dimanche 25 novembre 2012

Plan d'action de l'ONU sur la sécurité des journalistes et l'impunité

Par William Horsley, Centre for Freedom of the Media, Université de Sheffield
Cela pourrait-il enfin finir ? Je parle de la misérable comédie répétitive que jouent les dirigeants de dizaines d'États membres des Nations Unies qui protestent constamment de leur farouche attachement à la liberté de la presse – puis qui s'appliquent à emprisonner, à intimider ou à éliminer journalistes et dissidents, à dissimuler la corruption et les abus de pouvoir et à étouffer toute critique.

Il est trop tôt pour pécher par optimisme. Mais les gens et les politiciens devraient être conscients que l'ONU accorde maintenant une grande priorité à la sécurité des journalistes et à la lutte contre l'impunité – à savoir le mode de fonctionnement, que corroborent de cruelles statistiques, en vertu duquel les travailleurs des médias sont visés et tués et où, dans neuf cas sur dix, les personnes responsables échappent totalement à la justice.

L'UNESCO, principale agence à l'origine de cette initiative que mènent toutes les organisations rattachées à l'ONU, croit que le Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité pourrait changer la donne complètement.

Pourquoi les journalistes devraient-ils recevoir une protection spéciale quand il existe tant d'autres formes d'injustice ? Ce n'est pas parce que les journalistes sont des saints. Mais parce que la liberté de la presse et la liberté d'expression sont essentielles à l'édification de sociétés justes où les gens ont vraiment leur mot à dire sur la façon dont ils veulent vivre leur vie et sur la manière dont ils veulent être gouvernés.

L'urgence vient du nombre croissant des morts et de l'évident effondrement de la règle de droit qui fait du journalisme, dans bien des endroits, la profession la plus dangereuse. Les meurtres d'Anna Politkovskaïa (Russie, 2006), de Hrant Dink (Turquie, 2007), de Lasantha Wickrematunge (Sri Lanka, 2009) et de Marie Colvin (Syrie, 2012) ont tous été commis sur le même modèle : ils étaient tous des journalistes qui risquaient leur vie pour mettre à nu de graves violations des droits de la personne et de graves injustices ; ils ont tous été tués afin de réduire au silence une voix critique ; et après leur mort, les personnes responsables ont échappé à la justice.

Le 23 novembre 2009, un incident horrible a fait prendre toute la mesure de l'effet corrosif qu'exerce l'impunité en encourageant l'anarchie là où les droits fondamentaux sont niés par la violence. Trente-deux journalistes et employés des médias se trouvaient parmi plus de 50 personnes qui ont été tuées ce jour-là dans la province de Maguindanao aux Philippines. Par la suite, les autorités ont négligé de mettre sur pied une enquête qui eût quelque crédibilité. Justice n'a toujours pas été rendue.

L'an dernier, les membres de l'IFEX, le réseau mondial de défense de la libre expression, ont choisi la date du 23 novembre pour en faire la Journée internationale contre l'impunité. La journée a été marquée dans de nombreux pays par des campagnes pour mettre fin à l'impunité. Cette année, après l'approbation du Plan d'action de l'ONU sur la sécurité des journalistes par le Conseil des Directeurs généraux sous la présidence de Ban Ki-moon, le 23 novembre est la date symbolique à laquelle toutes les agences et tous les organismes des Nations Unies concernés vont se réunir à Vienne afin de déterminer comment mettre en œuvre le plan de l'ONU destiné à préserver la vie et le travail des journalistes.

Bien des gens restent sceptiques après les déceptions passées. Tous les espoirs étaient permis en 2006 lorsque le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1738, condamnant les attaques délibérées contre les journalistes et autres civils dans les zones de conflit, mais rien n'a vraiment changé. Et les dernières statistiques sont alarmantes : avec 95 journalistes tués au cours des neuf premiers mois de 2012, cette année s'annonce déjà comme l'une des pires que l'on ait connues.

Mais quelque chose a changé. À partir d'une petite graine semée dans un sous-groupe de l'UNESCO, un groupe d'États et d'ONG déterminés ont bravé les tempêtes diplomatiques et une serieuse résistance afin d'assurer que le Plan d'action des Nations Unies verra enfin le jour ce mois-ci.

À quoi tout cela se résume-t-il ? Le plan est un modèle combinant de nombreuses souches – l'élaboration de normes légales appropriées et de mécanismes d'application de la loi et de protection physique, l'élévation de la liberté de la presse au rang de priorité supérieure dans les programmes nationaux des Nations Unies et les vérifications des dossiers des États en matière de droits de la personne, ainsi que l'amélioration des soutiens pratiques en matière de sécurité offerts aux journalistes en danger. La réussite ou l'échec de ce plan dépendra de ce que les États, les organismes de l'ONU et les médias en feront.

Un sentiment d'urgence se faisait nettement sentir parmi les médias d'informations du monde lors du symposium des rédacteurs et des journalistes qui s'est tenu le 18 octobre à Londres et dont les hôtes étaient la BBC et le Centre for Freedom of the Media. Quarante grandes organisations de presse sont convenues de faire parvenir à la conférence de l'ONU à Vienne une "Déclaration de Londres". Cette déclaration demande que la conférence prenne pleinement en compte les préoccupations des médias, et que les journalistes eux-mêmes suivent de près les actions des gouvernements et des tribunaux pour que cessent les homicides des journalistes et que prenne fin l'impunité.

Plus tôt cette année les médias ont montré comment la vigilance peut fonctionner. Des officiels brésiliens ont critiqué le Plan de l'ONU lors d'une réunion importante de l'UNESCO, et une brève dépêche sur l'incident, transmise sur Globo TV, a été reprise par tous les médias du pays. Peu après le gouvernement a annoncé son appui total au Plan de l'ONU et accepté d'écouter les revendications des médias et des ONG.

Puis, en septembre, le Brésil a parrainé de tout son poids une résolution sur la sécurité des journalistes adoptée au Consel des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, l'organisme de défense des droits de la persone le plus important du monde. C'était la preuve que les médias doivent faire partie de la solution pour mettre fin au chancre des violences contre les journalistes – parce que le silence est l'allié des dictateurs, et que la démocratie prospère avec la liberté de la presse.
Source: Communiqué de l'IFEX
 

lundi 13 août 2012

Les femmes profondément inquiètes pour la Tunisie

La démocratie, qui commence à fleurir, impose d’impliquer les femmes dans les assemblées législatives, dans les partis politiques et la société civile en tant que dirigeants, militantes et des citoyennes bien informés. Cette intégration crée un environnement où les femmes peuvent plaider en matière de politique, se présenter aux élections, être élues, gouverner efficacement et participer de façon significative dans toutes les facettes de la vie civique et politique. A ce sujet, une étude qualitative a été menée dans les villes de la Tunisie par Tarek Abdellatif, universitaire, afin d’explorer les perspectives, présentes et à venir, des femmes tunisiennes.
Reconnaissant le rôle essentiel que la femme tunisienne a joué au cours de l’Histoire, Ennahdha doit revoir son attitude et sa stratégie.
Les conclusions de l’étude donnent un aperçu des perspectives concernant la transition démocratique, les élites politiques et les différents niveaux de participation de la femme dans la vie politique.
Les résultats de cette étude devraient être utilisés pour mieux informer et former les nouveaux décideurs tunisiens de ce Gouvernement de transition. Les partis politiques et les organisations de la société civile, doivent prendre en considération les nuances des opinions des femmes tunisiennes.
L’information dictent clairement qu’il est essentiel pour ce Gouvernement de veiller à ce que la Constituante, la Troïka et les élites politiques puissent répondre aux attentes des femmes et de la jeunesse au cours de cette transition encore fragile.
Cette étude laisse apparaitre que les femmes sont plus profondément inquiètes pour la Tunisie. Elles sont désireuses de participer à la transition démocratique de leur pays, mais sceptiques sur les canaux disponibles.
Les répondants ont été presque unanimes à exprimer une réelle volonté de participer à la transition politique de la Tunisie. Une telle participation est considérée comme la logique de la prochaine étape pour tous les jeunes et les femmes tunisiennes qui sont fiers de leur rôle dans le renversement du régime de Ben Ali et aspirent à superviser la transition politique qui a suivi.
En outre, les tunisiennes se méfient du processus politique et du rôle de la Constituante et de l’actuelle élite. Elles expriment leur inquiétude au sujet de personnes, de partis politiques et de la société civile, d’organisations qui tentent de profiter de la Révolution pour obtenir des gains personnels.
Cette réticence découle probablement d’une exclusion de longue date de la femme et de la jeunesse, comme de la plupart des Tunisiens, de la politique précédente.
Les partis politiques, qui ont été cooptés et marginalisés sous l’ancien régime, ont connu une faible participation des femmes, mais l’adhésion de certains jeunes, malgré de très faibles moyens financiers.
Alors que dans les organisations de la société civile, qui sont légèrement mieux organisées et financées, les femmes continuent à se méfier de prêter un appui formel dans cette lutte.
Résultat final: les Tunisiens tout état confondu, hommes, femmes et jeunes, ont plus confiance dans le patriotisme de la femme que des hommes, mais par contre préfèrent un homme au pouvoir plutôt qu’une femme. Même les femmes préfèrent un homme au pouvoir.
Par
Source: Etude qualitative de Tarek Abdellatif
www.leconomistemaghrebin.com

Bourse: Tunisie contre Maroc

Faire la confrontation entre la Tunisie et le Maroc revient à mettre en opposition un pays ayant connu une révolution en 2011 qui a fortement impacté son activité économique et une nation ayant choisi d’adopter des changements en douceur et donc de préserver ses fondamentaux économiques.
Un point commun entre ces deux pays nord-africains est leur forte dépendance envers l’Europe, une zone qui semble creuser sa propre tombe de jour en jour. D’un point de vue boursier, la place de Tunis a réussi à contenir ses pertes en 2011 et à amorcer une reprise exceptionnelle durant ce premier semestre 2012, alors que la Bourse de Casablanca durant ces deux dernières années a subi des pertes importantes (plus de 21% de pertes depuis le 31-12-2010). Curieux!
Cependant, jeter un coup d’œil aux PE permet de voir que la Tunisie (43 valeurs) continue de se payer avec une prime substantielle : 18,3x sur le PE 2012 contre 13,4x pour le Maroc (19 valeurs). Le PE moyen de l’univers de couverture d’AlphaMena (78 valeurs) est de 12,3x. Bien sûr, une partie de l’écart entre la Tunisie et le Maroc s’explique par des différences de pondérations sectorielles et les rythmes élevés de reprise des BPA affichés par la majorité des sociétés tunisiennes où leur capacité bénéficiaire a été fortement ébranlée par la révolution du jasmin.
Par ailleurs, en regardant les seules sociétés non-financières, la prime de la Tunisie s’élargit et se négocie à 25,8x les bénéfices 2012 (en hausse de 59,4%) contre 12,3x pour le Maroc (des BPA en légère progression de 3,30%). Les deux groupes affichent des taux de croissance disparates, avec une croissance de type « recovery » pour les valeurs tunisiennes (+120% en 2012) et une croissance qui touche à peine les deux chiffres (+10,5% en 2012) pour les sociétés marocaines, mais qui est le meilleur taux affiché sur les quatre dernières années.
Le potentiel fondamental de la Tunisie est négatif à -3,31%, mais en nette amélioration par rapport au dernier trimestre (-10% en avril 2012) alors que le Maroc affiche depuis trois mois un upside positif à 10%.
En conclusion, les valeurs tunisiennes sont chères mais sont appréciées par le marché au vu de leur dynamisme confirmé durant cette dernière année et de leur petite taille, et les sociétés marocaines sont de plus en plus attractives d’un point de vue fondamental mais qui semblent susciter peu l’engouement des investisseurs en raison de leur profil de croissance modeste.

mardi 7 août 2012

A propos du Rapport sur la liberté religieuse dans le monde

Département d’État
Bureau de la porte-parole
Le 30 juillet 2012
Allocution de la Secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton
à l’occasion de la publication du Rapport sur la liberté religieuse dans le monde 2011
Le 30 juillet 2012
Carnegie Endowment for International Peace
Washington

LA SECRÉTAIRE D’ÉTAT HILLARY RODHAM CLINTON : Je vous remercie, et je suis très heureuse de me joindre à vous aujourd’hui pour vous parler d’une problématique qui façonne la vie des populations mondiales au même titre que tant d’autres, la liberté religieuse. Et je souhaite remercier Jessica Metthews de m’avoir présentée et surtout du dévouement dont elle fait preuve depuis de nombreuses années, mais en particulier de ses qualités de leader, elle qui préside le Carnegie Endowment for International Peace.
Il y a quinze ans, Jessica écrivait sur les tendances qui commençaient à peine à attirer l’attention du public, c’est-à-dire le développement des technologies de l’information et la création de réseaux mondiaux hors de la sphère gouvernementale. Elle affirmait à l’époque que ces changements auraient un effet à la fois positif et négatif sur les événements mondiaux et que les gouvernements devraient s’adapter s’ils ne voulaient pas être dépassés par cette évolution mondiale. Il s’avère qu’elle avait parfaitement raison. Et en fait, j’ai œuvré pour faire de l’intégration des nouvelles technologies et des contacts avec les groupes de la société civile et le secteur privé, les communautés de la diaspora et autres organisations non-gouvernementales, la marque emblématique de ma carrière de secrétaire d’État, ce qui veut dire qu’il ne s’agit pas d’une arrière-pensée, d’un ajout après coup, mais d’une dimension intégrée à notre travail car clairement, notre travail sera influencé et affecté par l’ensemble de ces acteurs non-gouvernementaux.
Je souhaite maintenant rendre hommage à deux personnes : Michael Posner, notre secrétaire d’État adjoint pour la démocratie, les droits de l’homme et le travail, avec lequel j’ai eu le grand privilège et l’honneur de collaborer étroitement pendant plusieurs années, et Suzan Johnson Cook, l’ambassadrice itinérante pour la liberté religieuse dans le monde, avec qui j’ai eu le privilège de travailler non seulement au Département d’État mais aussi dans l’une de mes précédentes incarnations, lorsque j’étais sénatrice de l’État de New York. Quant à Chris Seiple et Bill Vendley, deux de mes principaux conseillers de la société civile sur la question, je leur suis reconnaissante de leurs efforts et ainsi qu’à ceux de tous les représentants du Congrès, des ambassades, les membres du Groupe de travail sur la religion et la politique étrangère, et d’autres qui reconnaissent l’importance de cette problématique, savent ce qu’elle représente et s’y sont consacrés.
Un peu plus tôt dans la journée, le Département d’État a publié son dernier Rapport sur la liberté religieuse dans le monde. Il commence par ces mots qui guident notre travail et celui des gouvernements et des particuliers dévoués à la cause de la liberté religieuse dans le monde. C’est le texte de l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ecoutez-le à nouveau car la plupart de ces idées dont je parle aujourd’hui sont profondément ancrées dans notre Constitution, dans notre foi en l’importance du libre exercice de la religion. Mais il faut se souvenir que ces mots ont été adoptés par la communauté internationale, et pas seulement par les États-Unis.
Je les cite donc : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion : ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte ou l’accomplissement des rites. »
Ce sont donc des principes clairs et directs qui rassemblent certains à la fois dans une unité sincère et des désaccords violents. Pour les États-Unis, bien entendu, la liberté religieuse est une valeur chérie, garantie par la Constitution, un intérêt stratégique national et un objectif prioritaire de politique étrangère.
Il est particulièrement urgent que nous mettions l’accent sur la liberté religieuse car lorsque nous examinons la situation mondiale et nous demandons si la liberté religieuse est en essor ou en recul, la réponse donne à réfléchir. Plus d’un milliard d’être humains vivent dans des pays où les autorités suppriment systématiquement la liberté religieuse. Les nouvelles technologies ont muni les gouvernements répressifs d’outils supplémentaires pour bâillonner l’expression religieuse. Les membres des communautés religieuses qui subissent des pressions depuis longtemps nous indiquent que celles-ci s’intensifient. Même certains pays qui progressent sur la voie de la liberté politique restent immobiles lorsqu’il s’agit de liberté religieuse. Donc, lorsqu’il s’agit de ce droit de la personne, cet élément essentiel des sociétés stables, sûres et paisibles, le monde régresse.
Pendant ce temps, plusieurs pays abritant diverses communautés religieuses vivent en ce moment une transition démocratique. Ils se débattent avec des questions, se demandant s’il faut protéger la liberté religieuse de leur population et comment y parvenir. Ceci est vrai de plusieurs pays, de la Birmanie à la Tunisie, et de bien d’autres. Mais prenons l’Égypte, par exemple, que j’ai visitée il y a deux semaines. J´ai eu une conversation bouleversante et très personnelle avec des chrétiens fortement inquiets de l’avenir qui les attend, eux et leur pays. Ce que l’Égypte et d’autres pays décideront aura un énorme impact sur la vie des ces personnes et contribuera à déterminer si ces pays sont capables d’instaurer une vraie démocratie.
Il s’agit donc d’une problématique qui transcende les divisions religieuses. Partout, toutes les confessions ont intérêt à défendre et à élargir la liberté religieuse. J’en suis fortement convaincue moi-même car j’ai vu de mes propres yeux que la liberté religieuse est une caractéristique essentielle de la dignité humaine mais aussi des sociétés stables et prospères. Statistiquement parlant, elle est liée au développement économique et à la stabilité démocratique. Et elle crée un climat dans lequel des personnes de confessions diverses peuvent dépasser leur méfiance et résoudre ensemble des problèmes communs.
J’ai également vu l’inverse se produire. L’absence de liberté religieuse peut engendrer un climat de peur et de suspicion qui affaiblit la cohésion sociale et éloigne les populations de ses dirigeants. Ce qui peut, bien entendu, entraver les progrès à l’échelle nationale. Et puisque l’impact de la liberté religieuse dépasse le domaine de la religion et a des implications pour la sécurité d’un pays et pour ses progrès économiques et politiques, un plus grand nombre d’étudiants et de praticiens de la politique étrangère doivent y consacrer plus de temps et d’attention.
Aujourd’hui, je souhaite plaider pour la liberté religieuse et expliquer pourquoi tous les peuples et les gouvernements devraient l’appuyer. Et je souhaite aborder les arguments de ceux qui entravent la liberté religieuse pour justifier leurs actes.
Je vais commencer par vous décrire la vie de ceux qui, nombreux, vivent privés de cette liberté. Dans les situations les plus dures, certaines religions sont totalement interdites et un croyant peut être condamné à mort. Des lois strictes interdisent le blasphème et le dénigrement de la religion. Et lorsque vos paroles sont interprétées comme allant à l’encontre de ces lois, vous pouvez être condamné à mort. La violence envers les minorités religieuses reste souvent impunie par les autorités qui détournent les yeux. Le message est donc clair : prenez garde si vos croyances ne reçoivent pas l’approbation des autorités !
Les gouvernements qui cherchent à donner l’illusion de la liberté en créant des associations religieuses avalisées par l’État envoient le même message. Ils disent : « Écoutez, nos populations peuvent pratiquer l’une des religions autorisées, c’est à eux de choisir ». Mais si ces gens se font prendre lorsqu’ils vont former leur propre communauté en dehors de ces associations ou recevoir une instruction de leurs chefs religieux, ils peuvent être emprisonnés.
La liberté religieuse ne concerne pas que la religion. Il ne s’agit pas tant du droit des catholiques de célébrer une messe, des musulmans de procéder à un enterrement religieux, des Bahaïs de se réunir chez eux pour prier ou des juifs de célébrer les grandes fêtes religieuses ensemble, même si ces rituels sont très importants. La liberté religieuse se réfère aussi au droit des peuples de penser librement, de dire ce qu’ils veulent et de se réunir au sein de congrégations sans être surveillés par l’État.
C’est pourquoi le libre exercice de la religion est la première liberté garantie par le premier amendement de notre constitution, avec la liberté d’expression et d’association. Car là où existe la liberté religieuse, les autres libertés existent également. C’est aussi la raison pour laquelle la Déclaration universelle des droits de l’homme protège la liberté de pensée, de conscience et de religion, toutes les trois ensembles, parce qu’elles attestent de la même capacité, présente chez tous les êtres humains, de suivre sa conscience, de faire des choix moraux pour soi, sa famille et sa communauté.
Ces droits donnent du sens et de la dignité à notre vie, quelle que soit notre religion, et que nous ayons ou non une religion. Et à l’instar de tous les être humains et de tous les droits de la personne, ce sont des droits innés par le simple fait que nous sommes « des êtres pensants et agissants », hommes et femmes pareillement. Ils ne nous sont pas octroyés par un quelconque État. Il incombe plutôt à l’État de les protéger.
Évidemment, tel n’est pas le point de vue des régimes qui entravent la liberté religieuse. Ils choisissent de voir les choses différemment. Ils emploient notamment deux arguments pour justifier leurs actes. Ces deux arguments valent la peine d’être examinés.
Le premier veut que seules certaines personnes aient le droit de pratiquer leur religion, ce sont celles qui appartiennent à la bonne religion. Leur définition de la religion est telle que si vous ne croyez pas ce qu’ils veulent que vous croyiez, ce que vous faites alors n’est pas pratiquer la religion, parce qu’il n’existe qu’une seule définition de la religion. Eux, et eux seuls, avec les responsables religieux auxquels ils s’associent, possèdent l’ultime vérité. Tous les autres, y compris ceux qui, au sein de la même religion, ont une interprétation divergente de certaines lois ou traditions religieuses, ont tort, sont des hérétiques, des infidèles et ne méritent pas d’être protégés par la loi. Peut-être ne méritent-ils même pas de vivre.
Étant donné que cette question enflamme les esprits, il peut être difficile d’en parler de façon constructive. On ne peut avoir de débat avec une personne qui est convaincue que quiconque est en désaccord avec elle est, par définition, en désaccord avec Dieu. Je vais donc simplement ajouter ce qui suit :
Certains peuvent penser qu’ils sont, avec ceux qui leur ressemblent, les détenteurs de la seule vérité. C’est leur droit. Cependant, ils n’ont pas le droit de porter atteinte à ceux qui, selon eux, sont dans l’erreur. Mais leur société paie le prix lorsqu’ils choisissent de regarder autrui avec haine ou dégoût. Les droits de l’homme deviennent une réalité non seulement dans les interactions entre citoyens et État mais aussi dans ces millions de moments ordinaires entre voisins, étudiants, collègues de travail et même étrangers dans la rue. Chaque fois que certains choisissent la tolérance et le respect plutôt que la peur et l’animosité, les droits de l’homme s’en trouvent renforcés, pour eux mais aussi pour tout le monde, parce qu’ils affirment leur humanité commune. C’est ainsi que la liberté religieuse inscrite dans le droit se manifeste par une harmonie religieuse présente dans toute la société.
Les responsables religieux ont un rôle essentiel à jouer dans ce processus. Et il faut qu’ils encouragent leurs fidèles à adopter les principes de paix et de respect, qui sont les piliers de presque toutes les religions mais se trouvent aussi au cœur de la liberté religieuse. Et ensuite, fait plus important, ces responsables doivent affirmer que le respect de la liberté religieuse d’autrui est conforme et non opposée aux droits de chacun. Lorsque des fidèles de toutes religions peuvent pratiquer librement, un cadre est créé dans lequel la liberté de chacun est plus solide.
Les responsables et gouvernements, pendant ce temps, ont leurs propres responsabilités. Les peuples peuvent penser ce qu’ils veulent mais les gouvernements doivent protéger activement les droits de tous. Le monde doit exiger des gouvernements qu’ils adhèrent à des critères différents de ceux des particuliers. Qu’ils soient laïcs ou religieux, musulmans, chrétiens, hindous, officiellement athées ou autres, les gouvernements ont l’obligation solennelle de protéger les droits de tous les citoyens, quelle que soit leur religion ou leur croyance.
Certains responsables essaient de s’excuser du fait qu’ils traitent certains groupes différemment en disant : « Mais c’est ce que souhaite la population ». Ils affirment croire personnellement en la liberté religieuse mais lorsqu’une majorité veut qu’un groupe soit emprisonné, jeté hors des écoles ou licencié, la démocratie ne signifie-t-elle pas, précisément, de suivre la volonté du peuple ?
Eh bien, pour répondre à cet argument, il y a une grande différence entre la démocratie et la tyrannie de la majorité. La liberté que procure la démocratie ne comprend pas celle de malmener l’égalité de tous les citoyens devant la loi. C’est pourquoi les droits universels sont souvent garantis par les constitutions. Ils offrent des garde-fous contre les lois qui privent les membres de groupes minoritaires de leurs droits. Lorsque l’opinion publique se montre encline à restreindre les droits des minorités, les responsables doivent se souvenir qu’ils doivent faire preuve de loyauté et de jugement envers la population. Les responsables doivent diriger et rappeler à la population que lorsque des droits ne s’appliquent qu’à certains, « c’est à dire, lorsque les principes sont abandonnés au profit du pouvoir », c’est la porte ouverte aux doléances légitimes et à l’instabilité. Les vraies démocraties recourent aux principes pour guider le pouvoir et protéger les droits de tous les citoyens.
Le second argument avancé par les responsables qui s’opposent à la liberté religieuse consiste à dire que la liberté est un luxe et qu’ils n’en ont pas encore les moyens. Si les lois qui restreignent la pratique et l’expression religieuse étaient abolies, disent-ils, le résultat serait l’instabilité : une montée du sentiment antigouvernemental, la désintégration du tissu social, des actes de vandalisme plus nombreux, le harcèlement et la violence. En fait, c’est là le même argument avancé par les responsables pour justifier la répression de l’expression politique, de la liberté de la presse ou des groupes de la société civile ou de toute activité remettant en cause le statu quo et reflétant les aspirations démocratiques de la population.
Mais en fait, une longue pratique et notamment des études universitaires montrent que c’est l’absence de liberté religieuse qui est liée aux conflits religieux et à l’extrémisme violent. Il est également prouvé que les conflits sont plus probables lorsque les pays sont dotés d’une religion d’État et persécutent les minorités religieuses.
C’est logique, quand on y pense. Lorsque les populations sont traitées à égalité devant la loi, les hostilités entre voisins diminuent et l’unité sociale a des chances de progresser. Il en va de même pour la confiance dans le processus démocratique car les populations sont confiantes dans le fait que leurs droits seront protégés, quelle que soit la personne au pouvoir.
En d’autres termes, la liberté religieuse est l’une des ces soupapes de sécurité. Elle permet aux populations d’avoir leur mot à dire dans des aspects importants de leur vie, de participer pleinement à la société dans laquelle ils vivent et de canaliser leurs frustrations vers des débouchés constructifs. Lorsque les gouvernements répriment la liberté de religion, ils ferment ces soupapes de sécurité. Il peut en résulter de l’humiliation, du mécontentement, un désespoir qui ne peuvent s’exprimer et deviennent le ferment des conflits et de l’extrémisme.
Certains gouvernements sont en train de s’en rendre compte. En Lybie, par exemple, depuis que Kadhafi a été renversé, le nouveau gouvernement a choisi de ne pas faire appliquer certaines lois qui restreignent la liberté religieuse ; ils ont inscrit la liberté de pratique de la religion dans leur constitution provisoire et banni la discrimination sur la base de la religion ou des sectes. Au début de l’année, la Cour Suprême de la Lybie a infirmé une loi pénalisant les insultes contre l’islam, car ils en sont venus à penser que le meilleur moyen de gérer les discours offensants n’est pas de les bannir mais d’y répondre par d’autres discours montrant la vacuité des insultes et des mensonges.
Pendant ce temps, l’Égypte se débat avec ces défis tandis qu’elle traverse cette transition démocratique sans précédent. Et lors de ma récente visite, j’ai rencontré des membres du nouveau gouvernement, y compris le président Morsi et des représentants des communautés chrétiennes d’Égypte. La liberté religieuse était très présente dans les réunions à huis clos et dans les rues. Le président Morsi a clairement affirmé et a répété, en public et en privé, qu’il a l’intention d’être le président de tous les Égyptiens. Il a promis de nommer un gouvernement inclusif et de nommer des femmes et des chrétiens à des postes importants. Les Égyptiens et la communauté internationale attendent de lui qu’il tienne ses engagements.
Mais j’ai écouté les chrétiens qui souhaitent entendre qu’on leur accordera les mêmes droits et le même respect que les autres Égyptiens dans ce nouveau gouvernement dirigé par un parti islamiste. Ils se demandent, et on les comprend, si un gouvernement qui cherche explicitement à s’appuyer plus fortement sur les principes de l’Islam défendra également les musulmans et les non-musulmans. Étant donné que l’Égypte se trouve pour la première fois dans cette situation, cette question est légitime. Les Égyptiens sont en train de construire une toute nouvelle démocratie. A quoi ressemblera-t-elle, comment fonctionnera-t-elle, comment gérera-t-elle le pluralisme religieux, les Égyptiens répondront à ces questions et à bien d’autres dans les années à venir.
Comme je l’ai dit aux chrétiens que j’ai rencontrés, les États-Unis ne prennent pas parti pour un parti politique ou un autre. Ce que nous faisons, c’est soutenir fermement certains principes. Oui, nous soutenons la démocratie, une vraie démocratie, dans laquelle chacun a le doit de vivre, de travailler et de pratiquer sa religion comme il le souhaite, qu’il soit musulman, chrétien ou autre, une démocratie dans laquelle aucun groupe, aucune faction ne peut imposer son autorité, son idéologie ou sa religion à quiconque, dans laquelle il existe une saine concurrence et ce que nous appelons l’équilibre des pouvoirs, afin qu’aucune institution ou dirigeant n’ait trop de pouvoir, et enfin dans laquelle les droits de tous sont respectés et protégés.
La population égyptienne attendra de ses responsables élus qu’ils protègent les droits de tous les citoyens et gouvernent de façon équitable et inclusive, et nous ferons de même. Et si les électeurs choisissent d’autres candidats lors des prochaines élections, alors ils attendront, tout comme nous, que ces responsables s’inclinent devant la volonté du peuple et quittent le pouvoir. Nous sommes prêts à collaborer avec les responsables choisis par le peuple égyptien. Mais notre engagement envers ces responsables sera fondé sur leur respect des droits de la personne et des principes démocratiques universels.
Un autre aspect significatif de la transition égyptienne consiste à savoir si les Égyptiens eux-mêmes respectent leurs propres différences. Cette capacité a été démontrée de façon éclatante sur la place Tahrir lorsque des chrétiens ont formé un cercle autour des musulmans en prière et que des musulmans ont formé une chaine humaine pour protéger des chrétiens qui célébraient une messe. Je pense que cet esprit d’unité et de fraternité est un aspect très émouvant de la façon dont les Égyptiens et nous-mêmes avons réagi à ce qui s’est passé à l’époque sur cette place. Et supposons que, dans les années à venir, les Égyptiens continuent de protéger cette précieuse admission, à savoir que chaque Égyptien peut contribuer à l’avenir de son pays, un pays dans lequel des personnes de religions différentes seront réunies par la camaraderie, alors ils peuvent apporter un sentiment d’espoir et de réconciliation à de nombreuses communautés d’Egypte qui ont fort besoin d’entendre ce message.
Lorsque nous nous tournons vers l’avenir, non seulement en Égypte, non seulement dans les États récemment libérés et à la recherche de la démocratie en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, mais bien au-delà, nous continuerons à plaider avec force pour la liberté religieuse. C’est une priorité essentielle de notre politique étrangère, une priorité que nous mettons en avant de diverses façons.
Plus tôt dans la journée, les États-Unis ont publié leur Rapport annuel sur la liberté religieuse dans le monde. C’est la quatrième fois que j’ai l’honneur de le présenter. Il comprend un inventaire complet des restrictions officielles et sociétales auxquelles sont confrontées les populations dans le monde lorsqu’elles essaient de pratiquer leur foi, et désigne les pays faisant l’objet de préoccupations particulières ayant pratiqué ou toléré des atteintes particulièrement graves à la liberté religieuse. Ce rapport signale aux pires coupables que le reste du monde les surveille, mais il contient également des informations qui nous aident, nous et d’autres, à cibler notre plaidoyer et à veiller à toucher les personnes qui en ont le plus besoin.
Dans le gouvernement Obama, nous avons placé la liberté religieuse parmi nos priorités diplomatiques. En collaboration avec les gouvernements, les organisations internationales et la société civile, nous avons contribué à élaborer et mettre en œuvre la Résolution 16/18 du Conseil des droits de l’homme (Nations unies) qui tente de protéger les personnes victimes d’agression ou de discrimination en raison de leur religion. Nous évoquons ces questions au plus haut niveau sur la scène internationale. J’ai personnellement discuté de liberté religieuse dans toutes les régions du monde, parfois à de nombreuses reprises. Nous avons nommé notre premier envoyé auprès de l’Organisation de coopération islamique. Nous avons entamé un dialogue stratégique avec la société civile et collaborons avec des responsables religieux et leurs communautés en vue de promouvoir la liberté de religion, la prévention et l’atténuation des conflits, le développement et le dialogue interreligieux. Ce dialogue s’accompagne d’un groupe de travail sur la religion et la politique étrangère qui a formulé des recommandations concrètes visant à renforcer notre approche sur la liberté religieuse et notre dialogue avec les communautés religieuses.
Au-delà de l’aspect diplomatique, nous avons élargi notre assistance aux personnes attaquées pour leurs croyances religieuses et aux défenseurs des droits de l’homme qui œuvrent dans un environnement hostile à promouvoir la liberté religieuse. Ces hommes et femmes font un travail vital, souvent dangereux, avec grand courage et nous sommes fiers d’être à leurs côtés.
Dans le cadre de notre dialogue avec la Chine sur les droits de l’homme, par exemple, nous avons invité des responsables chinois à se rendre sur le terrain pour constater que les organisations religieuses de notre pays dispensent des prestations de services sociaux utiles. Nous avons organisé la visite d’un organisme caritatif catholique qui aide les handicapés mentaux, d’une organisation qui lutte contre la discrimination contre Arabes-Américains, et bien d’autres.
Nous disséminons aussi un message de tolérance et d’inclusion parmi les jeunes. Il y a quelques années, Hannah Rosenthal, notre Envoyée spéciale pour le contrôle et la lutte contre l’antisémitisme, et Farah Pandith, notre Représentante spéciale auprès des communautés musulmanes, ont participé au sommet sur la tolérance de l’OSCE. Elles en sont revenues avec une idée.
Elles ont commencé à demander à des jeunes de s’engager à passer seulement une heure avec des personnes qui ne leur ressemblent pas ou ne prient pas comme eux. Les juifs ont été encouragés à se porter volontaires pour nettoyer des mosquées, les musulmans à aider des chrétiens âgés à venir à l’église, et ainsi de suite. Cette campagne, désormais intitulée 2012 heures contre la haine, a entraîné des jeunes du monde entier à passer des dizaines de milliers d’heures à se mettre à la place d’autrui. C’est même devenu l’une des initiatives officielles des Jeux Olympiques de Londres.
Et c’est quelque chose que nous devons tous faire. Il y a sept ans, lorsque j’étais sénatrice, j’ai fait une allocution sur la liberté religieuse lors d’un dîner et j’ai défié toutes les personnes présentes de réfléchir à des moyens de faire avancer la liberté religieuse, notamment, en citant Eléonore Roosevelt, « dans des petites choses, dans le quotidien ». J’ai dit qu’il nous incombait à chacun d’entre nous de veiller a ce que notre pays, qui s‘est toujours montré été exemplaire en termes de liberté religieuse, continue à l’être.
Notre mission est toujours aussi importante aujourd’hui.
Les États-Unis ont été fondés, entre autres, par des populations qui fuyaient les persécutions religieuses et rêvaient d’un lieu où elles pourraient vivre selon leurs croyances, sans peur, sans honte et sans devoir se cacher. Et de nos jours, ce lieu est ici. En dépit de toutes nos difficultés, il est indubitable que la religion occupe une place importante pour la grande majorité des Américains, et que des personnes de toutes confessions et des agnostiques vivent ouvertement en Amérique et vivent en paix les uns avec les autres. La vie religieuse de notre pays est dynamique et bien vivante. Et cela n’a été possible que grâce à la capacité de tolérance et de respect des Américains au fil des ans, mais aussi grâce au gouvernement, ses trois pouvoirs confondus, qui s’est efforcé de faire respecter notre constitution et a pris tout particulièrement soin de ne favoriser aucune religion et de protéger également les droits de tous.
Ceci a exigé une vigilance et des efforts continus et nous savons tous que ce chemin a été parsemé d’affrontements, d’embûches et de débats passionnés et vigoureux. Nous sommes constamment à la recherche d’une union plus parfaite vers laquelle nous nous acheminons. Bien entendu, à l’instar de toute entité non divine, nous ne sommes pas parfaits. Mais nous devons être fiers et reconnaissants de la sagesse de nos pères fondateurs et de la diligence dont ont fait preuve leurs successeurs afin de protéger cette liberté fondamentale. Elle est rare en ce monde mais elle ne devrait pas l’être.
Parce que les êtres humains ne sont pas trop exigeants. Ils veulent juste adorer leur Dieu, élever leurs enfants, se bâtir un foyer, honorer leurs ancêtres et pleurer leurs défunts d’une façon chère à leur cœur et conforme à leurs croyances. Qu’y a-t-il de plus fondamental dans la dignité humaine que cela ?
C’est ce que la liberté religieuse a rendu possible. Et c’est la raison pour laquelle les États-Unis défendront les valeurs et les principes représentés par la liberté religieuse, non seulement pour eux-mêmes, mais pour tous, partout dans le monde. C’est une valeur garantie par notre constitution, mais nous savons d’expérience qu’elle s’inscrit au cœur de la stabilité et de la sécurité d’un grand nombre de pays. Et dans le monde globalisé dans lequel nous vivons, cela veut dire que cela affecte la sécurité et la stabilité des États-Unis d’Amérique. Je vous remercie donc de comprendre l’importance de cette valeur et de ce principe, et je souhaite que nous trouvions les moyens de continuer à la faire avancer, à la protéger et à la répandre.
Je vous remercie.

vendredi 27 juillet 2012

Fiche documentaire : la stigmatisation et les discriminations liées au VIH/sida

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 21 juillet 2012


Au début de la pandémie, personne ne savait comment le VIH se propageait ni même quel était son degré de contagion. La peur et l’ignorance ont été des moteurs puissants de stigmatisation et de discrimination. Des personnes vivant avec le VIH/sida ont perdu leur emploi, leur foyer, voire leurs amis et leur famille. Malgré les progrès réalisés en matière de compréhension et de traitement du VIH, la stigmatisation et la discrimination continuent de poser de gros problèmes pour les personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde entier.

Créer une génération sans sida
En 2010, le président Obama a exposé la première stratégie nationale de lutte contre le VIH/sida, fondée sur une vision prenant explicitement en compte la stigmatisation et la discrimination. « Les États-Unis vont devenir un espace où les nouvelles infections par le VIH seront rares et lorsqu’elles apparaîtront, les personnes affectées, quels que soient leur âge, leur genre, leur race/ethnie, leur orientation sexuelle ou leur situation socio-économique auront libre accès à des soins de qualité et salvateurs, libres de toute stigmatisation et discrimination. » La stratégie énumère les mesures à prendre pour réduire la stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes vivant avec le VIH/sida :
Pousser toutes les collectivités à affirmer leur soutien aux personnes vivant avec le VIH. Les groupes confessionnels, les milieux d’affaires, les écoles, les organisations communautaires, les sites de réunions mondaines, les réseaux des médias devraient s’engager à adopter et promouvoir une attitude non critique envers les personnes vivant avec le VIH et les communautés à risque.
Promouvoir le leadership public des personnes vivant avec le VIH. Les gouvernements et les autres institutions (y compris les groupes communautaires de planification de prévention du VIH et les conseils de planification Ryan White et leurs consortia) devraient travailler avec les coalitions de personnes séropositives, les organisations de service du sida et les autres afin de promouvoir activement le leadership public des personnes vivant avec le VIH.
Promouvoir des démarches de santé publique en matière de prévention et de prise en charge. Les corps législatifs des États devraient envisager d’examiner les dispositions de leurs codes pénaux portant spécifiquement sur le VIH afin de garantir qu’elles sont conformes aux connaissances actuelles sur la maladie et qu’elles soutiennent les démarches de santé publique portant sur la prévention et le traitement du VIH.
Renforcer l’application de la législation des droits civils. Le département de la Justice et les agences fédérales devraient renforcer leur coopération afin de faciliter l’application de la législation fédérale sur l’anti-discrimination.
D’une manière générale, le Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) a eu un impact transformationnel sur la stigmatisation et a remplacé le désespoir par l’espoir. La mesure sans doute la plus importante a été la large mise à disposition de traitements antirétroviraux qui, aujourd’hui, permettent de traiter près de 4,5 millions de personnes. À mesure que les personnes en traitement recouvrent leur santé, le VIH devient une condition chronique gérable et la maladie devient moins honteuse. Grâce à cette évolution, les individus sont moins récalcitrants à se faire tester pour le VIH et à apprendre quel est leur statut sanitaire, préambules indispensables à la prévention, au traitement et à la prise en charge.
Le PEPFAR répond aux besoins des populations marginalisées à haut risque d’infection par le VIH en adaptant ses programmes de manière judicieuse à leur situation. Il s’attaque également à la dynamique des genres qui alimente la discrimination en finançant d’importants travaux sur le terrain visant à rationaliser les efforts d’élimination de la violence fondée sur le sexe dans les programmes existants. Au cours des deux dernières années, le PEPFAR a investi un total de 155 millions de dollars dans des programmes connexes, ce qui en fait un des plus importants investisseurs dans le monde. Au cours de l’année budgétaire 2012, il a financé des traitements de prophylaxie post-exposition (PPE) pour prévenir l’infection par le VIH chez les survivants de violences sexuelles pour 47.061 individus, près de 34 % de plus que l’année précédente.

Le leadership américain à l’œuvre
Le Président a pris des mesures importantes pour éliminer les obstacles à l’égalité, lutter contre la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et le genre, comme l’ont récemment montré son soutien à l’égalité au mariage et la loi sur les soins à prix abordables (Affordable Care Act) qui interdit aux compagnies d’assurance de faire payer les femmes plus que les hommes. Le département de la Justice a pris des dispositions sans précédent pour faire appliquer la législation des droits civils protégeant les personnes vivant avec le VIH/sida et il a créé un site web consacré à la lutte contre la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH/sida (ada.gov/AIDS). Le Président a aussi constitué un groupe de travail fédéral chargé d’examiner les points d’intersection entre le VIH/sida, la violence à l’encontre des femmes et des filles, et les disparités liées au genre dans le domaine de la santé. De même, le PEPFAR soutient des centaines de milliers de communautés et de familles qui abritent, éduquent et chérissent les millions d’enfants qui ont perdu leurs parents ou ont été rendus vulnérables du fait du sida.

mercredi 25 juillet 2012

Le programme TechGirls 2012 ouvre des horizons

Washington – Des adolescentes férues de technologie venues de sept pays du Moyen-Orient et des Territoires palestiniens ont fait un séjour aux États-Unis du 25 juin au 17 juillet dans le cadre de la première itération du nouveau programme d'échange du département d'Etat dit TechGirls (Filles et technologie).
Les 25 participantes représentant l'Algérie, l’Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, les Territoires palestiniens, la Tunisie et le Yémen, venaient de cultures diverses mais avaient toutes en commun un amour de la technologie et une volonté d'élargir leurs horizons.
Lancée par la secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton, l'initiative TechGirls réunit à Washington des adolescentes arabophones de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord dans le cadre d’un échange de jeunes d’une durée de trois semaines conçu pour leur permettre de faire carrière dans les domaines scientifiques et technologiques. Les participantes, âgées de 15 à 17 ans, partagent leur temps entre le camp de technologie, des rencontres avec des chefs d’entreprise et des dirigeants gouvernementaux, et des visites d'entreprises de haute technologie et de projets de service communautaire.
Conformément à la vision de Mme Clinton de « smart power », qui tire parti de la gamme complète des outils diplomatiques dont dispose le département d'État, y inclus de la technologie, TechGirls vise à encourager l’entrée des filles dans les domaines technologiques en acquérant les compétences appropriées et en leur permettant de tirer des enseignements de contacts directs avec des entrepreneurs et des entreprises de haute technologie des États-Unis. TechGirls est copié sur TechWomen (Femmes et technologie), une initiative internationale qui offre aux femmes des possibilités de mentorat auprès de dirigeantes du secteur américain de la technologie.
Les participantes au stage TechGirls ont suivi une soixantaine d’heures d’instruction rigoureuse sur le développement Web, les applications iOS et Android, la conception de jeux 3-D et l’animation et la programmation en C++ et/ou en Java au Wonder-Space Computer and Technology Camp de l’Université américaine. Outre des rencontres avec divers responsables gouvernementaux au niveau fédéral et des États, les participantes ont été invitées à des événements avec des entreprises de technologie et des ONG telles que Google, Facebook, Do Something, Development Seed et Global Kids, parmi beaucoup d’autres. En sus d’un développement de leurs connaissances et d’activités de réseautage, les participantes ont bénéficié de TechGirls de manière moins tangible.
Pour Nour Abdel Latif, 15 ans, ses contacts avec les autres participantes et des dirigeants du secteur de la technologie par le biais de TechGirls ont renforcé sa conviction que les femmes sont aussi capables de maîtriser la technologie que les hommes. Si elle utilise les technologies nouvelles depuis son plus jeune âge et prévoit d’y recourir à l’avenir pour appuyer l’instauration de changements sociaux, il y a encore bien plus d’hommes que de femmes qui travaillent dans le secteur de la technologie dans son pays, le Liban, note-t-elle.
« Tout le monde sous-estime les femmes et nous voulons prouver que ce n'est absolument pas vrai », dit-elle en faisant allusion à la perception publique des capacités des filles au Liban et à ce qu’elle cherche en participant à TechGirls. « Nous sommes aussi intelligentes, explique-t-elle, nous pouvons faire tout ce que font les garçons et nous sommes de vrais leaders. »
Najat Al-Qubati, yéménite, 16 ans, veut également corriger les stéréotypes ayant cours dans son pays, qui relèguent les femmes à la cuisine. Les filles qui veulent étudier la technologie se heurtent souvent à une résistance de leurs amis, de leur famille et de leurs connaissances, dit-elle, parce que ce domaine est encore perçu en grande partie comme un domaine d’activité masculin. On leur conseille souvent de faire des études d'architecture, de décoration intérieure ou quelque chose de plus « féminin ».
« Mais en réalité, ce n'est pas juste pour les garçons. La technologie est un domaine qui est fait pour les hommes comme pour les femmes et je crois que nous pouvons tous y obtenir de bons résultats », estime Najat Al-Qubati. Il est indispensable, ajoute-t-elle, que les filles s'assimilent à « l’ère technologique » actuelle.
Par sa participation au programme TechGirls, Najat Al-Qubati a également pris contact avec le peuple et le mode de vie américains. Elle a été particulièrement impressionnée par l'ouverture d'esprit et l'accessibilité des Américains qu'elle a rencontrés à Washington.
« Les Américains sont en général très sympathiques. Et ça me plaît beaucoup qu’ils ne soient pas critiques », dit-elle.
« Dans mon pays, quand les gens voient une femme sans hijab, vous savez, ils la regardent plutôt. Mais ici, ils me voient avec mon foulard, ils ne remarquent rien ! Ils me parlent aimablement, ils sont très gentils. Peu importe qui vous êtes pour eux ; ce qui compte, ce n’est plus votre apparence, c'est, on va dire, la façon dont vous parlez, votre personnalité », explique-t-elle.
Si de nombreuses participantes au programme TechGirls ont relevé les aspects distincts et positifs de la culture américaine, d'autres déclarent qu’à leur avis, les jeunes Américains et les jeunes Arabes sont fondamentalement semblables. Parmi ce dernier groupe, Rozaleen Zadha, âgée de 16 ans et venant des Territoires palestiniens, s'intéresse à la programmation informatique et souhaite étudier la biotechnologie à l'université.
« J’ai vécu avec des adolescentes et j'ai appris davantage de choses sur la culture américaine ; nous sommes allées un peu partout, nous avons rencontré des gens d’horizons divers, mais je ne les ai pas trouvés si différents du point de vue culturel », dit-elle des jeunes Américains et des jeunes Arabes. Nous sommes les mêmes, nous sommes des adolescents. »
Du fait de cette prise de conscience des ressemblances fondamentales, de nombreuses amitiés se sont nouées entre les TechGirls et les Américaines et Américains qu’elles ont rencontrés. Pour la jeune Tunisienne Nada Lakhal, 16 ans, qui espère inventer de nouvelles technologies, le programme lui a apporté un grand nombre d’amitiés solides outre des connaissances et des compétences essentielles à la vie, et elle exprime l'espoir que d'autres se verront offrir les mêmes possibilités qu’elle d’y participer.
« Je suis tellement heureuse d’être là, déclare-t-elle ; je pense que ce sera une excellente expérience pour toutes les filles de la prochaine génération et j’espère qu’elles en tireront autant de plaisir que nous. »
Anastasya Lloyd-Damnjanovic
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

lundi 16 juillet 2012

La conférence sur le sida s’ouvre avec l’espoir de mettre fin à la pandémie

Washington – La 19ème conférence internationale sur le sida se déroulera à Washington du 22 au 27 juillet 2012. Les organisateurs souhaitent que cette réunion de spécialistes du sida, de chercheurs et de décideurs politiques marque « le début de la fin de cette épidémie ».
Le Dr Diane Havlir, coprésidente américaine de la conférence « SIDA 2012 » et chef de la division VIH/sida de l’Université de Californie, San Francisco, a fait part de son optimisme lors de la réunion de presse préparatoire du 10 juillet.
« Au cours des trois dernières années, nous avons constaté de nombreuses avancées [dans le domaine de la recherche] sur le VIH, ce qui nous permet de dire que nous allons réduire de manière très significative le nombre de nouvelles infections et de décès dus au sida » a-t-elle déclaré. Cette praticienne du sida consacre tous ses efforts à la lutte contre la maladie depuis son apparition aux États-Unis dans les années 80.
La fin de la pandémie semble d’autant plus à notre portée que les programmes de traitement des patients au moyen de médicaments antiviraux efficaces se sont rapidement développés ces dernières années. On estime à environ 6,6 millions de personnes le nombre de patients des pays à revenu faible ou moyen recevant un traitement.
La très grande majorité de ces patients, soit environ 5,6 millions de personnes, bénéficient du traitement soit dans le cadre du Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), financé par les États-Unis, soit dans le cadre du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, auquel les États-Unis ont apporté 5,8 milliards de dollars depuis sa création en 2002.
Une autre découverte récente et qui change elle-aussi la donne, indique Mme Havlir, est que nous savons désormais que le traitement des patients infectés par le HIV peut réduire à hauteur de 96 % la probabilité qu’ils transmettent le virus à d’autres personnes.
« Cette découverte est absolument époustouflante », a déclaré Mme Havlir. « Elle a soulevé un grand enthousiasme au sein de la communauté scientifique. »
Comme le rappelle Mme Havlir, on a également constaté ces dernières années que la circoncision réduisait le risque de transmission. Cette constatation s’est accompagnée d’un développement de cette pratique en Afrique sub-saharienne, contribuant ainsi à une nouvelle réduction de la propagation de la maladie.
Pour Mme Havlir, ces nouveaux outils de lutte contre l’épidémie vont permettre aux quelques 20.000 participants à la conférence de se tourner vers l’avenir et de chercher la meilleure approche pour venir à bout de la pandémie, et même trouver un traitement curatif.
SIDA 2012 se réunit sur le thème « Inverser ensemble le cours de l’épidémie ». Ce slogan donne le ton de cette énorme conférence réunissant des scientifiques, des militants et des décideurs politiques, qui se sont souvent opposés sur les mesures à prendre pour lutter efficacement contre la pandémie.
Un document connu sous le nom de Déclaration de Washington D.C. trace une voie possible pour l’avenir. L’International AIDS Society, qui figure parmi les coparrains de la conférence, s’est associée à l’Université de Californie, San Francisco, pour élaborer un plan d’action visant à mettre fin à la pandémie et à mobiliser les « citoyens du monde » qui se sentent concernés.
La déclaration appelle à de nouveaux investissements, à la fin de la stigmatisation, à un développement des activités de dépistage et de conseil aux patients, et à un nouveau renforcement des programmes de traitement. Le texte est disponible en ligne en français et en allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, hindi, japonais, portugais, russe, swahili et thaïlandais.
Les organisateurs espèrent générer un enthousiasme suffisant pour inciter les décideurs politiques de Washington et du reste du monde à s’engager à mettre fin à la pandémie.
Les avancées scientifiques qui ont permis d’orienter la campagne de lutte contre le sida font de la conférence « un évènement extraordinaire et enthousiasmant », a déclaré Chris Collins, vice président et directeur des affaires publiques de la Fondation américaine pour la recherche sur le sida (amFAR), qui participait également à la réunion de presse.
« Mais il ne sera pas facile de réaliser ce potentiel », a-t-il ajouté. « Il nous faut continuer à investir, à un moment où les États-Unis et les autres pays font face à des choix budgétaires difficiles.»
Les interlocuteurs ont fait valoir qu’il serait impossible de mettre fin à la pandémie tant que les besoins des populations marginalisées et particulièrement vulnérables ne seront pas pris en compte. Les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe et les utilisateurs de drogues injectables sont particulièrement exposés au VIH/sida, mais la stigmatisation sociale et la discrimination les dissuadent souvent de prendre part aux mesures de détection et de traitement.
À l’échelle internationale, les programmes de traitement couvrent désormais un nombre de bénéficiaires impossible à imaginer lors des conférences sur le sida organisées il y a un dizaine d’années. Malgré ces progrès, Mme Havlir a fait valoir que les programmes de traitement doivent être renforcés afin de couvrir les 34 millions de personnes présumées infectées par le VIH dans le monde entier. Comment y parvenir reste la question, a-t-elle précisé, mais différentes propositions de financement seront examinées par la conférence de Washington.
Le traitement n’est que l’un des aspects de ce que Mme Havlir décrit comme « une cascade de solutions curatives », comprenant l’accès aux centres de soins, le dépistage et le traitement, et la capacité à poursuivre le traitement pendant une vie entière. Dans certains pays sous-développés, où la pandémie est la plus sévère, il n’est pas certain que la pérennité de cette cascade puisse être assurée.
Le gouvernement Obama a fixé des objectifs ambitieux afin qu’une génération libérée du sida puisse voir le jour dans un futur proche.
« Nous devons prendre la responsabilité de l’objectif qui est devant nous », a déclaré, Deborah von Zinkernagel, coordinatrice adjointe au Bureau du coordinateur mondial pour le sida au Département d’État, en espérant que les discussions animées de cette semaine de conférence contribuent à un avenir sans sida.
Charlene Porter
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

lundi 25 juin 2012

Le 11e Forum de l'AGOA prend fin à Washington

Washington - De hauts responsables du gouvernement des États-Unis et de nombreux pays africains, des cadres principaux du secteur privé, des représentants de la société civile africaine et de femmes propriétaires d’entreprises de toute l’Afrique subsaharienne ont clôturé le 11e Forum États-Unis-Afrique subsaharienne de coopération commerciale et économique, connu sous le nom de Forum de l’AGOA, au cours duquel ils ont participé à des réunions portant sur une vaste gamme de dossiers avec pour but d’atteindre leur objectif commun d’augmenter le commerce entre les États-Unis et l’Afrique et de promouvoir leur croissance économique mutuelle.« Nous sommes arrivés au bout de deux journées très productives, passées à échanger des idées sur la manière d’arriver à cet objectif commun à la lumière de la nouvelle réalité qui existe en Afrique - notamment, en prenant note de la croissance économique rapide qui s’effectue sur le continent, des politiques améliorées qui favorisent le commerce et les investissements, et des grandes possibilités qui s’ouvrent pour un engagement économique avantageux entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne », a dit le représentant adjoint des États-Unis pour le commerce extérieur, Demetrios Marantis, dans son discours de clôture du Forum le 15 juin.
« Bien que ces événements impressionnants représentent un pas considérable en avant pour l’Afrique, il reste encore beaucoup de défis à relever pour faciliter le commerce entre nos nations », a-t-il ajouté.
M. Marantis a déclaré que le Forum de l’AGOA 2012 a concentré ses travaux sur la manière de surmonter les obstacles qui entravent non seulement le commerce entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne mais aussi les échanges interrégionaux sur le continent.
« Le dialogue, cette semaine, a exploré la notion qu’une composante clé de la facilitation du commerce et de l’amélioration de la capacité concurrentielle de l’Afrique dans l’économie mondiale est le développement et la modernisation de l’infrastructure, qu’il s’agisse de construire une infrastructure durable de la chaîne d’approvisionnement ou d’améliorer l’accès des femmes au marché », a dit M. Marantis.
La secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton a souligné l’importance du développement de l’agriculture dans ses propos liminaires au forum le 14 juin. Pour que l’Afrique atteigne son plein potentiel, a-t-elle déclaré, il faut qu’elle se concentre sur le développement de son infrastructure physique, notamment les routes, les ports et la modernisation des réseaux électriques.
Le financement des projets du secteur électrique en Afrique jouera un rôle particulièrement important dans cet effort, du fait que l’électricité est la clé qui ouvre la porte à la construction d’une nouvelle infrastructure améliorée sur tout le continent.
« Ce que nous voyons d’un pays à l’autre, c’est que le manque d’accès à une énergie fiable demeure le principal obstacle à la croissance économique », a déclaré Patrick Fine, le vice-président de la Société du compte du millénaire (Millennium Challenge Corporation, MCC) lors d’une session sur le secteur électrique.
Quand moins de 25 % des foyers en Afrique ont accès à l’électricité, a dit M. Fine, il y a « une demande extraordinaire » d'approvisionnement énergétique sur tout le continent. Répondre pourrait « donner un coup de fouet à la croissance économique en créant toutes sortes de possibilités pour les petites entreprises, pour les coopératives, pour l’agriculture - quels que soient les domaines ».
M. Fine a noté que la MCC aide à financer plusieurs programmes énergétiques de grande envergure à travers le continent dans le cadre de son « modèle d’action durable pour assurer la pérennité de nos investissements ».
Le département d’État a aussi mis en relief l’importance de l’électricité dans la croissance économique en Afrique en parrainant une mission commerciale sur l’énergie qui s’est rendue au Mozambique, en Tanzanie, au Nigéria et au Ghana en 2012. Le secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines Johnnie Carson a dirigé la délégation, qui s’est aussi brièvement arrêtée au Kenya et comptait d’autres hauts responsables du gouvernement ainsi que des personnalités des milieux d’affaires souhaitant investir en Afrique.
M. Carson a qualifié l’Afrique de la prochaine frontière pour les investissements, et selon des responsables du département d’État, la mission commerciale qu’il a dirigée a montré que les États-Unis sont prêts à commercer avec l’Afrique d’une manière beaucoup plus élargie.
Outre l’infrastructure énergétique, les différentes réunions tenues au forum ont porté sur l’impact de l’infrastructure dans le renforcement des capacités de commercer, sur la biomasse comme énergie renouvelable pour le développement rural et sur l’infrastructure des transports.
Investir dans l’infrastructure physique du continent est important, mais l'amélioration de l’infrastructure réglementaire le sera tout autant. Il s'agit en effet de faciliter les procédures administratives, pour l'enregistrement d'une nouvelle entreprise ou l'obtention d'un permis de construire, par exemple.
Les débats, dirigés par des membres du gouvernement américain et leurs homologues africains, ont inclus la manière de créer un environnement réglementaire qui attire les investissements dans l’énergie renouvelable et d’améliorer les mesures législatives afin d’encourager les investissements dans l’infrastructure à large bande.
Mme Clinton a souligné qu’en plus des améliorations de l’infrastructure physique et réglementaire, l’Afrique se doit d’investir dans son infrastructure humaine.
« À l’heure où plus de 60 % de la population de l’Afrique subsaharienne est âgée de moins de 25 ans et que des millions de jeunes sont au chômage, un effort concerté s’impose : nous devons tous contribuer à doter ces jeunes [de compétences], et les soutenir car nos économies et nos sociétés ont besoin de leurs talents, de leur énergie et de leurs idées », a déclaré Mme Clinton.
« Cela est tout aussi vrai pour les femmes », a-t-elle ajouté. Appuyer les femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat, a dit Mme Clinton, peut avoir « un effet multiplicateur » sur les économies croissantes.
Dans d’autres débats, les participants se sont penchés sur la nécessité pour les pays africains d’améliorer l’infrastructure sanitaire en faveur de leurs citoyens, mais d’améliorer aussi l’infrastructure de manière à promouvoir la réussite économique des femmes.
M. Marantis a noté que depuis la promulgation de l’AGOA en 2000, les échanges bilatéraux entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne ont enregistré une hausse « exponentielle » de 300 %, totalisant plus de 716 milliards de dollars. Le total de ces échanges pour l’année 2011 s’est élevé à 95 milliards de dollars.
« J’espère que l’an prochain, en tirant parti des réunions de cette semaine et en agissant pour développer et améliorer l’infrastructure afin de faciliter le commerce, nous pourrons non seulement maintenir ce taux de croissance impressionnant mais aussi le dépasser », a déclaré M. Marantis.
Il a ajouté que cet objectif bénéficiera de l’appui de la nouvelle directive du président Obama à l’égard de l’Afrique subsaharienne qui, dit-il, « représente un jalon majeur » dans les relations commerciales entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. Au fur et à mesure que la directive est mise en œuvre, les responsables américains et africains pourront s’attendre à un engagement encore plus solide et plus ciblé sur le commerce et les investissements entre les deux régions, a-t-il souligné.
Bien que le Forum de l’AGOA 2012 puisse se targuer de nombreux accomplissements, a dit M. Marantis, il reste encore beaucoup à faire avant la tenue du forum de 2013 en Éthiopie.
« J’espère que nos pays continueront de promouvoir notre engagement mutuel et notre objectif commun de faire du commerce le moteur de la croissance économique des deux côtés de l’Atlantique, et d’explorer les moyens que nous pouvons employer pour maximiser le potentiel de nos pays, de nos entreprises et de nos peuples », a déclaré M. Marantis.
Le Forum de l’AGOA 2012 a réuni plus de 600 participants, notamment de hauts responsables des gouvernements des États-Unis et de pays africains, des membres du secteur privé et des représentants de la société civile. Il a été précédé d’un programme de deux jours consacré à la société civile les 12 et 13 juin à Washington, et sera suivi du Programme pour l’entrepreneuriat féminin en Afrique. Le Corporate Council on Africa a accueilli sa propre conférence sur l’infrastructure les 18 et 20 juin à Washington, suivi du Sommet américano-africain des entreprises les 21 et 22 juin à Cincinnati (Ohio).
L’AGOA, la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, vise à élargir le commerce et les investissements entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. Elle accorde des préférences commerciales aux 40 pays africains admissibles sous la forme de l'abrogation de presque tous les droits de douane sur la plupart de leurs exportations vers les États-Unis. En outre, cette loi élimine d'autres barrières commerciales et douanières pour stimuler la croissance économique, encourager l'intégration économique et faciliter l'intégration de l'Afrique subsaharienne à l'économie mondiale, et elle a considérablement accru le commerce entre les États-Unis et l’Afrique.
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

vendredi 22 juin 2012

Le bruit, source d’électricité

Pour la plupart d’entre nous, le bruit n'est bon qu'à donner des maux de tête. Mais quatre étudiants de l’Université américaine de Sharjah, aux Émirats arabes unis, ont trouvé le moyen de capter l’énergie présente dans le bruit pour en faire de l’électricité.
« Des chercheurs exploitent déjà l’énergie solaire, éolienne et géothermique et les biocarburants. Nous avons pensé : "Pourquoi ne pas faire quelque chose d’unique dans un domaine dans lequel personne ne travaille ?" », a expliqué à Ed Arabia l’étudiant Arsalan Mohammad.
Les automobiles, les machines, les êtres humains et les animaux créent tous des sons et des vibrations, qui peuvent être captés par des matériaux produisant un signal électrique. Arsalan Mohammad et d’autres étudiants, Mohammad Ajmal, Danial Ahmad et Mohammad Ateeq, ont mis au point un nouveau système à l’aide de ces matériaux. Ce système convertit l’énergie mécanique, le bruit et les ondes ultrasons en énergie propre et renouvelable.
Ce type de système, qui relève de ce qu’on appelle la technologie piézoélectrique, a de nombreux usages potentiels. Par exemple, installé dans des chaussures, il pourrait permettre de recharger un appareil électronique, comme un téléphone portable. Placé dans l’asphalte d’une route, il pourrait capter l’énergie aux alentours des lampadaires électriques. Le hurlement de la foule dans un stade de foot plein à craquer pourrait aussi être une source d’énergie, et pas seulement pour les joueurs qui se trouvent sur le terrain.
Les systèmes piézoélectriques peuvent même capter des bruits inaudibles à l’oreille humaine, par exemple, des sons produits dans un aquarium.
Mohammad Ajmal pense que le travail de son équipe pourrait également servir à améliorer la qualité de vie des populations les plus pauvres.
Les quatre étudiants de l’Université américaine ont été salués pour leur innovation par l’Institution for Engineering and Technology (IET). L’IET est une association professionnelle d’ingénieurs et de spécialistes de la technologie reconnue sur le plan international.
Les étudiants expliquent avoir été motivés par les recherches menées de par le monde pour mettre au point de nouvelles formes d’énergie renouvelable et durable. « Si nous, les jeunes, on ne se met pas aujourd'hui à contribuer au développement de l’énergie alternative, on aura moins d'options plus tard », a déclaré Arsalan Mohammad à Ed Arabia. « C’est maintenant que les jeunes doivent présenter leurs idées novatrices. »
Cet article fait partie de la revue électronique eJournal USA intitulée « Grandir vert »

Les investissements dans l’infrastructure accélèrent le développement économique

Les investissements dans l’infrastructure moderne jettent les bases du développement et de la croissance économiques. Construire des routes, des ponts et des lignes de transmission de l’électricité, et apporter d’autres améliorations structurelles créent de nouveaux emplois. Une fois complétés, ces projets permettent à une société d’accroître ses richesses et de relever le niveau de vie de ses citoyens.
L’infrastructure favorise la prospérité
Une infrastructure efficace sous-tend la force de l’économie américaine. La construction de canaux et du chemin de fer transcontinental au XIXe siècle et du réseau d’autoroutes au XXe siècle a donné de l’élan à la croissance et à la prospérité aux États-Unis. Plus récemment, les investissements dans les télécommunications et l’Internet ont été la plateforme de lancement de l’économie du XXIe siècle.
L’infrastructure doit être maintenue et modernisée au fur et à mesure que de nouveaux besoins et technologies voient le jour. Le Political Economy Research Institute estime que les États-Unis doivent investir au moins 87 milliards de dollars par an pour maintenir au même niveau ou améliorer l’efficacité et la productivité de leur économie. Mais le rendement des investissements dans l’infrastructure des États-Unis est considérable : chaque milliard de dollars dépensé peut créer quelque 18.000 emplois.
Les investissements dans l’infrastructure peuvent de la même manière accélérer le développement économique des pays moins développés et dans les marchés émergents. Les États qui investissent dans l’infrastructure sont plus aptes à attirer les investissements directs étrangers, à stimuler le commerce et à soutenir les entreprises locales. Leurs citoyens auront souvent accès à de meilleurs soins de santé, à des réseaux d’assainissement et à d’autres services nécessaires au bien-être, selon la Banque africaine de développement (BAD). C’est en grande partie aux investissements faits dans l’infrastructure nationale que la Chine, la Corée du Sud et Taiwan doivent leur réussite économique. L’Inde prévoit d’investir mille milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour moderniser son économie.

Les défis
Comme les projets d’infrastructure sont coûteux, les gouvernements cherchent souvent à les financer par le biais de partenariats public-privé et d’institutions multilatérales. Ces partenaires peuvent aussi fournir un mécanisme de suivi et un savoir-faire technique importants - un ingrédient critique pour éviter la corruption, les dépassements de coûts et l’échec des projets.
Un cadre réglementaire favorable, une gestion rigoureuse, la transparence dans la passation des marchés et un examen minutieux de l’impact environnemental et social sont essentiels au succès de tout projet, affirment les experts. Le projet de Développement du corridor de Maputo au Mozambique, le Projet d’eau des Terres hautes du Lesotho et celui de l’Intégration des routes dans l’infrastructure régionale d’Amérique du Sud sont tous des exemples de projets d’infrastructure couronnés de succès.

L’Afrique et l’infrastructure
L’Afrique subsaharienne est l’une des régions du monde où les améliorations apportées à l’infrastructure peuvent donner un coup de fouet au développement économique. Un grand nombre des pays de la région subissent les conséquences du sous-développement du réseau routier et ferroviaire, du caractère rudimentaire et du manque de fiabilité des réseaux électriques, de l'insuffisance des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement et de l'encombrement des ports et des aéroports.
« L’infrastructure est (…) probablement le secteur le plus important que l’Afrique doit développer en premier », a déclaré Stephen Hayes, le président du Corporate Council on Africa, un organisme qui œuvre pour promouvoir les relations économiques entre les États-Unis et l’Afrique. La BAD estime que l’insuffisance de l’infrastructure en Afrique subsaharienne entraîne une réduction d’environ 40 % de la productivité du continent. Les coûts de transports, par exemple, y sont deux fois plus élevés qu’en Asie du Sud et de l’Est.
Selon la BAD, l’Afrique doit doubler ses investissements dans l’infrastructure pour atteindre un niveau de revenu moyen. Les pays africains investissent actuellement de 2 % à 3 % de leur produit intérieur brut (PIB) dans des projets d’infrastructure. En revanche, ces investissements en Chine représentent jusqu’à 9 % du PIB. Comme les grands projets d’infrastructure risquent de grever le budget d'un pays, les experts sont d’avis que plusieurs pays subsahariens pourraient cofinancer des projets qui bénéficieraient au développement de toute la région.
Les États-Unis encouragent les pays africains à investir dans l’infrastructure et ils leur offrent leur soutien. Le développement de l’infrastructure pour favoriser le commerce a été le thème cette année du 11e Forum États-Unis-Afrique subsaharienne de coopération économique et commerciale (Forum de l’AGOA).
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

Fiche documentaire sur la nouvelle stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 14 juin 2012


Fiche documentaire sur la nouvelle stratégie à l’égard de l’Afrique subsaharienne
La Maison-Blanche a annoncé aujourd’hui la nouvelle Stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne qui offre une vision proactive, tournée vers l’avenir et fondée sur le partenariat. Cette nouvelle stratégie énonce quatre objectifs stratégiques, décrits ci-après, et engage les États-Unis à redoubler d’efforts en ce qui concerne les deux premiers de ces quatre piliers, à savoir : renforcer les institutions démocratiques et stimuler la croissance économique, le commerce et les investissements.
Renforcer les institutions démocratiques : La nouvelle stratégie engage les États-Unis à œuvrer pour faire avancer la démocratie en renforçant les institutions à tous les niveaux, en soutenant et en consolidant les aspirations à une gouvernance plus ouverte et responsable sur tout le continent, en encourageant les droits de l’homme et l’État de droit et en confrontant les dirigeants dont les actions menacent la crédibilité du processus démocratique. Comme le Président l’a déclaré au Ghana : « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. »
Stimuler la croissance économique, le commerce et les investissements : Par le biais d’une focalisation et d’un engagement plus profonds et de l’affectation de ressources supplémentaires, la nouvelle stratégie engage les États-Unis à œuvrer pour promouvoir la croissance économique, notamment grâce à des échanges commerciaux et des investissements accrus en Afrique subsaharienne. Les États-Unis s’emploieront à promouvoir un climat propice au commerce et aux investissements ; à améliorer la gouvernance économique ; à encourager l’intégration régionale ; à rehausser la capacité du continent africain d’accéder au marché international et d’en retirer des avantages ; et à encourager les entreprises américaines à commercer avec l’Afrique et à investir dans le continent.
Faire avancer la paix et la sécurité : La nouvelle stratégie appelle les États-Unis à approfondir leur partenariat en matière de sécurité avec les pays africains et avec les organisations régionales afin de répondre aux besoins sécuritaires de base des populations du continent. Seuls les gouvernements et les peuples de l’Afrique eux-mêmes peuvent trouver les solutions aux problèmes de sécurité et aux divisions internes qui sévissent sur le continent, mais les États-Unis peuvent avoir un impact positif.
Promouvoir les possibilités et le développement : Il n’y a pas de région au monde où nos efforts en faveur du développement tiennent une place aussi centrale dans notre engagement que c’est le cas en Afrique. Nous garderons toujours en vue la recherche de résultats en matière de développement durable et le nouveau modèle opérationnel de notre aide au développement tel qu’énoncé en 2010 dans la Politique présidentielle sur le développement dans le monde.



L'infrastructure, thème clé du 11e Forum de l'AGOA

Washington - Lorsqu'ils se réuniront à Washington les 14 et 15 juin à l'occasion du Forum 2012 de la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), les responsables américains et africains se concentreront sur les moyens d'améliorer l'infrastructure africaine, la clé qui permettra de libérer le potentiel du continent, a indiqué une économiste du département d'État.
Amy Holman, directrice chargée de la politique générale au Bureau des affaires africaines, a indiqué le 12 juin dans un point de presse sur l'AGOA que l'insuffisance des infrastructures de l'Afrique constituait un obstacle majeur aux échanges, aux investissements et à la croissance du continent.
« Nous l'avons constaté dans le cas du commerce bilatéral, a-t-elle déclaré, et, à un degré plus important encore, dans le cas du commerce intrarégional. Libérer le potentiel des échanges entre les pays africains va assurément être un facteur clé de la croissance. Nous voulons donc examiner la question de plus près et mobiliser les ressources du gouvernement américain pour voir comment nous pouvons apporter notre aide. »
Le forum rassemblera plus de 600 participants, dont de hauts responsables du gouvernement des États-Unis et de pays africains, des chefs de file du secteur privé et des représentants de la société civile. La secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton, Ron Kirk, représentant des États-Unis pour le commerce extérieur (USTR), et le ministre des transports, Ray LaHood, participeront au forum, avec leurs homologues qui viendront de toute l'Afrique.
« Nous nous réjouissons à la perspective d'engager une discussion particulièrement robuste sur la manière de mieux promouvoir les échanges, la croissance économique, l'emploi et la création de revenus tant sur le continent qu'aux États-Unis », a indiqué Mme Holman.
Depuis plus de 12 ans, l'AGOA définit les relations commerciales entre les États-Unis et l'Afrique. Ce programme économique déterminant, conçu pour encourager les liens commerciaux et les investissements avec l'Afrique subsaharienne, accorde des préférences commerciales aux 40 pays africains admissibles sous la forme de l'abrogation de presque tous les droits de douane sur la plupart de leurs exportations vers les États-Unis. En outre, cette loi élimine d'autres barrières commerciales et douanières pour stimuler la croissance économique, encourager l'intégration économique et faciliter l'intégration de l'Afrique subsaharienne à l'économie mondiale.
L'AGOA a contribué à accélérer les échanges bilatéraux entre les États-Unis et l'Afrique subsaharienne, dont le volume a atteint plus de 716 milliards de dollars depuis 2001. Pour la seule année 2011, ils ont atteint 95 milliards de dollars, soit une augmentation de 13 milliards de dollars par rapport à 2010.
Cette initiative commerciale, à laquelle Bill Clinton a donné force de loi en la signant en 2000 quand il était président, a également aidé beaucoup de pays africains à accroître et à diversifier leurs exportations, ce qui présente des avantages pour l'économie américaine et celle des pays africains concernés.
Le forum de l'AGOA sera précédé par un programme de deux jours consacré à la société civile, les 12 et 13 juin, à Washington, et complété par un programme sur l'entrepreneuriat féminin en Afrique (AWEP), qui aura lieu du 4 au 23 juin. Le Corporate Council on Africa sera l'hôte d'une conférence sur l'infrastructure, qui se déroulera du 18 au 20 juin à Washington, tandis que la conférence commerciale États-Unis-Afrique aura lieu à Cincinnati (Ohio) les 21 et 22 juin.
MacKenzie C. Babb
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

mercredi 6 juin 2012

Syrie: Un journaliste citoyen est condamné à mort pour avoir accordé une entrevue à la télévision

Un journaliste citoyen a été condamné à mort la semaine dernière en Syrie après avoir donné une série d'entrevues à Al Jazeera, selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Afin d'aider à protéger les sources, le CPJ propose quatre précautions que devraient prendre les journalistes internationaux.
Selon RSF, Mohammed Abdelmawla al-Hariri a été inculpé de « haute trahison et d'entretenir des contacts avec des parties étrangères ». Il a été arrêté le 16 avril après avoir accordé à la chaîne de télévision Al Jazeera une entrevue sur la situation dans sa ville, Deraa. Il aurait été torturé après son arrestation, qui aurait entraîné une paralysie partielle.
Le gouvernement syrien accuse Al Jazeera et d'autres médias étrangers de participer à un complot mondial en vue de provoquer le chaos dans le pays, dit RSF.
Les membres de l'IFEX ont documenté de nombreux cas de journalistes étrangers interdits de séjour en Syrie lors des récents soulèvements contre le régime de Bachar al-Assad. Comme telle, la couverture des nouvelles compte beaucoup sur les journalistes citoyens et les sources locales, qui ont fourni une voix à la révolution depuis le début du soulèvement, en mars 2011.
Mais le mouvement débutant se heurte à un système de surveillance sophistiqué, et ses collaborateurs courent le risque d'être menacés, détenus, torturés ou même tués, font remarquer les membres de l'IFEX.

RSF compte Assad parmi 41 prédateurs de la liberté de l'information. Plusieurs travailleurs des médias, journalistes citoyens et cyber-activistes ont été tués par le gouvernement depuis le début de l'année, ce qui fait de la Syrie l'un des pays les plus dangereux du monde pour les journalistes jusqu'à maintenant en 2012, dit RSF.
D'après le CPJ, la surveillance des télécommunications par le régime est « remarquablement étendue. Grâce à de l'équipement fabriqué en Occident, le gouvernement syrien censure l'Internet, bloque des sites web et espionne les communications. »
Le CPJ ajoute que le régime bénéficie en outre de la collecte de renseignements comme les mots de passe et les activités des militants syriens réalisées avec des webcams, en utilisant des logiciels malveillants disséminés par les sites web et même les liens laissés innocemment sur les pages Facebook et les vidéos YouTube.
« Il incombe aux journalistes d'insister sur des communications sûres lorsqu'ils font affaire avec cette population qui court des risques exceptionnellement élevés. Il importe de faire sortir l'histoire, mais il est encore plus important de préserver la sûreté de vos sources », dit Eva Galperin de la Electronic Frontier Foundation, qui écrit pour le CPJ.

Galperin suggère les meilleures pratiques suivantes pour les journalistes internationaux qui communiquent avec des sources et des journalistes à l'intérieur du territoire syrien :
Vérifiez la présence de tout logiciel malveillant dans votre ordinateur et demandez à vos sources d'en faire autant dans leurs ordinateurs.
Ce blogue de la Electronic Frontier Foundation décrit comment détecter et retirer un des virus les plus répandus en Syrie, DarkComet RAT, qui est indétectable par la plupart des logiciels anti-virus.
Attention aux faux sites web, aux téléchargements étranges et aux liens suspects.
Toujours vérifier la barre URL au haut de votre fureteur lorsque vous tapez votre information d'entrée en communication afin de vous assurer que vous ne visitez pas un faux site web. Faites attention au moment de télécharger des documents ou des logiciels sur Internet, même s'ils semblent provenir d'un ami.
Attention aux téléphones.
Ne pas communiquer au moyen de lignes téléphoniques terrestres ou de téléphones cellulaires, y compris pour des messages textes.
Toujours utiliser un cryptage.
Ne pas utiliser Skype, qui présente un « certain nombre de faiblesses au niveau de la sécurité. » Si vous utilisez Gmail, Yahoo! ou un autre client de courriel sur le web, établissez la connexion au moyen de https; cela aide à installer le HTTPS partout l'extension du fureteur. Utilisez PGP encryption pour le courriel. Utilisez Adium et OTR (Off the Record) pour les messages encryptés.
Source: Communiqué de l'IFEX

Un rappeur est emprisonné pour une vidéo qui insulte la police

Un des rappeurs et des militants les plus célèbres du Maroc s'est vu infliger le 11 mai une peine d'un an de prison pour « insulte à la police » par une vidéo, selon ce que rapportent le Réseau arabe d'information sur les droits de la personne (Arabic Network for Human Rights Information, ANHRI), Human Rights Watch et Freedom House.
Mouad Belghouat, mieux connu sous le sobriquet de « al-Haqed » (le renfrogné), a été arrêté en mars après qu'une vidéo de sa chanson « Kilab ed-Dowla » (Les chiens de l'État) eut été affichée sur YouTube. Il a été jeté en prison parce que la vidéo « montrait du mépris » à l'égard de la police dans l'intention de « saper son honneur », rapporte Human Rights Watch.
TV5 rapporte que la chanson circulait en ligne depuis plus d'un an, mais la vidéo, assortie d'un photomontage d'un officier de police dont la tête avait été remplacée par celle d'un âne, a été l'élément déclencheur des accusations. La vidéo n'est plus accessible en ligne, et Belghouat nie toute participation à sa création, indique TV5.
L'affaire a mobilisé la communauté militante du pays en raison de la voix forte de Belghouat dans mouvement de la jeunesse du 20 février en faveur de la réforme, mouvement constitué peu après le début l'an dernier des protestations du printemps arabe à travers la région. Belghouat est un critique bien connu de la corruption, de l'injustice et des écarts de richesse au Maroc.
À ce titre, Belghouat avait déjà été arrêté parce qu'il aurait passé à tabac un manifestant favorable au gouvernement, une accusation bidon d'après ses partisans, rapportent l'ANHRI et Human Rights Watch. Il a été trouvé coupable en janvier 2012 et condamné à quatre mois de prison, peine qu'il avait déjà purgée en détention préalable, disent les membres.
En dépit de sa réforme constitutionnelle tant vantée, le Maroc présente un modèle de comportement où il punit sévèrement les critiques du Roi ou des institutions publiques, en particulier dans les médias sociaux. Plus tôt cette année, un étudiant de 18 ans, Walid Bahomane, a été condamné à 18 mois de prison pour avoir « attaqué les valeurs sacrées de la nation », pour avoir affiché sur Facebook un contenu tournant le Roi en ridicule, indique selon ce qu'indique Reporters sans frontières (RSF).
Le militant Abdelsamad Haydour, âgé de 25 ans, a été condamné en février à trois ans de prison pour avoir critiqué le Roi dans une vidéo affichée sur YouTube qu'il avait faite avec un autre activiste du mouvement du 20 février, rapporte l'ANHRI.
Comme le fait remarquer Human Rights Watch, la constitution du Maroc, modifiée en 2011, ne contient aucune disposition sur les châtiments à infliger à la liberté d'expression. Au contraire, elle inclut de fortes garanties en faveur de la libre expression.
Cependant, le statut sacré de la monarchie est énoncé à l'article 46, qui dispose que « la personne du Roi est inviolable », et que la presse et le code criminel servent toujours contre toute personne présumée « attaquer les valeurs sacrées de la nation », dit Human Rights Watch.
Et comme le fait aussi remarquer Freedom House, la condamnation du rappeur « attire en outre l'attention sur la loi profondément déficiente du Maroc en matière de diffamation et sur son utilisation pour étouffer la liberté d'expression chez les citoyens et dans la presse ».
Source: Communiqué de l'IFEX

 

dimanche 6 mai 2012

François Hollande élu Président de la République a...

En France, le candidat socialiste François Hollande a été élu Président de la République avec près de 52% des suffrages. 

samedi 5 mai 2012

Un satellite de Saturne, embryon de planète

Les données livrées par la mission Cassini de la NASA révèlent que le satellite de Saturne Phœbé ressemble plus à une planète qu’on ne le pensait. La première fois que les astrophysiciens ont pu voir de près cette lune, c’est lorsque la sonde Cassini a commencé à explorer le système de Saturne, en 2004. À l’aide de multiples instruments embarqués et d’un modèle informatique des caractéristiques chimiques, géophysiques et géologiques de Phœbé, les scientifiques ont déterminé que ce satellite était un planétésimal, autrement dit un corps céleste formé des plus petites fractions d’une planète. Leurs observations sont décrites dans le numéro du mois d’avril de la revue Icarus.
« Contrairement aux corps célestes primitifs, comètes par exemple, Phœbé semble avoir évolué de manière active avant de tomber au point mort », déclare Julie Castillo-Rogez, planétologue au Jet Propulation Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie. « On pense que les objets du type de Phœbé se sont condensés très rapidement. Ils représentent donc les composantes de base des planètes. Ils donnent ainsi aux scientifiques des indices sur les conditions qui prévalaient au moment de la naissance des planètes et de leurs satellites. »
La mission Cassini-Huygens est un projet conjoint de la NASA, de l’Agence spatiale européenne et de l’Agence spatiale italienne.
Source: http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/inbrief/2012/05/201205035016.html?distid=ucs#ixzz1WwAExPkg

mercredi 2 mai 2012

Les ressources éducatives libres : un bon point pour les enseignants

Washington - Les ressources éducatives libres (REL) peuvent aider les écoles à faire des économies et les enseignants à préparer de meilleurs cours, affirme Richard Culatta, spécialiste de l’innovation dans l’éducation.
« La plupart des gens sont étonnés de voir l’ampleur du contenu de qualité qui est disponible gratuitement », note M. Culatta, directeur adjoint pour les technologies éducatives au ministère de l’éducation des États-Unis. « Il est toujours bon de prendre le temps de voir ce qu’il y a en ligne afin de ne pas réinventer la roue. »
« Les bons enseignants sont capables non seulement de créer du contenu, mis aussi de trouver d'excellentes ressources pour leurs élèves », ajoute-t-il. De nombreux sites Internet proposent des leçons, des images, des vidéos et d’autres ressources dont les instructeurs peuvent se servir pour compléter leur documentation, créer un nouveau cours ou renforcer les connaissances de leurs élèves en dehors de la salle de classe.

Trouver des ressources éducatives gratuites
Les ressources éducatives libres désignent des contenus numériques qui appartiennent au domaine public ou qui sont publiés sous licence Creative Commons (CC). Cela signifie que leur auteur autorise à l'avance leur utilisation sous réserve de certaines restrictions (il peut exiger, par exemple, qu'on lui attribue la paternité du contenu). Sur son site web, Creative Commons permet aux titulaires de droits d'auteur de mettre leurs œuvres à la disposition du public et à tout le monde de rechercher du contenu sous licence CC. Ce site ne se limite pas aux contenus pédagogiques, contrairement à d'autres, tels Merlot, Connexions et OER Commons.
Toute la documentation provenant du gouvernement fédéral des États-Unis appartient au domaine public. Le ministère de l’éducation fournit un guide de tout le contenu gratuit sur le site des Ressources fédérales pour l’excellence dans l’éducation : Federal Resources for Educational Excellence.
Les enseignants peuvent aussi tirer parti des didacticiels libres de type OpenCourseWare (OCW) - des cours créés par des écoles supérieures et des universités du monde entier et mis gratuitement à la disposition de tous en ligne. Le Massachusetts Institute of Technology a été l’un des premiers établissements d’études supérieures à s'engager dans cette voie en 2001. Les didacticiels libres comportent des plans de cours, des listes de livres à lire, des présentations PowerPoint, l’énoncé de problèmes et leurs solutions, des notes tirées de cours magistraux, des examens et des vidéos de conférences. Aujourd’hui, il y a aussi un consortium mondial qui réunit plus de 250 organisations et institutions d’éducation supérieure attachées au principe des didacticiels libres.
Ancien professeur d’espagnol, M. Culatta a créé la page Wikipedia intitulée Recursos educativos abiertos (Ressources éducatives libres), qui propose une liste de sites en ligne où l’on peut trouver du matériel éducatif gratuit en espagnol, notamment Universia et MIT en español.
Un autre site Internet, Classroom-aid.com, suggère une liste de ressources numériques recommandées pour les classes du primaire à la fin des études secondaires, y compris en chinois. La page web de MIT de cours traduits contient des liens vers du matériel en chinois, en espagnol, en portugais, en thaïlandais, en persan et en turc. Le site Connexions donne accès à du matériel en plusieurs langues différentes.
Deux sites Internet du ministère de l’éducation américain, National Clearinghouse for English Language Acquisition et Doing What Works, contiennent une mine d'informations pour quiconque enseigne l’anglais. Le département d’État fournit aussi du matériel pour enseigner ou pour apprendre l’anglais sur ses pages web Materials for Teaching and Learning English et American English Online. Par ailleurs, la Voix de l’Amérique diffuse des programmes spéciaux et des cours de langue à l'intention de ceux qui veulent étudier l'anglais.
Une nouvelle initiative dite Learning Registry vise à faciliter le repérage des ressources éducatives gratuites. Ce référentiel facilite le partage et la recherche non seulement de ressources éducatives sur les sites des agences fédérales et des éditeurs commerciaux, mais aussi des commentaires et des évaluations du contenu. C'est le fruit de la collaboration des ministères américains de l’éducation et de la défense ; le secteur privé et toute partie intéressée peuvent y participer, indique M. Culatta.
Deux sites Internet du ministère de l’éducation américain, National Clearinghouse for English Language Acquisition et Doing What Works, contiennent une mine d'informations pour quiconque enseigne l’anglais. Le département d’État fournit aussi du matériel pour enseigner ou pour apprendre l’anglais sur ses pages web Materials for Teaching and Learning English et American English Online. Par ailleurs, la Voix de l’Amérique diffuse des programmes spéciaux et des cours de langue à l'intention de ceux qui veulent étudier l'anglais.
Une nouvelle initiative dite Learning Registry vise à faciliter le repérage des ressources éducatives gratuites. Ce référentiel facilite le partage et la recherche non seulement de ressources éducatives sur les sites des agences fédérales et des éditeurs commerciaux, mais aussi des commentaires et des évaluations du contenu. C'est le fruit de la collaboration des ministères américains de l’éducation et de la défense ; le secteur privé et toute partie intéressée peuvent y participer, indique M. Culatta.

Des économies pour les établissements scolaires
Les ressources éducatives libres et les didacticiels gratuits permettent de faire des économies, souligne M. Culatta, puisque les écoles n’ont plus à dépenser autant d’argent pour obtenir du matériel imprimé. « Avec l'argent qu'elles économisent, ajoute-t-il, elles peuvent mettre des ordinateurs entre les mains des enfants. »
Les écoles à la recherche de REL peuvent faire appel à des experts, ou encore dispenser de cours certains enseignants pendant quelques mois pour leur donner le temps de trouver en ligne le contenu libre qui leur sera utile, livres scolaires y compris. « Combiner du contenu libre de qualité aux outils d’apprentissage numériques commerciaux peut revenir à moins cher que l'achat de manuels », constate M. Culatta.
Il existe une quantité de sources de manuels scolaires en accès libre, précise-t-il, citant notamment l'organisation Open Text Book et l'initiative « Open Textbook » de Merlot.
Les enseignants qui se servent de contenu libre pour produire des cours gagneraient à recevoir une formation même modeste en matière de conception pédagogique, indique M. Culatta. De nombreuses institutions répondent à ce besoin ; par exemple, l'université de l'Indiana a un programme de certificat en ligne. On peut aussi taper « comment créer un cours avec des ressources éducatives libres », et le moteur de recherche propose des milliers de liens.
Un grand nombre d'entreprises et d'organisations mettent aussi en ligne du contenu éducatif libre, notamment : Khan Academy; Global SchoolNet; iTunes U d’Apple; Google in Education; Intel’s Education; et Wikiversity.
Google et Intel figurent parmi les entreprises qui ont parrainé la Journée de l'apprentissage numérique (Digital Learning Day), le 1er février. Elle visait à promouvoir les méthodes novatrices d’enseignement et d’apprentissage avec l’apport des médias et de la technologie numériques. Y ont pris part 2 millions d’élèves et 18.600 enseignants des pays suivants : Arabie saoudite, Brésil, Canada, Inde, Mexique, Pays-Bas, Pakistan, Royaume-Uni et Singapour. Le site Internet de la Journée de l’apprentissage numérique contient une foule de ressources (en anglais), y compris sous l’onglet « Toolkit » (Trousse à outils) où l'on trouve des liens vers des leçons, des projets d'éveil et d'autre contenu libre à l’intention des enseignants.
Source: http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/article/2012/05/201205014892.html?distid=ucs#ixzz1XJoSen30