% 7,07%
France 6% 6,13%
Argentine 5% 9,08%
Espagne 4% 10,46%
Angleterre 4% 9,38%
Les experts d'UBS et de Goldman Sachs ne sont pas non plus très tendres avec « les Bleus ». Ils octroient à l'équipe de France une probabilité de victoire de 6% (contre 22% ou 14% pour le Brésil). « En 2006, l'équipe de France avait aussi peiné pour se qualifier avant de réaliser de belles prestations. Mais à l'époque, Raymond Domenech avait su rappeller des joueurs clé et Zidane avait été décisif », commentent les experts de Goldman Sachs. Cette fois-ci, il faudra faire sans l'ancien meilleur joueur du monde.

Mais que leurs supporters des Bleus se rassurent : les modèles mathématiques sont loin d'être infaillibles. « Les pronostics footballistiques tiennent plus de l'art que de la science » admet un économiste. De même, Goldman Sachs reconnaît que son modèle, qui intègre des pronostics de bookmakers et le tableau de chacun des participants, « est intuitif dans une large mesure ». D'ailleurs, si le modèle d'UBS a frôlé la perfection lors de la Coupe du monde 2006, il s'est révélé particulièrement inefficace lors de l'Euro 2008. Enfin, les méthodes mathématiques utilisées par JP Morgan pour prévoir les résultats du Mondial ont montré leurs limites lors de la crise des « subprime ».
Source: www.lexpansion.com

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