mercredi 30 juin 2010

Des PC portables Sony victimes de surchauffe

Le géant de l'électronique japonais Sony a demandé mercredi aux possesseurs de certains de ses ordinateurs portables "Vaio" de télécharger un programme pour corriger un problème de surchauffe, concernant environ 535.000 PC dans le monde.
Selon les informations divulguées par Sony, le système logiciel qui gère la régulation de la température est défectueux et peut provoquer une surchauffe de l'appareil, au point de le déformer. Ce vice peut être corrigé par la mise à jour d'un programme interne (BIOS) que les utilisateurs devront télécharger. Les clients peu à l'aise avec l'informatique pourront aussi faire effectuer cette manipulation chez les revendeurs Sony, a précisé le groupe.
Quelque 535.000 PC de type "Vaio séries F et C" sont concernés dans le monde, dont 52.000 au Japon, selon Sony. Le groupe reconnaît avoir été informé de 39 cas de surchauffe anormale et déformation à l'étranger. En revanche, aucun utilisateur n'a été blessé.
Source: www.lexpansion.com

Etats Unis: Le Congrès renonce au projet de taxe bancaire

Les élus du Congrès américain chargés de négocier la réforme de Wall Street ont supprimé mardi un projet de prélèvement bancaire de 19 milliards de dollars, dans l'espoir de réunir un consensus autour de la réforme de la régulation financière. Les élus des deux chambres réunis au sein d'une "conférence" ont voté mardi soir après une ultime séance de négociation en faveur du retrait de la proposition.
Côté Sénat, la majorité démocrate ne semblait pas en mesure mardi, avant ces modifications, de réunir les 60 voix sur 100 nécessaires à l'adoption du projet de loi, le décès lundi du sénateur Robert Byrd leur ayant fait perdre une voix. Au moins un sénateur démocrate, Russ Feingold, a déclaré qu'il ne voterait pas pour le texte.
Le républicain Brown avait écrit mardi au sénateur Chris Dodd et au représentant Barney Frank, les deux principaux auteurs du texte, pour exprimer sa "forte opposition" au fonds de 19 milliards. "Si la version finale de ce projet de loi contient ces taxes élevées, je ne le soutiendrai pas", avait-il prévenu dans la lettre.
Pour remplacer ce fonds de 19 milliards qui devait financer le projet de loi -- la plus vaste réforme du système financier américain depuis la crise des années 1930 -- les élus ont prévu de mettre fin au plan de relance du secteur financier approuvé en 2008 par le Congrès (TARP). Aucun nouveau financement à partir des fonds du TARP ne sera autorisé. Cette mesure libérerait un fonds de 11 milliards de dollars.
En outre, ils ont décidé d'augmenter le montant que les grandes banques doivent payer à l'agence fédérale américaine de garantie des dépôts bancaires, la FDIC, pour assurer leurs dépôts.
Les membres de la chambre ont approuvé les changements par 20 voix contre 11 et ceux du Sénat par 7 voix contre 5.
Les deux chambres doivent maintenant adopter séparément le texte définitif. La Chambre devrait se prononcer en premier. Le nouveau compromis pourrait permettre au texte d'être adopté avant les vacances parlementaires du 4 juillet (semaine commençant le 5 juillet), conformément aux souhaits du président Barack Obama.
www.lexpansion.com

Les banques de la zone euro devront rembourser 442 milliards d'euros à la BCE

442 milliards d'euros... C'est la somme que 1121 banques du Vieux Continent devront rembourser jeudi à la BCE. Objectif, sortir de la facilité de financement exceptionnelle à 1% que l'institution francfortoise leur a accordée un an plus tôt. L'échéance est connue depuis longtemps et pourtant, à l'avant-veille de la date fatidique, la tension montait sur l'ensemble des place européennes. Mardi, toutes les valeurs bancaires ont plongé en Bourse. Les espagnoles bien sûr, qui peinent de plus en plus à se financer sur le marché interbancaire, ont chuté de l'ordre de 4%. Quant au taux Euribor à 3 mois, considéré comme le principal baromètre du marché interbancaire en euro, il est remonté 0,761% contre 0,754 la veille, à un plus haut depuis 9 mois et demi.
Depuis des semaines, les banques et les autorités monétaires se préparent à absorber ce choc de liquidités. Les établissements financiers ont multiplié les dépôts auprès de la BCE et disposeraient de quelque 380 milliards d'excédent de liquidité. De quoi en principe assurer leurs arrières. Alors comment expliquer cette panique? Quels sont les risques associés à la fin de cette opération de refinancement ? Ils sont de plusieurs ordres mais doivent être relativisés. La fin de ce dispositif ne signifie que les banques ne pourront plus se financer auprès de la BCE. En réalité, elles pourront tout autant le faire mais sur un laps de temps plus court, c'est à dire qu'au lieu de devoir rembourser sur un an, comme le prévoyait le dispositif du 1er juillet 2009, elles devront rembourser leurs emprunts au bout de 3 mois seulement. En décembre dernier la BCE a en effet rappelé qu'elle continuerait à fournir massivement de la liquidité, au moins jusqu'à l'été 2010. Mercredi et jeudi, elle a prévu d'ouvrir deux guichets de refinancement, l'un à 6 jours pour adoucir l'arrivée à l'échéance de son prêt géant, l'autre à 3 mois pour permettre aux banques de rembourser leur dette et de conserver de la liquidité.
"En soi, la fin de ce plan de refinancement n'a rien de très inquiétant. Cela signifie surtout que les banques devront revenir devant la BCE plus souvent", explique Pierre Flabbée, analyste chez Kepler Capital Market. C'est surtout à terme que ces opérations plus courtes de refinancement pourraient peser sur l'économie. "Avec ces nouvelles conditions de refinancement, la gestion de l'actif-passif sera encore moins confortable", explique Benoit de Broissia, analyste chez KBL Richelieu. Avec des ressources plus courtes les banques pourraient être obligées de revoir à la baisse leurs octrois de crédits, ce qui aurait un impact direct sur la croissance. Par ailleurs, une fois passée la date butoir du 1 er juillet, le surplus de liquidités dans le système financier devrait se résorber. Cette normalisation progressive conduirait alors à une hausse des taux interbancaires, qui n'irait pas pour plaire aux banques et à leurs résultats.

Que peut faire la BCE ?
Que peut faire la BCE face à cette inquiétude généralisée ? L'Espagne, qui accumule les doutes sur la solidité de son système bancaire, la presse de réagir. La ministre de l'économie ibérique, Mme Sadalgo, a ainsi lancé un appel du pied à l'institution européenne, espérant que jeudi "la BCE sera consciente des nécessités de notre système financier". Les banques espagnoles auraient même demandé à la BCE, selon le Financial Times, de reconduire son opération de refinancement à un an. Mais cette dernière l'a exclu a plusieurs reprises. Pour la BCE, la priorité est en effet de sortir progressivement de ces mesures exceptionnelles. "La BCE souhaite rendre les banques plus vertueuses. La liquidité sur le long terme a un coût, la banque centrale, qui intervient en dernier ressort, veut maintenant réapprendre aux banques à solliciter en premier les marchés plutôt qu'à se tourner vers elle systématiquement", explique Benoit de Broissia.
Bonne nouvelle ce mercredi, la BCE n'a prêté "que" 131,9 milliards d'euros aux banques, un montant historique pour une opération à 3 mois, mais nettement inférieur aux 210 milliards d'euros attendus en moyenne par les analystes. Preuve que le marché interbancaire est un peu moins grippé que prévu. "Les banques ont pu emprunter autant qu'elle voulaient, il n'y aura donc pas de choc de liquidités" jeudi, a déclarait Rainer Sartoris, économiste chez HSBC Trinkaus. A la suite de cette annonce, les Bourses ont rebondi et l'euro a repris un peu de ses couleurs.
Mais le doute n'est pas complètement dissipé, loin de là...La question de la stabilité de certaines banques de la zone euro continue de perturber les marchés. "La demande pour l'opération (de mercredi) indique quelles banques ont un réel problème de liquidités et un accès difficile au marché. Les investisseurs vont spéculer sur le fait que la plus grande partie viennent d'Espagne et du Portugal", juge Luca Cazzulani, d'Unicredit. Ces dernières ne sont certainement pas sorties d'affaire...
Source: www.lexpansion.com

dimanche 27 juin 2010

La Tunisie poursuit sa guerre contre la liberté d'expression par l'adoption d'une nouvelle loi

Le gouvernement tunisien intensifie ses attaques contre les voix dissidentes au moyen d’un projet de loi qui servira à réduire au silence les journalistes critiques. Le Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX-TMG), une coalition de 20 groupes membres de l’IFEX, condamne l’adoption par la Chambre des députés de Tunisie, le 15 juin, d’une loi conçue pour éliminer l’agitation politique et sociale. Un certain nombre d’autres membres de l’IFEX ont également protesté contre cette nouvelle loi.
La nouvelle loi modifie l’Article 61a du code pénal, qui prévoit actuellement des peines de cinq à douze ans de prison contre quiconque entre en contact avec des « agents d’une puissance étrangère dans le but de miner la situation militaire ou diplomatique de la Tunisie ». L’amendement dispose que tout citoyen tunisien qui établit des « contacts avec des agents d’une puissance étrangère ou avec une organisation étrangère » afin de nuire aux « intérêts vitaux de la Tunisie » et à sa « sécurité économique » sera puni, selon ce qu’a rapporté mardi l’agence officielle de nouvelles TAP. Le libellé ambigu de la loi identifie le lobbying à du partage de renseignement avec l’ennemi.
Cette loi répressive semble avoir été rédigé en réaction aux appels lancés à l’Union européenne (UE) par les défenseurs tunisiens des droits de la personne pour qu’on rattache la promotion de la Tunisie au « statut avancé » auprès de l’UE à l’amélioration de son bilan désastreux au chapitre des droits de la personne, dit le TMG. Le projet de loi a été approuvé en vitesse par le parlement au moment où le gouvernement visait les bruyants défenseurs des droits de la personne, qui venaient de rencontrer des responsables de l’Union européenne, en leur opposant une campagne de dénigrement dans les médias contrôlés par l’État.
D’après le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la modification est inconstitutionnelle, parce qu’elle viole la liberté d’expression telle qu’elle est garantie par la constitution tunisienne.
Dans une déclaration commune, les membres du TMG de l’IFEX ont indiqué que toute restriction apportée à la liberté d’expression ne doit pas être formulée de manière vague et devrait être proportionnée au but légitime qui est visé, soit la protection de la sécurité nationale.
« Le pouvoir législatif est un outil qui sert les intérêts du Président et réduit au silence ses critiques », a dit l’ancien juge Mokhtar Yahyaoui au TMG. Yahyaoui est constamment harcelé depuis qu’il a fait parvenir en 2001 une lettre au Président Ben Ali pour le prier de protéger l’indépendance de la magistrature.
Dans une autre action conjointe, Reporters sans frontières (RSF) et Human Rights Watch se sont joints à d’autres groupes de défense des droits pour protester contre le recours à la loi qui vise à « criminaliser la défense des droits de la personne ».
Source: communiqué de l'IFEX

L'étude du CPJ de l'année 2010 sur les journalistes en exil

Au moins 85 journalistes ont fui leur domicile au cours de la dernière année à cause des attentats, des menaces et d’une possible incarcération, les taux des départs pour l’exil étant particulièrement élevés en Iran, en Somalie et en Éthiopie, indique le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) dans son étude annuelle, rendue publique le 20 juin, pour marquer la Journée mondiale des réfugiés. Depuis 2001, plus de 500 journalistes ont fui leurs foyers, et 454 d’entre eux vivent en exil à l’heure actuelle. Mais la vie en exil est précaire et n’est que le commencement d’une nouvelle série de combats.
En Éthiopie, les forces de sécurité du gouvernement, déterminées à réduire au silence les critiques avant les élections de mai 2010, se sont livrées à des manoeuvres d’intimidation contre les journalistes au journal « Addis Neger », et les ont menacés de porter contre eux des accusations criminelles. Le journal a fermé ses portes et ses journalistes ont quitté le pays. « Ce n’est pas un incident isolé qui m’a poussé à quitter l’Éthiopie - ce sont de nombreux incidents étalés sur plusieurs mois », dit son rédacteur en chef Mesfin Negash. « Nous avions espéré que le harcèlement et l’intimidation cesseraient, mais cela n’a jamais été le cas parce que le gouvernement pensait que si nous restions en Éthiopie nous pourrions influencer le résultat des élections. »
Le taux des départs pour l’exil des journalistes africains a triplé au cours des douze derniers mois. Au moins 42 journalistes africains, la plupart originaires de Somalie et d’Éthiopie, ont quitté leur pays. La plupart ont cherché refuge au Kenya et en Ouganda. Les journalistes aboutissent dans une situation de vide juridique; ils sont incapables de travailler et sont victimes de violence ethnique et de harcèlement policier. Ils vivent un stress constant et sont toujours inquiets pour leur famille restée au pays.
En Iran, au moins 29 rédacteurs, reporters et photographes ont pris le chemin de l’exil au cours des douze derniers mois, le nombre annuel le plus élevé en une décennie pour un seul pays. Les journalistes sont partis en exil après avoir été harcelés et interrogés par les autorités à cause de la couverture des troubles qui ont suivi l’élection présidentielle contestée de 2009. « Mes photos ont été considérées comme une critique politique des dirigeants religieux en Iran », dit le photographe Mohammad Kheirkhan, qui vit actuellement aux États-Unis. « La punition de ceux qui critiquent les dirigeants religieux, c’est la prison, la torture, et même l’exécution. »
La moitié des journalistes iraniens se sont enfuis en Turquie. Plusieurs de ces journalistes ont déclaré au CPJ avoir été contactés par des individus dont ils croient qu’ils travaillent pour le régime iranien, qui les ont mis en garde que leurs collègues et leurs proches au pays seront punis s’ils discutent en public de politique iranienne.
Moins du tiers des journalistes en exil peuvent poursuivre leurs activités professionnelles. À l’échelle mondiale, les journalistes en exil doivent affronter des obstacles bureaucratiques et surmonter la barrière des langues et des cultures tandis qu’ils établissent leur nouveau statut juridique et refont leur vie. Un grand nombre de journalistes accomplis sont contraints d’accepter des emplois mal payés, par exemple comme concierges.
Source: communiqué de l'IFEX

vendredi 25 juin 2010

Mondial 2010: Ce qui manque le plus aux sélections africaines

Avec un seul qualifié sur six (le Ghana) pour le deuxième tour, l’Afrique n’a pas connu les résultats qu'elle espérait au Mondial 2010. Les raisons de cet échec collectif sont diverses mais les attentes étaient probablement trop grandes par rapport aux réalités du terrain.
« Ce qui manque aux pays africains pour être plus compétitifs ? Rien. Rien, si ce n’est la continuité ». Continuité. En un mot, Lars Lagerbäck, le sélectionneur suédois du Nigeria, a mis le doigt sur une cause majeure de l’échec collectif des sélections africaines à cette Coupe du monde organisée sur leur continent. Lagerbäck pouvait parler en connaissance de cause, lui qui n’a été engagé que le 28 février par la Fédération Nigériane pour guider les Super Eagles au Mondial.

Trois victoires en dix-huit matchs
La Fédération Ivoirienne a fait pire encore, débarquant Vahid Halilhodzic (une seule défaite en vingt-cinq matchs durant son exercice) pour le remplacer par Sven Goran Eriksson le 28 mars, deux mois et demi avant le début de l’épreuve. A l’heure du bilan, celui des équipes africaines est décevant dans ce Mondial. Un seul qualifié pour le deuxième tour – le Ghana – trois victoires, cinq matchs nuls et dix défaites avec quatorze but marqués (dont trois penalties) contre vingt-deux encaissés en dix-huit matchs. C’est maigre.
A titre de comparaison, l’Asie et la CONCACAF ont fait beaucoup mieux, qualifiant chacune deux équipes pour le deuxième tour alors que leur contingent était plus limité (quatre sélections asiatiques et trois en provenance de la région Amérique du Nord, Centrale et Caraïbes). Reste que les attentes étaient sans doute trop grandes à travers le continent car l’avantage du terrain n’a véritablement joué, comme prévu, que pour l’Afrique du Sud.
Même si les Bafana Bafana sont devenus les premières hôtes à ne pas s’extirper de la phase de poule, ils ont permis à leurs supporters de rêver pendant deux semaines et se sont même payés le luxe de battre la France pour finir, dans le climat que l’on sait. Si les Sud-africains ont joué à leur niveau, on peut en dire autant de l’Algérie, placée dans un groupe difficile (Angleterre, Etats-Unis, Slovénie) avec un effectif composé majoritairement de joueurs qui évoluent en Europe mais sont rarement titulaires en club. Les Fennecs de Rabah Saadane – seul entraîneur africain présent au Mondial - n’ont pourtant pas démérité. Ils ne se sont inclinés que sur une erreur de leur gardien contre les Slovènes puis dans les arrêts de jeu contre les Américains

La barre trop haute
La barre était un tout petit peu trop haute aussi pour la Côte d’Ivoire, placée comme en 2006 dans le « groupe de la mort » avec le Portugal et le Brésil pour commencer puis ensuite la Corée du Nord dont l’effondrement face aux Portugais (7-0) a scellé, avant l’heure, le sort des Eléphants. A ce tirage défavorable est venu s’ajouter la fracture du cubitus de Didier Drogba dix jours avant le début de la compétition, un coup terrible compte-tenu de l'envergure du joueur, même si le football se joue à onze et les Coupes du monde à vingt-trois.
Plus grosse déception africaine du Mondial (trois matchs, trois défaites), le Cameroun a payé cher sa mauvaise entrée en matière face au Japon, le match qu’il ne fallait pas perdre. Les compositions d’équipe de Paul Le Guen ont été discutées et le groupe ne s’est jamais trouvé. Après la troisième défaite contre les Pays-Bas, Achille Emana a parlé de « désordre » et de « manque de professionnalisme », un aveu qui en dit long sur les difficultés à diriger cette équipe.

L'exemple du Ghana
Chez les Nigérians aussi, certains choix de Lagerbäck ont surpris et les Super Eagles ne se sont jamais remis de leur défaite contre la Grèce où ils ont joué à dix contre onze pendant 60 mn. Ils ont eu leurs chances jusqu'au bout contre les Sud-coréens lors du troisième match mais ont manqué de réalisme face à une autre équipe à leur portée. Dommage compte-tenu de leur potentiel offensif.
La seule satisfaction provient donc du Ghana pourtant privé de son leader Michael Essien, forfait à quelques jours du départ pour le Mondial. Déjà qualifiés pour les huitièmes de finale en 2006 (éliminés par le Brésil), demi-finalistes de la CAN en 2008 et finaliste cette année, les Black Stars retirent les fruits de leur présence régulière dans le dernier carré des championnats du monde chez les moins de 17 ans et les moins de 20 ans. Si les résultats en Coupe du monde se jouent souvent sur des détails, ils sont ne sont jamais le pur produit du hasard.
Source: www.rfi.fr

Le G20 coûtera près d'un milliard de dollars canadiens

Près d'un milliard de dollars canadiens, c'est-à-dire environ 700 millions d'euros : c'est le prix que va coûter au Canada l'organisation du G8 et du G20. Et la note a du mal à passer pour les contribuables.
Recevoir les grands de ce monde, cela a un coût et le Canada l'apprend peut-être à ses dépens. En cause, le choix de deux villes différentes pour les deux sommets, ce qui accroit les dépenses de manière exponentielle. Le G8 se tient ce vendredi 25 juin à Huntsville. Puis le club élargi du G20 se réunit samedi et dimanche à Toronto, située à trois heures de voiture. La sécurité est aussi pointée du doigt : 10 000 policiers, l'armée mobilisée... Le dispositif est spectaculaire. Surtout, c'est le centre d'accueil des journalistes qui crée la polémique : un lac artificiel, censé promouvoir le tourisme canadien a été spécialement construit au coeur de Toronto. Les libéraux de l'opposition dénoncent un "gaspillage" mais le chargé de sécurité affirme que les organisateurs sont restés raisonnables et que les dépenses sont de l'ordre de celles des précédents sommets. Même si à Ottawa, les experts pointent le côté marketing de l'accueil en grand : "ce n'est pas une dépense mais un investissement" selon Manulife Financial corporation. Un argument balayé par le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe : "C'est un fake lake by a fake government" (un "faux lac pour un faux gouvernement"). Selon un sondage, 75% des Canadiens jugent les deux sommets "peu" ou "pas" importants. Et l'affaire pourrait coûter cher aux conservateurs, chantres de la rigueur budgétaire.
Source:www.lexpansion.comC

Des adresses web se terminant par ".xxx" pour l'industrie du porno?

L'industrie pornographique pourrait obtenir des adresses web se terminant par ".xxx" d'ici l'an prochain. Ce changement doit permettre un meilleur contrôle des sites.
Après six ans de bataille, l'industrie pornographique pourrait obtenir d'ici le début d'année prochaine au plus tard ses adresses internet spécifiques terminées en ".xxx". L'Icann, l'organisme basé en Californie qui réglemente les noms de domaine pour le monde entier, a décidé vendredi lors d'une réunion à Bruxelles de relancer la négociation sur l'octroi d'un contrat pour gérer ce nom de domaine.
"Cela ne signifie pas que le .xxx a été approuvé", a précisé son président, Peter Dengate Trush, "mais nous retournons aux négociations avec le candidat", la société ICM Registry. Cette dernière réclame depuis 2004 la création du nom de domaine .xxx, pour lequel elle propose déjà de pré-réserver des adresses mais qui fait l'objet d'intenses batailles.
Ses défenseurs font valoir que le .xxx serait non seulement un argument publicitaire, mais aussi un moyen de mieux surveiller les sites pour adultes. Ce serait une marque de reconnaissance tant pour ceux qui cherchent des sites pornographiques que pour ceux qui veulent les éviter: les mécanismes de filtrage notamment s'en trouveraient simplifiés. Les milieux conservateurs et religieux en revanche militent contre, car ils y voient un risque d'accélérer encore la tendance actuelle à la banalisation de la pornographie.

112.000 acheteurs pré-enregistrés
L'Icann avait dans un premier temps rejeté la demande d'ICM Registry, en mars 2007. Mais il est finalement revenu sur cette décision après une étude indépendante qui a montré notamment le grand nombre d'acteurs potentiellement intéressés. Peter Dengate Trush a insisté vendredi sur le fait que la décision initiale avait été prise pour des raisons techniques, et non d'ordre public ou de morale. "Nous ne nous occupons pas du contenu, c'est le rôle des gouvernements, des législateurs, et des personnes qualifiées pour cela", a-t-il dit, rappelant que le travail de l'Icann était juste d'assurer "un bon fonctionnement d'internet". Selon un porte-parole de l'Icann, "une procédure accélérée" a désormais été initiée.
ICM Registry a indiqué dans un message sur son site internet qu'elle espérait "lancer les premières adresses en .xxx début 2011, si pas avant", et s'attendait à une explosion des pré-réservations suite à la décision de l'Icann. Son patron, Stuart Lawley, a précisé qu'il comptait déjà 112.000 acheteurs pré-enregistrés pour des adresses en .xxx, presque tous déjà opérateurs de sites internet pornographiques, et visait au total "jusqu'à un demi-million". Sur la base d'un prix de 60 dollars par adresse, il prédit des revenus annuels de 30 millions par an.
Il promet aussi une charte de bonne conduite pour les utilisateurs d'adresses en .xxx. Ceux-ci s'engageront notamment sur des mesures de protection des mineurs et des données personnelles des clients, de lutte contre la pédophilie ou de paiements sécurisés.
Source: www.lexpansion.com

jeudi 24 juin 2010

Le Bleu à l'Elysée

C’est à l'heure du déjeuner précisément que Nicolas Sarkozy a reçu le footballeur Thierry Henry, ex-capitaine des Bleus. Le tout loin des caméras et des photographes, pour un entretien donc très discret après la débâcle des Bleus en Afrique du Sud.
Un monospace noir sur le tarmac de l'aéroport du Bourget, une escorte motocycliste pour fendre les embouteillages d'un jour de grève jusqu'à l'Elysée, une entrée discrète par la célèbre grille du coq pour échapper aux dizaines de journalistes qui planquaient depuis des heures devant l'entrée principale de l'Elysée, le premier personnage de l'Etat avait bien fait les choses pour recevoir le meilleur buteur en activité de l'équipe de France.
Un entretien sollicité par le joueur, un entretien d'un peu moins d'une heure « d'ordre privé » avec pour thème bien évidemment le fiasco total de l'équipe de France en Afrique du Sud. La question de Nicolas Sarkozy, on l'imagine aisément « mais qu'est-ce qui s'est passé là-bas ? » et notamment ce fameux dimanche de grève. Thierry Henry aura donné sa version des faits. Dans quel esprit ? Sans doute pas pour minimiser les faits, ils parlent d'eux mêmes, plutôt on l'espère en tout cas pour exprimer en tant qu'ex-capitaine des Bleus les regrets et les excuses du groupe.
Thierry Henry a quitté l'Elysée aussi discrètement qu'il y était entré et rien, absolument rien n'a filtré de cette conversation. On en aura peut être une idée dans les décisions qui seront prises dans les prochains jours notamment du côté de la Fédération française de football. Décisions dont on pourra alors penser qu’elles auront été inspirées en haut lieu mais non pas imposées, car il faut se souvenir que l'article 17 des règlements de la FIFA punit de suspension toute ingérence d'un Etat dans les affaires du football. Avouons qu'il ne manquerait plus que cela au football français.
Source: www.rfi.fr

Coupe du Monde: Après la France, l'Italie se fait évincer dès le premier tour

La Slovaquie a créé la sensation en battant l’Italie 3-2 jeudi 24 juin à Johannesburg. Les champions du monde 2006 sont éliminés et terminent derniers du groupe E. Le Paraguay (5 pts) et la Slovaquie (4 pts) sont qualifiés pour les huitièmes de finale. Bien qu’invaincue, la Nouvelle Zélande rentre aussi à la maison.
Les deux finalistes de la précédente édition éliminés dès le premier tour, cela n’était encore jamais arrivé en Coupe du monde. Après la France, vice-championne du monde en 2006, c’est pourtant bien l’Italie, tenante du titre, qui quitte l’Afrique du Sud prématurément. Tenus en échec par le Paraguay (1-1), puis par la Nouvelle Zélande (1-1), les Italiens se sont inclinés 3-2 face à la Slovaquie jeudi 24 juin à Johannesburg. Comme les Bleus, ils terminent derniers de leur groupe, devancés par les Paraguayens (5 pts), les Slovaques (4 pts) et les Néo-Zélandais (3 pts).

A couper le souffle
Menés 2-0 après deux buts signés Robert Vittek (25e, 73e), Fabio Cannavaro et ses coéquipiers se sont battus jusqu’à la dernière seconde pour renverser la situation. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu qu’ils y parviennent dans une fin de match haletante. Revenus à 2-1 grâce à Antonio Di Natale (81e), puis menés 3-1 après un but de Martin Skrtl, les Azzuris sont revenus à 3-2 grâce à un lob magnifique de Fabio Quagliarella (90e+2).
Simone Pepe a eu le but de l’égalisation – et de la qualification – au bout du pied dans les dernières secondes mais il a complètement manqué sa reprise à bout portant. Pour sa première participation à une phase finale, la Slovaquie indépendante le 1er janvier 1993, créé donc la sensation en atteignant les huitièmes de finale. Dépassés, les transalpins jamais justifié la confiance placé en eux par de Marcello Lippi qui s’était éfforcé de calmer le jeu durant la préparation malgré des prestations peu convaincantes.
Après avoir rappelé Gennaro Gattuso dans son onze de départ, le sélectionneur a lancé Andrea Pirlo dans la bataille après l’heure de jeu mais le meneur de jeu, forfait lors des deux premiers matchs en raison d’une blessure au mollet, n’a pas pu inverser le sort. Quant au gardien Frederico Marchetti, un peu court sur l’ouverture du score par Vittek, il n’a pas fait oublier Gianluigi Buffon, blessé au dos lors du premier match contre le Paraguay. Comme les Bleus, les Azzuris quittent le Mondial plus tôt que prévu. Mais dans des conditions plus honorables.
Source: www.rfi.fr

mercredi 23 juin 2010

Thierry Henry rencontrera Nicolas Sarkozy: La demande de pardon?

Nicolas Sarkozy s’empare du dossier de l’après-Mondial. Le chef de l’Etat devait présider ce mercredi 23 juin après-midi une « réunion de travail » sur la débâcle des Bleus avec le Premier ministre François Fillon, la ministre des Sports Roselyne Bachelot et la secrétaire d’Etat Rama Yade. Et jeudi matin, le président recevra Thierry Henry « à la demande » de ce dernier.
Le président de la République face au plus capé des joueurs français présents là-bas : que vont-ils se dire au lendemain de la réunion de travail déjà prévue cet après-midi à l'Elysée sur le sujet ?
On peut imaginer que le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France, son capitaine pendant de longues années a été choisi par l'ensemble des joueurs pour expliquer -ou tenter d'expliquer- au plus haut niveau de l'Etat ce qui s'est vraiment passé dans la coulisse du coté de Knysna, de Polokwane ou de Bloemfontein.
On peut aussi imaginer que cette rencontre soit l'occasion pour le groupe France de présenter des excuses publiques à la nation -elles sont attendues et on a même entendu -pas très fort mais on l'a entendu- le mot de « pardon » dans les rares déclarations accordées à la presse par les joueurs français mardi soir après la défaite contre l'Afrique du Sud.
Ce « pardon » aurait-t-il plus de poids dans l'opinion publique dès lors qu'il aurait été plaidé auprès du premier personnage de l'Etat, nul ne peut le dire. Thierry Henry à l'Elysée, c'est du déjà vu, mais c'était après les titres de Coupe du monde en 1998 et de Coupe d’Europe en 2000. Cette fois il ne sera plus question d'une décoration...
Source: www.rfi.fr

lundi 21 juin 2010

A la Une de la presse française: « le footoir », ou le psychodrame des Bleus

« Le footoir » : avec F-O-O-T, comme foot… Parmi l’avalanche de Unes consacrées aux Bleus ce lundi, c’est ce grand titre de Libération qui résume peut-être le mieux la situation: un véritable foutoir en effet… « Insultes, démission, grève des joueurs : les Bleus sombrent dans le ridicule », affirme le journal. Et un simple coup d’œil sur les autres Une suffit à mesurer l’ampleur des dégâts… « L’implosion du football français », constate Le Figaro ; « La mutinerie », s’exclame Le Parisien ; « Déserteurs », s’indigne France Soir ; « Bleus : la chienlit ! », grommelle La Charente Libre ; « Quel cirque ! », soupire Nice-Matin ; « Jusqu’où iront-ils ? », s’interroge Le Dauphiné ; « Le foot français : la risée du monde », déplore Le Midi Libre.
Et puis, L’Equipe ne perd pas son sens de l’humour, un humour bien noir : « la France en car », titre le journal… Car, C-A-R… Avec en arrière plan, cette photo du bus de l’équipe de France, dans lequel les Bleus sont restés cloîtrés hier plutôt que de s’entraîner. Et le quotidien sportif ne mâche pas ses mots : « Une rébellion ? Non, un caprice. Une grève ? Non, une lâcheté. Il ne faut pas se tromper, s’exclame-t-il : la république solidaire qu’ont montrée les joueurs au monde hier est un leurre. (…) Avec eux, l'union fait la farce et leur soi-disant bulle est une boule puante qui n'en finit plus d'éclater à répétition. Qu’ils en respirent les effluves à pleins poumons. Pas sûr que cela suffise à étouffer leur orgueil, domaine dans lequel le titre mondial leur semble déjà acquis. »

Bêtise, lâcheté et vulgarité…
Vosges Matin poursuit le tir : « cette équipe de multimillionnaires n’a jamais cessé de confirmer voire de peaufiner l'image déplorable qu’on lui connaît depuis plusieurs années. Hautaine, prétentieuse, inaccessible pour ses supporteurs, elle en est arrivée à un jusqu’au-boutisme dans son comportement déviant qui est le pendant naturel de sa médiocrité en compétition. Ces enfants gâtés qui jonglent plus avec l'argent qu’avec le ballon, qui amassent voitures de luxe et propriétés somptueuses et répugnent à payer des impôts dans leur pays, n’ont même pas la reconnaissance du ventre envers ceux à qui ils doivent tous : les amoureux du football (…). »
Le Progrès ne mâche pas non plus ses mots : « les Bleus auraient pu se contenter d'être mauvais sur le terrain et arrogants en-dehors, comme ils le sont depuis déjà quelques années. Mais là, franchement, ils nous épatent ! Ils nous offrent un feu d'artifice de bêtise, de lâcheté et de vulgarité. Tous solidaires, pour une fois, dans la quête du pire : joueurs, entraineur, dirigeants de la Fédération - ne manque plus que Rama Yade pour rabaisser encore un peu le niveau. Ceci dit, remarque Le Progrès, après avoir vu en une seule journée Ribéry pleurnicher sur Gourcuff, Domenech lire une déclaration de grève des joueurs, le capitaine se frictionner avec le préparateur physique, et un vice-président s'enfuir en courant, chacun se demande : mais que vont-ils encore pouvoir inventer ? Françaises, Français, faisons confiance à nos Bleus, ils peuvent faire encore pire. »
« Les Bleus nous avaient déçu. Aujourd’hui, ils nous font honte, fulmine France Soir. Honte, parce qu’ils désertent le terrain. Honte, parce qu’ils se déclarent solidaires de l’inexcusable. Honte parce qu’ils donnent de la France une image pitoyable et le font en direct. »
« Cette équipe de France nous fait vraiment honte », renchérit Le Parisien. « Avoir l’équipe la plus nulle du Mondial était déjà insupportable. Avoir la plus bête est juste intolérable. Une question s’impose, poursuit Le Parisien : les joueurs auraient-ils osé se comporter de la sorte avec de grands entraîneurs comme Fabio Capello, Marcello Lippi ou Ottmar Hitzfeld ? La mutinerie de Knysna restera à tout jamais comme le Waterloo du football français. »

Domenech : le responsable !
Libération, pour sa part, s’en prend directement à Raymond Domenech : « s'il y a bien dans ce vaudeville un coupable (Nicolas Anelka), des fautifs (tous ces joueurs «grévistes» pas à la hauteur ni de leur salaire ni de la chance qu'ils ont d'exercer le métier dont ils rêvaient enfant), il y a aussi un responsable : le sélectionneur de l'équipe de France. Il n'a pas assumé l'échec de l'Euro 2008 et s'est accroché à son poste, estime Libération. Ses choix tactiques et humains se soldent aujourd'hui par une faillite sportive quasi consommée. Il a confondu le terrain avec un plateau de téléréalité. Il a affiché, depuis des années, à longueur d'interviews télévisées, une morgue indécente. Morgue qu'il a manifestement réussi à transmettre à ses joueurs. Enfin, affirme Libération, Raymond Domenech a accepté d'être le jouet des intérêts financiers, de la fédération, de la télévision, des agents des joueurs et autres sponsors surpuissants. »
Alors, certains commentateurs, à l’instar de La Montagne, veulent tourner la page et rapidement : « qu'on en finisse avec ces Bleus honteux. Et vite ! Nombre de supporters, écœurés, souhaitent la victoire sud-africaine, même par forfait. Fin de partie, fin de la sinistre mascarade entretenue par toute cette petite bande, qui se tient depuis des années par les comptes en banques. (…) Espérons que Laurent lavera plus Blanc ! », estime par ailleurs La Montagne. « Il a les compétences et la légitimité pour nettoyer les vestiaires et construire enfin une équipe avec un jeu et une âme. »
Paris-Normandie est beaucoup moins optimiste… « On peut douter que l'arrivée de Laurent Blanc en lieu et place de Domenech suffise à remettre le train sur les rails. En attendant, on en vient à se dire : vivement, mardi soir, que le psychodrame prenne fin. »
Source: www.rfi.fr

Validation de l'offre de France Télécom pour la reprise du Monde

Le conseil d'administration de France Télécom a donné dimanche soir son aval à une offre sur le groupe de presse Le Monde, pour laquelle il est associé avec Le Nouvel Observateur et le groupe espagnol Prisa (El Pais), a annoncé lundi une porte-parole de l'opérateur télécom.
"Hier à 18h30, il y a eu réunion du conseil (d'administration) qui a, à une très large majorité, approuvé le projet qui va donc être déposé à midi aujourd'hui", a précisé cette source à l'AFP.
L'offre de France Télécom, qui prévoit d'investir 50 à 60 millions d'euros, prévoit le rachat de la participation de 34% du groupe Lagardère dans le Monde Interactive, qui édite notamment le site www.lemonde.fr, et une entrée au niveau de la nouvelle structure de tête du groupe. Elle s'associera au Nouvel observateur et à El Pais, qui détient déjà plus de 15% du capital du Monde.
Une offre concurrente a été déposée par un autre trio constitué de Matthieu Pigasse, banquier d'affaires, patron de Lazard Europe et propriétaire du magazine Les Inrocks, l'homme d'affaires Pierre Bergé et le président-fondateur de l'opérateur Free, Xavier Niel.
Le Conseil de surveillance du Monde doit annoncer sa décision le 28 juin.
Source: www.lexpansion.com

samedi 19 juin 2010

Des journalistes vénézuéliens agressés et emprisonnés

Les journalistes vénézuéliens sont confrontés à une variété d’attaques - cocktails Molotov, assauts verbaux du Président Hugo Chávez contre les médias critiques, assignations à domicile et agressions physiques - rien que parce qu’ils font leur travail.
Un tribunal de Valencia a condamné le 11 juin le chroniqueur Francisco Pérez à trois ans et neuf mois d’assignation à domicile à l’issue d’une affaire de diffamation, rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
La poursuite accusait Pérez d’avoir insulté un haut fonctionnaire dans le quotidien « El Carabobeño » après que le journaliste eut publié un article disant que le maire avait attribué à des membres de sa famille des postes clés à l’hôtel de ville. Le tribunal a en outre ordonné à Pérez de verser 15 500 euros en réparations et lui a interdit de travailler pendant la durée de sa peine. Le journaliste, qui tient une chronique depuis trente ans, a déclaré que le jugement était « absurde ».
Le gouvernement réagit de plus en plus à toute perspective qui ne se conforme pas à la sienne, dit RSF. Le Président Chávez a utilisé son émission du dimanche 6 juin pour demander une enquête sur Noticiero Digital, un portail de nouvelles et d’opinions, à cause d’un article d’opinion qu’un chroniqueur a affiché le 2 juin. L’article traitait de gestes de la part d’« officiers de l’armée à la retraite et de patriotes » dans le but de préparer une « transition civile-militaire » à la tête du gouvernement, peut-être en 2011.
Noticiero Digital affirmait que le site ne censure pas ses chroniqueurs, et qu’il avait pour but de permettre la libre circulation des nouvelles et des opinions. Le bureau du procureur général a entamé des procédures contre le site web de nouvelles qu’il soupçonne de « s’en prendre à l’ordre constitutionnel » et d’« appuyer un coup d’État ».
« Les remontrances du président contre les médias qui ne mâchent pas leurs mots souvent ne vont pas plus loin que les menaces, mais il est néanmoins troublant de voir le système judiciaire entrer en action uniquement parce que le président le demande », dit RSF. « Une décision aussi arbitraire du président viole directement les principes de séparation des pouvoirs et d’indépendance du judiciaire. »
Aussi, le 11 juin, un mandat d’arrestation a été émis contre Guillermo Zuloaga, président de Globovisión, pour usure et conspiration, rapportent le CPJ et d’autres membres de l’IFEX. Zuloaga doit également répondre à d’autres accusations distinctes d’insulte au président, qu’il aurait outragé dans des commentaires formulés en mars dernier.
Le 7 juin, des cocktails Molotov ont été lancés contre les bureaux de Cadena Capriles à Caracas, qui possède des journaux, des magazines et des sites web de nouvelles, rapporte la Société interaméricaine de la presse (SIP). Quelques jours à peine auparavant, un chauffeur de la société avait été enlevé et passé à tabac. En outre, dans le nord du Venezuela, des partisans du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) ont agressé le 28 mai la journaliste Andrea Rocha et le cameraman Víctor Davalí, selon ce que rapporte l’Instituto Prensa y Sociedad (IPYS).
D’après la Guilde Nationale des Journalistes du Venezuela, entre janvier et novembre 2009 il y a eu « 245 cas d’attaques et de menaces, entre autres violations des droits des journalistes, des médias d’information et de leurs employés».
Source: communiqué de l'IFEX

Italie: La loi qui bâillonne la presse

En dépit de protestations massives des journalistes italiens, tant les indépendants que ceux qui sont proches du premier ministre Silvio Berlusconi, le Sénat italien a approuvé le 10 juin une loi-bâillon sur l’écoute électronique. La « legge bavaglio » criminalise les journalistes trouvés coupables de publication du contenu des écoutes électroniques, prévoyant de fortes amendes et de lourdes peines de prison, selon ce que rapportent Index on Censorship et l’Institut international de la presse (IIP). La loi limite donc l’aptitude des journalistes à fournir des informations vitales au public.
Tous les grands journaux d’Italie se sont opposés à cette loi lorsqu’elle était toujours sous forme d’avant-projet. De plus, des émissions d’informations clés de la télévision, notamment celles sur Mediaset, qui appartient à Berlusconi, et même sur TG1 - l’émission de nouvelles de la télévision nationale pro-gouvernementale - ont critiqué les propositions.
Avant l’adoption de la loi, la Fédération nationale de la presse (FNSI) et tous les journaux nationaux d’Italie se sont rassemblés à Rome afin de planifier une stratégie pour combattre les propositions. Ils ont déclaré que la loi allait « violer le droit fondamental des citoyens à la connaissance et à l’information ». La loi empêchera les médias et les blogueurs de rapporter les travaux des enquêtes officielles avant la tenue d’une enquête préliminaire - processus qui peut prendre jusqu’à dix ans pour certains crimes en Italie.
La loi prévoit pour les éditeurs une peine pouvant aller jusqu’à 450 000 euros d’amende et 30 jours de prison, et jusqu’à 10 000 euros d’amende pour les journalistes qui publient avant l’ouverture d’un procès des matériaux obtenus par écoute électronique et qui ont fait l’objet d’une fuite.
Les restrictions de la loi sont considérées comme « dictées par la volonté des politiciens d’éviter des allégations embarrassantes sur leur vie privée, plutôt que par l’intention déclarée de protéger la vie privée des citoyens ordinaires », dit l’IIP.
Source: communiqué de l'IFEX

vendredi 18 juin 2010

Quand les marchés défient la souveraineté monétaire des Etats

Ce que nous vivons aujourd’hui avec le décrochage de l’euro n’est qu’un épisode du feuilleton de la crise financière née de la dérive des subprimes. En effet, pour faire face à la crise, la zone euro a dû creuser les déficits budgétaires et alourdir l’endettement afin de réamorcer la croissance. La conséquence en a été l’éclatement du Pacte de stabilité européen adopté en 1997 reposant sur les critères de convergence dits « critères de Maastricht », signés par les pays membres en 1992. Les marchés financiers ont donc sanctionné cet écart et ce manque de discipline perçus comme une faiblesse de l’édifice européen.
Rappelons qu’il y a 10 ans, l’euro est devenu une monnaie internationale incontournable. C'est une monnaie de réserve même si à peine 10% du commerce mondial est libellé dans cette devise. Mais tout ce qui touche l'euro et l’Europe a systématiquement une répercussion internationale.

Les attaques vis-à-vis de la monnaie unique
La dimension psychologique domine ces attaques spéculatives. La spéculation contre l’euro est une défiance des marchés à l’égard de l’ensemble des responsables politiques garants de la stabilité et de la souveraineté monétaire. Les spéculateurs, les « traders », testent la capacité de résistance du modèle européen de zone monétaire. Le plan de soutien de 750 milliards d'euros, adopté début mai 2010, destiné aux pays de la zone euro en difficulté, vise aussi à atténuer le caprice des marchés.
Dhafer SAIDANE
Université Lille 3 – EQUIPPE
et Lille School of Management Research Center
Source: www.leconomiste.com.tn

Méditerranée: La Baule et l’investissement international

Avec la Conférence mondiale de l’investissement , La Baule devient chaque début juin le lieu où l’on dresse le bilan de l’attractivité de l’Europe en matière d’investissements internationaux, devant les pouvoirs politiques européens et français, les médias, les entrepreneurs de tous les continents ... La Méditerranée y a toujours été présente, grâce notamment à la participation de ministres et d’entrepreneurs tunisiens.
La crise, avec l’introspection à laquelle elle oblige les Européens, a entrainé des changements dans la thématique de la Conférence et son déroulement. La thématique centrale demeure celle de l’attractivité de l’Europe dans un monde en mutation mais, sans nombrilisme excessif, le «vieux continent » s’interroge ouvertement sur sa capacité à réagir dans les délais et dans les formes qu’exige aujourd’hui un univers marqué par la « tyrannie » des marchés et l’émergence d’Etats qui se développent à marche forcée mais sans que l’on puisse encore les qualifier de pays en développement. De ces deux journées d’échanges et de débats, trois points sont à retenir :
- L’irrésistible montée en puissance des BRIC et la préservation des positions de l’Europe
La présentation du rapport 2010 sur l’investissement international et ses composantes permet de lancer les débats sur les grands changements économiques du monde. Les choix d’investissement des décideurs économiques se fondent sur des critères connus : taille du marché et sa croissance prévisible, qualité de la main d’œuvre, stabilité politique et juridique.
Joseph Richard
Source: www.leconomiste.com.tn

Mahmoud Abbas exige la levée totale du blocus de Gaza

C'est un message qu'il répète, où qu'il soit, à tous ses interlocuteurs étrangers. Lundi, c'était à Paris, à Nicolas Sarkozy. Quelques jours avant, c'était à Washington pendant sa rencontre avec le chef de la Maison Blanche. Cette fois, de retour dans les Territoires palestiniens, c'est à l'émissaire américain, George Mitchell, que Mahmoud Abbas rappelle la nécessité de lever totalement le blocus israélien de la bande de Gaza.
Pour le président de l'Autorité palestinienne, le blocus est comme « une sanction collective » infligée aux 1,5 million d'habitants de Gaza. Les mesures d'allègement annoncées jeudi 17 juin par le cabinet israélien ne satisfont personne côté palestinien.
« C'est une tentative israélienne d'absorber la pression internationale qui devenait trop forte », explique Akram Attalah. L'analyste interrogé par l'agence palestinienne Man News précise qu'il « n'y a rien de nouveau dans la décision israélienne, si ce n'est que le siège va désormais continuer avec le soutien de la communauté internationale ».
Source: www.rfi.fr

Obama exhorte le G 20 d'accélérer la réforme du système financier

A un peu plus d'une semaine de la réunion à Toronto,le président américain Barack Obama a exhorté les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 à accélérer la réforme du système financier, dans une lettre rendue publique vendredi.
"Notre capacité de croître sans les excès qui ont mis nos économies en péril il y a deux ans exige que nous accélérions nos efforts en vue de parachever les réformes adéquates du système financier", écrit M. Obama dans cette lettre datée de mercredi, à un peu plus d'une semaine du G20.
Le G20 est un forum des principaux pays riches et émergents du globe dont la prochaine réunion est prévue les 26 et 27 juin à Toronto, au Canada.
La réforme du système financier, telle que le président américain l'appelle de ses voeux, doit mettre en place un "cadre commun" qui permette notamment de "mieux surveiller les marchés dérivés", "d'apporter plus de transparence" et de "réduire la manipulation des marchés" ainsi que de créer des "règles" qui obligeraient le secteur de la finance à supporter tout fardeau dont il pourrait être à l'origine.
Au plan macro-économique, M. Obama demande aux dirigeants du G20 de faire "de la protection et du renforcement" de la reprise économique la priorité de la réunion de Toronto.
"Nous avons travaillé d'arrache-pied pour rétablir la croissance, nous ne pouvons pas la laisser chanceler ou perdre de sa vigueur maintenant", écrit encore le président américain.
Source: www.lexpansion.com

lundi 14 juin 2010

Les journalistes à bord de la flottille attaquée par l'armée israélienne parlent

Dans le sillage du raid israélien contre la flottille qui transportait de l’aide humanitaire à Gaza le 31 mai, les journalistes retenus en garde à vue qui ont été remis en liberté donnent des relations de première main des mauvais traitements, des interrogatoires et de la confiscation d’équipement par les Forces de défense israéliennes (FDI), selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF). Un journaliste a été tué dans cette attaque mortelle. Par ailleurs, les autorités israéliennes ont monté et distribué des portions de séquences vidéo prises à des journalistes étrangers.
Au moins 60 journalistes de partout dans le monde se trouvaient à bord. Tous les journalistes qui ont été détenus ont été expulsés d’Israël, et nombre d’entre eux parlent de ce qu’ils ont enduré. Les récits de mauvais traitements lors du raid révèlent que les journalistes ont été empêchés, de la manière la plus brutale, de faire leur travail.
La journaliste Muna Shester, qui travaille pour l’Agence de nouvelles du Koweït (Kuwait News Agency, KUNA), a rapporté à RSF qu’un photographe qui a protesté et qui avait critiqué les soldats a été passé à tabac. « Je l’entendais crier », a dit Shester. « Les cameramans, photographes de presse et reporters ont été maltraités parce qu’ils filmaient ou prenaient des photos du raid ». Les journalistes ont été fouillés, menottés et laissés en plein soleil pendant cinq heures, a-t-elle dit.
Le photographe d’Al-Jazeera Issam Za’atar a précisé qu’il était en train de filmer le raid lorsqu’un soldat israélien l’a frappé de sa matraque paralysante. Za’atar s’est fait casser un bras et son appareil-photo a été endommagé. Une fois en détention, a-t-il dit au CPJ, il a subi un « interrogatoire long et épuisant ».
La pire violence, cependant, a été infligée au journaliste turc Cevdet Kiliçlar, qui a été tué d’une balle à la tête, et au cameraman indonésien Sura Fachrizaz, blessé gravement d’une balle à la poitrine, d’après la FIJ et RSF.

Paul McGeough, correspondant du « Sydney Morning Herald », a déclaré que les reporters ont été traités avec un « irrespect absolu ».
« Notre travail nous demande d’aller chercher les histoires et de révéler ce qui autrement ne le serait pas », a déclaré McGough dans une entrevue téléphonique affichée sur le site web du journal. « Comme le démontre le traitement épouvantable de la flottille par Israël, il faut des journalistes sur place pour porter témoignage, pour révéler ce qui se passe là-bas. »
Les soldats israéliens ont confisqué les appareils-photos, caméras, bandes magnétiques, téléphones satellitaires et téléphones mobiles, dit Othman Battiri, producteur principal à Al-Jazeera.
Les FDI ont rendu publiques sur leur chaîne de YouTube des sections révisées des séquences vidéo le 2 juin. « Israël a confisqué le matériel journalistique, puis l’a manipulé pour servir ses intérêts », dit le CPJ. L’Association de la presse étrangère en Israël qualifie cette opération de « grave violation de l’éthique journalistique ». La FIJ et son affiliée, la Fédération nationale des journalistes d’Israël (National Federation of Israel Journalists, NFIJ), ainsi que d’autres membres de l’IFEX prient instamment les autorités de rendre l’équipement confisqué.
Source: communiqué de l'IFEX

Conseil des droits de l’homme des Nations Unies: Les journalistes de plus en plus menacés lors des conflits armés

La 14e session du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies (CDHNU) a tenu le 4 juin une table ronde afin d’attirer l’attention sur les dangers auxquels sont confrontés les journalistes dans les conflits armés et d’évaluer les dispositions du droit international en matière de droits de la personne et de droit humanitaire qui les protègent. Les membres de l’IFEX à la table ronde ont insisté sur le respect des lois existantes pour sauvegarder les journalistes en situations de conflit.
Prenant la parole à la table ronde, ARTICLE 19 a déclaré que la culture d’impunité liée aux attaques contre les journalistes et le déni des droits de la personne des journalistes dans les conflits a créé un effet peu rassurant pour la liberté d’expression, qui fait obstacle au droit de savoir du public. L’organisation presse les États de mettre en oeuvre les obligations qui existent déjà en vertu du droit international en matière de droits de la personne et de droit humanitaire, de façon à protéger les journalistes en situations de conflit, et de mener des enquêtes promptes et indépendantes sur les attaques qu’ils subissent.
Le Président de la Fédération des journalistes africains et Secrétaire général du Syndicat national des journalistes somaliens (National Union of Somali Journalists, NUSOJ), Omar Farouk Osman, a déclaré que les journalistes africains étaient les défenseurs des droits de la personne les plus mal protégés, attaqués qu’ils sont par des gouvernements répressifs et par des milices et des gangs armés. Il a fait valoir que les instruments et les lois déjà existants qui servent à protéger les journalistes ne sont ni respectés ni appliqués. En Somalie, a-t-il expliqué, les forces armées et les individus sont au courant de l’existence des lois qui protègent les droits des journalistes, mais ne les respectent pas; les journalistes sont considérés comme de dangereux adversaires.
Osman a invité le CDHNU à faire savoir qu’il ne resterait pas les bras croisés pendant que les journalistes meurent de mort violente. Il a indiqué qu’on avait un urgent besoin de mesures internationales pour qu’il y ait une composante pratique dans la protection des journalistes sur le terrain.
George Gordon-Lennox, de RSF, a déclaré pour sa part que les journalistes font face aujourd’hui à plus de risques qu’il y a 20 ans, parce que la nature de la guerre avait changé. « En Irak ou en Afghanistan, par exemple, les journalistes sont considérés par-dessus tout comme des espions à éliminer ou comme monnaie d’échange. Le respect des journalistes comme observateurs neutres et indépendants n’existe plus », a-t-il dit. Sur la question de l’enlèvement et de la prise en otages de journalistes, il a indiqué qu’il « était nécessaire d’avoir des structures et des mécanismes capables d’être mis en oeuvre rapidement ».
À l’occasion d’une table ronde qui délibérait en parallèle pendant cet événement, le groupe Freedom House a rendu public son rapport annuel dans lequel il dévoile qui sont les pires violateurs des droits de la personne dans le monde, « Worst of the Worst 2010: The World’s Most Repressive Societies » (Les pires des pires en 2010 : Les sociétés les plus répressives du monde). Le rapport vise à attirer l’attention du CDHNU sur les États et territoires qui méritent de faire l’objet d’enquêtes et d’être condamnés pour leurs violations généralisées.
Source: communiqué de l'IFEX

jeudi 10 juin 2010

Goldman Sachs à nouveau dans le collimateur de la SEC

Après Abacus, Hudson Mezzanine... Le gendarme américain de la Bourse (SEC) enquête sur un second produit complexe composé de dérivés de crédits immobiliers risqués (CDO) vendu par la banque américaine Goldman Sachs avant la crise financière, a rapporté jeudi le Financial Times.
La SEC, qui a déposé une plainte le 16 juin contre la banque d'affaires l'accusant d'avoir trompé des clients en leur vendant un de ces CDO, l'Abacus, poursuit son enquête sur ces produits.
L'enquête du gendarme de la Bourse vise non seulement Goldman Sachs, mais aussi les autres banques ayant commercialisé ces produits qui ont largement contribué à la crise financière.

D'après le Financial Times, qui cite des sources proches du dossier, la SEC rassemble depuis quelques semaines des informations sur un autre CDO, Hudson Mezzanine, qui n'était pas concerné par la plainte du 16 juin.
Le quotidien ajoute que cet accent de l'enquête de la SEC sur Hudson Mezzanine ne présage pas forcément d'une nouvelle plainte.
Ni la SEC ni Goldman Sachs n'ont commenté ces informations.
Goldman Sachs a créé ce produit, qui comprenait des titres adossés au marché immobilier provenant de son propre bilan, fin 2006, détaille le FT.
Goldman a parié sur la baisse de la valeur d'Hudson Mezzanine en achetant des produits d'assurance contre une baisse de ce CDO, d'après le quotidien qui cite des documents internets.
"Moins de 18 mois plus tard le marché immobilier s'effondrait, les titres Hudson Mezzanine étaient dégradés au statut d'obligation pourrie (junk bond), entraînant des pertes chez les investisseurs qui l'avaient acheté tandis que Goldman Sachs touchait ses assurances", poursuit le FT.
Des sources proches du dossier ont admis que la SEC et Goldman Sachs étaient en discussions pour négocier un éventuel accord à l'amiable qui mettrait fin aux poursuite de la SEC liées à Abacus.
Source: www.lexpansion.com

mardi 8 juin 2010

Affaire Kerviel: ouverture d'un procès hors normes

A Paris, a démarré, mardi 8 juin dans l'après-midi, un procès particulièrement symbolique de la spéculation bancaire, celui de Jerôme Kerviel, ex-trader de la Société générale. Il est tenu pour responsable d'une perte record de près de 5 milliards d'euros en 2008 en dissimulant ses positions speculatives. L'audience s'est ouverte dans une ambiance plutôt mouvementée.
Jérôme Kerviel n’a demandé aucune protection lorsqu’il est arrivé au Palais de justice. Une meute de photographes s’est ruée sur lui. Pour rejoindre la salle d’audience, distante d’une dizaine de mètres, il lui a fallu plus d’un quart d’heure. Une arrivée digne d’une rock star, signe d’un procès hors normes, il y a plus de 100 médias accrédités ici.

La cour s’est beaucoup intéressée à la personnalité de Jérôme Kerviel. « Qui êtes vous Monsieur Kerviel », interroge le président. « Vous vous voulez mon état civil ? », répond crânement Kerviel. Le président Pauthe le regarde : « Ici c’est sérieux », lui dit-il. Kerviel rougit, visiblement tendu et mal à l’aise.
Il dit quelques mots sur ses études, son souhait de devenir trader. Il est plus prolixe lorsqu’il parle de sa profession. « Trader ? Un métier de l’extrême, dit-il, où les journées commençaient à 7 heures du matin et se terminaient à 22 heures. Peu de vacances, peu de contacts avec l’extérieur, mais, ajoute-t-il, quand je gagnais de l’argent c’était gratifiant. » Jérôme Kerviel parle vite, très vite, parfois on a du mal à suivre ses explications.
Il réitère sa ligne de défense, il a « tout fait au vu et au su de sa hiérarchie », assure-t-il. « Tout ce qu’on faisait était vu par tous, précise-t-il. Même quand on prenait des ordres au téléphone tout le monde entendait ».
Pourtant à la fin de l’audience, le représentant de la Société générale, assure qu’il a fallu trois jours à 40 informaticiens pour découvrir les positions cachées de Jérôme Kerviel. Des positions qui s’élevaient donc à 40 milliards d’euros.
Source: www.rfi.fr

lundi 7 juin 2010

Qui gagnera la Coupe du Monde 2010? Le pronostic des économistes

Sollicitées par leurs clients, les banques d'affaires ou de fortune ont fait tourner leurs modèles économétriques pour tenter de déterminer qui sera le gagnera la Coupe du monde en Afrique du Sud. Et le vainqueur est...
Levons d'emblée le suspens : la France ne gagnera pas la Coupe du Monde de foot. Ce ne sont pas les supporters italiens qui le disent... mais les économistes ! Tous les quatre ans, ces derniers font tourner leurs modèles quantitifs pour tenter d'identifier le pays vainqueur. Une manière de réaliser un joli coup médiatique (comme pour l'Eurovision), mais aussi un moyen de répondre à une demande de plus en plus pressante de la part des clients des grandes banques.
Cette année, la victoire devrait se jouer entre les « grosses équipes » : le Brésil, l'Italie, l'Allemagne et l'Angleterre. Ce n'est pas vraiment une surprise : les performances passées et l'expérience sont des indicateurs très fiables de la performance future, expliquent les experts d'UBS, qui ont appliqués aux équipes de football la méthode de classement des joueurs d'échec. Or sur les dix-huit éditions de la Coupe du Monde, le Brésil a remporté le titre à cinq reprises. L'Italie a gagné quatre fois et l'Allemagne trois fois.

Le palmarès de l'Angleterre est beaucoup mois impressionant : une victoire en 1966 et une quatrième place en 1990. Mais les experts de J.P Morgan, adeptes de l'analyse quantitative, donnent tout de même une prime à cet « outsider ». Ils voient donc la sélection britannique s'imposer en finale aux tirs au but face à l'Espagne. Toujours selon JP Morgan, la France achèverait son parcours en quarts de finale.

Les pays ayant le plus de chances de remporter la Coupe du Monde 2010
Brésil 22% 13,76%
Allemagne 18% 9,40%
Italie 13% 6,46%
Pays-Bas 8% 7,07%
France 6% 6,13%
Argentine 5% 9,08%
Espagne 4% 10,46%
Angleterre 4% 9,38%
Les experts d'UBS et de Goldman Sachs ne sont pas non plus très tendres avec « les Bleus ». Ils octroient à l'équipe de France une probabilité de victoire de 6% (contre 22% ou 14% pour le Brésil). « En 2006, l'équipe de France avait aussi peiné pour se qualifier avant de réaliser de belles prestations. Mais à l'époque, Raymond Domenech avait su rappeller des joueurs clé et Zidane avait été décisif », commentent les experts de Goldman Sachs. Cette fois-ci, il faudra faire sans l'ancien meilleur joueur du monde.

Mais que leurs supporters des Bleus se rassurent : les modèles mathématiques sont loin d'être infaillibles. « Les pronostics footballistiques tiennent plus de l'art que de la science » admet un économiste. De même, Goldman Sachs reconnaît que son modèle, qui intègre des pronostics de bookmakers et le tableau de chacun des participants, « est intuitif dans une large mesure ». D'ailleurs, si le modèle d'UBS a frôlé la perfection lors de la Coupe du monde 2006, il s'est révélé particulièrement inefficace lors de l'Euro 2008. Enfin, les méthodes mathématiques utilisées par JP Morgan pour prévoir les résultats du Mondial ont montré leurs limites lors de la crise des « subprime ».
Source: www.lexpansion.com

vendredi 4 juin 2010

Après avoir donné l’assaut à une flottille d’activistes et de journalistes, les Israéliens ont imposé un blackout médiatique

Au moins neuf personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées le 31 mai dernier lorsqu’un bateau de guerre israélien a intercepté une flottille d’activistes qui tentait de livrer 10 000 tonnes d’aide à Gaza et lui donné l’assaut. Il semblerait que 60 journalistes environ se trouvaient à bord. Plus de 600 personnes de 42 pays, comprenant des journalistes, des activistes et des artistes, ont été arrêtées dans ce raid qui s’est déroulé en eaux internationales. Peu après l’assaut, les autorités israéliennes ont imposé un blackout de l’information, bloquant les téléphones cellulaires et empêchant les journalistes de couvrir l’attaque, selon ce que rapportent le Centre palestinien pour le développement et la liberté des médias (Palestinian Center for Development and Media Freedoms, MADA), ARTICLE 19, Reporters sans frontières (RSF) et d’autres membres de l’IFEX.
Le convoi de bateaux de la Flottille de la Liberté, mené par le Free Gaza Movement et l’organisation turque Insani Yardim Vakfi, est parti de Turquie dimanche après-midi. Des commandos navals israéliens ont été lancés à bord du navire turc alors qu'il se trouvait dans les eaux internationales. Les conséquences brutales du raid jettent une lumière crue sur la politique israélienne de blocus contre Gaza, disent les dépêches.
ARTICLE 19 demande une enquête indépendante sur l’usage de la force létale par les Forces de défense israéliennes (FDI) : « Cette enquête doit porter sur la légalité de l’assaut israélien en eaux internationales et par conséquent sur la légalité du blocus, ainsi que sur la proportionnalité dans l’usage de la force ». Dans un mémoire présenté au 14e Conseil des Nations Unies sur les droits de l’homme, l’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS) a demandé aujourd’hui aux Nations Unies d’ouvrir immédiatement une enquête sur cette attaque.
Le même jour, une équipe de la télévision d’Al-Jazeera a été attaquée par des citoyens israéliens dans le port d’Ashdod après que le ministre de la Défense eut donné une conférence de presse sur l’attaque, selon ce que rapporte RSF. Beaucoup des journalistes à bord de la flottille sont coupés de tout contact depuis le raid. D’après l’Institut international de la presse (IIP), les journalistes à bord ont rapporté que les appareils électroniques ont été brouillés au moment du raid. Les forces israéliennes ont arrêté au moins 20 journalistes à bord de la flottille; trois d’entre eux ont depuis été relâchés, indique le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Selon RSF, 16 journalistes sont toujours retenus au centre de détention de Be’er Scheva, et les journalistes font partie des 300 personnes environ déportées aujourd’hui par avion.
Dans d’autres incidents récents, les forces israéliennes ont aussi tenté de limiter les critiques en ciblant les journalistes. Selon RSF, au moins trois journalistes palestiniens ont été agressés par des soldats israéliens en Cisjordanie le mois dernier, et plus de 30 journalistes ont été agressés par les FDI jusqu’à maintenant cette année. Des soldats ont tiré des gaz lacrymogènes sur un cameraman qui couvrait le 23 mai une manifestation de protestation contre le mur de séparation israélien à Beit Jala, tandis qu’un autre correspondant a été visé par des gaz lacrymogènes le 14 mai parce qu’il couvrait des gens qui protestaient contre l’existence du mur. Le MADA rapporte qu’un caméraman palestinien qui couvrait des affrontements entre des colons et des jeunes Palestiniens le 29 mai a été passé à tabac par les forces de sécurité après que des colons lui eurent lancé des pierres.
Les autorités israéliennes ciblent constamment d’éminents défenseurs des droits. Une action conjointe dirigée par le CIHRS, avec 23 autres organisations, a dénoncé l’arrestation, le 6 mai, du défenseur des droits Ameer Makhoul. Makhoul dénonce activement les pratiques racistes et les violations commises contre les Arabes israéliens. Une ordonnance de non-publication a été émise pour qu’on tienne son arrestation sous silence jusqu’au 27 mai, rapporte I’lam (Media Center for Arab Palestinians in Israel), qui s’inquiétait des « conditions de sa détention, y compris des allégations de torture ».
Source: communiqué de l'IFEX

La frustration de deux puissances émergentes

Même s’il ne permettra pas de résoudre la question du nucléaire iranien, l’accord passé le 17 mai 2010 entre l’Iran, le Brésil et la Turquie mérite que l’on s’y attarde à plus d’un titre.
Venant de deux grandes puissances émergentes, jugées responsables, participant aux travaux du G20 et membres non permanents du Conseil de Sécurité, l’initiative diplomatique du Président LUIZ INACIO LULA DA SILVA, appuyée par le Premier Ministre RECEP TAYYIP ERDOGAN témoigne de l’insatisfaction que ressentent certains pays, de ce que l’on appelait hier le monde en développement, à l’égard de la manière dont sont conduites les affaires du monde. La rebuffade subie par ces deux pays d’importance avec l’empressement américain à annoncer , dès le lendemain de cet accord , le dépôt aux Nations Unies d’un projet de résolution allant plus loin dans les sanctions vis-à-vis de l’Iran n’arrangera guère les choses.
Joseph Richard
Source: www.leconomiste.com.tn