samedi 30 janvier 2010

Sommet de Davos: Les déficits des Etats inquiètent

Le World economic Forum se termine ce samedi. Pour le FMI, le rétablissement des finances publiques sera le challenge des années à venir.
Le Forum de Davos se conclut samedi dans une ambiance loin d'être euphorique car si la croissance est bien repartie, les problèmes budgétaires de certains Etats, comme la Grèce, suscitent beaucoup d'inquiétudes tandis que la réforme bancaire continue de diviser.
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a prévenu que le rétablissement des finances publiques serait l'un des principaux problèmes pour l'économie mondiale dans les années à venir.
"Le problème de la stabilité budgétaire va être l'un des plus gros problèmes, peut-être le plus gros problème des années à venir", a-t-il déclaré lors du Forum économique mondial à Davos (Suisse).
"Nous allons être confrontés (à ce problème) pendant cinq, six ou sept ans, selon les pays", a-t-il ajouté.
Les Etats se sont endettés pour sortir leur économie de la récession et doivent maintenant se préparer à revenir sur les mesures exceptionnelles et coûteuses mises en place. Ce processus sera très délicat, a prévenu M. Strauss-Kahn, car si cela est fait trop rapidement, cela pourrait replonger l'économie dans la récession.
La ministre de l'Economie française Christine Lagarde a souligné également l'importance du "timing" à la fois du retrait du soutien public à la reprise, de la réforme du secteur financier et du redressement des finances publiques.

Durant le Forum, banquiers et politiques se sont opposés sur le thème de la régulation bancaire mis en avant la semaine dernière de manière spectaculaire par le président Barack Obama qui a annoncé vouloir réduire la taille des banques et les empêcher de mélanger l'activité de banque de dépôts et certaines opérations sur les marchés financiers.
Le président français Nicolas Sarkozy a enfoncé le clou mercredi lors du discours inaugural en dénonçant les dérives du capitalisme financier et "des comportements indécents qui ne seront plus tolérés par l'opinion publique".
Face à cette offensive, les nombreux banquiers présents à Davos ont multiplié les mises en garde contre une réglementation trop stricte qui réduirait leur marge de manoeuvre et les empêcheraient, selon eux, de financer l'économie.
Dans le même débat, Joseph Ackermann, patron de la Deutsche Bank, a reconnu la nécessité de réforme mais a mis en garde contre un assèchement du crédit.
"Nous savons tous que quelque chose doit être fait pour restaurer la confiance mais il faut abolument une harmonisation au niveau mondial de la règlementation et de la fiscalité", a-t-il dit.
Mme Lagarde a souligné que les banques devaient "se réhabiliter face aux opinions publiques".
Concernant les perspectives économiques pour 2010, M. Strauss-Kahn, dont l'organisation vient de relever ses prévisions de croissance pour le monde à 3,9%, s'est montré prudent comme beaucoup d'intervenants depuis le début du Forum.
"Les nouvelles sont meilleures, la croissance revient plus vite et plus tôt que prévu mais il faut garder à l'esprit que cette croissance est encore fragile car une grande partie est soutenue par les fonds publics et la demande privée est encore faible", a-t-il expliqué.
Le conseiller économique du président américain Lawrence Summers s'est dit "perturbé par le niveau de l'emploi". "Il y a une reprise statistique et une récession humaine", a-t-il ajouté.
Plusieurs ministres des Finances, banquiers centraux et banquiers privés se sont réunis en privé samedi à Davos, pour discuter notamment de la régulation du secteur financier projetée par plusieurs gouvernements occidentaux, a-t-on appris de source gouvernementale française.
Christine Lagarde, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet et le chancelier de l'Echiquier Alistair Darling étaient notamment présents à la réunion.
Source: www.lexpansion.com

Les cendres de Gandhi répandues au large de l’Afrique du Sud

Les cendres du Mahatma Gandhi ont été répandues au large des côtes sud-africaines en présence de son arrière petite-fille. Une partie des cendres de l'apôtre de la non-violence avait été jalousement conservée par un proche de la famille. Au début des années 1900, Gandhi, jeune avocat avait vécu pendant une vingtaine d'années en Afrique du sud.
Au lever du soleil ce samedi matin, quelques cendres de Gandhi ont été versées dans l'océan Indien. Sur un bateau au large des côtes sud-africaines, près de deux cents proches du Mahatma ont prié en sa mémoire. Ils ont jeté des fleurs dans la baie de Durban en signe d'adieu.

Depuis la mort du héros indien, il y a 62 ans aujourd'hui, Vilas Mehta a gardé secrètement en Afrique du Sud une partie de ses restes. Cette amie de la famille ne connaissait pas le rituel hindouiste. Celui-ci veut que les cendres des défunts soient dispersées dans l'eau.
Après le décès de Vilas Mehta, la petite-fille de Gandhi a récupéré l'urne et décidé de perpétuer la tradition. Pour Ela Gandhi, il s'agit aussi aujourd'hui « de rappeler au monde l'importance des messages du père de la non-violence qui sont toujours d'actualité ». C'est un peu de son grand-père qui reste désormais là où il a passé 21 ans de sa vie à travailler comme avocat. Sa pensée a d'ailleurs inspiré Nelson Mandela et de nombreux militants anti-apartheid dans leur combat pour la liberté.
Source: www.rfi.fr

jeudi 28 janvier 2010

La Grèce se dit victime d'attaques spéculatives

Malmenée sur les marchés en raison du poids de sa dette, la Grèce s'est dit victime d'attaques spéculatives visant toute la zone euro. Paris et Berlin ont démenti des informations faisant état d'un projet européen à l'étude pour lui venir en aide.
"Il y a des attaques contre la zone euro. Certains pays sont utilisés comme un maillon faible (et) nous sommes visés", a déclaré jeudi 28 janvier le Premier ministre grec Georges Papandréou, lors du forum économique de Davos. A ses yeux, les difficultés de son pays sur les marchés financiers, qui exigent de la Grèce des taux d'intérêt beaucoup plus élevés que par le passé pour lui prêter de l'argent, reflètent un problème plus large.
"Il est clair que certaines des attaques contre la Grèce visent plus largement l'euro (...) derrière la Grèce, il y a le Portugal et l'Espagne", deux autres pays européens éprouvant des difficultés budgétaires, a-t-il ajouté dans une interview à la chaîne de télévision CNBC. La Grèce traverse la pire crise de ses finances publiques depuis trente ans, avec une explosion de ses déficits et de sa dette. Ces difficultés nourrissent depuis des semaines des craintes pour la cohésion de l'ensemble de la zone euro.
L'Allemagne et la France ont toutefois démenti jeudi des informations du quotidien français Le Monde sur un mécanisme à l'étude en Europe, notamment à Paris et Berlin, pour aider la Grèce le cas échéant, en échange d'efforts d'économies budgétaires accrus de la part d'Athènes. Ce mécanisme pourrait selon le journal comporter des prêts bilatéraux d'Etats de la zone euro ainsi que le versement anticipé de subventions européennes.
"Il n'existe aucune réflexion au sein du gouvernement allemand pour soutenir financièrement la Grèce", a indiqué à Berlin une porte-parole du ministère des Finances. "C'est le devoir de la Grèce d'assumer avec ses propres forces sa responsabilité en matière de stabilité de la zone euro", a-t-elle ajouté. L'entourage de la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a aussi "formellement" démenti.

Venir en aide à la Grèce est tabou
En privé, des diplomates européens reconnaissent que dans un scénario catastrophe peu vraisemblable aujourd'hui, comme une incapacité de la Grèce à rembourser les intérêts de sa dette, ses partenaires trouveraient le moyen de lui venir en aide, même si rien n'est prévu dans les traités. Mais en l'état, personne ne veut le dire ouvertement. Les gouvernements ne veulent pas ajouter à la nervosité des marchés, et ne pas donner l'impression d'une "prime" aux mauvais élèves de la zone euro, qui n'ont pas fait les réformes nécessaires.
"Il y a un vrai problème de crédibilité avec la Grèce" qui rend toute aide "problématique", souligne un diplomate. Interrogé jeudi sur l'éventualité d'un coup de pouce financier en faveur d'Athènes, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a ainsi renvoyé la Grèce à ses engagements. "Le meilleur moyen à présent d'aider la Grèce" est de faire en sorte qu'elle "respecte les obligations qui sont les siennes en vertu du pacte de stabilité" de l'UE, qui limite les déficits publics nationaux, a-t-il dit à la presse.
A l'inverse, le chef de file des socialistes au Parlement européen, Martin Schulz, a appelé au lancement d'obligations européennes afin d'aider à renflouer la Grèce. "Il est inacceptable que l'Union européenne ne montre pas plus de solidarité. L'heure est venue de la soutenir et non de l'abandonner à la merci des marchés internationaux", a-t-il dit.
Source: www.lexpansion.com

France: Grand patron, 2750 euros de l'heure à ne rien faire ?

Régulièrement décriés, les cumuls de mandat chez les grands patrons demeurent une pratique courante. Selon les calculs de L'Expansion.com, ils perçoivent en moyenne 2750 euros de l'heure passée dans ces conseils d'administration. Où leur présence n'est même pas obligatoire...
Qu'est-ce qu'un jeton des présence ?
C'est un mode de rémunération accordé aux membres des conseils d'administration des sociétés anonymes. En principe cette rémunération est partagée entre administrateurs en fonction de leur assiduité à ces comités. Mais la pratique a prouvé que ces jetons de présence portent finalement assez mal leur nom : au fur et à mesure du temps, ils sont devenus une rémunération fixe accordée... même aux absents. Illustration. Le document de référence de la société Saint-Gobain de 2007 souligne que "les administrateurs se sont vus allouer, à titre de partie fixe, la somme annuelle de 25 600 euros et, à titre de partie variable, 3 520 euros par présence effective aux séances ". En somme, même s'il ne participe pas au conseil, l'administrateur perçoit chaque année au minimum plus de 25 000 euros.


Combien gagnent les grands patrons grâce à ces jetons de présence ?
C'est variable. Cela dépend des entreprises- de 30 000 à 90 000 euros par an pour les mieux lotis- mais aussi du nombre de mandats cumulés par ces patrons. Ils ont en effet, selon la loi, le droit de cumuler 5 mandats dans ces conseils. Mais en moyenne, par mandat ils perçoivent aux alentour de 55 000 euros par an selon une étude du cabinet Russel Reynolds. Autant dire une goutte d'eau pour ceux dont la rémunération évolue plus près du ou des millions d'euros. Pour autant l'heure vaut son pesant d'or dans ces conseils. Du moins si on les compare à ce qui est comparable : les rémunérations des grands patrons. Ainsi si l'on part du principe qu'un patron du CAC 40 travaille environ 100 heures par semaines (c'est déjà beaucoup!) et qu'il perçoit (à la louche) deux millions d'euros par an, cela équivaut à un salaire de 380 euros de l'heure. Comparé à cela les salaires dans ces conseils sont faramineux. Chaque année, le temps passé dans les conseils d'administration se situe aux alentours de 20 heures, selon différentes estimations. Soit une moyenne d'environ 2 750 euros de l'heure...

Qu'en pensent les grands patrons ?
C'est justement le problème. Car les grands patrons sont confrontés à un curieux dilemme. Accusés de multiplier des responsabilités qu'ils ne peuvent honorer, ils tentent de rassurer leurs détracteurs et affirment consacrer leur temps à leur entreprise. La polémique autour du double mandat d'Henri Proglio, le nouveau PDG d'EDF, n'a certainement pas arrangé les choses. C'est d'ailleurs pourquoi certains grands patrons ont osé la justification dans les colonnes du Parisien de ce jeudi. Et le résultat est plutôt étrange. Exemple. Gilles Pélisson directeur d'Accor devrait percevoir 53 500 euros en 2009 au titre de ses deux mandats chez Bic et TF1. Au quotidien il explique que "les réunions du Conseil d'administration de TF1 demandent peu de préparation et durent deux heures en moyenne". Ses salariés peuvent donc se rassurer, leur PDG ne perd pas inutilement son temps mais est tout de même rémunéré 2700 euros de l'heure. De son côté l'explication de Didier Lombard est encore plus énigmatique. "Je me consacre à 100% à mon entreprise". Ses autres activités étant réservées aux "week-ends et jour fériés", explique-t-il au Parisien. Tout compris pourtant, ses 4 mandats lui ont rapporté près de 170 000 euros en 2008.
Mais les grands patrons ne rougissent pourtant pas de cette situation. Lors d'une audition auprès de la Commission des finances de l'Assemblée nationale Michel Pébereau, le président du conseil d'administration de BNP, expliquait en mai dernier que ce cumul était nécessaire au bon fonctionnement des grandes entreprises françaises. C'est parce qu'ils sont rares à avoir ces compétences très techniques, qui peuvent aller de l'augmentation de capital à la fusion acquisition, que les grands patrons ont intérêt à se conseiller les uns les autres, expliquait-il alors. Un avis partagé par son directeur général. "Je suis au conseil de deux grandes entreprises françaises. J'ai beaucoup à apprendre d'eux et mon expérience peut leur être utile", explique Baudoin Prot au Parisien.

Ce système est-il acceptable ?
Si il l'était, il l'est de moins en moins. Et ce pour plusieurs raisons. Aujourd'hui la consanguinité a atteint des sommets. Et particulièrement en France, très différente sur ce point des autres pays européens. Ainsi au sein du CAC 40, 98 administrateurs, soit 22% du total, détiennent 43% des droits de vote. Et selon Daniel Lebègue, président de l'Institut français des administrateurs, "cent personnes concentrent dans leurs mains, plus de 40% du total des mandats des conseils d'administrations des principales entreprises françaises". Or plus qu'un problème déontologique fort, le cumul des mandats s'avérerait de plus en plus nuisible à la bonne gouvernance des entreprises. Selon certains observateurs, les investisseurs, et notamment les fonds d'investissement internationaux, commenceraient même à se plaindre des risques liés à la disponibilité des administrateurs
Source: www.lexpansion.com

mercredi 27 janvier 2010

Union pour la Méditerranée

La Chine est de retour, là où on la pressentait, mais en beaucoup moins de temps qu’on l’imaginait. Paradoxalement, elle a même profité de la crise économique et financière, qui ne l’a pas épargnée, pour accélérer sa marche et combler son retard.
En 2009, le dragon chinois a encore craché du feu : 9% de croissance quand tous les autres pavillons étaient en berne à la suite d’une contraction de l’activité. Ce n’est pas sans raison si la Chine s’impose désormais comme un acteur majeur, incontournable dans tous les cénacles, où se conçoit et se décide l’avenir de l’économie et de la finance mondiales.
En 2009, la Chine a détrôné l’Allemagne et s’est hissée dès le mois de décembre à la première place des exportateurs mondiaux. La faiblesse du Yuan, rivé sur le dollar, et l’usage abusif voire outrancier de dumping social y ont certes largement contribué. Mais l’envie d’effacer plus d’un siècle d’humiliation n’est pas non plus sans rapport avec ce succès phénoménal. Les Chinois y ont consenti d’énormes sacrifices et versé un lourd tribut à la modernisation de l’économie et de la société. Ils ont été saignés à blanc pour faire de la Chine l’usine du monde et pour pouvoir s’imposer comme ils le font dans l’arène mondiale. On voit mal, à la vérité, qui pourrait ou qui oserait bousculer cette nouvelle hiérarchie qui consacre l’inégalable capacité exportatrice de la Chine. Elle fera vraisemblablement la course en tête, en car elle n’en est qu’au début d’un processus dont ou n’imagine pas de sitôt la fin. Portée par son élan –une croissance à près de deux chiffres du PIB et près du double pour les exportations - il y a fort à parier qu’elle va même creuser l’écart avec l’entrée en lice des produits High Tech, électronique grand public, industrie automobile, biens d’équipement, transport ferroviaire, aviation et jusqu’au nucléaire civil.
Les Chinois montent en gamme et élargissent partout leur part de marché aux dépens de tous, pays émergents ou industrialisés avancés. L’idée, longtemps défendue, que le commerce mondial est un jeu à somme positive, trouve aujourd’hui, face à la déferlante chinoise, peu d’écho et paraît assez éloignée de la réalité.
Hédi Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn

mardi 26 janvier 2010

Le FMI plus optimiste à court terme mais inquiet pour la dette

Le Fonds monétaire international a relevé mardi ses prévisions de croissance dans le monde, mais aussi adopté un ton alarmiste sur le risque de voir la dette des Etats menacer la reprise économique.
Après un recul en 2009 (-0,8%), le produit intérieur brut mondial devrait reprendre sa croissance cette année (+3,9%, contre 3,1% prévus en octobre). "L'économie mondiale est en phase de reprise", a affirmé l'économiste en chef du Fonds, Olivier Blanchard.
Le FMI a particulièrement relevé sa prévision pour la première économie mondiale, les Etats-Unis, à 2,7% (contre 1,5% auparavant) et pour la Chine, qui doit devenir cette année la deuxième économie mondiale (10%, contre 9% auparavant).
Dans la zone euro, la prévision a été rehaussée à 1,0% (contre 0,3% précédemment), grâce principalement à l'Allemagne (1,5%, contre 0,3%) et également à la France (1,4%, contre 0,9%), tandis que l'Espagne resterait en récession (-0,6%).
Pour le Japon, la prévision de croissance a été laissée inchangée à 1,7%. En revanche, le FMI a nettement relevé celles de la Russie (3,6%, contre 1,5% auparavant), de l'Inde (7,7%, contre 6,4%) et du Brésil (4,7%, contre 3,5%).
L'amélioration récente de la conjoncture a été plus forte que ne le pariait le FMI, qui a cité la consommation américaine et le rebond des économies émergentes parmi les meilleures surprises.
Mais pour l'institution internationale, la période est délicate pour les gouvernements. Ils "font face à une tâche gigantesque: ils doivent rééquilibrer la demande en faveur du secteur privé et non plus du secteur public (...) tout en remettant en état le secteur financier".
La croissance dépendant du soutien des mesures de relance dans les pays développés, cela justifie pour le FMI de "soutenir la reprise là où elle n'est pas encore fermement enclenchée". Précisément, "les mesures de relance budgétaire prévues pour 2010 doivent être exécutées intégralement".
Mais dans le même temps, le FMI insiste sur la nécessité d'"avancer dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles", avec pour objectif de remettre la dette et le déficit publics sur le bon chemin.
"Les investisseurs opèrent de plus en plus de distinctions entre les pays", pénalisant ceux "aux prises avec des déficits et des dettes publics considérables", a-t-il prévenu.
Et d'après lui, "l'inquiétude croissante concernant la dégradation des situations budgétaires et la viabilité des finances publiques pourrait déstabiliser les marchés financiers et enrayer la reprise, en rehaussant le coût de l'emprunt pour les ménages et les entreprises".
Le FMI avait estimé en novembre qu'en moyenne dans les "économies développées du G20", les déficits publics allaient peu diminuer en 2010, passant à 8,7% du PIB, uniquement grâce à l'arrêt des mesures de soutien au secteur financier, et que la dette allait franchir la barre de 100% du PIB pour la première fois.
D'autres facteurs pourraient "freiner la reprise dans les économies avancées", a énuméré le Fonds, comme "le niveau élevé du chômage", ou encore "l'existence de systèmes financiers qui ne sont pas encore complètement rétablis et, dans certains pays, la fragilité des bilans des ménages".
La santé du secteur bancaire reste aussi une source d'inquiétude. Les banques devront probablement "mobiliser beaucoup plus" de capital "pour contribuer à la reprise du crédit et entretenir la croissance", d'après le FMI.
Source: www.lexpansion.com

lundi 25 janvier 2010

« Ali le Chimique » a été exécuté

Ali Hassan al-Majid, dit « Ali le Chimique », a été exécuté lundi 25 janvier 2010 par pendaison, a indiqué le porte-parole du gouvernement Ali Dabbagh. Ali Hassan Majid, cousin de feu Saddam Hussein, avait été condamné à mort notamment pour le massacre en 1988 de 5 000 Kurdes.
Son surnom suffisait à résumer l'horreur de ses crimes. Cousin de Saddam Hussein, pour lequel il sera tour à tour ministre de la Défense ou de l'Intérieur, Ali Hassan al-Majid de son vrai nom, fut surtout l'instigateur des pires exactions de la dictature irakienne. Il fut en particulier à l'origine de l'utilisation de gaz chimique contre la population civile du village kurde d'Halabjah.
L'attaque menée en mars 1988 avait causé la mort de plusieurs milliers de personnes. L'offensive s'inscrivait dans l'opération Anfal qui durant trois ans entre 1986 et 1989 visait à éradiquer la résistance des combattants kurdes contre le régime de Bagdad. Au total plus de cent mille personnes avaient été tuées.
En fuite après l'invasion américaine de mars 2003, « Ali le Chimique » était classé cinquième sur la liste des dignitaires du régime de Saddam Hussein les plus recherchés. Après avoir été donné pour mort, il est finalement arrêté par l'armée américaine en août de la même année. Trois ans plus tard, il est jugé par le tribunal spécial irakien, créé par les autorités d'occupation américaine.
Au total, « Ali le Chimique » avait été condamné à quatre reprises à la peine capitale pour son implication dans la répression et le massacre des populations kurdes et chiites. Deux minorités persécutées sous le régime de Saddam Hussein.
Source: www.rfi.fr

vendredi 22 janvier 2010

Google fait de la libre expression le pivot des affaires

Les membres de l’IFEX ont applaudi la décision de Google de cesser de censurer la version chinoise de son moteur de recherche et sa nouvelle exigence d’un accès sans entraves à l’Internet. La position de la compagnie en faveur d’une plus grande liberté d’expression survient après qu’elle eut découvert que des pirates informatiques basés en Chine s’en étaient pris aux comptes de courriel chez Google de militants chinois des droits de la personne, par des agressions hautement sophistiquées et bien ciblées.
Google rapporte que les pirates n’ont eu accès qu’à deux comptes de courriel de Google, et qu’ils n’ont pu accéder au contenu des courriels. L’enquête de la compagnie a constaté qu’au moins 20 autres compagnies ont été visées de la même manière. Ses recherches ont montré également que les pirates basés en Chine accèdent régulièrement sur Google à des comptes de courriel de défenseurs des droits de la personne en Chine, en Europe et aux États-Unis.

Dans une déclaration rendue publique le 12 janvier, Google indique : « Nous allons discuter avec le gouvernement chinois de la base sur laquelle nous pourrions faire fonctionner un moteur de recherche non filtrant qui respecterait la loi, si la chose est possible. Nous reconnaissons que cela peut vouloir dire de devoir fermer Google.cn, et peut-être nos bureaux en Chine. »
Google invite le gouvernement chinois à respecter les droits de la personne des usagers chinois, dit Index on Censorship. « C’est précisément ce genre d’engagement à l’égard des questions liées aux droits de la personne que toutes les entreprises doivent inclure dans leurs pratiques commerciales. » L’entente antérieure sur la censure bloquait la critique du gouvernement et des sujets comme la démocratie, les droits de la personne, le Dalaï Lama, le mouvement spirituel Falun Gong et le massacre de la place Tian’ anmen, rappelle Reporters sans frontières (RSF).
L’effort de Google pour renégocier sa relation d’affaires avec la Chine constitue un pas critique vers la protection des droits de la personne en ligne, dit Human Rights Watch. L’expérience de Google semble indiquer un accroissement des risques que courent les entreprises étrangères de la technologie de l’information en Chine avec un gouvernement qui « consacre des ressources financières et humaines massives pour censurer l’Internet et traquer et punir les citoyens de l’Internet qui expriment des vues qui contredisent celles du Parti communiste chinois au pouvoir ».

D’après un décompte de RSF, on recense en tout 69 blogueurs et cyberdissidents détenus en Chine. RSF salue la transparence de Google qui partage avec un auditoire planétaire l’information au sujet des cyber-attaques, soulignant qu’« elle refuse de se faire la complice des autorités chinoises ».
Le journaliste Shi Tao a été incarcéré en 2005 « après que Yahoo eut fourni aux autorités chinoises des renseignements sur le compte personnel de courriel dont il s’est servi pour envoyer outre-mer une note interne du ministère de la Propagande », selon ce que rapporte le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Grâce à ses outils de censure, rapporte Freedom House, le gouvernement chinois maintient une surveillance étroite des dissidents en ligne.
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) rapporte que le gouvernement chinois a ordonné aux médias de Chine de n’utiliser que les informations provenant de l’agence d’État Xinhua et du « China Daily » lorsqu’ils ont couvert l’annonce de Google en janvier.
La FIJ, RSF et le CPJ soulignent que l’ingérence en ligne sape la sécurité des journalistes et le capacité à faire leur travail et à protéger leurs sources. Selon le CPJ et RSF, les pirates informatiques visent les journalistes étrangers et locaux qui travaillent en Chine.
Un journaliste étranger a déclaré à RSF que ses courriels étaient acheminés vers un autre compte. « Ainsi, ces fuites mettent en danger un grand nombre de personnes. »
Source: Communiqué de l'IFEX

mercredi 20 janvier 2010

Le New York Times saute dans le train du payant sur internet

Environ 44% des visiteurs de Google News regardent les titres du portail d'actualités sans aller sur les sites des journaux, selon un sondage du cabinet Outsell publié hier. Selon ce même sondage, réalisé en juillet 2009 auprès de 2.787 Américains consommateurs d'actualités, 57% des personnes en quête d'informations se tournent en priorité vers des moyens numériques: 31% utilisent un agrégateur comme Google News ou Yahoo, 8% vont directement vers les sites des médias, et 18% vers d'autres sites.
Soulignant l'enjeu de la présence des médias sur Internet aussi bien que la difficulté à monétiser leurs contenus Web, les résultats de ce sondage sont publiés alors qu'une nouvelle vague d'offres payantes agite la presse en ligne. Selon un sondage de l'American Press Institute, 6 éditeurs de presse américains sur 10 envisagent de lancer une offre payante. La tendance 2010 semble être l'adoption d'un système mixte, mêlant offre gratuite et contenus payants. Un modèle déjà mis en oeuvre en France par Libération.fr depuis septembre 2009 (3.500 abonnés, contenus exclusifs et accès à l'édition papier la veille de sa sortie), LeMonde.fr depuis 2002 (contenus et services exclusifs, archives) ou Lesechos.fr depuis 1996. Aux Etats-Unis, le Wall Street Journal qui appartient au nouveau chantre des stratégies de presse en ligne payante Rupert Murdoch, en est le héraut (certaines parties du site sont gratuites, d'autres sont payantes). Au Royaume-Uni, le Financial Times propose la consultation gratuite d'un certain nombre de papiers puis impose de s'abonner pour pouvoir lire plus d'articles.
Le New York Times a annoncé aujourd'hui le passage au payant de son site (plus de 15 millions de visiteurs uniques) début 2011, sur un mode proche de celui du Financial Times (payant au-delà d'un certain nombre d'articles consultés). Ce qui lui permettra de continuer à bénéficier du trafic issu des moteurs de recherche, tout en valorisant ses espaces publicitaires sans faire trop baisser l'audience. Le quotidien avait déjà essayé une formule d'abonnement en ligne en 2005, qu'il a arrêtée en 2007.
The Standard Times (News Corp) a lui aussi opté pour un modèle mixte, autorisant la consultation de dix articles gratuits avant de requérir un abonnement. Le quotidien du Massachusetts est détenu par le groupe de Rupert Murdoch, qui tente de convaincre un maximum de titres de rejoindre sa vision d'une presse en ligne payante, afin de faire basculer le système.
En France, LeFigaro.fr devrait lancer une offre mixte d'ici à mars 2010. L'accès payant sera réservé à des dossiers, des exclusivités et des services. "Le statut mixte est la clé de la rentabilité d'internet demain", a expliqué le directeur de la rédaction du site Luc de Barochez à Reuters. La Dépêche du Midi est sur la même ligne. Le quotidien compte développer "un modèle de site premium avec de l'information enrichie, complémentaire ou exclusive, en temps réel ou hyper-locale", rapporte Reuters. Le site vise 20.000 abonnés, tout comme Libération dont l'audience est comparable.

Les smartphones constitueraient une nouvelle opportunité pour les modèles payants. Pour Lagardère Active comme pour La Dépêche du Midi, qui a lancé son application début janvier, les nouveaux téléphones multimédia représentent une chance de pouvoir enfin développer des stratégies de monétisation des contenus. D'une part parce que les consommateurs sont moins habitués au gratuit sur ce type de support, d'autre part car ils permettent d'offrir une nouvelle valeur ajoutée, et enfin car de nouvelles formes de micropaiements (iTunes, facturation via l'opérateur...) peuvent se mettre en place.
Certains éditeurs maintiennent cependant toujours la gratuité. Tel est le cas de l'application du Monde.fr, qui selon Philippe Jannet, président du Monde Interactif, a été téléchargée 1,2 million de fois. Elle a généré 15% d'audience en plus pour le journal en ligne (6 millions de visites selon l'OJD, qui s'ajoutent aux 42 millions de visites du site Web).
L'application de l'Equipe (0,79€), qui fournit aussi des contenus à d'autres éditeurs en marque blanche, est elle déjà rentable, a annoncé le quotidien sportif lors d'une conférence récente de la World Association of Newspapers. "L'iPhone a fait revenir une vielle habitude, celle de payer pour les contenus" a expliqué Sébastien Valere, le VP marketing de l'Equipe 24/24.
L'agence de presse AFP a elle-même dévoilé la semaine dernière son application, mise à la disposition des clients de l'AFP en marque blanche et commercialisée en direct auprès des possesseurs d'iPhone et d'iPod Touch (1,59€, pas disponible en France).
En Europe, l'allemand Axel Springer a décidé en décembre de faire payer un abonnement pour les applications de Bild et Die Welt. Celle du britannique Guardian, payante (2,99€) mais sans abonnement, a été téléchargée 69.000 fois depuis son lancement en décembre et pourrait rapporter 2,3 millions d'euros sur un an selon paidContent (moins les 30% de commission prélevés par Apple).
Source: www.lexpansion.com

vendredi 15 janvier 2010

Haïti, un pays à l'abandon

Trois jours après le séisme dévastateur du 12 janvier, les survivants essaient de s'adapter à un pays où les institutions avaient déjà bien du mal à fonctionner avant la catastrophe. Pour les ONG, l'ONU, les secours, il est difficile de trouver un interlocuteur haïtien. Des ministres sont morts et le Parlement ne fonctionne plus.
Un sentiment de vacance du pouvoir se développe en Haïti. Dans un pays où les institutions avaient déjà du mal à fonctionner en temps normal, la population se sent plus que jamais livrée à elle même depuis le séisme dévastateur du 12 janvier.
Le président René Préval explique qu'il n'a plus nulle part où aller, après la destruction du Palais présidentiel et de sa résidence privée. Plusieurs ministres sont portés disparus. Le président du Sénat, pour ne citer que lui, a été évacué à Saint-Domingue pour y être soigné.

Il n'y a pas de présence visible des policiers haïtiens dans les rues de Port-au-Prince où l'on signale déjà quelques scènes de pillage, visant notamment des entrepôts du programme alimentaire mondial.
Depuis plusieurs années, le maintien de l'ordre repose presque entièrement sur les 9 000 casques bleus des Nations unies. Mais la mission de l'ONU a du mal à se remettre du choc qu'elle a subi lors du tremblement de terre - on recense au moins 36 morts et 200 disparus parmi le personnel onusien.
Du coup, tous les regards se tournent vers les Etats-Unis, qui ont débloqué 100 millions de dollars et promis l'envoi de 5 000 hommes. Un porte-avion nucléaire américain est arrivé ce vendredi 15 janvier au large d'Haïti pour participer aux secours. Il n'est pas exclu que les troupes américaines élargissent leur mission pour faire également du maintien de l'ordre si la situation se dégrade.
Face à l'impuissance des autorités, l'ancien président Jean-Bertrand Aristide est sorti de sa réserve. Le chef de l'Etat, en exil forcé depuis 6 ans en Afrique du Sud, s'est dit prêt à rentrer dès que possible pour aider à la reconstruction.
Source: www.rfi.fr

samedi 9 janvier 2010

Finance: Ce qui reste à réguler

Ce week-end, les grands de la finance sont convoqués par la BRI en Suisse pour évoquer la prise de risque excessive dans le secteur. Patrons de grandes banques américaines et anglo-saxones devraient être présents. L'occasion de faire le point sur les réformes engagées et les autres...
Les fonds propres des banques
Ce devrait être l'un des points central du week-end. Ce vendredi, le Forum Tripartite, qui rassemble plusieurs organismes de la supervision financière, dont le Comité de Bâle, a rendu un rapport dans lequel figurent 17 recommandations, parmi lesquelles l'établissement de standards internationaux en matière de capitaux minimum requis. Jugées insuffisamment capitalisées pendant la crise, les banques pourraient être contraintes d'augmenter leurs fonds propres, notamment dans les activités de marché. C'est en tous cas ce qui avait été décidé lors du dernier G20 de Pittsburgh. Le Forum suggère donc la création d'un ratio d'effet de levier, défini en fonction de la rentabilité et de la dette de l'institution, et de plus larges coussins de financement.

L'encadrement des prêts immobiliers
Pourtant à l'origine de la crise financière aux Etats-Unis, les prêts immobiliers restent insuffisamment réglementés selon les membres du Forum. Pour eux, les autorités nationales devraient veiller à la création de standards minimums régissant l'obtention de crédits immobiliers. Par exemple par la prise en compte de la capacité des emprunteurs à repayer leur dette.

L'encadrement des marchés
Mais de manière générale, c'est surtout l'ensemble des marchés qui reste à encadrer. Notamment les marchés de dérivés échangés de gré à gré. Ceux-là mêmes qui ont permis la diffusion des dérivés de crédits "pourris" dans les bilans des organismes financiers internationaux. L'année dernière les régulateurs internationaux ont exigé plus de transparence sur ces marchés, notamment via l'utilisation obligatoire des chambres de compensation pour certains dérivés, comme les CDS (Credit Default Swaps), particulièrement risqués. Mais les mesures à prendre continuent de faire débat d'un côté et l'autre de l'Atlantique.

Les fonds spéculatifs
Au lendemain du G20 de Londres, Nicolas Sarkozy annonçait que "les hedge funds seraient désormais réglementés". Depuis, les tentatives n'ont pas manqué pour rendre plus transparentes l'activité de ces fonds spéculatifs, très décriés depuis le début de la crise. Mais deux camps s'opposent sur cette question. La Grande-Bretagne, qui regroupe aujourd'hui près de 80% des hedge funds, ne veut pas entendre parler de régulation, quand le reste de l'Europe plaide pour un encadrement. En juin 2009, l'eurodéputé Jean-Paul Gauzès a rendu un rapport sur le sujet. Il recommandait l'application des principes adoptés pour les dirigeants des banques au G20 de Pittsburtgh, notamment sur l'encadrement des rémunérations. De son côté, le Forum Tripartite préconise une meilleure transparence dans ce secteur et l'établissement de standards de capitaux minimums pour les fonds revêtant une importance systémique.

Les agences de notation
Elles ont été fortement décriées pendant la crise et continuent d'essuyer la colère des gouvernements. Un an après pourtant, elles n'ont fait l'objet d'aucune mesure restrictive au niveau international. Les agences de notation financières, jugées coresponsables de la propagation des actifs toxiques sur les marchés, ont réussi à conserver leur modèle commercial d'emmetteur-payeur. Ce système permet aux agences d'être employées par l'acteur de marché qui souhaite être noté et ne garantit donc pas leur indépendance. Néanmoins, les Etats semblent bien déterminés à les réguler. Les Etats-Unis, par exemple, sont en train de débattre sur l'adoption de plusieurs textes législatifs pour accroître leur surveillance. En Europe, un règlement a récemment été adopté qui impose, entre autres, un enregistrement auprès des autorités boursières nationales, une rotation accrue des analystes sectoriels et des règles strictes de gouvernance.

Les normes comptables
Le débat s'est cristallisé l'année dernière autour de la question de la comptabilisation des instruments financiers et de la "fair value", cette notion comptable censée révéler la valeur de marché des actifs. Cette dernière, qui accentue la volatilité des capitaux propres et des résultats, est accusée d'avoir accentué l'impact de la crise financière en se focalisant sur la valorisation à court terme... Du coup, les autorités américaines ont modifié une partie de leurs règles. Mais ces modifications n'ont pas résolu la question centrale de la convergence des modèles de comptabilisation. Car aujourd'hui encore, d'un côté et de l'autre de l'Atlantique, la taille de bilan peut varier du simple au double.
Source: www.lexpansion.com

mercredi 6 janvier 2010

Google dévoile officiellement le Nexus One

C’est lors d'une conférence de presse organisée à Mountain View, mardi 5 janvier, Google a officiellement présenté le Nexus One, téléphone portable embarquant le nouveau système Android.
Le géant du moteur de recherches a présenté son produit comme "un point de convergence de la technologie mobile, des applications et de l'Internet". Google parle même de "super-téléphone", rapporte nouvelobs.com.
Fabriqué par HTC, le mobile, le premier d’une série, devrait être commercialisé en France dès la fin du premier trimestre 2010 chez SFR. Le prix annoncé par Google pour les Etats-Unis est de 529 dollars pour le téléphone sans forfait, 179 dollars (124 euros) avec un forfait.
Le Nexus One pourra s'acheter directement sur Internet, via la boutique en ligne de Google.

Sur le plan caractéristiques, le Nexus One dispose d'un écran tactile OLED de 3,7 pouces (9,4 cm) , d'un processeur à 1GHz, d'un appareil photo 5 Mégapixels capable de filmer des vidéos mais dépourvu de zoom.
Le téléphone intègre la version 2.1 du système d'exploitation de Google, Android. Le mobile peut ainsi lire de la musique, des vidéos, des photos, accéder à Internet, relever les e-mails, guidage par GPS... Par ailleurs, 20 000 applications téléchargeables sur la plate-forme de Google, Android Market sont programmées.
Source: www.lavieeco.com

mardi 5 janvier 2010

Etat-Entreprise

L’Etat et l’entreprise… Eternel sujet de débat qui resurgit depuis toujours aux premiers signes de convulsion des économies. C’est quand le navire tangue et menace de chavirer que le recours à l’Etat–pilote s’impose, fut-ce comme un mal nécessaire. La crise financière et économique internationale de l’été 2008, un vrai séisme planétaire d’une amplitude qui rappelle celle de la grande dépression de 1929, a plus qu’à un autre moment, sonné le retour de l’Etat et plus encore celui du politique qui s’est effacé au profit d’une dérégulation dont on mesure aujourd’hui les limites.
L’Etat, que des dirigeants adeptes d’ultralibéralisme ont réduit à sa plus simple expression au motif que moins il intervient, plus grande sera l’efficacité globale de l’économie, est de nouveau de retour pour redresser les économies et remettre de l’ordre là où le désordre était érigé en règle.
Fin 2008, au plus fort de la crise et d’une lame de fond qui menaçait de tout emporter sur son passage, banques et entreprises, fleurons du capitalisme mondial s’accrochaient aux basques de l’Etat-protecteur pour éviter le naufrage. Aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs, au cœur même des temples du libéralisme triomphant et dominateur, la crise a révélé la faillite du libéralisme débridé plus encore que celle des banques et entreprises pourtant bien réelle, au point qu’il a fallu recourir en catastrophe à leur renflouement voire - le comble ! - à la nationalisation de certaines d’entre-elles. Situation extrême imposée par l’urgence du moment et la gravité de la crise dont on s’efforce aujourd’hui à en effacer les traces.
Ces thérapies de choc ont eu l’effet escompté. Moins d’un an après, les banques, renflouées à coup de milliards de dollars et d’euros ont pu remonter la pente grâce notamment à l’étendue des plans de relance mis en œuvre aux Etats-Unis, en Europe, au Japon et dans les pays émergents d’Asie, Chine en tête. Les banques, hier en détresse financière, s’empressent aujourd’hui de rembourser ce qu’elles doivent aux Etats, pour desserrer la contrainte publique et retrouver toutes leurs marges de manœuvre.

Faut-il conclure que la parenthèse se ferme et que l’on revienne à la case départ, à la situation d’avant-crise comme si de rien n’était ? Il paraît peu probable que les Etats, de quelque coloration politique qu’ils soient, se résignent à ce scénario qui n’a pas la faveur – tant s’en faut – de l’opinion publique. Le monde est passé à côté d’un immense désastre pour que l’on puisse se permettre de renouer avec des pratiques dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont répréhensibles et potentiellement dangereuses.
Sans une stricte régulation et sans une nouvelle forme de régulation mondiale –G14, G20 voire…–, le monde s’expose à des crises récurrentes aux effets de plus en plus dévastateurs. L’économie mondiale ne résistera pas aux conflagrations qui surviendront à coup sûr en l’absence de véritables mesures de régulation.
La crise de l’été 2008 qui a fait vaciller la planète-finance et ébranler la sphère de l’économie réelle jusqu’à acculer au dépôt de bilan des géants de l’industrie et de la finance qu’on croyait immunisés à vie, serait au fond une crise morale à force d’excès, de dérives et de dérapages des « global compagnies ».
Comment dès lors espérer et s’attendre à voir triompher une quelconque morale dans des secteurs d’activité, par nature peu compatibles pour le moins avec la morale.
La mise en place de normes contraignantes, la supervision et la régulation par l’Etat – voire les Etats dans le cadre d’une gouvernance mondiale – sont nécessaires pour rétablir et entretenir un climat de confiance et conjurer cette crise morale.
Hédi Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn

samedi 2 janvier 2010

Maroc: un manuel d'éducation sexuelle à l'usage des jeunes

Plusieurs travaux sociologiques au Maroc montrent que la jeune fille entame sa vie sexuelle sans y être préparée, que les garçons sont très mal ou pas informés sur la sexualité, que la culture sexuelle des adolescents se fait par la pornographie à travers les chaînes TV numériques et les sites internet gratuits, que les grossesses illégitimes sont fréquentes, que la menace des infections sexuellement transmissibles est très importante... Ce sont ces constats scientifiques établis qui ont poussé deux psychiatres, psychothérapeutes et sexologues marocaines à publier un livre intitulé Manuel d’éducation sexuelle à l’usage des jeunes. Pour les Dr Nadia Kadiri et Soumia Berrada, professeurs de psychiatrie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, ce manuel a été réalisé pour permettre aux jeunes marocains et marocaines d’être informés et de s’épanouir au niveau de leur santé sexuelle qui est une composante importante de la santé physique et mentale. Manuel d’éducation sexuelle à l’usage des jeunes, paru aux éditions Le Fennec en septembre 2009, comprend 113 pages réparties sur 9 chapitres. Les auteurs développent des thématiques comme la virginité, le rapport sexuel hors mariage, la masturbation, l’homosexualité et les violences sexuelles, sous l’angle de l’interdit et des réalités marocaines. L’anatomie des organes génitaux internes et externes, les changements physiologiques, psychologiques, le rapport sexuel, la reproduction et la contraception lors de la puberté et l’adolescence sont également développés par ces deux femmes médecins, fondatrices de l’Association marocaine universitaire de la santé sexuelle. Quatre autres chapitres sont consacrés à l’Islam et la sexualité, les infections sexuellement transmissibles, les lois marocaines et la sexualité ainsi qu’un répertoire d’associations et d’adresses qui peuvent être d’une grande utilité pour les jeunes en matière de sexualité. Ce manuel se distingue également par son quiz, dans lequel les auteurs posent une quarantaine de questions qui permettent aux jeunes d’explorer leurs connaissances et leurs comportements vis-à-vis de leur sexualité. Pour les docteurs Kadiri et Berrada, la sexualité est un phénomène d’éveil et de réveil qui se construit au carrefour de réalités biologiques, psychologiques et sociologiques. Et cela intéresse près de la moitié de la population marocaine âgée de moins de 20 ans, alors que 80% d’entre elle a moins de 40 ans. Les auteurs de ce manuel présentent trois types de pratiques sexuelles, celles sans risques, à savoir les baisers, les caresses sur le corps et la masturbation, celles à faible risque, à savoir la fellation et le cunnilingus et, enfin, celles à haut risque, la pénétration vaginale et anale.
Dr Anwar Cherkaoui
Source: www.lavieeco.com