lundi 25 août 2014

L’Afrique et l’Internet mondial: Quelles promesses?

L’Afrique : La promesse de l’Afrique et de l’internet mondial
par Daniel Sepulveda et Dean Garfield
Un thème qui a été évoqué à maintes reprises pendant l’historique sommet États-Unis-Afrique tenu à Washington est le rôle transformateur que les technologies de la communication vont jouer dans la promotion d’un monde prospère et pacifique.

Des meneurs d’opinion, des sommités, des décideurs et des entrepreneurs de tout le continent ont réfléchi aux moyens par lesquels les gouvernements et l’industrie devaient coopérer pour atteindre leur objectif commun, qui est de libérer la force transversale des technologies de l’information et de la communication (TIC) en Afrique pour favoriser des améliorations dans tous les secteurs, des soins de santé à l’agriculture.

Nous entendons leur voix et nous sommes prêts à répondre à leur appel. Nous avons tous les deux travaillé avec des leaders africains dans nos capacités respectives, représentant l’un le gouvernement et l’autre, l’industrie. Nous sommes convaincus, comme le sont nos collègues et amis à travers le continent, que l’inclusion de l’Afrique devra être totale pour que l’internet tienne la promesse qu’on attend de lui, celle d’être la plateforme la plus robuste au monde pour le développement économique et social.

Et pour que l’Afrique tienne la promesse qu’on attend du continent – fort d’un milliard d’habitants et capable de mener et de changer le monde pour le mieux – sa population devra mobiliser et développer la plateforme qu’est l’internet mondial.

Nous devons nous appliquer ensemble, leaders du privé comme du secteur public, à surmonter les défis qui se posent pour que l’accès à l’internet soit disponible, d’un prix abordable, sécurisé et ouvert à tous. Les bonnes nouvelles sont nombreuses, et beaucoup de travail a été accompli à cette fin. Les câbles sous-marins aboutissent dans trois fois plus d’endroits aujourd’hui le long des côtes de l’Afrique qu’il y a trois ans, ce qui fournit une capacité nettement plus grande à moindres coûts. Sur la terre ferme, les investissements croissants dans les réseaux de fibres, les points d’échange internet et la connectivité sans fil aident à assurer avec robustesse le dernier kilomètre de raccordement pour un nombre croissant d’entreprises, de foyers et de particuliers en Afrique.

Mais quand on considère que 16 % seulement des Africains sont connectés à l’internet aujourd’hui, il reste encore beaucoup de travail à faire, et un grand potentiel aussi.

Ce sont la technologie et les investissements qui feront tenir le pari. Depuis 2009, le nombre d’internautes africains est passé de 79 millions à 172 millions, et on en compte 20 millions de plus chaque année. De plus en plus souvent, les leaders africains encouragent les gouvernements et les entreprises du continent à élargir le recours aux TIC pour contribuer à relever les plus grands défis auxquels se heurte l’Afrique.

Que ce soit dans le domaine des informations sur la santé ou de l’accès aux données sur les prix agricoles, dans celui de l’éducation ou des services bancaires, les TIC aident maintenant l’Afrique à surmonter ses obstacles dans les domaines liés à la santé et au développement humain, par exemple pour ce qui touche aux maladies transmissibles, aux avantages qu’il y a d’avoir une population instruite ainsi qu’à l’accès à de l’eau propre et aux installations sanitaires.

Les technologies mobiles permettent l’introduction de services financiers novateurs au Kenya (M-PESA) et l’élargissement de l’accès à ces services, les inscriptions à l’école en Côte d’Ivoire, les services d’information sur les marchés agricoles au Ghana, la soumission des déclarations d’impôt en Afrique du Sud et les systèmes de gestion de l’irrigation à base de capteurs en Égypte.

Cette connectivité, qui alimente la croissance sociale et économique à l’échelle internationale, exige la concertation des décideurs, de l’industrie, de la société civile et des milieux universitaires aux échelons international, régional, national et local pour construire des solutions à ces défis et tirer le meilleur parti des possibilités offertes par un monde interconnecté.

Nous sommes acquis à cet objectif. Nous mobiliserons les forces de l’industrie et du gouvernement américains pour veiller à ce que le réseau mondial de communications serve à tout le monde. Nous attendons avec intérêt d’établir des synergies avec nos amis en Afrique pour y parvenir, en nous mettant à l’écoute de leurs besoins, de leurs idées et de leurs aspirations, et en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour que l’avenir de l’internet et celui de l’Afrique soit l’histoire d’une réussite qui se renforce mutuellement.
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vendredi 22 août 2014

Les propos d'Obama sur les évènements en cours en Irak

Extraits: propos du président Obama sur les opérations en cours en Irak
19 août 2014
Nous donnons ci-après des extraits des propos du président Obama sur la situation en Irak. Cliquer ici pour lire (en anglais) la transcription intégrale de son exposé à la presse.

La Maison Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 18 août 2014

Déclaration du Président

Salle de presse James S. Brady

16 h 27

Le Président – (. . .) En ce qui concerne l’Irak, nous continuons à voir des progrès importants dans divers volets de notre stratégie qui consiste à soutenir le gouvernement irakien et à combattre la menace posée par le groupe terroriste qu’est l’EIIL. En premier lieu, nos opérations militaires protègent efficacement notre personnel et nos installations en Irak. Au cours des 11 derniers jours, les frappes aériennes américaines ont stoppé la progression de l’EILL dans les environs de la ville d’Erbil et fait reculer les terroristes. Pendant ce temps, nous avons fourni de toute urgence des armes et une assistance supplémentaires aux forces irakiennes, y compris aux forces de sécurité kurdes et irakiennes qui se battent sur les lignes de front.

Aujourd’hui, avec notre soutien, les forces irakiennes et kurdes ont fait un grand pas en avant en reprenant le plus grand barrage de l’Irak, près de la ville de Mossoul. Le barrage de Mossoul était tombé entre les mains des terroristes ce mois-ci et il est directement lié à notre objectif qui est de protéger les Américains en Irak. Une brèche dans ce barrage aurait été catastrophique, provoquant des inondations qui auraient menacé la vie de milliers de civils et mis en péril notre ambassade à Bagdad. Les forces irakiennes et kurdes ont pris l’initiative sur le terrain et ont agi avec courage et détermination. Cette opération démontre que les forces irakiennes et kurdes sont capables de travailler ensemble pour se battre contre l’EIIL. Si elles continuent à le faire, elles auront le ferme soutien des États-Unis d’Amérique.

Deuxièmement, nous forgeons une coalition internationale pour répondre à la crise humanitaire dans le nord de l’Irak. Nous avons aidé des milliers de Yézidis à fuir le mont Sinjar qui était assiégé, mais des centaines de milliers d’Irakiens ont été déplacés par la violence de l’EILL, et beaucoup d’autres courent encore des risques. Les États-Unis vont travailler avec le gouvernement irakien, ainsi qu’avec des partenaires comme le Royaume-Uni, le Canada, la France, l’Italie et l’Australie, pour acheminer des vivres et de l’eau aux personnes dans le besoin et apporter un secours à long terme à celles qui ont été chassées de leurs foyers.

Troisièmement, nous continuerons à appliquer une stratégie à long terme qui vise à faire reculer l’EIIL en soutenant le nouveau gouvernement irakien et en travaillant avec des partenaires clés, dans la région et au-delà. Au cours de la semaine écoulée, nous avons été témoins d’un progrès historique, avec la nomination d’un nouveau premier ministre désigné par les Irakiens, M. Haider al-Abadi, et le fait que le premier ministre sortant, M. Maliki, ait accepté de démissionner. La transition pacifique du pouvoir sera un jalon majeur du développement politique de l’Irak mais, comme je crois que nous en sommes tous conscients, le travail n’est pas fini.

Au cours des quelques prochaines semaines, M. Abadi devra achever de former un nouveau gouvernement irakien, à vaste assise et ouvert à tous, un gouvernement doté d’un programme national qui tienne compte des intérêts de tous les Irakiens. Sans ces progrès, des extrémistes comme ceux de l’EIIL pourront continuer à exploiter les divisions en Irak. Avec ce nouveau gouvernement en place, les Irakiens seront en mesure d’unir le pays contre la menace de l’EILL, et ils pourront compter sur davantage de soutien non seulement de la part des États-Unis, mais aussi d’autres pays de la région et à travers le monde.

Souvenons-nous que l’EIIL constitue une menace pour tous les Irakiens et la région tout entière. Il prétend représenter les griefs des sunnites, mais il massacre des hommes, des femmes et des enfants sunnites. Il prétend s’opposer aux forces étrangères, mais il recrute activement des combattants étrangers pour faire avancer son idéologie haineuse.

Il faut donc que les Irakiens le rejette et qu’ils s’unissent pour commencer à le chasser des terres qu’il a occupées, comme on le voit avec le barrage de Mossoul. Cela va prendre du temps. Il faut s’attendre à de nombreux défis. Mais il ne doit y avoir aucun doute que l’armée américaine continuera à exécuter les missions limitées que j’ai autorisées – pour protéger notre personnel et nos installations en Irak, à Erbil comme à Bagdad, et pour apporter un soutien humanitaire, comme nous l’avons fait sur le mont Sinjar.

Mon gouvernement est en étroite consultation avec le Congrès en ce qui concerne notre stratégie en Irak, et il continuera d’en être ainsi dans les semaines à venir parce que, lorsque la sécurité de nos ressortissants et nos efforts contre un groupe terroriste comme l’EIIL sont en jeu, nous devons être unis dans notre détermination. . .


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dimanche 17 août 2014

Propos de Michelle Obama aux participants au programme Mandela Washington Fellowship

La Maison Blanche
Bureau de la Première Dame
Washington, D.C.
Le 30 juillet 2014

Propos de la Première Dame
au Sommet du programme Mandela Washington Fellowship pour les jeunes leaders africains

Hôtel Omni Shoreham
Washington, D.C.

Mme Obama – Oh, la la. Quel bel auditoire ! (Applaudissements) Asseyez-vous, je vous en prie. Reposez-vous. (Rires) Tout se passe bien ? C’est passionnant ? Vous avez parlé à beaucoup de gens importants – mon mari, il était là. (Applaudissements) C’est bien. Et quelques autres personnes aussi ? Vous avez voyagé dans notre pays et fait un tas de choses formidables. C’est vraiment un plaisir, c’est vraiment un honneur et une joie pour moi de me joindre à vous aujourd’hui à l’occasion de ce sommet fantastique.

Je voudrais commencer par remercier John des merveilleux propos qu’il vient de tenir, mais surtout de son leadership remarquable en faveur des jeunes gens – et en particulier des jeunes filles – en Ouganda. Je tiens aussi à vous remercier, vous tous, de faire partie du programme Mandela Washington Fellowship pour les jeunes leaders africains. Oui. (Applaudissements) Nous sommes tout excités de vous avoir parmi nous ici dans notre pays. Nous sommes vraiment tout excités.

Sachez que j’ai lu vos biographies, et je dois vous dire que je suis remplie du plus grand respect pour tout ce que vous avez accompli. Beaucoup parmi vous ont à peine la moitié de mon âge, mais vous avez déjà fondé des entreprises et des ONG, vous avez joué un rôle de leader dans votre gouvernement, vous avez décroché un tas de diplômes, vous parlez des dizaines de langues. Vous représentez véritablement le talent, l’énergie et la diversité qui sont l’élément vital de l’Afrique, et c’est un honneur de vous accueillir ici aux États-Unis. (Applaudissements) Nous sommes tellement fiers de vous.

À ce que j’ai entendu dire, vous profitez bien de votre séjour ici. Vous apprenez de nouvelles compétences, vous remettez en question de vieux postulats et vous avez des conversations franches avec des experts et entre vous sur les défis et les possibilités qui existent dans votre pays. Je voudrais qu’on utilise notre temps ensemble aujourd’hui pour poursuivre ce dialogue. Aujourd’hui, je veux qu’on discute – qu’on discute vraiment. Je veux qu’on parle aussi ouvertement et aussi honnêtement que possible des questions qui nous tiennent à cœur et de ce que cela signifie aujourd’hui d’être un leader, non seulement en Afrique, mais dans le monde.

L’une des questions que je prends très à cœur, c’est, comme John y a fait allusion, l’éducation des filles. À l’échelle mondiale, les statistiques en la matière sont à fendre le cœur. À l’heure actuelle, 62 millions de filles à travers le monde ne sont pas scolarisées, dont près de 30 millions en Afrique subsaharienne. Comme on l’a vu au Pakistan, où Malala Yousafzai a été blessée à la tête par des talibans, et au Nigeria, où plus de 200 lycéennes dans le dortoir de leur école ont été enlevées par des terroristes de Boko Haram, les filles qui sont scolarisées courent souvent de gros risques.

Comme mon mari l’a dit un peu plus tôt cette semaine, nous savons que l’absence d’éducation n’a pas simplement pour effet de limiter les perspectives d’avenir des filles en les rendant plus vulnérables à la pauvreté, à la violence et aux maladies ; elle limite aussi les perspectives d’avenir de leur famille et de leur pays.

Depuis quelques années, on parle beaucoup des moyens de faire face à cette question, on dit qu’il faut davantage d’écoles et d’enseignants, davantage d’argent pour les sanitaires et les uniformes, les transports scolaires, les frais scolaires. Certes, toutes ces questions revêtent une importance cruciale, et je pourrais faire un très beau discours aujourd’hui sur l’accroissement des investissements dans l’éducation des filles à travers le monde.

Mais j’ai dit que je voulais être honnête. Et si je le suis, je dois dire que nous savons tous que le problème n’est pas simplement une question de ressources. C’est aussi une question d’attitudes et de convictions. C’est la question des pères et des mères qui peuvent penser que leurs filles ne sont pas aussi dignes de se faire instruire que leurs fils. C’est la question des sociétés qui peuvent s’accrocher à des lois et à des traditions désuètes de nature à opprimer et à exclure les femmes, ou qui peuvent ne pas voir dans les femmes des citoyennes à part entière devant jouir des droits fondamentaux.

La vérité, à mon avis, c’est qu’il n’est pas vraiment productif de parler de questions comme l’éducation des filles si on n’est pas disposés à engager une conversation plus vaste, plus audacieuse, sur la manière dont les femmes sont perçues et traitées dans le monde aujourd’hui. (Applaudissements) Et nous devons avoir cette conversation sur tous les continents et dans tous les pays de notre planète. Voilà ce que je veux faire avec vous tous aujourd’hui, parce que vous êtes si nombreux ici à être le fer de lance du progrès en Afrique.

Moi qui suis afro-américaine, cette conversation me touche au plus profond de moi-même. Les racines de mon arbre généalogique sont en Afrique. Comme vous le savez, le père de mon mari est né et a grandi au Kenya – (applaudissements) – et des membres de notre famille élargie vivent encore là-bas. J’ai eu le plaisir de me rendre en Afrique de nombreuses fois au fil des ans, dont quatre fois depuis que je suis la Première Dame, et j’emmène ma mère et mes filles avec moi à chaque fois que je le peux. Alors, croyez-moi, le sang de l’Afrique coule dans mes veines, et je me sens vivement concernée par l’avenir de l’Afrique. (Applaudissements)

La condition des femmes en Afrique est quelque chose qui me touche personnellement aussi, moi qui suis une femme. Ce que je veux vous faire comprendre à tous, c’est que je suis la personne que je suis aujourd’hui grâce aux membres de ma famille – en particulier aux hommes dans ma famille – qui faisaient grand cas de moi et qui ont investi en moi dès ma naissance. J’avais un père, un frère, des oncles, des grands-pères qui m’ont encouragée et qui m’ont poussée, qui m’ont protégée et qui m’ont dit que j’étais intelligente et forte et belle. (Applaudissements)

Et pendant mon enfance et mon adolescence, les hommes qui m’ont élevée ont placé haut la barre pour ce qui est du type d’hommes que je laisserais entrer dans ma vie – (applaudissements) –, et c’est pour cela que j’en ai épousé un qui a eu suffisamment de jugeote pour tomber amoureux d’une femme qui était son égale – (applaudissements) – et me traiter comme telle, un homme qui me soutient et me vénère, et qui soutient et vénère nos filles aussi. (Applaudissements)

Et tout au long de mon existence – comprenez-le bien – toute occasion que j’ai eue, toute réalisation dont je suis fière, c’est à ce fondement solide d’amour et de respect que je les dois. Du fait de ces expériences vécues, je suis triste et je ne m’explique pas que trop souvent, dans certaines parties de l’Afrique, les femmes se voient encore refuser les droits et les possibilités qu’elles méritent pour réaliser leur potentiel.

Je vais être très claire : dans de nombreux pays d’Afrique, les femmes ont fait des progrès spectaculaires. Les filles sont plus nombreuses à être scolarisées. Les femmes sont plus nombreuses à monter des entreprises. La mortalité maternelle tombe en flèche. Et les femmes sont plus nombreuses que jamais à siéger dans des parlements. En fait, dans certains pays, plus de 30 % des parlementaires sont des femmes. Au Rwanda, c’est plus de 50 % -- ce qui, soit dit en passant, est plus du double du pourcentage de femmes au Congrès américain. Oui. (Applaudissements)

Ces réalisations représentent des progrès remarquables. Mais dans le même temps, quand des filles dans certains endroits sont encore données en mariage alors qu’elles ne sont que des enfants, parfois même avant d’atteindre la puberté ; que les mutilations génitales féminines persistent dans certains pays ; que la traite des personnes, le viol et les violences familiales sont encore trop courants, et que souvent les auteurs de ces actes n’ont pas à en supporter les conséquences – alors nous avons encore bien du pain sur la planche en Afrique et dans le reste du monde.

J’éprouve certainement beaucoup de respect pour les différences culturelles, mais je crois qu’on peut être tous d’accord pour dire que les pratiques telles que l’excision, les mariages contraints d’enfants mineurs et la violence familiale ne sont pas des pratiques culturelles légitimes ; ce sont des violations graves des droits de l’homme et elles n’ont aucune place dans quelque pays que ce soit sur cette Terre. (Applaudissements) Ces pratiques n’ont aucune place dans notre avenir commun parce que nous savons tous que notre avenir réside dans notre population – son talent, ses ambitions, sa motivation. Et aucun pays ne peut véritablement prospérer s’il étouffe le potentiel des femmes et se prive des contributions de la moitié de ses citoyens.

Je sais cela de première main, à travers l’histoire de mon propre pays. Il y a un siècle, les femmes aux États-Unis n’avaient pas le droit de voter. Il y a des dizaines d’années, il était parfaitement légal qu’un employeur refuse d’embaucher des femmes. La violence familiale n’était pas considérée comme un crime : c’était une affaire privée entre un homme et son épouse.

Mais à chaque génération, des personnes de conscience se sont élevées contre ces pratiques injustes et elles les ont rejetées. Elles se sont enchaînées aux grilles de la Maison Blanche, ont fait des grèves de la faim en prison pour obtenir le droit de vote. Elles ont traîné leurs employeurs devant les tribunaux. Elles ont dénoncé le viol et se sont battues pour poursuivre les violeurs en justice, en dépit de la stigmatisation et de la honte. Elles ont quitté leur mari violent, même si elles se trouvaient réduites à vivre dans la rue avec leurs enfants. (Applaudissements)

Et aujourd’hui, en Amérique, on voit les résultats de ces combats acharnés : 60 % des étudiants aujourd’hui sont des femmes. Les femmes constituent plus de la moitié de la population active. Et ces dernières dizaines d’années, l’emploi des femmes a rajouté près de 2 mille milliards de dollars à l’économie américaine – je dis bien, 2 mille milliards. (Applaudissements)

Sommes-nous sur le point d’arriver à la pleine égalité économique, politique et familiale aux États-Unis ? Absolument pas. Nous continuons à nous débattre chaque jour avec des problèmes graves, comme la violence contre les femmes et l’inégalité des salaires. Les femmes sont encore terriblement sous-représentées dans notre gouvernement et parmi les cadres supérieurs de nos sociétés.

Mais lentement, au fil des générations, on avance dans la bonne direction grâce aux personnes courageuses qui ont été prêtes à risquer leur emploi, leur réputation et même leur vie pour parvenir à l’égalité. Et il n’y a pas que des femmes courageuses qui ont consenti ces sacrifices. Il y avait des hommes courageux, aussi – (applaudissements) – des hommes qui ont embauché des femmes, des hommes qui ont fait voter des lois visant à autonomiser les femmes, des hommes qui ont attaqué en justice d’autres hommes qui maltraitaient des femmes.

Pour tous les hommes, mes frères ici aujourd’hui, j’ai un message simple : nous avons besoin que vous donniez un grand coup de balai. (Applaudissements) Trop souvent, les femmes livrent seules ces combats, mais des hommes comme vous, des hommes progressistes qui ont déjà une longueur d’avance sur ce chapitre, vous avez un rôle d’une importance cruciale à jouer pour résoudre ce problème.

Et cela commence par un peu d’introspection. Et je ne dis pas cela simplement aux 250 hommes qui sont dans cette salle aujourd’hui, je dis cela aux hommes du monde entier. Dans tous les pays, les hommes doivent sonder leur cœur et se demander en leur âme et conscience s’ils considèrent et traitent vraiment les femmes comme leurs égales. (Applaudissements) Et quand vous tous vous croisez dans votre vie des hommes qui répondent non à cette question, vous devez les prendre à partie. Vous devez leur dire que tout homme qui use de sa force pour opprimer les femmes est un lâche et qu’il freine le progrès de sa famille et de son pays. (Applaudissements)

Dites-leur qu’un homme qui est vraiment fort, vraiment puissant, n’est pas menacé par une femme qui est forte et puissante. (Applaudissements) Au contraire, elle le pousse à se dépasser, elle l’inspire, il est heureux d’entretenir des rapports sur un pied d’égalité avec elle. Et je veux que vous donniez vous-mêmes l’exemple de ce comportement en faisant avancer les femmes dans vos entreprises, en adoptant des lois qui autonomisent les femmes dans votre pays et en nourrissant les mêmes ambitions pour vos filles que pour vos fils.

Et à vous les femmes ici présentes, mes sœurs --

Membre de l’auditoire – On vous aime !

Mme Obama – Et je vous aime aussi. C’est vrai. (Applaudissements) Et c’est pour cela que je veux que, nous les femmes, nous comprenions que l’oppression n’est pas une rue à sens unique.

Trop souvent, même sans que nous nous en rendions compte, nous, les femmes, nous intériorisons l’oppression à laquelle nous nous heurtons dans la société en acceptant les messages malsains sur notre apparence et notre façon d’agir, en particulier en tant que femmes de couleur – des messages qui nous disent que nous sommes laides ou sans importance, que nous ne méritons pas d’avoir l’entière maîtrise de notre corps, que nous ferions mieux de nous taire et de faire ce qu’on nous dit. Et ensuite, trop souvent, nous imposons ces mêmes convictions aux autres femmes et filles dans notre vie, y compris nos propres filles.

Par exemple, dans des pays à travers le monde, il y a encore des femmes qui défendent et pratiquent l’excision. Il y a encore des femmes qui tiennent absolument à marier leurs petites filles ou à les garder à la maison, au lieu de les envoyer à l’école, pour qu’elles puissent participer aux tâches ménagères.

Et il y a les torts plus subtils que nous infligeons à d’autres, le mal qu’on fait quand on rejette nos sœurs qui ne sont pas fidèles aux traditions, parce qu’on est jalouses de leur courage et de leur liberté ou qu’on s’en méfie, le mal qu’on fait quand on détourne le regard lorsqu’une femme de notre communauté est victime de violences parce qu’on ne veut pas faire d’histoires avec les voisins en dénonçant les faits.

J’imagine que certaines parmi vous, pour obtenir un diplôme, ont dû désobéir à leur famille ou la décevoir. Peut-être que pendant que vous faites des études brillantes ou que vous avez une belle carrière, vous avez une grand-mère qui se désespère parce que vous n’êtes pas encore mariées. (Rires et applaudissements) Mais, mes sœurs, vous êtes toutes ici aujourd’hui parce que vous avez trouvé un moyen de surmonter ces obstacles, et vous êtes devenues des femmes accomplies et très fortes. Nous avons besoin que vous en aidiez d’autres à faire de même.

Nous tous, hommes et femmes sur chaque continent, nous devons cerner ces problèmes en nous et dans nos communautés, et nous engager ensuite à les résoudre. Je ne m’adresse pas seulement à des avocats, des militants et des cadres des milieux d’affaires quand je vous parle, je m’adresse aussi aux parents que vous êtes ou que vous serez. Étant moi-même mère de famille, je peux vous dire que c’est là où le changement se produit vraiment. Par le comportement dont nous donnons l’exemple, par nos actions et nos inactions, chaque jour, nous parents formons les valeurs de la prochaine génération.

Par exemple, mes parents n’ont jamais eu la chance d’aller à l’université, mais ils ont eu le courage et la bonne idée de me pousser pour que je fasse les meilleures études possibles. Ils ne se sentaient pas menacés par la perspective que j’aie plus de possibilités qu’eux – bien au contraire. Ils étaient ravis.

C’est ce qui devrait nous motiver tous : l’espoir d’élever la prochaine génération pour qu’elle soit plus forte, plus intelligente et plus audacieuse que la nôtre. (Applaudissements) Et c’est exactement ce que beaucoup parmi vous font déjà dans votre famille et dans votre communauté, et c’est pour cela que je suis si fière de vous.

Je pourrais vous citer tous, mais je vais m’en tenir à quelques noms. Il y a Mahamadou Camara, du Mali. (Applaudissements) Il s’applique à éduquer les femmes sur le microcrédit et la comptabilité pour qu’elles puissent gérer elles-mêmes leur entreprise et donner à leurs enfants une vie meilleure. Au Libéria, Patrice Juah. (Applaudissements) Elle a fondé l’initiative Miss Education Awareness Pageant pour encourager les filles à faire des études supérieures et à saisir les occasions que leurs parents n’auraient jamais pu imaginer. Et, au Burundi, Fikiri Nzoyisenga. (Applaudissements) Il a créé une coalition de jeunes pour combattre la violence envers les femmes parce qu’il ne veut pas que quoi que ce soit les empêche de chercher à réaliser leurs rêves.

C’est là que réside l’avenir de l’Afrique – avec ces entreprises dirigées par des femmes, avec ces filles inscrites à l’université, et avec des leaders comme vous qui rendent ces rêves possibles. La question aujourd’hui, c’est de savoir comment vous tous et les jeunes comme vous allez vous y prendre pour diriger l’Afrique vers cet avenir. Parce qu’en fin de compte, c’est ça, le leadership. Il ne suffit pas d’avoir des diplômes ou d’occuper des postes électifs. Et il ne s’agit pas de préserver le pouvoir qu’on détient ou de conserver des traditions qui oppriment et qui excluent.

Le leadership, c’est créer de nouvelles traditions qui respectent la dignité et l’humanité de chaque personne. Le leadership, c’est donner des moyens d’action à tout le monde – à nos hommes, à nos femmes, à nos garçons et à nos filles – pour que tous puissent réaliser pleinement le potentiel que Dieu leur a donné. Et quand on fera preuve de ce leadership dans le monde entier, c’est à ce moment-là qu’on commencera vraiment à faire avancer l’éducation des filles. Parce que c’est à ce moment-là que les familles dans les petits villages à travers le monde exigeront l’égalité des chances pour leurs filles. Elles n’attendront pas. C’est à ce moment-là que les pays consentiront des investissements de bon cœur et généreusement pour envoyer leurs filles à l’école, sachant à quel point c’est important.

Et nous connaissons tous les effets en chaîne qui sont possibles quand on donne à nos filles la possibilité de s’instruire. Nous savons tous que les filles qui sont instruites gagnent plus d’argent. Elles sont plus susceptibles de protester contre la discrimination et les abus. Elles ont des enfants en meilleure santé, qui sont eux-mêmes plus susceptibles de faire des études.

Peu importe où vous travaillez, peu importe les questions sur lesquelles vous vous concentrez – qu’il s’agisse de la santé ou de la microfinance, des droits de l’homme ou de l’énergie propre – l’égalité des femmes doit être au cœur de votre action. Il le faut. (Applaudissements) Car ne vous y trompez pas : c’est à vous qu’il incombe maintenant de transformer les attitudes envers les femmes. Et c’est à vous qu’il incombe d’embrasser l’avenir, et de tirer vos parents et vos grands-parents par la main. (Rires)

Je sais que cela ne va pas être facile. Je sais que vous vous heurterez à toutes sortes d’obstacles et à une résistance – vous êtes déjà passés par là. Mais quand vous sentirez la fatigue ou le découragement vous envahir, que la situation vous paraîtra désespérée et que vous songerez à abandonner, je veux que vous vous rappeliez les paroles de l’homme en hommage duquel nous avons nommé le programme auquel vous participez – et je sais que ces paroles ont été répétées maintes fois. Comme Madiba l’a dit un jour, « cela semble toujours impossible jusqu’au moment où c’est fait ». Oh, comme je sais à quel point ces paroles sont vraies, quand je pense à mon histoire et à celle de mon pays.

Mes ancêtres sont arrivés ici enchaînés. Mes parents et mes grands-parents ont connu la douleur cuisante de la ségrégation et de la discrimination. Et pourtant, j’ai fréquenté des universités parmi les meilleures du pays. J’ai eu dans ma carrière des possibilités qui ont dépassé mes rêves les plus fous. Et aujourd’hui, je vis à la Maison Blanche, une résidence – (applaudissements) – nous ne devons pas l’oublier, une résidence qui a été construite par des esclaves.

Aujourd’hui, je regarde mes filles – deux belles Afro-Américaines – promener nos chiens dans l’ombre du Bureau ovale. Et aujourd’hui, j’ai le privilège de servir et de représenter les États-Unis d'Amérique à travers le monde.

Mon histoire et celle de mon pays sont l’histoire de l’impossible qui se fait. Et je sais que cela peut être votre histoire et celle de l’Afrique aussi. (Applaudissements) Mais cela exigera une nouvelle énergie, cela exigera de nouvelles idées, un nouveau leadership de la part de jeunes comme vous. C’est pour cela que nous vous avons fait venir aujourd’hui.

Nous l’avons fait parce que nous croyons en l’Afrique, et nous croyons en chacun de vous. Sachez que nous sommes remplis d’espoir et que nous nous attendons à vous voir accomplir de grandes choses. Vous tenez l’avenir du continent entre vos mains, et je meurs d’impatience de voir ce que vous continuerez à accomplir dans les années à venir.

Merci. Que Dieu vous bénisse. (Applaudissements)
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mardi 12 août 2014

Fiche d’information sur le soutien des États-Unis à l’Afrique en matière de technologie nucléaire

Département d’État des États-Unis
Bureau pour la sécurité internationale et la non-prolifération
Washington, D.C.
6 août 2014

Fiche d’information : Soutien des États-Unis à l’Afrique par l’intermédiaire de l’Initiative sur les utilisations pacifiques de l’Agence internationale de l’énergie atomique

L’Initiative

En 2010, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a créé l’Initiative sur les utilisations pacifiques (Peaceful Uses Initiative, PUI) afin de lever des fonds extrabudgétaires pour les activités de l’Agence destinées à promouvoir les applications pacifiques de la technologie nucléaire. Pour leur part, les États-Unis ont annoncé une contribution de 50 millions de dollars échelonnée sur cinq ans à la PUI et ont incité les autres donateurs à participer eux aussi à hauteur de 50 millions de dollars.

La PUI soutient la mise en œuvre de l’article IV du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP), qui énonce que les Parties au Traité « en mesure de le faire » devront « coopérer en contribuant, à titre individuel ou conjointement avec d’autres États ou des organisations internationales, au développement plus poussé des applications de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques ».

Le sommet États-Unis-Afrique

A l’occasion du sommet États-Unis-Afrique tenu du 4 au 6 août 2014, les États-Unis ont alloué plus de 1,5 million de dollars de leurs contributions au titre de la PUI à des projets de l’AIEA visant à étendre les capacités de radiothérapie et radiopharmacie en Afrique afin de lutter contre le cancer. Avec ces contributions, les États-Unis ont fourni à ce jour un total de près de 3 millions de dollars au titre de la PUI pour financer des projets de l’AIEA permettant de faire progresser les efforts déployés dans la lutte contre le cancer partout dans le monde. Près de 80 % de ce total – soit plus de 2,3 millions de dollars – ont été alloués à des projets en Afrique.

Impact

Depuis 2010, la PUI fournit à l’AIEA davantage de souplesse et de ressources pour réaliser des projets hautement prioritaires d’États membres, y compris pour faire face à des difficultés imprévues. Ces projets soutiennent la santé des populations, la gestion des ressources hydriques, la sécurité alimentaire, la protection de l’environnement et le développement de l’infrastructure nucléaire. Ils sont gérés par les départements de l’énergie nucléaire, des sciences et des applications nucléaires et de la coopération technique de l’AIEA.

La liste des pays africains bénéficiaires de la PUI s’est allongée. Le soutien des États-Unis à la PUI a profité à près de 40 pays d’Afrique. Parmi les activités reposant sur les utilisations pacifiques de l’AIEA en Afrique et soutenues par les contributions américaines à la PUI citons :

• L’amélioration de la santé des populations. La PUI appuie les progrès enregistrés dans les domaines de l’enseignement et de la formation en médecine nucléaire ainsi que le renforcement des capacités nationales pour le dépistage et le traitement du cancer.

• L’assistance en matière de gestion des eaux et des sols. La PUI finance les actions visant tant à améliorer la nutrition des cultures qu’à optimiser la gestion des sols et des eaux ainsi que le transfert de technologie vers des systèmes d’irrigation permettant d’accroître la production agroalimentaire et de générer des revenus. Ainsi, les fonds de la PUI ont contribué à la conception d’un vaste projet de gestion des eaux pour lutter à la fois contre la sécheresse persistante et contre la famine et la malnutrition généralisées dans le Sahel africain.

• La sécurité alimentaire. La PUI participe au financement de l’extension des capacités en laboratoires vétérinaires en Afrique, qui doit permettre de diagnostiquer plus rapidement les maladies animales transfrontalières. Ses crédits servent également à améliorer la production et la productivité du bétail. Enfin, la PUI apporte son soutien à une campagne d’éradication de la mouche tsé-tsé dans la région des Niayes, au Sénégal, afin d’éliminer le fléau de la trypanosomiase et d’accroître les rendements agroalimentaires.

• La protection de l’environnement. La PUI soutient les actions menées par l’AIEA en Afrique pour améliorer la gestion des déchets radioactifs, maîtriser les sources de radiation, moderniser les infrastructures de protection contre les radiations, faire face aux urgences nucléaires et radiologiques et encourager les pratiques durables pour l’extraction d’uranium.

• Le développement de l’infrastructure nucléaire. La PUI finance les activités de l’AIEA visant à étendre les capacités techniques et les méthodes de gestion des États envisageant d’adopter l’énergie nucléaire ainsi que les activités destinées à leur fournir une assistance législative.

Les perspectives

Si beaucoup a été accompli grâce à l’aide de la PUI, il naît en permanence de nouveaux besoins qu’il faut satisfaire.
La PUI permet aux bailleurs de fonds de traiter les besoins réels des pays à travers le monde, tout en venant compléter leurs priorités en matière d’assistance internationale et en faisant progresser les objectifs du TNP. Les États-Unis encouragent les pays donateurs à examiner avec le secrétariat de l’AIEA les différents projets auxquels ils pourraient participer par l’intermédiaire de la PUI et à explorer les possibilités d’association avec d’autres États autour de projets financés par la PUI. Par ailleurs, les États-Unis encouragent les États membres en Afrique à faire la promotion de la PUI en soulignant auprès de leurs homologues le rôle qu’elle peut jouer dans la réalisation des objectifs nationaux.
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jeudi 7 août 2014

Discours du président Obama à l'occasion de l'ouverture du sommet États-Unis-Afrique

La Maison Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Washington, D.C.
Le 6 août 2014

Propos du président Obama
à la séance d’ouverture du sommet États-Unis-Afrique
Le président Obama – Bonjour, tout le monde. Michelle et moi sommes honorés de vous avoir reçus à dîner hier soir, vous et vos charmantes épouses. J’espère que personne ne s’est couché trop tard. Cette soirée a été l’occasion de célébrer les liens entre nos peuples. Et ce matin, nous poursuivons nos travaux, et c’est un privilège pour moi de vous accueillir à ce premier sommet États-Unis-Afrique.

Je tiens aussi à remercier notre secrétaire d’État, John Kerry, et tout le monde ici au département d’État qui nous reçoit aujourd’hui. John et son équipe s’emploient admirablement bien à approfondir notre partenariat avec un si grand nombre de vos pays. Alors, John, merci pour votre travail remarquable.

Pour commencer, je tiens à souhaiter la bienvenue au président Condé, de la Guinée, et à signaler que deux dirigeants n’ont pas été en mesure de se joindre à nous – la présidente Sirleaf, du Libéria, et le président Koroma, de la Sierra Leone. Nous sommes reconnaissants à leurs délégations d’être présentes, au moment où ces pays font face à une situation très difficile chez eux. Nous tous qui sommes ici aujourd’hui, nous tournons nos pensées et nos prières vers ceux qui sont affectés par le virus Ébola, en particulier ceux qui ont perdu des êtres chers.

Les États-Unis et leurs partenaires internationaux continueront à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider nos partenaires africains à répondre à cette crise et manifester notre solidarité avec le peuple de la Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone. Ils ont surmonté de grands défis par le passé, et ils puisent dans ce même esprit de force et de résilience aujourd’hui.

Nous sommes assemblés ici cette semaine parce que, quand bien même le continent se heurte à des défis de taille, comme je l’ai dit hier soir, je suis convaincu qu’une nouvelle Afrique est en train d’émerger. Avec certaines des économies à la croissance la plus rapide au monde, une classe moyenne qui se développe, la population la plus jeune de la planète et une croissance démographique la plus rapide au monde, l’Afrique contribuera à façonner le monde comme elle ne l’a jamais fait auparavant.

Qui plus est, les progrès de l’Afrique se font grâce à l’initiative des Africains, y compris des dirigeants représentés ici aujourd’hui. Davantage de gouvernements embrassent les réformes économiques, attirent les investissements à un niveau sans précédent. Les gains enregistrés en matière de développement, l’accroissement de la production agricole, la baisse des taux de maladies infectieuses se font sur la base de plans africains. Des forces de sécurité africaines et des gardiens de la paix africains risquent leur vie pour faire face à des menaces régionales. Une nouvelle génération de jeunes Africains fait entendre sa voix.

La progression de l’Afrique est synonyme de possibilités pour nous tous – y compris celle de transformer la relation entre les États-Unis et l’Afrique. Comme je l’ai dit au Cap l’année dernière, le moment est venu d’établir un nouveau modèle de partenariat entre l’Amérique et l’Afrique – un partenariat entre égaux qui mise sur la capacité des Africains à résoudre les problèmes et sur la capacité de croissance de l’Afrique. C’est pour cela que nous sommes ici.

À mes homologues, je tiens à dire merci, à vous et à vos équipes, de nous avoir aidés à établir l’ordre du jour. Notre travail peut compléter les précieuses contributions déjà faites cette semaine par les groupes de la société civile, le secteur privé, les jeunes Africains et, lors de la première session de ce sommet, nos communautés confessionnelles, qui font tant pour nourrir la relation entre les États-Unis et l’Afrique. Elles ont beau être différentes, nos traditions religieuses nous rappellent la dignité inhérente à tout être humain et elles nous rappellent aussi que notre action en tant qu’État doit être ancrée dans l’empathie et la compassion les uns envers les autres, comme frères et sœurs.

L’occasion s’offre à nous aujourd’hui de nous concentrer sur trois grands domaines dans lesquels nous pouvons progresser ensemble.

Premièrement, nous avons la possibilité d’accroître les échanges commerciaux, source d’emplois. Les nouveaux accords commerciaux et investissements que j’ai annoncés hier constitue une mesure importante. Et aujourd’hui, nous pouvons nous concentrer sur ce que nous pouvons faire, en tant que gouvernements, pour accélérer ces investissements : réformes économiques et réglementaires, intégration régionale et développement, et ce afin que la croissance repose sur une vaste assise, en particulier parmi les femmes, dont l’autonomisation est indispensable pour que les économies puissent vraiment prospérer.

Deuxièmement, nous avons la possibilité de renforcer la gouvernance dont dépendent la croissance économique et les sociétés libres. Aujourd’hui, nous pouvons nous concentrer sur les ingrédients du progrès : l’État de droit, un gouvernement ouvert, des institutions responsables et transparentes, des sociétés civiles robustes et le respect des droits universels de l’homme, pour tous.

Et enfin, nous avons l’occasion d’approfondir notre coopération en matière de sécurité contre des menaces communes. Comme je l’ai dit, les forces de sécurité africaines et les gardiens de la paix africains sont en tête de ligne à travers le continent. Les États-Unis, votre partenaire, sont fiers de soutenir ces efforts. Et aujourd’hui, nous pouvons nous concentrer sur la manière dont nous pouvons continuer à renforcer la capacité de l’Afrique à faire face à ces menaces transnationales et, ce faisant, rehausser la sécurité de tous nos pays.

Bref, nous ne sommes pas là seulement pour bavarder. Nous sommes ici pour agir – pour prendre des mesures concrètes de façon à faire fond sur les progrès de l’Afrique et à forger les partenariats entre égaux que nous recherchons. Alors, mes chers homologues, je vous dis encore merci d’être ici. J’ai hâte qu’on travaille ensemble aujourd’hui.
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lundi 4 août 2014

Les Marocains s'adonnent de plus en plus à l'échangisme

Al Akhbar tente de percer le mystère des soirées échangistes à la marocaine. Sous le titre "Des Marocains organisent des fêtes pour échanger leurs partenaires", le journal à paraître ce week-end, souligne que le phénomène est répandu dans certains pays comme l'Egypte où des couples ont été arrêtés en "flagrant délit" et poursuivis conformément à la loi. Ils ont écopé de peines de prison pour avoir commis des actes répressibles et contraires aux préceptes de l'Islam. Le journal estime que le phénomène est ancré dans d'autres sociétés et que le Maroc n'échappe pas à cette tendance. Il suffit, ajoute le journal, de taper le mot "échangisme" pour tomber sur une base de données bien fournie qui n'exclut pas le Maroc. Un trentenaire, incapable de croire que des Marocains puissent s'adonner à ce genre de pratiques quand il en a entendu parler, a appris à travers un ami qu'un copain de ce dernier, pourtant issu d'une ville connue pour son conservatisme, fréquentait les salons échangistes depuis déjà trois ans.

Saïd, un veilleur de nuit ayant déjà servi dans une villa qui abritait des soirées libertines affirme, en initié, que les époux se réunissent dans un salon et font un tirage au sort pour choisir la partenaire de la soirée. Les couples se forment et s'isolent chacun de son côté pour passer du bon temps. Ils se séparent, ensuite, en attendant la prochaine soirée et sans ressentir le moindre remord ou sentiment de culpabilité. Il ajoute qu'il a déjà entendu des histoires pareilles de la bouche d'autres gardiens.

Certains sources affirment sur les colonnes d'Al Akhbar que durant les années 90 des villas appartenant à des responsables abritaient des soirées coquines où les hommes et les femmes changeaient de partenaires plusieurs fois dans la soirée. Des pratiques condamnables par une large tranche de Marocains comme cet ancien instituteur sexagénaire qui trouve que les gens veulent vivre dans la liberté absolue et que le sens de l'honneur est quasi inexistant dans un monde où un homme peut devenir le proxénète de sa femme ou sa fille. Pour lui, c'est la faute de la télévision et des feuilletons.