vendredi 15 janvier 2010

Haïti, un pays à l'abandon

Trois jours après le séisme dévastateur du 12 janvier, les survivants essaient de s'adapter à un pays où les institutions avaient déjà bien du mal à fonctionner avant la catastrophe. Pour les ONG, l'ONU, les secours, il est difficile de trouver un interlocuteur haïtien. Des ministres sont morts et le Parlement ne fonctionne plus.
Un sentiment de vacance du pouvoir se développe en Haïti. Dans un pays où les institutions avaient déjà du mal à fonctionner en temps normal, la population se sent plus que jamais livrée à elle même depuis le séisme dévastateur du 12 janvier.
Le président René Préval explique qu'il n'a plus nulle part où aller, après la destruction du Palais présidentiel et de sa résidence privée. Plusieurs ministres sont portés disparus. Le président du Sénat, pour ne citer que lui, a été évacué à Saint-Domingue pour y être soigné.

Il n'y a pas de présence visible des policiers haïtiens dans les rues de Port-au-Prince où l'on signale déjà quelques scènes de pillage, visant notamment des entrepôts du programme alimentaire mondial.
Depuis plusieurs années, le maintien de l'ordre repose presque entièrement sur les 9 000 casques bleus des Nations unies. Mais la mission de l'ONU a du mal à se remettre du choc qu'elle a subi lors du tremblement de terre - on recense au moins 36 morts et 200 disparus parmi le personnel onusien.
Du coup, tous les regards se tournent vers les Etats-Unis, qui ont débloqué 100 millions de dollars et promis l'envoi de 5 000 hommes. Un porte-avion nucléaire américain est arrivé ce vendredi 15 janvier au large d'Haïti pour participer aux secours. Il n'est pas exclu que les troupes américaines élargissent leur mission pour faire également du maintien de l'ordre si la situation se dégrade.
Face à l'impuissance des autorités, l'ancien président Jean-Bertrand Aristide est sorti de sa réserve. Le chef de l'Etat, en exil forcé depuis 6 ans en Afrique du Sud, s'est dit prêt à rentrer dès que possible pour aider à la reconstruction.
Source: www.rfi.fr

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