lundi 31 mai 2010

Le « Financial Times » refuse de faire paraître une annonce d'Amnesty International

Le journal « Financial Times » (FT) a décidé à la dernière minute ce mois-ci de retirer une publicité d’Amnistie Internationale qui ciblait le géant pétrolier Shell. Amnistie vous demande de partager l’annonce que le FT refuse de publier et de vous assurer que le plus de gens possible la voient.
L’annonce, qui devait paraître le 18 mai, soit le jour où Shell devait tenir à Londres son assemblée générale annuelle, se concentre sur le piètre dossier de Shell au chapitre des droits de la personne au Nigéria. Elle compare les profits de 9,8 milliards de dollars US de la compagnie aux conséquences, pour la population du delta du Niger, de la pollution provoquée par Shell au cours des dernières décennies.
Selon Amnistie, au Nigéria « de nombreux déversements de pétrole, qui n’ont pas été convenablement nettoyés, n’ont laissé aux communautés locales d’autre choix que celui de boire une eau polluée, de consommer du poisson contaminé, de cultiver des terres souillées et de respirer un air qui empeste le pétrole et le gaz. »
Amnistie a reçu du FT un courriel la veille au soir disant que le journal n’allait pas publier l’annonce. Pourtant, dit Amnistie, « nous les avons rassurés par écrit que nous assumons l’entière responsabilité des commentaires et des opinions énoncés dans l’annonce. »
L’annonce d’Amnistie a paru dans deux autres journaux de Londres le jour de l’assemblée générale. Les fonds servant à payer la publicité sont venus de plus de 2 000 personnes en ligne.
Source: communiqué de l'IFEX

lundi 24 mai 2010

Il faudrait 2,7 milliards d'Euros pour secourir la Caisse d'Epargne espagnole Cajasur

Le sauvetage de la caisse d'épargne espagnole Cajasur, qui a été placée samedi sous la tutelle de la Banque d'Espagne, pourrait coûter jusqu'à 2,7 milliards d'euros, a affirmé lundi le quotidien économique Expansion.
La Banque d'Espagne, interrogée par l'AFP, n'a pas confirmé ce chiffre mais a reconnu que Cajasur allait recevoir l'injection "d'au moins 523 millions d'euros" pour atteindre le "minimum légal" en terme de solvabilité financière.
"Il faudra au moins ces 523 millions d'euros mais je ne peux pas indiquer un chiffre précis sur l'injection de capital qui sera nécessaire" au final, a indiqué un porte-parole de la Banque d'Espagne.
Selon Expansion, il faudra des fonds supplémentaires pour nettoyer les 1,513 milliard d'euros de créances douteuses, pour compenser 364 millions d'euros de "crédits irrécouvrables" et aussi compenser des dépréciations d'actifs immobiliers.
"Les experts consultés indiquent que dans l'hypothèse la plus pessimiste il faudrait jusqu'à 2,7 milliards, d'après les données financières publiées par la caisse", écrit Expansion.
Ces chiffres semblent additionner des "choses disparates", dont des créances douteuses qui devraient être normalement déjà provisionnées, indique-t-on à la Banque d'Espagne.
La Banque d'Espagne avait expliqué samedi que le "Fonds de restructuration ordonnée bancaire" (Frob) dépendant de ses services, qui a pris le contrôle effectif de Cajasur samedi, allait apporter les "ressources en capital nécessaires pour que la caisse atteigne le coefficient de solvabilité minimum".
"Le Frob dispose pour cela d'une forte capacité financière" avec une dotation initiale de 9 milliards d'euros, avait alors souligné la Banque d'Espagne, sans préciser le montant requis pour la remise à flot financière de Cajasur.
En grandes difficultés financières, cette caisse d'épargne du sud de l'Espagne que contrôlait jusqu'à présent l'Eglise catholique, a été mise sous tutelle publique après l'échec d'un projet de fusion avec une autre caisse d'épargne du sud, Unicaja.
Du coup, ce sauvetage a alimenté les inéquiétudes des cambistes sur la santé économique de la zone euro. Et lundi vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), l'euro valait 1,2414 dollar contre 1,2563 dollar vendredi vers 21H00 GMT.
Source: www.lexpansion.com

Cinq Dollars pour se protéger de Wall Street

Le président américain Barack Obama appelle ses partisans à se cotiser pour contrer l'influence des puissants groupes de pression au service du secteur financier, au moment où le Congrès débat d'une réforme drastique de sa réglementation.
Dans un message adressé samedi à ses partisans via son site internet "Organizing for America", Obama se félicite de l'adoption jeudi au Sénat d'une réforme visant à renforcer la surveillance du secteur financier. Le texte doit encore faire l'objet d'une synthèse avec celui qui a été adopté par les représentants.
Mais le président prévient que "le secteur financier n'abandonnera pas" son combat pour faire dérailler la réforme. Les grands établissements de Wall Street "ont déjà dépensé un million de dollars par membre du Congrès en tentant d'influer sur le sujet", affirme Obama. "Dans les jours qui viennent, ils vont mettre le paquet car c'est leur dernière chance de bloquer, d'affaiblir ou de tuer la réforme et il n'ont pas l'habitude de perdre", avertit Obama.
Le président appelle en conséquence ses partisans à donner chacun au moins 5 dollars à "Organizing for America" afin d'orchestrer la mobilisation en faveur de la refonte du système financier. "La réforme mettra en place la plus forte protection du consommateur financier jamais vue dans l'histoire", assure le président. "En protégeant notre économie de l'aventurisme de Wall Street, elle évitera qu'une crise comme celle qui a provoqué la dernière récession ne se reproduise", promet-il.
Les dirigeants démocrates du Congrès espèrent parvenir à une adoption définitive de la réforme avant les vacances parlementaires qui commencent début juillet.
Source: wwww.lexpansion.com

Dérapages de Wall Street: La plus importante réforme du marché financier américain depuis les années trente

Le Sénat a approuvé jeudi soir la plus vaste refonte du système de régulation ancière américain depuis les années 1930. Le projet de la loi vise à éviter une nouvelle édition de la crise financière. Aurait-il été efficace?
"On ne pourra plus parier avec l'argent des gens", a déclaré le chef de la majorité démocrate Harry Reid à l'issue du vote de la réforme du système de régulation financière, ce jeudi. "Lorsque ce projet de loi sera promulgué, le rodéo à Wall Street sera terminé". Mais la réforme du Sénat apporte-t-elle vraiment des solutions aux déficiences qui ont conduit à l'effondrement du système?
Les banques ont proposé des prêts abusifs à des ménages sans ressources. Tout a commencé aux Etats-Unis parce que des instituts de crédit ont fourgué des crédits hypothécaires à taux variables subprime à des millions d'Américains sans ressources. Que fait la réforme pour résoudre ce problème ? Elle crée un organisme de protection du consommateur financier pour surveiller les abus. Malheureusement, certains établissements, notamment les petites banques, échapperaient à sa supervision, puisque l'agence ne s'occuperait que des banques détentrices de plus de 10 milliards de dollars d'actifs. Par ailleurs, le gouvernement aurait voulu aller plus loin en obligeant les prêteurs à proposer des crédits aux conditions claires, à taux fixes, sans pièges cachés dans le contrat...
La titrisation a disséminé le risque à travers des produits complexes et opaques. Le problème des subprimes aurait été gérable si les prêts défaillants étaient restés sur le bilan des prêteurs. Sauf que ces prêts ont été titrisés, et ces produits dérivés ont été revendus aux grandes banques mondiales, disséminant ainsi le risque à travers l'ensemble du système financier. Pour empêcher les émetteurs de la titrisation de se débarrasser entièrement du risque, la réforme les oblige à retenir au moins 5% du risque attaché à ces prêts. Le texte prévoit aussi une régulation plus stricte du marché des produits dérivés, qui ne seraient plus commercialisés que sur des plateformes transparentes, et non de gré à gré. Le risque de défaut ne disparaît pas pour autant : il est simplement transféré à la chambre de compensation, mais au moins la transparence est accrue.
Les banques de dépôts se sont exposées au risque. Dans la dernière crise, les banques de dépôts ont été tentées d'accroître leurs revenus en jouant sur les marchés, quitte à s'exposer à davantage de risque. C'est ainsi que Citigroup a subi 22 milliards de pertes... Même s'il ne rétablit pas formellement le Glass-Steagall Act de 1933, le texte de la réforme s'inspire de la règle Volker pour séparer davantage les activités de banques de dépôt de celles des banques d'investissement. Ainsi, si les hedge funds prennent des paris risqués et perdent, ils pourront faire faillite "de leur côté" sans entraîner avec eux les dépôts des épargnants. Le texte interdirait notamment aux banques de commercialiser certains produits dérivés, appelés "swaps". Cette dernière mesure, farouchement combattue par Wall Street parce qu'elle concerne les produits les plus lucratifs, pourrait subir des modifications lors des négociations à venir avec la Chambre.
Des agences de notation aveugles au risque. Les produits complexes contenant des actifs subprime n'auraient peut-être pas eu autant de succès auprès des banques si les agences de notations ne les avaient pas estampillés de la note maximale. AIG aurait par exemple eu plus de mal à assurer les CDO détenus par les grandes banques... Une des sources du problème étant que ces agences étaient incitées à surnoter les produits financiers puisque ce sont les émetteurs qui les payent. Si S&P mettait une mauvaise note, la banque se tournait vers sa concurrente Fitch ou Moody's... Pour résoudre ce conflit d'intérêt, la réforme prévoit que les autorités publiques désignent une seule agence de notation pour évaluer un produit. Ainsi, la banque ne peut plus faire jouer la concurrence. Reste que le conflit d'intérêt n'explique pas tout et que les agences de notation ne sont pas à l'abri d'erreurs de jugement.
Des banques trop grosses pour faire faillite. Une fois le bilan des grandes banques contaminé par les actifs toxiques, l'Etat s'est rendu compte qu'il ne pouvait se permettre de les abandonner, car leur faillite aurait été dévastatrice pour le reste de l'économie. Une situation qui a conduit au « hasard moral » chez les banques, qui savaient que, quel que soit les risques qu'elle prennaient, l'Etat était obligé de les sauver. De fait, l'Etat a dû débourser 700 milliards de dollars pour sauver en catastrophe AIG, Freddie Mac et Fannie Mae ainsi que Citigroup. Pour éviter que le contribuable ne ramasse à nouveau la facture, la réforme doit créer le Conseil de surveillance de la stabilité financière. Celui-ci pourrait suggérer des exigences de fonds propres plus strictes pour les grosses institutions financières, qui seraient par ailleurs tenues de préparer un plan de démantèlement ordonné. Surtout, les autorités publiques auraient la possibilité de prendre le contrôle d'une institution en difficulté, bancaire ou autre, et de la contraindre à se séparer d'activités risquées. En cas de liquidation, un fonds de compensation alimenté par les banques serait instauré a posteriori pour gérer l'opération sans frais pour le Trésor. La version de la Chambre des représentants est à cet égard plus ambitieuse, puisqu'elle prévoit la création préventive d'un fonds de compensation de 150 milliards de dollars.... La réforme du Sénat aurait également pu aller plus loin en instaurant une limite à la fois à la taille du bilan des banques, et à leur niveau d'endettement. Mais le gouvernement préfère compter sur le comité de Bâle pour définir des ratios de liquidité et de fonds propres. En tout les cas, l'ère des méga-banques est loin d'être terminée.
Source: www.lexpansion.com

Les excuses du patron de Facebook

Les excuses sont à la mode chez les grands patrons du Net. Le jeune patron du réseau de socialisation Facebook, Mark Zuckerbeg, a admis dimanche avoir commis "un paquet d'erreurs", alors que le site internet s'apprête à modifier les options de confidentialité de ses utilisateurs à l'issue d'une grogne de plus en plus embarrassante.
"Je sais que nous avons fait un paquet d'erreurs, mais mon espoir après tout ça c'est que notre service sera meilleur, et que les gens comprendront que nos intentions sont bien placées, et que nous réagissons aux réactions des gens pour qui nous travaillons", a écrit Mark Zuckerberg dans un email adressé à un bloggeur influent de la Silicon Valley, Robert Scoble, qui dit l'avoir publié avec son accord.

Bientôt des paramètres de confidentialité plus simples ?
Ce mea culp du patron de 26 ans intervient alors que Facebook a annoncé samedi de prochains changements visant à proposer des options de confidentialité "plus simples et plus faciles d'usage" - les changements devant être annoncés dès cette semaine.
"Nous avons écouté toutes les réactions et avons essayé de les distiller pour trouver les bonnes choses à améliorer. Je préfèrerais montrer un produit amélioré plutôt que de juste parler de ce que nous pourrions faire", a ajouté M. Zuckerberg, en promettant toutefois que l'équipe de Facebook sera "prête à parler de certaines nouvelles choses qui ont été construites cette semaine".
En référence à un nouveau programme qui permet aux quelque 400 millions d'utilisateurs du site dans le monde de signaler les pages internet qu'ils ont visitées et aimées, un porte-parole du site, Andrew Noyes, a indiqué que d'après Facebook, les internautes "aiment les nouveaux programmes mis en place, mais veulent qu'ils soient plus simple et plus faciles à désactiver".
Les nouveaux réglages en préparation ne prévoiraient pas d'option de confidentialité absolue par défaut. De bonne source, on a indiqué que ces changements étaient la conclusion de plusieurs semaines de consultations sans conflit, à la fois en interne, auprès d'experts locaux et internationaux, et, "le plus important", auprès des utilisateurs.

Facebook sous un feu fourni de critiques
Depuis l'introduction le mois dernier d'un nouveau réglage par défaut permettant aux utilisateurs de faire savoir les pages internet qu'ils apprécient, s'est développé un mouvement contre Facebook. Les utilisateurs soupçonnent le site de divulguer les informations sur leurs habitudes de consultation d'internet pour rendre le site plus attrayant pour les annonceurs publicitaires.
Sur le site même, une page intitulée "Comment détruire définitivement votre page Facebook" réunit presque 47.000 personnes, et le site d'informations spécialisées SearchEngineLand a calculé que Facebook avait assisté à un ralentissement des nouvelles inscriptions sur le site, qui revendique plus de 400 millions d'utilisateurs dans le monde.
L'arborescence des paramètres de confidentialité sur Facebook n'a cessé de devenir plus complexe depuis le lancement du site en 2004. Les utilisateurs ont par exemple quatre options (amis seulement, amis et réseaux, amis et amis d'amis, personnaliser) pour faire savoir les liens internet qu'ils utilisent, autant pour faire connaître les événements où ils comptent se rendre, etc.
Le mois dernier, l'influent sénateur démocrate de New York York Charles Schumer avait demandé l'intervention de la Commission fédérale du commerce (FTC) pour réguler la politique de Facebook, ainsi que celles de MySpace et Twitter. "Facebook compte à lui seul 400 millions d'utilisateurs dans le monde et possède pléthore d'informations personnelles stockées dans son réseau, mais il y a peu de règles sur ce que les sites de socialisation peuvent et ne peuvent pas faire avec cette information", avait fait valoir M. Schumer.
Source: www.lexpansion.com

Nouveaux membres élus au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies: Les cinq transgresseurs des droits de la personne

Quatorze nouveaux membres du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies ont été élus le 13 mai par l’Assemblée générale, dont cinq pays qui présentent un piètre bilan au chapitre des droits de la personne - l’Angola, la Libye, la Malaisie, la Thaïlande et l’Ouganda. Une coalition d’ONG, composée de groupes parmi lesquels se trouvent Human Rights Watch et l’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS), ont lancé un appel à ces cinq pays pour qu’ils prennent des mesures démontrables afin d’améliorer leurs pratiques en matière de droits de la personne, notamment en répondant à toutes les demandes de visites par des experts des droits de la personne désignés par le Conseil, et qui attendent d’être exaucées. De plus, des groupes de défense des droits ont demandé la révision du processus électoral.
Les membres des cinq régions géographiques des Nations Unies ayant commencé à présenter le même nombre de candidats au Conseil qu’il y a de sièges attribués à chaque région, il n’y a plus de vote compétitif pour ces sièges, a commenté l’ONG Coalition pour un Conseil des Droits de l’homme efficace. Le Conseil compte 47 sièges, et les nouveaux membres occuperont leur siège le 19 juin 2010.

« Les élections au Conseil sont devenues un processus mijoté à l’avance qui dépouille de toute signification les normes d’appartenance au Conseil, normes établies par l’Assemblée générale », dit Human Rights Watch. « Les États qui sont sérieux à propos du rôle que peut jouer le Conseil pour promouvoir les droits de la personne devraient exercer des pressions pour avoir des États concurrents dans toutes les régions, et devraient être disposés à livrer concurrence pour obtenir un siège pour eux-mêmes. » Les ONG ont eu de l’influence dans le passé, lorsque le processus électoral était compétitif.
Le Groupe asiatique avait le potentiel de tenir une élection compétitive, jusqu’à ce que l’Iran retire sa candidature en avril. « Le retrait de l’Iran a montré que les pressions internationales peuvent améliorer les effectifs au Conseil », dit le CIHRS.
Dans une lettre séparée, Human Rights Watch invite le premier ministre de la Malaisie, Najib Razak, « à révoquer la Loi sur la sécurité intérieure et d’autres lois sur la détention préventive, dont la Malaisie abuse depuis longtemps... (et) à modifier ou à révoquer les lois qui violent les droits à la liberté d’expression, d’assemblée et d’association ».
Reporters sans frontières (RSF) a choisi de cibler la Libye, faisant remarquer que « c’est un pays qui est loin d’être un modèle de respect des droits de la personne ». RSF fait observer que « l’organisme qui a précédé le Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies, la Commission des droits de l’homme, a vu sa crédibilité prendre un très dur coup lorsque la Libye a été élue pour présider ses travaux en janvier 2003 ». La Libye réprime les médias, vise les sites web de nouvelles et les journaux indépendants, ainsi que YouTube, depuis qu’ont été affichées des vidéos des manifestations.
Selon RSF, « un grand nombre de dirigeants politiques et d’ONG pensent qu’en incorporant au Conseil des Droits de l’homme les pays moins démocratiques, la situation dans ces pays se relèvera graduellement. Les exemples de la Chine et de Cuba, qui sont membres du Conseil depuis des années, montrent que ce n’est pas le cas. »
Source: communiqué de l'IFEX

lundi 17 mai 2010

L'Autriche veut faire cavalier seul au sein de l'Union Européenne:Elle souhaite taxer les transactions financières

Le Chancelier autrichien Werner Faymann a réitéré lundi sa volonté de taxer les transactions financières, même en l'absence de coordination européenne sur le sujet, et a reçu le soutien inattendu du chef des patrons autrichiens, Wolfgang Leitl.
"Si nous sommes contraints d'agir au niveau national, nous le ferons", a insisté le Chancelier social-démocrate lors d'une réunion de son parti SPÖ, se félicitant de la prise de position de M. Leitl.
Par contre, le parti conservateur ÖVP, partenaire au sein de la coalition gauche-droite au pouvoir à Vienne, se montre toujours réservé sur l'introduction d'un telle contribution, débattue fréquemment, et privilégie une solution européenne.
L'opérateur de la Bourse de Vienne a fait également connaître ses réticences, dans un communiqué, affirmant craindre de perdre les deux-tiers de son activité si l'Autriche faisait cavalier seul sur cette affaire.
Une porte-parole de l'ONG Attac, qui prône l'imposition d'une telle taxe sur les transactions financières, a estimé à 270 milliards d'euros les recettes potentielles en Europe et à 13,5 milliards en Autriche, dans une émission à la télévision autrichienne ORF.
Source; wwww.lexpansion.com

L'Euro de plus en plus bas

L'euro a atteint lundi le cours de 1,2234 dollar vers 02H30 GMT à Tokyo, soit son niveau le plus bas depuis avril 2006. Elle remontait légèrement vers 06H30, autour de 1,2300 dollar, mais restait nettement sous son niveau de vendredi soir, où elle valait encore 1,2365 dollar. L'euro décrochait aussi face à la devise japonaise, à 113,34 yens contre 114,32 yens vendredi.
Les Bourses asiatiques chutaient dans la foulée. La principale d'entre elles, Tokyo, a perdu 2,17% à la clôture, alors que Sydney a terminé en baisse de 3,08%. La Bourse de Shanghai a terminé la séance de lundi sur une perte de 5,07%, pour atteindre son plancher depuis plus d'un an.
L'inquiétude des investisseurs pour la dette des pays européens se double en effet désormais de craintes sur la reprise économique du Vieux continent. Car le megaplan de 750 milliards d'euros présenté la semaine dernière par l'Union européenne et le Fonds monétaire international doit s'accompagner de cures d'austérité partout en Europe.
Selon Hideaki Inoue, responsable des changes à Mitsubishi UFJ Trust and Banking, les acteurs du marché se demandent "si l'austérité budgétaire est réellement la meilleure chose à faire, vu l'effet négatif que cela entraînera pour l'économie". "Les investisseurs s'inquiètent pour l'économie réelle de certains pays européens", a-t-il dit. Ce qui se répercutera forcément sur la demande adressée aux pays asiatiques.

Les Bourses européennes ouvrent en baisse
La Bourse de Paris a ouvert lundi en baisse de 0,94% à 3.526,87 points, dans le sillage du repli des Bourses asiatiques. A la Bourse de Londres, l'indice Footsie-100 des principales valeurs cédait 27 points dans les premiers échanges. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a ouvert lundi en baisse de 0,44%.
La monnaie européenne n'a pas été aidée ce week-end par les déclarations d'un conseiller économique du président américain Barack Obama, Paul Volcker, qui avait évoqué l'éventualité d'une "désintégration" de la zone euro. Et des informations, pourtant officiellement démenties, selon lesquelles le président français Nicolas Sarkozy aurait menacé de faire sortir la France de la zone euro pour forcer la chancelière allemande Angela Merkel à accepter le plan de sauvetage de la Grèce ont ajouté à l'impression de pagaille.
Pour le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, les marchés se trouvent depuis septembre 2008 dans "la situation la plus difficile depuis la Deuxième guerre mondiale". Enfin, dimanche, le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a déploré le retard de l'UE à réagir à la crise grecque: "Si le problème avait été géré en février, le coût aurait été moins important", a-t-il confié à un journal grec.
Plusieurs responsables européens tentaient de rassurer malgré tout, dans des interviews parues lundi matin. La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a affirmé que l'euro n'était "pas en danger", soulignant que les seize pays membres de la zone voulaient "défendre leur monnaie". Le niveau de l'euro est "tout à fait acceptable" mais la rapidité de sa baisse est "grave", a estimé lundi le président de l'Autorité des marchés financiers (AMF) Jean-Pierre Jouyet.
Les ministres des Finances de la zone euro (Eurogroupe) se réunissent lundi à 15H00 GMT pour trouver une nouvelle parade à la dégringolade de l'euro. Cette réunion mensuelle ordinaire sera suivie mardi de la réunion régulière des ministres des Finances de toute l'UE.
Source: www.lexpansion.com

La vente en ligne du Nexus One de Google a fait un flop

Le groupe internet Google a annoncé vendredi qu'il renonçait à vendre en ligne son téléphone Nexus One, signalant l'échec de sa tentative de commercialiser directement son appareil sur internet.
"Une fois que nous aurons augmenté la disponibilité des appareils Nexus One en magasins, nous cesserons de vendre des appareils dans la boutique en ligne, dont nous nous servirons plutôt comme d'une vitrine montrant la gamme des téléphones Android existant dans le monde", a indiqué un ingénieur, Andy Rubin, sur le blog officiel du groupe.
Google a lancé Nexus One le 5 janvier dans le but de concurrencer Apple et son iPhone, vantant une nouvelle avancée dans l'évolution de son logiciel Android. L'expérience de vente en ligne était une innovation, alors qu'aux Etats-Unis les opérateurs ont le plus souvent l'exclusivité sur la distribution des appareils.
La société n'a pas indiqué combien de Nexus One avaient été vendus depuis la sortie de l'appareil aux Etats-Unis, mais elle a reconnu que seuls des technophiles avaient eu recours à sa boutique en ligne, qui propose l'appareil à prix réduit avec un forfait de l'opérateur T-Mobile (Deutsche Telekom), ou sans réduction avec une compatibilité avec les réseaux AT&T et T-Mobile. "L'adoption mondiale du système Android a dépassé nos attentes, mais pas la performance de la boutique en ligne", a souligné M. Rubin. "Il est clair que beaucoup de consommateurs veulent pouvoir toucher avant d'acheter un téléphone, et ils veulent aussi choisir parmi un large éventail de forfaits", a-t-il ajouté, précisant que, comme en Europe, Google entendait passer désormais par les opérateurs pour vendre son téléphone.
Le PDG de Google Eric Schmidt a affirmé jeudi qu'il se vendait plus de 65.000 téléphones sous Android chaque jour, soit environ deux millions par mois, ce qui rapproche la diffusion de ce système des chiffres de vente de l'iPhone (8,75 millions d'iPhones vendus au premier trimestre 2010).
www.lexpansion.com

Un juriste et militant syrien remporte le Prix Martin Ennals 2010

Un juriste syrien qui conteste le cadre juridique oppressif imposé par le gouvernement syrien, Muhannad Al-Hassani, a été honoré par l’attribution du Prix Martin Ennals de cette année pour les Défenseurs des droits de l’homme. Al-Hassani est actuellement en prison et son état de santé est mauvais.
Al-Hassani est président de l’Organisation syrienne de défense des droits de la personne (Swasiya), qui s’est vu refuser l’inscription officielle par les autorités syriennes. Il a été arrêté en juillet 2009 et accusé d’« affaiblir les sentiment nationaux » et de « répandre de fausses nouvelles ». Depuis six ans, il est sous le coup d’une interdiction de voyager et sous la surveillance constante des forces de sécurité.
« Il a régulièrement représenté les activistes et détenus politiques devant les tribunaux et reste un important surveillant de la Cour de sécurité de l’État, un tribunal spécial qui existe hors des cadres du système judiciaire criminel ordinaire », dit Human Rights Watch, qui est membre du jury.
La cérémonie de remise de la récompense aura lieu le 15 octobre 2010 à Genève.
Source: communiqué de l'IFEX

lundi 10 mai 2010

Le plan de secours de l'euro expliqué aux nuls

Pour enrayer la panique qui a éclaté en fin de semaine dernière, les Etats de la zone euro ont planché tout le week-end et se sont mis d'accord sur un gigantesque plan de secours à plusieurs étages.
Le premier étage, c'est la Commission européenne : en empruntant sur les marchés, avec une garantie apportée par le budget communautaire, elle va être ainsi capable de prêter 60 milliards d'euros aux membres de la zone euro qui pourraient en avoir besoin. "Une vraie révolution, pour Elie Cohen, chercheur au CNRS : c'est un mécanisme quasi-fédéral, mais qui porte sur une somme réduite, et insuffisante par rapport aux besoins". Le complément est fourni par le deuxième étage, constitué par les Etats membres de la zone euro eux-mêmes. Ils vont créer une société spéciale chargée d'emprunter sur les marchés, et lui apporter leurs garanties, proportionnellement à leur participation dans le capital de la BCE - soit 88 milliards environ pour la France. Cette société ad hoc, de droit privé luxembourgeois, sera capable d'emprunter jusqu'à 440 milliards d'euros pour le prêter ensuite aux pays qui le demandent. En tout, donc, 500 milliards d'euros sont mobilisables.

500 milliards d'euros! C'est une somme énorme!

Oui. Une somme gigantesque, à laquelle il faut ajouter 250 milliards d'euros que le FMI pourra lui aussi fournir. 750 milliards, donc. De quoi impressionner favorablement les marchés financiers, ce qui était l'un des objectifs. Et ça a marché : les Bourses sont euphoriques ce lundi, les taux grecs se détendent de façon spectaculaire et l'euro remonte au-dessus de 1,3 dollar.

Mais d'où sort tout cet argent?

Attention. Pour le moment, c'est de l'argent complètement virtuel. Il est mobilisable, pas mobilisé. Et il ne sera utilisé en totalité qu'en cas d'énorme catastrophe. C'est un peu le même schéma que celui utilisé lors du plan de soutien aux banques françaises, à l'automne 2008 : un fonds spécial avait été mis en place pour emprunter sur les marchés à la place des banques, qui n'avaient plus assez confiance pour se prêter les unes aux autres. A charge pour ce fonds, garanti par l'Etat, de prêter ensuite aux banques. On avait parlé d'un plan de 360 milliards. Mais c'était un maximum. Au final, moins de la moitié de cette somme avait été mobilisée. Ce qui ne signifie pas "dépensée", puisqu'il s'agit de prêts qui ont été, ou vont être, remboursés. C'est la même chose pour le plan de secours de l'euro. Comme le rappelle le journaliste Jean Quatremer sur son blog,"les besoins de financement sur trois ans de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de l'Irlande sont estimés à 500 milliards au maximum". C'est à dire moins que les 750 milliards du plan de secours.L'idée de ce dernier, c'est que le marché des dettes d'Etat fonctionne de nouveau normalement. Et, par conséquent, que le mécanisme imaginé ce week-end soit le moins utilisé possible.

Mais tout de même... Ce sont des sommes énormes, et les Etats sont déjà tous en déficit ! Ils empruntent pour pouvoir prêter, c'est bien ça?

C'est ça. Mais tous les Etats de la zone euro ne sont pas logés à la même enseigne. Certains sont très mal en point et les marchés ne veulent plus leur prêter - la Grèce aujourd'hui, l'Espagne, peut-être, demain. D'autres vont mieux et les marchés leur font confiance pour rembourser : c'est le cas de l'Allemagne, de la France, des Pays-Bas. "L'idée est de substituer un emprunteur crédible, constitué de l'addition des pays de la zone euro, à ceux qui ont perdu leur crédibilité", décrypte Nicolas Bouzou, économiste chez Astérès. "Les Allemands ont été contraints d'accepter, dans l'urgence, le principe d'une co-responsabilité de la dette, qu'ils avaient refusé jusqu'ici, analyse de son côté Elie Cohen. Parce qu'elle est désormais consolidée, la dette de l'ensemble des pays de la zone euro ne suscite plus la méfiance des marchés. Après tout, elle reste, au total, inférieure à celle des Etats-Unis ou du Japon".

C'est la fin de la crise, alors ?

Eh non. Comme le note sur son blog le correspondant du Financial Times à Bruxelles, "les difficultés de la zone euro n'ont pas disparu du jour au lendemain. Pour les trois prochaines années au moins, la hausse des impôts et l'austérité devront toujours être à l'ordre du jour. Et la véritable question, c'est de savoir si les gouvernements auront la volonté politique et le soutien populaire pour mettre en oeuvre les politiques impopulaires qui sont nécessaires". Nicolas Bouzou renchérit : "c'est une bulle d'oxygène, mais ça ne résout pas le problème du surendettement de nombreux Etats de la zone euro". La partie la plus difficile commence donc maintenant, avec la mise en place des plans de rigueur partout en Europe. Et en contrepartie, la définition de sanctions pour ceux qui n'iraient pas assez loin dans le régime sec. Même si cela n'a jamais été lé fort de Bruxelles, le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a d'ailleurs exprimé dès lundi le souhait que les budgets des Etats de l'UE soient davantage sous surveillance. Sans donner plus de détail. La mise en place d'un monitoring plus poussé de la situation financière des pays de l'euroland sera sans doute un des prochains défis de la zone.
Le premier étage, c'est la Commission européenne : en empruntant sur les marchés, avec une garantie apportée par le budget communautaire, elle va être ainsi capable de prêter 60 milliards d'euros aux membres de la zone euro qui pourraient en avoir besoin. "Une vraie révolution, pour Elie Cohen, chercheur au CNRS : c'est un mécanisme quasi-fédéral, mais qui porte sur une somme réduite, et insuffisante par rapport aux besoins". Le complément est fourni par le deuxième étage, constitué par les Etats membres de la zone euro eux-mêmes. Ils vont créer une société spéciale chargée d'emprunter sur les marchés, et lui apporter leurs garanties, proportionnellement à leur participation dans le capital de la BCE - soit 88 milliards environ pour la France. Cette société ad hoc, de droit privé luxembourgeois, sera capable d'emprunter jusqu'à 440 milliards d'euros pour le prêter ensuite aux pays qui le demandent. En tout, donc, 500 milliards d'euros sont mobilisables.

500 milliards d'euros! C'est une somme énorme!
Oui. Une somme gigantesque, à laquelle il faut ajouter 250 milliards d'euros que le FMI pourra lui aussi fournir. 750 milliards, donc. De quoi impressionner favorablement les marchés financiers, ce qui était l'un des objectifs. Et ça a marché : les Bourses sont euphoriques ce lundi, les taux grecs se détendent de façon spectaculaire et l'euro remonte au-dessus de 1,3 dollar.

Mais d'où sort tout cet argent?
Attention. Pour le moment, c'est de l'argent complètement virtuel. Il est mobilisable, pas mobilisé. Et il ne sera utilisé en totalité qu'en cas d'énorme catastrophe. C'est un peu le même schéma que celui utilisé lors du plan de soutien aux banques françaises, à l'automne 2008 : un fonds spécial avait été mis en place pour emprunter sur les marchés à la place des banques, qui n'avaient plus assez confiance pour se prêter les unes aux autres. A charge pour ce fonds, garanti par l'Etat, de prêter ensuite aux banques. On avait parlé d'un plan de 360 milliards. Mais c'était un maximum. Au final, moins de la moitié de cette somme avait été mobilisée. Ce qui ne signifie pas "dépensée", puisqu'il s'agit de prêts qui ont été, ou vont être, remboursés. C'est la même chose pour le plan de secours de l'euro. Comme le rappelle le journaliste Jean Quatremer sur son blog,"les besoins de financement sur trois ans de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal et de l'Irlande sont estimés à 500 milliards au maximum". C'est à dire moins que les 750 milliards du plan de secours.L'idée de ce dernier, c'est que le marché des dettes d'Etat fonctionne de nouveau normalement. Et, par conséquent, que le mécanisme imaginé ce week-end soit le moins utilisé possible.
Mais tout de même... Ce sont des sommes énormes, et les Etats sont déjà tous en déficit ! Ils empruntent pour pouvoir prêter, c'est bien ça?
C'est ça. Mais tous les Etats de la zone euro ne sont pas logés à la même enseigne. Certains sont très mal en point et les marchés ne veulent plus leur prêter - la Grèce aujourd'hui, l'Espagne, peut-être, demain. D'autres vont mieux et les marchés leur font confiance pour rembourser : c'est le cas de l'Allemagne, de la France, des Pays-Bas. "L'idée est de substituer un emprunteur crédible, constitué de l'addition des pays de la zone euro, à ceux qui ont perdu leur crédibilité", décrypte Nicolas Bouzou, économiste chez Astérès. "Les Allemands ont été contraints d'accepter, dans l'urgence, le principe d'une co-responsabilité de la dette, qu'ils avaient refusé jusqu'ici, analyse de son côté Elie Cohen. Parce qu'elle est désormais consolidée, la dette de l'ensemble des pays de la zone euro ne suscite plus la méfiance des marchés. Après tout, elle reste, au total, inférieure à celle des Etats-Unis ou du Japon".

C'est la fin de la crise, alors ?
Eh non. Comme le note sur son blog le correspondant du Financial Times à Bruxelles, "les difficultés de la zone euro n'ont pas disparu du jour au lendemain. Pour les trois prochaines années au moins, la hausse des impôts et l'austérité devront toujours être à l'ordre du jour. Et la véritable question, c'est de savoir si les gouvernements auront la volonté politique et le soutien populaire pour mettre en oeuvre les politiques impopulaires qui sont nécessaires". Nicolas Bouzou renchérit : "c'est une bulle d'oxygène, mais ça ne résout pas le problème du surendettement de nombreux Etats de la zone euro". La partie la plus difficile commence donc maintenant, avec la mise en place des plans de rigueur partout en Europe. Et en contrepartie, la définition de sanctions pour ceux qui n'iraient pas assez loin dans le régime sec. Même si cela n'a jamais été lé fort de Bruxelles, le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a d'ailleurs exprimé dès lundi le souhait que les budgets des Etats de l'UE soient davantage sous surveillance. Sans donner plus de détail. La mise en place d'un monitoring plus poussé de la situation financière des pays de l'euroland sera sans doute un des prochains défis de la zone.
Source: www.lexpansion.com

Sauvetage de la Grèce: des centaines de milliards d'Euros déboursés encore une fois

L'Union européenne a mis en place un plan de secours historique avec le Fonds monétaire international (FMI) pouvant aller jusqu'à 750 milliards d'euros pour aider les pays de la zone euro en détresse financière. Pari réussi : lundi 10 mai 2010 l’euro remonte face au dollar et les bourses européennes grimpent. Si les mesures annoncées apaisent les marchés, le plus difficile reste à faire : mettre en place une discipline budgétaire efficace dans la zone euro.
Les pays de la zone euro doivent ramener leurs déficits dans les limites du Pacte de Stabilité d'ici 2014 au plus tard. Car les marchés auront besoin de mesures concrètes pour être durablement rassurés. Une période d’austérité budgétaire est incontournable pour la plupart des pays de la zone euro à partir de 2011. Après la Grèce, le Portugal et l'Espagne se sont engagés à prendre des mesures d'économies supplémentaires en 2010 et 2011 afin de réduire leur déficit. Le gouvernement portugais a indiqué lundi 10 mai qu'il tablait désormais sur un déficit en 2011 à 5,1% du PIB contre 6,6% précédemment. Le gouvernement espagnol devrait de son côté économiser 15 milliards d'euros en deux ans, surtout en retardant des investissements.
D’autres pays s'y préparent : la Belgique, l’Italie et même l’Allemagne vont mettre en œuvre des mesures de réduction budgétaires. La France a déjà annoncé la semaine dernière un gel pour trois ans des dépenses de l’Etat. Le Premier ministre, François Fillon, a annoncé jeudi dernier (5 mai) une baisse de 10% de ses dépenses de fonctionnement et cinq milliards d'euros d'économies sur les niches fiscales. Le but est d’atteindre l'objectif d'un déficit public ramené à 3% du PIB en 2013, contre 8,0% attendu cette année.
Mais les syndicats ont prévenu que la lutte contre les déficits ne devait pas se faire au détriment de la cohésion sociale. De l’autre côté, les analystes craignent qu’en coupant dans les dépenses publiques, on retombe en récession. Ils préconisent des mesures certes d’austérité, mais accompagnée par une puissante stratégie de croissance et de réformes structurelles coordonnées au niveau européen. Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso va dans le même sens. Il estime qu’il faut renforcer la gouvernance économique et le respect des obligations que les Etats membres ont en matière de déficits. D’ailleurs la Commission doit faire mercredi 12 mai des propositions en ce sens.
A la demande de l'Allemagne et de la France, les seize pays de la zone euro sont d’accord pour instaurer des sanctions plus efficaces contre les pays qui laisseraient filer leurs déficits. Berlin voudrait notamment les priver de certaines aides communautaires et de leurs droits de vote au Conseil.

Des chiffres inquiétants

Pour la zone euro, le déficit des comptes publics est à 6,6% du PIB en 2010 et 6,1% en 2011. Tandis que pour l’ensemble de l’Union européenne il est à 7,2% et 6,5%. La dette s'établirait quant à elle à 84,7% et 88,5% du PIB pour la zone euro et 79,6% et 83,8% pour l'ensemble des Vingt-Sept. Dans la zone euro, le taux de chômage devrait continuer à légèrement augmenter pour atteindre 10,3% en 2010 et 10,4% en 2011, contre 9,4% en 2009. Il est cependant largement supérieur à cette moyenne dans plusieurs pays. En Espagne, le pays le plus touché de la zone euro, il restera à près de 20% en 2010 et 2011, mais il sera également de plus de 13% en Irlande et en Slovaquie, autour de 13% en Grèce et de 10% en France et au Portugal.
Altin Lazaj
Source: www.rfi.fr

lundi 3 mai 2010

Journée mondiale de la liberté de la presse 2010 : Le droit de savoir

Le journaliste érytrhéen Biniam Simon ne voulait pas se transformer en un perroquet de propagande du gouvernement et il se savait visé comme terroriste parce qu’il rapportait la vérité. Il a fui son pays en 2007 et vit aujourd’hui en France. Son histoire est l’un des six forts témoignages de journalistes exilés à travers le monde qui sont affichés sur le site web de l’Association mondiale des journaux et des éditeurs de nouvelles (AMJ-IFRA) à l’occasion de la Journée mondiale de la Liberté de la presse, le 3 mai. À l’autre bout du monde, l’UNESCO rassemble des journalistes et des défenseurs de la liberté de la presse à Brisbane, en Australie, du 1er au 3 mai pour célébrer cette Journée. Le thème de cette année est la liberté de l’information, le droit de savoir.
Radio Erena a été lancée à Paris par Simon et des amis afin d’avoir un service de nouvelles libre et équitable, radiodiffusée en Érythrée par satellite. Les nouvelles sont réunies auprès de sources du gouvernement érythréen et de journalistes qui risquent leur vie pour transmettre des informations. « Je ne puis imaginer qu’ils se fassent attraper un jour. Ils disparaîtraient tout simplement. Beaucoup de journalistes disparaissent tout simplement en Érythrée », dit Simon.
Cette année, l’AMJ-IFRA honore des journalistes contraints de fuir leur pays pour n’avoir rien fait d’autre que leur travail et avoir rapporté la vérité : « Cela les prive fréquemment des moyens de continuer à travailler comme journalistes, et cela réussit à les faire taire. » Simon se défend, cependant, avec Radio Erena, qui renforce les citoyens en confirmant leur droit de savoir.
Le site de l’AMJ-IFRA offre aussi des photographies, des dessins et des éditoriaux, que les médias peuvent publier gratuitement le 3 mai, ainsi qu’une page pour faire parvenir des lettres de protestation aux dirigeants du monde qui menacent la liberté de la presse.
À la conférence de Brisbane, l’UNESCO vise à favoriser la réflexion et un échange d’idées sur la liberté de l’information afin de faire progresser l’habilitation, la transparence, la reddition de comptes et la lutte contre la corruption. Les participants, parmi lesquels se trouvaient des groupes membres de l’IFEX, vont approfondir leurs discussions sur les lois sur la liberté de l’information, le vécu des journalistes sur les différentes lignes de front, et sur la liberté de l’information comme outil pour réaliser d’autres droits.
Pour la première fois, l’UNESCO demande une minute de silence le 3 mai dans les salles des nouvelles partout dans le monde pour honorer les 1 500 journalistes et plus et d’autres médias d’informations qui sont morts au cours des quatorze dernières années pour avoir tenté de mettre à nu des affaires de corruption et des violations des droits de la personne. L’International News Safety Institute (INSI) fait partie de ceux qui donnent suite à la demande de l’UNESCO, qui veut que ce geste de respect se renouvelle chaque année afin de condamner l’assassinat de journalistes et de faire cesser l’impunité pour les tueurs.
La journaliste chilienne Mónica González Mujica est honorée à titre de lauréate cette année du Prix mondial UNESCO/Guillermo Cano de la Liberté de la presse. Le prix a été créé pour reconnaître le travail de ceux qui défendent la liberté d’expression partout dans le monde, surtout si, pour cela, ils ont mis leur vie en danger.
Elle « a fait preuve de courage en faisant la lumière sur le côté sombre du Chili », a déclaré le président du jury, Joe Thloloe, Ombudsman de la presse, du Conseil de presse d’Afrique du Sud. « Elle incarne l’esprit même de cette récompense. »
Elle enquête sur les violations des droits de la personne par le général Augusto Pinochet et sa famille, et elle a été emprisonnée et torturée de 1984 à 1985 à cause de son travail. Depuis le retour de la démocratie au Chili en 1990, González Mujica travaille comme rédactrice en chef et journaliste, et dirige le Centre de Journalisme et d’enquête à Santiago, au Chili.
L’histoire de la lutte mondiale pour la liberté de la presse et pour défendre la liberté de l’information, est présentée en vedette sur le site de Freedom House, pour commémorer le 30e anniversaire de la Liberté de la presse - une étude mondiale de la liberté de la presse. Pendant chacun des 30 jours menant à la Journée mondiale de la liberté de la presse, est affiché un court essai différent sur un aspect de la liberté de la presse pour chaque année de l’étude.
Un instantané décrit la désintégration des médias en Yougoslavie pendant la guerre civile qu’a connue le pays au début des années 1990. La plupart des médias yougoslaves ont été cooptés pour répandre la propagande du gouvernement, la peur et la haine. En Algérie, 60 journalistes ont été tués dans la sanglante guerre civile des années 1990, visés par des groupes armés et par le gouvernement. La presse du Ghana a cependant connu un point tournant positif en 2001 grâce à des réformes qui ont vu l’abrogation des lois sur la diffamation criminelle et la sédition, ce qui a suscité une atmosphère permettant aux journaux privés de critiquer librement l’État.
La Journée mondiale de la liberté de la presse marque l’anniversaire de la Déclaration de Windhoek, en 1991. Cette Déclaration est un énoncé de principes qui appelle à des médias libres, indépendants et pluralistes à travers le monde. La Déclaration affirme qu’une presse libre est essentielle à l’existence de la démocratie et un objectif fondamental de l’humanité.

LES MEMBRES DE L’IFEX, FER DE LANCE DES ÉVÉNEMENTS MARQUANT LA JOURNÉE MONDIALE DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE

Partout dans le monde, les membres de l’IFEX saisissent l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse pour faire de l’éducation, informer et galvaniser les défenseurs de la liberté de la presse pour qu’ils défient les puissances qui continuent à garder la main haute sur le flux de l’information.

AFRIQUE

Au Libéria, le Centre pour l’étude des médias et l’édification de la paix (Center for Media Studies and Peace Building, CEMESP) presse le gouvernement d’adopter trois projets de loi qui visent à réformer les médias libériens. Le CEMESP profite aussi de l’occasion du 3 mai pour souligner que la libre circulation de l’information constitue la pierre angulaire de la démocratie et qu’elle est nécessaire pour aider les citoyens ordinaires à participer pleinement à la vie publique, avoir accès à la justice et faire rendre des comptes aux responsables publics. Tout cela ne peut arriver lorsque les médias sont restreints par la loi et que les journalistes libériens continuent de souffrir les assauts des forces de sécurité, dit le CEMESP.

Aller à : http://www.ifex.org/liberia/2010/04/27/cemesp_report/

L’Association des journalistes de la presse libre d’Éthiopie (Ethiopian Free Press Journalists’ Association, EFJA) poursuit son activisme en exil depuis sa brutale suspension en 2005. À l’époque, les journalistes de l’EFJA ont fui le pays pour survivre. Les journalistes indépendants qui restent en Éthiopie se battent pour faire leur travail en dépit de la grave répression des médias. Pour la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’EFJA demande le soutien de la communauté internationale de l’IFEX afin de faire pression auprès du gouvernement éthiopien pour que celui-ci révoque les mesures illégales prises contre l’EFJA.

MOYEN-ORIENT

Mettant l’accent sur les obstacles et les mauvais traitements que subissent chaque jour dans leur travail les journalistes libanais, la Fondation Maharat, en collaboration avec l’UNESCO, rendra public le 5 mai à Beyrouth son rapport annuel sur la « Situation de la liberté d’expression et de l’accès à l’information au Liban ». Le rapport vise aussi à dénoncer les violations de l’accès à l’information et l’impunité qui entoure l’assassinat des journalistes Samir Kassir et Gebran Tueni. Le rapport sera accessible à : http://www.maharatfoundation.org/
Le Centre palestinien pour le développement et la liberté des médias (Palestinian Center for Development and Media Freedom, MADA) marque la Journée par le lancement de son programme de défense juridique des droits des journalistes palestiniens, ce qui inclut de l’aide juridique pour les journalistes, des consultations juridiques gratuites sur les questions concernant la liberté d’expression et d’édition, des ateliers sur les droits de la personne à l’intention des journalistes, ainsi qu’un guide juridique sous forme de brochure qui sera distribuée aux journalistes. Par ailleurs, le MADA remet à neuf son site web et apporte, entre autres ressources, de nouveaux liens, de nouvelles photos et des séquences vidéos sur les violations commises contre les journalistes dans les Territoires palestiniens occupés. Une version imprimée du rapport 2009 du MADA, qui contient des précisions sur 173 violations de la liberté de la presse, sera disponible le 3 mai. Aller à : http://www.madacenter.org/mada/

ASIE-PACIFIQUE

La coalition de la Campagne pour faire libérer Zarganar tiendra le 3 mai un événement très animé à Trafalgar Square, au coeur de Londres, pour demander la libération immédiate du célèbre comédien birman. Zarganar purge actuellement une peine de 35 ans de prison avoir critiqué l’incompétence de la réponse de la junte birmane au désastre de 2008 provoqué par le cyclone Nargis. Plus de 140 000 personnes ont perdu la vie et des millions d’autres sont devenues des sans-abri. Zarganar a accordé régulièrement des entrevues aux journalistes à l’étranger, mettant à nu l’ampleur de la destruction. L’événement de Londres commence à 14 heures et bénéficie du soutien de Index on Censorship. Les orateurs comprennent d’anciens prisonniers politiques birmans. Les organisateurs demandent aux supporters de porter quelque chose de rouge et d’apporter un parapluie aux couleurs vives ! Il y aura en outre des performances du Burmese Theatre Workshop. Pour plus de renseignements sur la campagne, aller à : http://www.freezarganar.org/Home.asp
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) Asie-Pacifique et ses groupes affiliés et partenaires célèbrent la Journée par toute une gamme d’événements dans la région. Le 3 mai, le Réseau de solidarité des médias d’Asie du Sud (South Asia Media Solidarity Network, SAMSN) lancera « The Battle for Democracy: Press Freedom in South Asia 2009-10 », un rapport qui contient une analyse des droits des médias en Afghanistan, au Bangladesh, au Bhoutan, en Inde, aux Maldives, au Népal, au Pakistan et au Sri Lanka. Aller à http://asiapacific.ifj.org/en
La Fédération des journalistes népalais (Federation of Nepali Journalists, FNJ) profite du 3 mai pour approfondir les défis que doivent relever les journalistes népalais dans les domaines de la sécurité, de l’impunité et de l’autocensure qui va croissant. La FNJ tiendra des congrès simultanés à Katmandou, Nepalgunj et Biratnagar, et défilera dans les rues principales de ces villes, portant bannières, pour inaugurer les assemblées. Plus de 100 journalistes sont attendus. La FNJ érigera sur les lieux un mémorial, afin d’honorer les journalistes qui ont perdu la vie pendant le conflit.
Au Sri Lanka, la liberté des médias est devenue une farce avec la nomination récente d’un politicien connu pour insulter et agresser physiquement les journalistes au poste de sous-ministre des médias et de l’information. Le groupe Free Media Movement (FMM), basé à Colombo, collabore avec huit organisations de médias locales pour tenir le 3 mai un séminaire public afin de dénoncer les attaques contre la presse.

AMÉRIQUE LATINE ET CARAÏBES

Au congrès qui se déroulera les 3 et 4 mai à Port of Spain, à Trinidad, l’Association des professionnels de la presse des Caraïbes (Association of Caribbean MediaWorkers, ACM) attirera l’attention sur le thème mondial de l’UNESCO, de liberté de l’information. L’ACM collaborera avec l’UNESCO, l’Association des médias de Trinidad et Tobago (Media Association of Trinidad and Tobago, MATT) et l’Association des éditeurs et des radiodiffuseurs de Trinidad et Tobago (Trinidad and Tobago Publishers and Broadcasters Association, TTPBA). Une attention particulière sera accordée aux défis auxquels sont confrontés les médias et aux possibilités qui se présentent en Haïti après le tremblement de terre.
L’Observatoire latino-américain pour la liberté d’expression (OLA) profite du 3 mai pour produire une émission de radio au Pérou, qui fait la connexion entre les organisations de journalistes à travers le pays dans le but de discuter de la situation de la liberté de la presse. La radiodiffusion peut être suivie en ligne à : http://www.anp.org.pe/. L’OLA animera en outre une émission spéciale pour rendre hommage aux journalistes péruviens et latino-américains qui sont morts parce qu’ils ne faisaient que pratiquer leur profession.

EUROPE

En Moldavie, plusieurs organisations de défense des médias, dont le Centre du journalisme indépendant (Independent Journalism Centre, IJC), vont manifester le 3 mai devant les édifices du gouvernement pour exiger l’élimination d’une taxe sur la publicité. L’IJC envisage également de tenir une conférence de presse pour faire une déclaration sur la situation de la liberté de la presse dans le pays. Le 7 mai, il y aura un atelier destiné aux juges de Moldavie sur la question de la mise en oeuvre de la loi sur la liberté d’expression. Aller à : http://www.ijc.md
Les nombre des agressions contre les journalistes ukrainiens s’est accru en 2009 et de nombreux médias ont fermé leurs portes par suite de la crise économique, dit l’Institut des mass-médias (Institute of Mass Information, IMI). Pour la Journée mondiale de la liberté de la presse, l’IMI tient à Kiev une conférence de presse intitulée « Liberté de la presse en Ukraine; les prédateurs de la presse 2009 », et rendra public sa « Chronique annuelle des violations de la liberté de la presse ». En 2009, 30 journalistes ont subi des mesures d’intimidation et ont été agressés, et 27 d’entre eux ont souffert de pressions économiques et politiques indirectes. La conférence visera aussi la puissance des autorités qui musèlent la presse. Aller à :
http://eng.imi.org.ua
Source: communiqué de l'IFEX

Sony pourrait présenter la première Google TV en mai

Selon une source du Wall Street Journal, un téléviseur équipé d'Android et capable d'accéder à des applications web via la TV serait présenté par le fabricant japonais lors de la conférence développeurs de Google, ce mois ci.
Le projet de "Google TV" sur lequel travailleraient Sony, Intel et Logitech, pourrait être présenté lors de la prochaine conférence de Google dédiée aux développeurs, les 19 et 20 mai, croit savoir le Wall Street Journal. Sony dévoilerait alors un téléviseur sous Android, le système d'exploitation de Google jusqu'à présent adapté uniquement aux plateformes mobiles.
Cette version adaptée d'Android, qui permettrait d'avoir accès à des applications spécialement créées pour l'écran de télévision, serait également en mesure d'être installée sur des décodeurs, des lecteurs Blu-Ray et autres matériels disposant d'une connexion internet.
La conférence de Google pour les développeurs doit rassembler plus de 3.000 personnes à San Francisco. Une présentation de Google TV lors de cet événement serait tout à fait plausible, dans la mesure où le succès du service dépendra de la capacité des développeurs à concevoir des applications intéressantes pour les internautes.
Si Sony n'a pas jusqu'ici confirmé qu'il travaillait sur ce projet, ce n'est pas le cas de Samsung, qui a déclaré à la presse coréenne qu'il en étudiait la faisabilité. Le Coréen a été le premier à lancer une boutique d'applications pour la télévision, Samsung Apps.
Source: www.lexpansion.com

Journée mondiale de la liberté de la presse: les atteintes à la liberté d'information se poursuivent

Ce 3 mai, c'est la Journée mondiale de la liberté de la presse. Elle a été instituée par les Nations unies en 1993, à la suite de la Déclaration de Windhoek sur la promotion de médias indépendants et pluralistes, le 3 mai 1991. «La liberté d'information, le droit de savoir», c'est le thème choisi cette année. A l'occasion de cette journée, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé qu'à travers le monde, «des gouvernements et d'autres détenteurs de pouvoir trouvent de nombreux moyens d'entraver» la liberté de la presse. Selon l'Unesco, 77 journalistes ont été assassinés l'année dernière.
L’association Reporters sans frontières a dressé une liste de quarante «prédateurs de la liberté de la presse». Ce sont des responsables politiques ou religieux ou encore des groupes armés : les cartels de la drogue au Mexique ou les groupes armés en Colombie, les organisations mafieuses en Italie ; c’est aussi Than Shwe, chef de la junte en Birmanie, Vladimir Poutine en Russie, les plus hautes autorités en Iran ou encore le président Ben Ali en Tunisie.
Parmi ces «prédateurs», le chef des talibans de l’Afghanistan et du Pakistan, le mollah Omar. L'occasion de rappeler que deux journalistes français de la chaîne de télévision France 3 sont toujours détenus en otage en Afghanistan. Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont été enlevés par un groupe taliban le 30 décembre dernier à l’est du pays, en compagnie de leur chauffeur et de leur traducteur.
Concernant le continent africain, la situation est très contrastée entre pays vertueux et pays où sévissent les «prédateurs» pointés par Reporters sans frontières qui a relevé huit noms en Afrique subsaharienne. Les prédateurs exercent leur répression en Erythrée, Gambie, Guinée équatoriale, Nigeria, Rwanda, Somalie, Swaziland et Zimbabwe. L'année 2009 a été très difficile pour les journalistes en Afrique comme le rappelle Ambroise Pierre, responsable Afrique à RSF.
Source: www.rfi.fr