jeudi 30 décembre 2010

L'UNESCO accueillera en janvier un symposium sur la libre expression

le 26 janvier 2011 à plus de 300 professionnels des médias, officiels gouvernementaux, décideurs et les activistes de la société civile au quartier général de l’UNESCO à Paris lorsque se tiendra un symposium international sur la liberté d’expression. Cet événement d’un jour portera sur le statut de la liberté de la presse à travers le monde, la sécurité des professionnels des médias ainsi que les changements survenus dans le paysage médiatique à l’ère numérique.
Les membres de l’IFEX, dont Gayathry Venkiteswaran, le nouveau directeur général de l’Alliance de la presse de l’Asie du Sud-Est (Southeast Asia Press Alliance), Omar Faruk Osman, du Syndicat national des journalistes somaliens (National Union of Somali Journalists) et Jean-François Julliard de Reporters sans frontières parleront de la situation précaire de la liberté de la presse dans le monde.
Elisabeth Witchel, qui travaille à la campagne contre l’impunité que mène le Comité pour la protection des journalistes, ainsi que Lydia Cacho Ribeiro, lauréate du Prix mondial UNESCO/Guillermo Cano 2008 de la Liberté de la presse, offriront des idées sur la façon d’assurer la sécurité des journalistes dans ce contexte.
Un autre débat portera exclusivement sur la libre expression sur Internet.
Source: communiqué de l'IFEX

Cataloguer les passagers dans les aéroports pour mieux déterminer leur potentiel de danger serait une «discrimination», illégale en Europe

C'est ce qu'a estimé la ministre allemande de la Justice. Une telle proposition, avancée par le prochain directeur de l'association des aéroports allemands, Christoph Blume, reviendrait «à stigmatiser les passagers si on les classe systématiquement en fonction de leur origine ou de leur religion», a affirmé Sabine Leutheusser-Schnarrenberger au quotidien Frankfurter Rundschau. Et ce serait une infraction aux lois antidiscriminatoires de l'Allemagne et de l'Union européenne, a-t-elle ajouté.
Christoph Blume, qui dirige actuellement l'aéroport de Düsseldorf, dans l'ouest du pays, avait suggéré dans une interview parue mardi que les procédures de contrôle à l'embarquement dans les aéroports pourraient être accélérées et améliorées si les passagers étaient catalogués selon le risque potentiel qu'ils présentent.
L'Allemagne devrait envisager la mise en place de mesures similaires à celles appliquées en Israël où les passagers sont classés selon des facteurs de risque, avait estimé Christoph Blume.

Origine et la nationalité des passagers
Les consignes de sécurité suivies par Israël, sont basées notamment sur l'origine et la nationalité des passagers, les voyageurs arabes ou musulmans étant considérés comme présentant des risques plus élevés.
«Les passagers qui prennent régulièrement les mêmes vols ou pour qui il existe suffisament de données ne sont pas autant contrôlés que ceux pour lesquels il existe peu ou pas de données», avait proposé Christoph Blume.
Mme Leutheusser-Schnarrenberger, du parti libéral (FDP), s'est également prononcée contre la collecte massive de données sur les passagers, y compris leurs voyages et méthodes de paiement.
«Je suis généralement pour une collecte moindre de données en Allemagne. C'est le meilleur moyen d'éviter que ces... lire la suite de l'article sur Libération.fr

Nintendo conseille aux enfants de ne pas jouer avec sa nouvelle console

Le pionnier des jeux vidéo japonais, Nintendo, a lancé jeudi une mise en garde à propos de sa nouvelle console de poche à écran 3D, en recommandant aux enfants âgés de six ans et moins de ne pas y jouer afin de protéger leurs yeux. La console 3DS sortira le 26 février au Japon, puis en mars en Europe, aux Etats-Unis et en Australie. Mais en prévision d'une campagne de promotion qui se déroulera pendant trois jours à partir du 8 janvier à Tokyo, Nintendo a publié un communiqué annonçant que "les enfants âgés de 6 ans et moins pourront jouer uniquement avec une console en 2D car la vue d'images 3D pendant une longue durée pourrait affecter négativement le développement de leurs yeux".

La 3DS est équipée de deux écrans, dont un qui permet de voir des images en relief sans lunettes spéciales, à condition d'être bien en face. Nintendo a ajouté sur son site que selon des experts, toutes les images en 3D - non seulement celles de la Nintendo 3DS mais aussi celles des films et de la télévision - pourraient avoir des conséquences sur la vue des jeunes enfants. La société nippone demande aux parents d'utiliser la touche de "contrôle parental" prévue sur la nouvelle console afin de bloquer l'accès à l'écran 3D pour les enfants en bas âge.
Source:www.lexpansion.com

lundi 18 octobre 2010

Hausse de plus de 10% pour le titre Google à Wall Street

Le titre Google est-il reparti vers les sommets ? L'action du géant internet bondissait en tout cas de plus de 10% vendredi à la Bourse de New York, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Son cours affichait jusque là une baisse de 13% par rapport au début de l'année.
Cette envolée fait suite à des résultats meilleurs que prévu, avec une hausse de 32% sur un an du bénéfice net à près de 2,2 milliards de dollars, pour un chiffre d'affaires en progression de 23% à plus de 7 milliards de dollars. Mais ils n'ont rien d'exceptionnels pour Google. La croissance de ses profits était même meilleure au 1er trimestre (+37%). Ce qui n'avait pas empêché la bourse de sanctionner l'action par une baisse de 6%.
En fait Google est enfin parvenu à convaincre les investisseurs qu'il pourrait gagner de l'argent autrement qu'avec ses liens sponsorisés. Cette manne gigantesque constitue toujours son coeur de métier et continue de croître (+20%), aussi bien grâce à des progrès qualitatifs - avec une augmentation du taux de clics - que quantitatifs. Mais ses perspectives ne sont pas suffisamment porteuses pour des spéculateurs. Un peu à l'instar d'un Microsoft qui continue d'engranger des profits avec les mêmes vaches à lait que sont Windows et Office.
Or Google a pour la première fois mis en avant les bonnes performances d'activités susceptibles de lui fournir de véritables relais de croissance. C'est notamment le cas de la publicité "display", dont les revenus représenteraient quelque 2,5 milliards de recettes annuelles. Par display il faut comprendre d'une part les bannières et les divers formats de publicité graphique, un domaine déjà relativement mature. Mais surtout la vidéo, qui suscite tous les espoirs. Or le nombre de vidéos YouTube pouvant être monétisées - c'est à dire comprenant de la pub - a augmenté de plus de 50% par rapport à l'année dernière, pour atteindre 2 milliards. Une croissance qui rappelle les débuts de Google et qui plaît manifestement beaucoup aux investisseurs.

Autre bonne nouvelle, Google a pour la première fois évalué les retombées de la téléphonie mobile. Soit un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard de dollars annuel sur la base des revenus du dernier trimestre. Et ce grâce au système d'exploitation Android mis au point par Google et qui devrait, d'ici la fin de l'année, s'arroger près de 18% du marché des smartphones. Ce qui le mettrait au deuxième rang mondial, deux ans seulement après son lancement. Détrôner l'OS de Nokia, Symbian, paraît donc n'être qu'une question de temps. Ce qui là encore plaît beaucoup à la Bourse.
Pourtant Android ne rapporte pas directement d'argent : c'est un logiciel libre et gratuit offert à quiconque veut l'utiliser. Mais il peut servir de porte d'entrée au moteur de recherche pour mobile de Google et donc à ses publicités. Le géant internet touche également 30% des revenus des applications commercialisées sur la plateforme Android Market Place. De plus, il ne limite pas ses ambitions aux smartphones, alors que plusieurs fabricants en ont fait leur système d'exploitation privilégié. Les portes de l'électronique grand public, des appareils électroménagers et des télévisions lui sont grandes ouvertes.
Google a d'ailleurs des projets spécifiques pour ce qu'on appelait autrefois le "petit écran", avec sa plateforme Google TV qui permettra aux téléspectateurs d'accéder au web via leur télévision... et à Google de mettre un pied sur un marché de la pub télé estimé à 50 milliards de dollars.
Conséquence de ces perspectives apparemment sonnantes et trébuchantes, les investisseurs n'ont presque pas toussé à l'aveu que Google allait continuer d'investir dans le développement et d'embaucher. Ses effectifs ont ainsi bondi de 7% au cours du dernier trimestre. Et ses multiples projets à plus long terme, annoncés en rafale, comme ses investissements dans les éoliennes ou son intérêt pour les voitures sans chauffeur, ne sont plus seulement synonymes de charges pesant sur les profits à court terme. Reste maintenant à savoir si Google pourra maintenir vivants ces espoirs de croissance forte, et s'il sera capable de rattraper son retard sur le favori actuel de la Bourse dans le domaine high-tech : Apple. Au dernier décompte, le groupe internet accuse un retard de 90 milliards de dollars en termes de capitalisation boursière sur le fabricant de l'iPhone, de l'iPod et du Mac (190 milliards contre 283).
Source: www.lexpansion.com

Tunisie: La liberté d'expression face au harcèlement judiciaire

Un journaliste tunisien rongé par la maladie se languit en prison sous le poids d’accusations bidon, tandis qu’un autre risque deux ans d’emprisonnement pour avoir été la cible d’une agression physique. Ce ne sont là que deux preuves de la façon dont les autorités utilisent les tribunaux pour écraser la dissidence, déclare le Groupe d’observation de la Tunisie organisé par l’IFEX (TMG de l’IFEX). Par ailleurs, les juges qui osent critiquer les autorités sont éloignés de leur milieu de travail et se font même retirer leur salaire, ajoute le TMG de l’IFEX, qui accentue sa campagne de promotion de l’indépendance de la magistrature.
Fahem Boukaddous, correspondant de la chaîne de télévision par satellite « Al-Hiwar Ettunisi », purge une peine de quatre ans de prison pour avoir « constitué une association criminelle susceptible de s’attaquer aux personnes ». Son crime a été de couvrir des manifestations de protestation contre le chômage et la corruption dans l’industrie minière de Gafsa en 2008.
D’après des sources dans sa famille, Boukaddous éprouve de la difficulté à respirer et à parler, et ses crises d’asthme se sont aggravées. Le 8 octobre, Boukaddous a entrepris une grève de la faim pour protester contre ses conditions de détention.
Dans une autre affaire distincte, les autorités continuent à harceler Mouldi Zouabi, un journaliste de la station indépendante « Radio Kalima ». Zouabi a été agressé en avril, mais la police a décidé de ne porter aucune accusation contre son agresseur. Elle a plutôt préféré accuser Zouabi de comportement violent et de coups et blessures. L’affaire a été déférée le 6 octobre à une instance supérieure, et il risque maintenant deux ans de prison.
« Voilà encore une preuve de la façon dont on se sert d’un système judiciaire politisé pour étouffer la liberté de parole, en niant, encore une fois, un procès équitable à un honnête journaliste tunisien. Je suis convaincu qu’un système judiciaire véritablement indépendant libérerait Zouabi en un clin d’oeil », a déclaré le président du TMG de l’IFEX, Rohan Jayasekera.
Le problème est compliqué par les diverses formes de harcèlement des juges qui critiquent les autorités ou qui exigent de pouvoir travailler sans ingérence de la part du gouvernement.
Depuis 2005, soit depuis que le TMG de l’IFEX a commencé ses missions d’information en Tunisie, le groupe de 20 membres de l’IFEX a constaté que les juges qui s’engagent ouvertement à défendre l’indépendance du système judiciaire sont transférés arbitrairement de Tunis vers des endroits éloignés, à des centaines de kilomètres de leur famille.
Rien qu’en août de cette année, par exemple, le secrétaire général de l’Association - légitime - des Magistrats Tunisiens (AMT), Kalthoum Kennou, a été déplacé de Kairouan, dans le centre du pays, vers la ville méridionale de Tozeur.
D’autres collègues visés ont vu leur assignation à l’extérieur de la capitale de la Tunisie être prolongée, leur salaire retenu, ou encore se sont vu refuser des promotions.
Le TMG de l’IFEX en appelle actuellement à l’Union internationale des magistrats (UIM), qui se réunit le mois prochain au Sénégal.
Consultez la page Facebook du TMG de l’IFEX, inaugurée récemment, pour savoir ce qui arrive. Vous pouvez aussi vous joindre à l’appel en faveur de la libération de Boukaddous, et aussi partager l’affiche de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui demande de « libérer Boukaddous ».
Source: Communiqué de l'IFEX

Égypte: Evincement du rédacteur en chef d'« Al-Dustour » à l'approche des élections

Le rédacteur en chef du quotidien égyptien indépendant « Al-Dustour », Ibrahim Eissa, a été congédié par les nouveaux propriétaires du journal - dernier en date d’une série de congédiements visant à intimider la presse avant les élections parlementaires du mois prochain en Égypte, indiquent le Réseau arabe d’information sur les droits de la personne (Arabic Network for Human Rights Information, ANHRI), l’Organisation égyptienne de défense des droits de la personne (Egyptian Organization for Human Rights, EOHR), l’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).
Eissa a déclaré avoir été viré quelques heures après avoir été avisé de ne pas faire paraître un article de Mohamed el-Baradei, chef d’un mouvement politique réformateur en Égypte, et tout juste le lendemain du transfert effectif de la propriété du journal à un parti ami du gouvernement.
Les nouveaux propriétaires, parmi lesquels se trouve al-Sayyid al-Badawi, magnat des médias et dirigeant du parti al-Wafd, avaient donné publiquement l’assurance que la vente n’affecterait en rien la position de la rédaction du journal. Mais ce n’est pas ce que pense Eissa. « Ils n’ont payé le journal que 4 millions de dollars US, rien que pour m’empêcher d’écrire », a-t-il indiqué au magazine « Foreign Policy ».
Dans des entrevues accordées à la presse, Al-Badawi a contesté la version de Eissa et décrit la situation comme celle d’un conflit de travail concernant les salaires du personnel.
Le congédiement survient tandis que grandit l’incertitude autour de l’avenir politique de l’Égypte, des élections parlementaires devant se tenir en novembre et des élections présidentielles l’an prochain.
« Le supplice d’“Al-Dustour” se comprend mieux dans le contexte des autres événements négatifs qui sont survenus, et qui ont affligé la presse égyptienne ces dernières semaines », dit le CPJ. « Des menaces à peines voilées et des ententes conclues dans l’ombre, qui ne laissent rien paraître des liens avec le gouvernement, ont commencé à réduire au silence quelques-unes des voix indépendantes les plus critiques d’Égypte. »
L’ANHRI fait remarquer pour sa part que le congédiement de Eissa survient deux jours à peine après que « Baladna Bilmasry » une émission de télévision animée par Eissa, eut été retirée de la programmation.
Eissa n’est pas non plus le seul à se voir indiquer la porte de sortie. D’après l’ANHRI, Alaa al-Aswani et Hamdi Qandil, deux des chroniqueurs les plus populaires du quotidien indépendant « Al-Shuruq », ont vu leur chronique cesser de paraître le mois dernier, après que l’administration du journal les eut prévenus de l’existence de pressions « externes » les invitant à en modérer le contenu.
L’ANRHI rapporte en outre qu’une autre populaire émission de télévision, « Al-Qahira Al-Yawm », diffusée sur le réseau par satellite « Orbit », a été suspendue le 25 septembre.
Durant sa carrière, Eissa a vu 65 plaintes être déposées contre lui parce qu’il aurait violé la loi égyptienne sur la presse. Trente d’entre elles sont toujours pendantes, dit le CPJ. En 2008, Eissa a été condamné à deux mois de prison parce qu’il aurait insulté le Président Hosni Moubarak après un reportage sur son état de santé. Moubarak lui a par la suite accordé un pardon.
Source: Communiqué de l'IFEX

En Bolivie, les journalistes protestent au sujet d'une loi en rapport avec la lutte contre le racisme

La nouvelle loi que vient d’adopter la Bolivie contre le racisme et la discrimination a suscité une nouvelle vague de protestations chez les journalistes, allant de manifestations publiques aux grèves de la faim. L’Association nationale de la presse de Bolivie (ANP), groupe membre par intérim de l’IFEX, fait valoir que la loi menace la liberté de la presse et impose la censure parce qu’elle habilite le gouvernement à fermer les médias ou à jeter les journalistes en prison rien que pour avoir écrit sur le racisme.
Selon Evo Morales, premier président de la Bolivie d’origine autochtone, la Loi contre le racisme et toutes les formes de discrimination contribuera à renverser des siècles de discrimination contre la majorité autochtone du pays. La loi entrera en vigueur en janvier.
D’après l’ANP, les journalistes protestent contre la loi depuis sa première ébauche. À Potosí, les journalistes et les médias d’information ont fait grève pendant 24 heures le 1er octobre, laissant la ville sans informations. Cinq journalistes de Santa Cruz ont même entrepris une grève de la faim la semaine dernière.
Le 7 octobre - veille de l’adoption de la loi au Congrès et de sa ratification par Morales - 17 grands journaux de tous les coins du pays, comme « El Diario » et « La Prensa », ont lancé un plaidoyer de dernière minute afin d’apporter des modifications au projet de loi. Ils ont tous publié en une une page blanche, à l’exception du de la mention « Pas de démocratie sans liberté d’expression ».
Quelques jours avant l’adoption de la loi, 24 groupes membres de l’IFEX, sous la direction de l’ANP, ont prié le Congrès de retirer des articles offensants toute référence aux médias et aux journalistes. Ils ont indiqué que les organisations de journalistes boliviens ont élaboré leurs propres codes d’éthique et leurs propres tribunaux qui punissent les comportements incorrects.
Les membres de l’IFEX ne s’opposent pas entièrement à la loi sur le racisme. Ce qui est en jeu, ce sont deux articles de la loi qui, selon eux, pourraient être mal utilisés pour étouffer la critique politique.
L’article 16 dispose que « tout média qui appuie ou qui publie des idées racistes ou discriminatoires est passible de sanctions économiques et de la suspension de son permis d’exploitation ».
L’article 23 dispose que lorsqu’un crime est commis par un journaliste ou par le propriétaire d’un média, la personne est passible d’une « peine d’un à cinq ans d’emprisonnement » et « qu’elle ne peut invoquer l’immunité ou quelque autre privilège ».
Le directeur de « La Prensa », Balcazar Martin, a expliqué : « bien que nous l’ayons dit et répété ad nauseam, nous le réitérons : les journalistes ne sont pas contre la lutte contre le racisme et la discrimination. Nous ne faisons que défendre la liberté d’expression que violent les articles 16 et [23]. »
Par ailleurs, l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires-Amérique latine et Caraïbes (AMARC-ALC), qui a adopté une approche différente dans sa campagne, demande plutôt que les articles soient révisés pour qu’ils indiquent qu’il y a des limites à la liberté d’expression. La loi, dit l’AMARC-ALC, doit « prévoir un équilibre approprié entre la protection du droit à la libre expression et le droit à la non-discrimination ».
En réponse aux protestations, Morales a déclaré qu’il ne suggérerait pas de modifications à la loi, mais qu’il inviterait les entreprises de presse à discuter de la façon dont on pourrait l’appliquer. Lors d’une conférence de presse la semaine dernière, Morales a indiqué que la liberté d’expression était protégée, mais qu’elle pourrait être utilisée comme prétexte pour promouvoir le racisme.
Source: Communiqué de l'IFEX

lundi 11 octobre 2010

Russie: Les enquêtes sur les meurtres des journalistes reprennent grâce au CPJ

À la suite d’un appel lancé par le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), les autorités suprêmes du Kremlin se sont engagées à poursuivre 19 affaires de meurtres de journalistes non résolus et reliés à l’exercice de la profession. La semaine dernière, des officiels du Comité d’enquête de Moscou, qui ont la responsabilité directe de faire enquête sur les crimes les plus sérieux commis en Russie, ont rencontré une délégation du CPJ de passage dans la capitale et se sont engagés à fouiller énergiquement dans ces affaires, dont cinq au moins ont été précédemment closes ou suspendues.
« C’est une question d’honneur pour nous de résoudre ces meurtres », a déclaré au CPJ le président du Comité d’enquête, Aleksandr Bastrykine. « Il s’agit de faire la preuve de notre professionnalisme. »
Parmi ces affaires on trouve la mort, en 2003, du rédacteur en chef adjoint de la « Novaïa Gazeta » Youri Chtchékochikhine, décédé après une maladie soudaine, bien que ses collègues eussent soupçonné qu’il ait été empoisonné; et aussi le meurtre en 2005 du cameraman de Puls-TV Pavel Makeev, classé à l’origine comme accident de voiture.
D’après les dépêches, Bastrykine aurait dit à des journalistes le mois dernier que la police était sur le point de trouver l’assassin présumé de la journaliste et championne des droits de la personne Natalïa Estemirova, dont le cadavre fut retrouvé il y a un an en bordure d’une route en Ingouchie. Les autorités ont déclaré qu’elles tentaient de localiser et d’arrêter le guérillero tchétchène Alkhazur Bashaïev.
Le Comité d’enquête a été mis sur pied il y a trois ans; il a été soutenu par la décision récente du Président Dimitri Medvedev de séparer le comité du Bureau du Procureur général et de le faire répondre directement à lui.
Les militants des droits de la personne ne sont cependant pas convaincus que la Russie fasse de grands pas dans son bilan au chapitre de la libre expression. La Russie se classe au huitième rang sur la liste dressée par le CPJ des pays où les journalistes sont tués de façon régulière et dont les gouvernements ne parviennent pas à résoudre ces crimes, alors que 19 journalistes ont été assassinés dans le pays depuis 2000.
« Les enquêteurs ont rapporté des progrès dans un certain nombre de cas. Bien sûr, nous ne serons pas satisfaits avant d’avoir obtenu des poursuites et des condamnations », dit le CPJ.
Source: Communiqué de l'IFEX

International: La désignation d'un expert des Nations Unies sur la liberté d’assemblée et d’association est saluée par les membres de l'IFEX

Le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies vient d’adopter une résolution qui crée un expert des Nations Unies chargé de rapporter comment les pays font la promotion de la liberté d’assemblée et d’association. Cette décision réjouit des organisations comme ARTICLE 19, Freedom House, l’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS) et d’autres groupes membres de l’IFEX. Cette résolution charnière le poste de rapporteur spécial des Nations Unies, lequel effectuera de la recherche et de la surveillance sur les restrictions et les attaques grandissantes contre les organisations de la société civile et les associations politiques partout dans le monde, et fera rapport sur celles-ci.
L’expert aura un mandat de trois ans; il rapportera ses constatations au Conseil et formulera des recommandations de meilleures pratiques.
Soixante-trois États de chacune des régions du monde ont parrainé conjointement cette résolution, en dépit des préoccupations soulevées par la Chine, la Russie, Cuba, la Libye et le Pakistan.
« Restreindre la liberté d’association et d’assemblée pour étouffer les voix dissidentes est devenu une tactique préférée des régimes autoritaires », dit Freedom House. « Les rapporteurs spéciaux demeurent les outils les plus importants de l’ONU pour la promotion et la protection des droits de la personne. »
La résolution invite en outre les gouvernements à respecter le droit des individus et des organisations non gouvernementales à se rassembler de manière non violente et à s’associer librement, par exemple dans des élections ou dans des syndicats.
Les protestations qui ont suivi les élections en Iran, les manifestations politiques à Moscou et les marches des femmes dissidentes à Cuba constituent le genre de sujets que l’on devrait s’attendre à voir les experts couvrir, a déclaré aux reporters l’ambassadrice des États-Unis, Eileen Donahoe, après l’adoption de la résolution.
Dans ses deux derniers rapports sur l’organisme onusien de défense des droits de la personne, Freedom House a invité le Conseil des droits de l’homme à créer le poste de rapporteur spécial sur la liberté d’association.
« L‘adoption de cette résolution démontre que le travail acharné accompli par les États-Unis et d’autres pays qui appuient les droits fondamentaux de la personne peut réaliser des succès importants et surmonter le bloc régional des votes préjudiciables qui a marqué dans le passé un grand nombre des actions du Conseil », dit Freedom House. « Nous espérons voir à l’avenir des gestes plus positifs comme celui-ci. »
Source: Communiqué de l'IFEX

Équateur: Censure et journalistes blessés

Tandis que des centaines de soldats et de policiers en Équateur s’emparaient des casernes de policiers et installaient des barrages routiers à travers le pays le 30 septembre pour protester contre les réductions de leurs avantages sociaux, les autorités ordonnaient aux stations locales de radio et de télévision de diffuser les bulletins de nouvelles de l’État, selon ce que rapportent la Fondation andine pour l’observation et l’étude des médias (FUNDAMEDIOS), la Société interaméricaine de la presse (SIP), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Au moins 20 journalistes ont été blessés dans l’échauffourée.
Après avoir accusé les policiers rebelles de tentative de coup d’État, le Président de l’Équateur Rafael Correa a proclamé l’état d’urgence et ordonné aux stations de télévision et de radio d’interrompre leur programmation et de retransmettre les émissions de Ecuador TV, une chaîne qui appartient à l’État.
Cela signifie qu’à un moment critique, les citoyens ne pouvaient plus recevoir d’information équilibrée en provenance de quelque média indépendant, a déclaré au CPJ Freddy Barros, rédacteur en chef de la station de télévision Ecuavisa.
En réaction, des agents rebelles ont bloqué les aéroports et les routes, occupé l’Assemblée nationale, isolé le Président et envahi les bureaux de Ecuador TV, indiquent les dépêches locales. Un groupe de personnes s’est également rassemblé devant Ecuador TV pour protester contre l’ordre du gouvernement, dit le CPJ.
D’après FUNDAMEDIOS, qui est membre par intérim de l’IFEX, au moins 22 reporters et photojournalistes ont été attaqués, menacés ou harcelés tandis qu’ils couvraient la révolte de la police. Il y avait parmi eux des reporters internationaux de l’Agence France-Presse et de la station de télévision par satellite d’Amérique latine Telesur. Des officiers ont lancé des gaz lacrymogènes et tabassé des reporters, et brûlé et confisqué illégalement de l’équipement des journalistes, indique FUNDAMEDIOS.
« Nous sommes vivement préoccupés par la violence déchaînée contre les journalistes qui couvraient ces troubles, et nous invitons les autorités à traduire en justice les responsables de ces événements », a déclaré le CPJ. « Nous sommes également alarmés devant le recours aux pouvoirs d’urgence par le gouvernement pour ordonner aux radiodiffuseurs de ne retransmettre que la programmation de la chaîne d’État. On a ainsi privé le public du choix d’une couverture de nouvelles à un moment critique. »
Le Président lui-même a été atteint par des bonbonnes de gaz lacrymogènes et par des bouteilles d’eau lorsqu’il a tenté de s’adresser aux policiers dans leurs casernes à Quito, selon ce que rapporte le CPJ. On l’a transporté à l’hôpital, mais des grévistes devant l’établissement l’ont empêché pendant 11 heures d’en sortir, toujours selon les dépêches locales. De nombreux journalistes, dont un correspondant de RSF, se sont vu refuser l’entrée à l’hôpital. Des soldats ont finalement fait irruption dans l’hôpital et ont permis à Correa de rentrer au palais présidentiel.
Toute l’affaire a été déclenchée mercredi dernier par un vote du congrès qui a réduit les avantages sociaux des policiers et des forces armées. Correa s’est juré de châtier les responsables de cette rébellion. Les dépêches indiquent que deux personnes ont perdu la vie pendant cette révolte.
Source: Communiqué de l'IFEX

mercredi 6 octobre 2010

Des obstacles à surmonter pour les chefs d'entreprise du monde en développement ont

Si le climat des affaires est moins que convivial dans tel ou tel pays en développement, les chefs de petites et moyennes entreprises (PME) ont souvent des obstacles plus ardus et plus tenaces à surmonter que leurs semblables dans le monde développé, qu'il s'agisse d'une onéreuse réglementation officielle, de corruption ou d'une mauvaise infrastructure.
Les PME s'attaquent à ces défis de manières diverses. Parfois elles se trouvent des « parrains » dans le secteur public, parfois elles fonctionnent au noir afin d'éviter de payer des droits ou recourent à divers stratagèmes pour éviter d'autres obstacles. Ces tactiques leur coûtent parfois cher. Pourtant, avec de la persistance et de la détermination, elles réussissent envers et contre tout, en particulier si elles arrivent à s'adresser à des réseaux locaux, régionaux ou internationaux pour obtenir des conseils, une tutelle, voire des investissements.

Des similarités et des différences frappantes
S'agissant des PME, les préceptes de la réussite ne diffèrent pas tant qu'on pourrait le croire entre les pays en développement et les pays industriels.
« Un chef de PME doit allier la passion de l'entreprise et la détermination à bien servir le client », déclare Ken Morse, créateur d'entreprise et professeur détaché à la faculté de commerce ESADE, de Barcelone (Espagne). « Il faut se baser sur le client pour guider le développement de l'entreprise, pour recruter un personnel de haute qualité et, bien sûr, il n'est possible d'obtenir des financements extérieurs que si on a des clients qui peuvent prouver la valeur de l'entreprise. »
Ce qui diffère, entre le monde des affaires des pays en développement et celui des pays développés, c'est le degré d'énergie et de persévérance qu'il faut déployer pour démarrer et maintenir à flot une entreprise : il est nécessairement plus élevé dans les pays en développement.
« Il faut beaucoup de volonté pour monter son entreprise dans mon pays », affirme Kneeyee Alex, fondateur d'ESTREET, une fondation nigériane promotrice d'entreprises. Le propriétaire d'une PME au Nigéria doit faire des sacrifices qu'on n'attend pas de ses semblables du monde développé.
Il importe de faire la distinction entre les PME, que les patrons créent afin de faire vivre leur famille, et les véritables opérations d'entrepreneuriat qui visent à remplir un vide dans le marché et qui sont capables de grandir, d'employer un grand nombre de personnes et de contribuer de manière significative à l'économie locale.
Les PME de la première catégorie cherchent essentiellement à survivre, sans chercher à générer des ressources à grande échelle. Beaucoup d'entre elles s'abstiennent de s'enregistrer auprès de l'État vu le temps et le coût que cela demanderait. Mais cela limite alors leur potentiel de croissance et nuit à l'économie nationale qui ne peut ni contrôler ni taxer convenablement ces entreprises au noir.
« La pose d'obstacles pour la création d'une entreprise pousse une PME à l'informalité », a fait observer Julio de Castro, professeur d'entrepreneuriat international à l'université Babson, située à Wellesley (Massachusetts). Une entreprise non déclarée a des coûts plus élevés de capitaux et de transport, davantage de problèmes d'entreposage, des difficultés à embaucher du personnel de qualité et moins de capacité à faire respecter les contrats.
Dans la capitale indienne de New Delhi, on compte environ un million de pousse-pousse qui permettent à leur propriétaires de vivre, mais on n'en compte que 99.000 enregistrés avec l'État, selon Irfan Alam, fondateur de la Fondation SammaaN qui s'occupe de moderniser le secteur des pousse-pousse dans l'État de Bihar. Le nombre immense de pousseurs non déclarés représente un danger public et prive le gouvernement de revenus - pas seulement les droits d'enregistrement, mais également les pots-de-vin que les tireurs de pousse-pousse doivent verser à la police et aux administrateurs. « La taille et les couches multiples de la bureaucratie rendent la tâche difficile aux entrepreneurs », dit M. Alam.

Réseautage et intégrité
Pour faire face à ces problèmes et à d'autres encore, M. Alex recommande que les créateurs d'entreprise se communiquent entre eux leurs histoires. « D'habitude, quelqu'un aura trouvé une solution », affirme-t-il.
Un deuxième avantage du réseautage est que d'autres entrepreneurs ou spécialistes des affaires pourraient devenir des investisseurs ou des clients. C'est ainsi que lorsque deux femmes ont créé l'équivalent égyptien de la grande chaîne de libraires Barnes & Noble, l'appui qu'elles ont reçu de la communauté internationale a mis leurs fournisseurs et leurs clients en confiance, a indiqué Ayman El-Tarabishy, professeur d'entrepreneuriat à l'université George Washington.
« Ces réseau peuvent avoir un impact. C'est notamment le service de conseils qui fait que vous êtes mis en contact avec précisément les particuliers qu'il faut et qui vous disent : "Je vais vous introduire dans mon entreprise à titre de fournisseur." C'est ce petit coup de pouce supplémentaire qui fait la différence. »
Cependant, les entrepreneurs doivent résister à la corruption et se faire une réputation de haute probité morale, a observé Shaffi Mather, entrepreneur social de Kerala (Inde). « Demeurez ferme sur le plan moral, diffusez ce sens moral autour de vous et soyez persistant », conseille Shaffi Mather à ses collègues.
À mesure que les gouvernements reconnaissent l'importance que revêt la création d'entreprises pour la croissance économique et la capacité concurrentielle de leur pays, ils assouplissent progressivement leur réglementation et mettent en œuvre des programmes de soutien aux entreprises et accordent même des contrats publics à des entreprises naissantes.
« Les gouvernements comprennent que les jeunes entreprises et l'écosystème de l'entreprise sont des composants importants d'une culture florissante de la compétitivité », a déclaré M. Morse. Il a notamment remarqué une évolution favorable de l'attitude envers l'entrepreneuriat en Jordanie, au Liban, dans les Émirats arabes unis et au Pakistan. En Chine, où jusque vers 1990 l'économie dépendait presque exclusivement des grandes sociétés publiques pour sa croissance, à présent les PME représentent 60 % de la production industrielle et 75 % de l'emploi, selon International Enrepreneurship, un groupe de promotion des PME.
Par Katherine Lewis
(Les articles du site «America.Gov» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://www.america.gov/fr/)

Des événements soulignant la Journée mondiale du droit de savoir

Les défenseurs de la liberté d’expression à travers le monde ont célébré cette semaine la Journée du droit de savoir, marquée le 28 septembre de chaque année par des événements et par le partage d’informations sur les raisons pour lesquelles ce droit est important et les façons dont il est violé. ARTICLE 19 vient d’ailleurs tout juste de lancer l’Indice mondial du Droit d’accès à l’information (DAI), et sollicite des commentaires à propos de cet outil.
Au Bangladesh, ARTICLE 19 s’est associé en partenariat avec la Commission de l’Information pour offrir un programme d’une semaine, qui inclut, entre autres sujets, de la formation pour les fonctionnaires sur les normes internationales en matière de DAI et sur les obligations nationales relatives à la divulgation.
En Malaisie, le Centre pour le journalisme indépendant (Centre for Independent Journalism, CIJ), a invité le premier ministre Najib Abdul Razak « à faire des efforts sérieux pour promulguer une loi sur la liberté de l’information conformément à l’objectif de son gouvernement d’éliminer la corruption ».
En Palestine, le Centre palestinien pour le développement et la liberté des médias (Palestinian Centre for Development and Media Freedoms, MADA) a marqué la journée en publiant, conjointement avec le Réseau arabe pour la liberté de l’information (Arabic Network for Freedom of Information), une étude intitulée « The reality of access to information right in Palestine » (La réalité du droit d’accès à l’information en Palestine »). Le rapport recommande, entre autres mesures, que le droit d’accès à l’information soit inclus dans le projet de constitution palestinienne et que les personnes responsables des institutions publiques soient formées quant à l’importance du DAI.
Au Brésil, l’Association brésilienne du journalisme d’enquête (Associação Brasileira de Jornalismo Investigativo, Abraji) et Transparência Brasil ont cuisiné les candidats au Sénat sur leurs positions à propos du DAI et ont publié les résultats le 28 septembre.
En Colombie, la Fondation pour la liberté de la presse (FLIP) a inauguré une campagne sur le DAI en partenariat avec d’autres organisations, qui ont toutes publié sur la question des articles et des chroniques dans les médias du pays pour marquer la journée.
Heureusement, il y avait beaucoup à fêter cette année, selon ARTICLE 19, qui a participé à des événements dans huit pays, dont le Kenya et le Mexique. Plusieurs pays ont adopté au cours de la dernière année de nouvelles lois ou ont amélioré des législations déjà existantes en matière de DAI, ce qui porte au-delà de 90 le nombre des pays qui se sont dotés d’une loi sur le DAI. Autre développement intéressant dans le domaine du DAI, l’Organisation des États américains a produit un modèle de projet de loi, que les États américains et des Caraïbes sont invités à imiter. Aussi, les gouvernements des États-Unis et du Royaume-Uni ont inauguré cette année de nouveaux sites web de données ouvertes, qui donnent aux citoyens un accès immédiat à des renseignements exhaustifs sur les dépenses gouvernementales.
ARTICLE 19 déplore toutefois que plus de la moitié des pays du monde n’ont toujours pas inscrit dans leur législation nationale le droit du public de savoir. Là où cette législation existe, on a fréquemment recours aux lois sur la sécurité et le secret pour verrouiller l’information sur les méfaits du gouvernement et les violations des droits de la personne. Également, plusieurs pays, dont l’Ouganda et l’Angola, font peu d’efforts pour mettre en oeuvre la législation existante pour ce qui est de donner aux public l’accès aux documents du gouvernement.
Pour en savoir plus sur le Réseau des défenseurs de la liberté d’accès à l’information (Freedom of Information Advocates Network), une coalition de groupes qui comprend un certain nombre de membres de l’IFEX, sur les événements organisés cette semaine dans plus de 20 pays pour souligner le droit de savoir, aller à : http://www.foiadvocates.net.
Source: Communiqué vde l'IFEX

L'Iran condamne à 19 ans de prison le « Parrain des blogues »

n blogueur vient tout juste d’être condamné à 19 ans et demi de prison en Iran, un autre risque la peine de mort et trois journalistes se sont vu décerner des peines de plusieurs années de prison, selon ce que rapportent des membres de l’IFEX. Agissez dès maintenant pour appuyer le « parrain des blogues », sobriquet de Hossein Derakhshan, en signant la pétition à : http://www.freetheblogfather.org/
La peine de 19 ans et demi de prison infligée à Derakhshan, qui possède la double citoyenneté canadienne et iranienne, a secoué les défenseurs de la libre expression à travers le monde, dont un grand nombre ont de l’admiration pour cet homme 35 ans parce qu’il est le premier à avoir affiché en 2001 des instructions en farsi sur la façon de tenir un blogue. ARTICLE 19, les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Index on Censorship et le PEN Canada ont préparé une action commune dans le cas de Derakhshan, qu’ils demandent aux autres groupes membres de l’IFEX d’appuyer en la signant.
Invitant l’Iran à libérer Derakhshan immédiatement et la communauté internationale à accroître les pressions pour appuyer les prisonniers politiques iraniens, la déclaration atteste que « la prison n’est pas la place de Hossein Derakhshan ou des dizaines d’autres écrivains, journalistes, universitaires et blogueurs qui continuent à languir dans les geôles d’Iran ».
La condamnation de Derakhshan est survenue le 28 septembre devant un tribunal siégeant à huis clos, mais a été confirmée par Reporters sans frontières (RSF) auprès de sa famille au Canada, qui en a été informée par téléphone par le juge qui présidait le procès.
Derakhshan est retourné en Iran à partir du Canada en novembre 2008 après que les autorités lui eurent promis qu’aucune accusation ne serait portée contre lui. Il a pourtant été arrêté à l’aéroport pour avoir « insulté les dirigeants du gouvernement et les textes sacrés de l’Islam ». Le blogueur a publié dans le passé des textes critiques sur Ahmadinejad et d’autres dirigeants religieux fondamentalistes, mais à la lumière de ses récents écrits d’appui aux politiques d’Ahmadinejad, Derakhshan ne pensait pas être poursuivi, encore moins être torturé en prison.
La peine très lourde n’augure rien de bon pour Vahid Asghari, un étudiant de 24 ans et blogueur partisan des réformateurs qui attend sa sentence et contre qui les procureurs ont suggéré la peine de mort, selon ce que rapportent plusieurs organisations de l’IFEX. Asghari a été arrêté au printemps 2008 et torturé pour lui faire avouer qu’il dirigeait un réseau pornographique en ligne. Son véritable crime, cependant, est d’avoir accueilli les sites web de dissidents et de membres de l’opposition.
Par ailleurs, trois journalistes arrêtés pendant le mois qui a suivi les élections fortement contestées de juin 2009 ont été condamnés à des peines de prison. Shiva Nazar Ahari est une journaliste de 26 ans qui travaille pour le Comité des reporters des droits de la personne et championne des droits des femmes, des enfants et des prisonniers. Elle a été reconnue coupable d’avoir « fait la guerre à Dieu », entre autres crimes, et été condamnée à six ans de prison. Elle était passible de la peine de mort.
Emadeddin Baghi a lui aussi été condamné à six ans de prison pour une interview réalisée en 2007 pour le compte de la BBC, au cours de laquelle il avait critiqué un dirigeant religieux aujourd’hui décédé. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) qualifie cette sentence de « punitive et absurde ».
Enfin, le CPJ rapporte que l’éminent chroniqueur Issa Saharkhiz a été condamné à trois ans de prison le 27 septembre pour « insulte au dirigeant suprême ». Journaliste d’expérience, Saharkhiz aurait déjà subi une crise cardiaque derrière les barreaux, car il a été arrêté peu de temps après les élections.
Derrière ces accusations ridicules se profilent les Gardiens de la Révolution, l’agence de sécurité iranienne, de sinistre réputation, créée quelques mois avant la dernière élection en Iran. Au milieu des protestations de masse dans les rues du pays et des homicides commis par l’État qui ont marqué l’été de 2009, les Gardiens de la Révolution ont annoncé qu’ils pourchassaient un « réseau » de blogueurs et de journalistes prétendument incendiaires qui « incitaient la population à se rebeller », dit RSF.
Le Réseau arabe d’information sur les droits de la personne presse le régime iranien de considérer les conséquences géopolitiques de ses gestes à un moment où les appels à la conscience semblent n’être d’aucun effet : « Réprimer encore davantage les voix de l’opposition et violer les libertés publiques ne feront qu’accroître l’animosité au sein de la communauté internationale au moment où l’Iran a gravement besoin de maintenir de bonnes relations ».
Source: Communiqué de l'IFEX

Bahreïn: La répression se durcit contre les défenseurs des droits de la personne se durcit

Des centaines d’activistes politiques bahreïnis, de défenseurs des droits de la personne et de personnalités religieuses chiites ont été arrêtés ces derniers mois - un grand nombre d’entre eux ont été torturés en détention - à l’occasion de la pire vague de répression de la libre expression ayant jamais été déclenchée dans le pays, selon ce que rapportent le Centre des droits de la personne de Bahreïn (Bahrain Center for Human Rights, BCHR), l’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS), le Réseau arabed’information sur les droits de la personne (Arab Network for Human Rights Information, ANHRI) et Human Rights Watch. Les autorités bloquent de nombreux sites web, font taire des groupes indépendants de défense des droits et menacent les défenseurs des droits qui critiquent la torture infligée à des activistes éminents.
Le silence de la communauté international au sujet des mesures répressives en cours à Bahreïn ne font que constituer un appui tacite aux autorités pour qu’elles continuent à étouffer les voix dissidentes qui sont des surveillants potentiels des élections parlementaires du 23 octobre, disent 26 groupes de défense des droits, dont le BCHR, le CIHRS, l’ANHRI et l’Organisation égyptienne de défense des droits de la personne (Egyptian Organization for Human Rights, EOHR). On s’attend généralement à des violations lors de la tenue du scrutin, si l’on en croit le modèle déjà bien établi de marginalisation politique des communautés chiite et d’opposition.

Afin d’empêcher la publication d’informations indépendantes et critiques, l’Autorité de Bahreïn sur les informations (Bahrain Information Affairs Authority) censure le site web de la société politique la plus importante du pays, la Société Al-Wefaq. Cette organisation avait annoncé récemment qu’elle s’apprêtait à inaugurer sur son site web un service audio-visuel, ainsi que son intention de participer aux élections.
On assiste à une campagne systématique en vue d’instaurer un black-out complet des médias, dit le BCHR. Parmi les sites web bloqués se trouve BahraniNet.net, connu pour sa couverture rapide des médias et ses photos des manifestations. La plupart des sites web bloqués sont des forums de discussion qui appartiennent à des villages chiites qui continuent à traiter des troubles et des arrestations des manifestants.
L’Autorité de Bahreïn sur les informations a en outre banni la publication d’informations sur les activistes détenus et a ordonné à toutes les organisations de la société civile d’appuyer le régime ou de subir des mesures de harcèlement. À la suite de cette intense répression, le BCHR et la Société des jeunes de Bahreïn pour les droits de la personne (Bahreïn Youth Society for Human Rights, BYSHR) ont été contraints de se relocaliser temporairement en Europe. On empêche de voyager certains défenseurs des droits de la personne, notamment Nabeel Rajab du BCHR et Laila Dashti de la BYSHR, qui devaient participer la semaine dernière à la 15e séance du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, où le CIHRS organisait des événements sur Bahreïn, dont la présentation d’une intervention orale devant le Conseil.
Le ministre du Développement et de la Solidarité sociale a émis un décret pour dissoudre le conseil d’administration de l’Association de Bahreïn pour la défense des droits de la personne (Bahraini Association for Human Rights) et d’en remplacer le président élu par un officier du gouvernement - ce qui garantit la mainmise du gouvernement sur l’organisation. Cette décision survient après que l’organisation eut exprimé sa solidarité avec les victimes de la répression. La société a fait plusieurs déclarations affirmant les doits fondamentaux des détenus, notamment l’accès à des juristes et aux membres de la famille et leur droit à un jugement équitable.
Le BCHR et d’autres groupes locaux de défense des droits de la personne ont aussi fortement critiqué le traitement par le gouvernement des détenus et ont publié des dossiers indiquant que les forces de sécurité pratiquent la torture.
Human Rights Watch en appelle au Roi Hamad bin Isa Al Khalifa pour qu’il ordonne la tenue d’une enquête indépendante sur les allégations récentes de torture et de mauvais traitements infligés à d’éminents dirigeants de l’opposition et de manifestants par les forces de sécurité. L’arrestation récente de dirigeants de l’opposition et de militants est liée à leurs critiques des politiques du gouvernement.
En réponse à la répression, l’organisation de défense des droits Front Line ont dépêché à Bahreïn une mission qui a terminé son mandat le 29 septembre. La mission s’est concentrée sur le cas du blogueur incarcéré et défenseur des droits de la personne Ali Abdulemam, détenu au secret depuis trois semaines, à qui on refuse jusqu’à un appel téléphonique.
Source: Communiqué de l'IFEX

vendredi 1 octobre 2010

Yahoo: la fuite des cerveaux

Yahoo a annoncé le départ de trois cadres dirigeants, y compris la patronne de ses activités en Amérique, Hilary Schneider.
Mme Schneider était considérée comme un des piliers de la société californienne, qui peine à se relancer sous la houlette de la directrice générale Carol Bartz, arrivée en janvier 2009 après le départ du co-fondateur Jerry Yang. Outre Mme Schneider, David Ko, responsable de l'audience et des activités mobiles, et Jimmy Pitaro, vice-président des médias, vont également quitter le groupe.
"La société cherche un nouveau patron de la région Amériques et espère annoncer (une recrue) avant la fin de l'année", a indiqué Yahoo, en précisant que Mme Schneider resterait quelque temps pour assurer une transition en douceur. "Le successeur de Hilary sera clairement polarisé sur la croissance de notre chiffre d'affaires dans la région", a souligné la directrice générale Carol Bartz dans un mémo interne cité par le site d'informations spécialisées All Things Digital, assurant avoir déjà reçu "beaucoup d'expressions d'intérêt" pour occuper ce poste stratégique.

Selon All Things Digital, M. Pitaro serait embauché ailleurs, tandis que M. Ko aurait perdu une lutte d'influence face à un nouveau patron produits, Blake Irving. Le site évoquait également une récente réunion entre plusieurs administrateurs de Yahoo, qui pourraient envisager de nommer un lieutenant pour seconder Mme Bartz et lui succéder à l'expiration de son contrat dans 18 mois.
Ces bouleversements interviennent alors que le titre du groupe a perdu près de 20% de sa valeur depuis un an. Sa capitalisation boursière est aujourd'hui de 19,13 milliards de dollars, alors qu'en 2008 Microsoft avait offert jusqu'à 47 milliards de dollars pour reprendre le groupe de Sunnyvale. Aujourd'hui, diverses rumeurs circulent sur des repreneurs potentiels. Sont notamment évoqués une fusion avec AOL, ou encore un rachat par News Corp.
Source: www.lexpansion.com

mercredi 29 septembre 2010

Comment réduire sa prime d'assurance automobile ?

La majorité des consommateurs voient leur prime d'assurance automobile comme un gouffre financier contre lequel on ne peut rien faire. Or, il existe plus d'une méthode pour limiter les frais. Faisons ensemble le point sur ce sujet.
Il y a plusieurs méthodes pour réduire les frais de son assurance automobile. Certaines paraissent évidentes mais ne sont pas toujours utilisées. D'autre en revanche sont plus subtiles. Nous allons voir dans cet article les différentes possibilités qui s'offrent aujourd'hui au consommateur.
Tout d'abord, le kilométrage que vous réalisé est pris en compte dans le prix de votre assurance automobile. Moins vous roulez, moins vous payez ! La plupart des compagnies d'assurances dignes de ce nom offrent des réductions aux clients qui roulent peu et qui utilisent les transports en commun ou le vélo, par exemple pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail. Dans le même ordre d'idée, il est fortement recommandé d'éviter, autant que possible, d'utiliser votre véhicule pour des déplacements qui sont d'ordres professionnels. En effet, pour calculer le montant que vous devrez payer pour votre prime d'assurance, les compagnies notent si vous utilisez votre véhicule à des fins professionnelles, dans quel cas, vous devrez faire face à une majoration.

En outre, vous pouvez baisser votre prime d'assurance de manière conséquente (en moyenne de quinze à dix pourcent) si vous choisissez d'augmenter votre franchise de quelques dizaines d'euros. Cependant, il s'agit là d'un pari risqué et vous devez être certain de votre calcul car en cas d'accident où vous seriez responsable, la part des dégâts que vous devrez prendre en charges sera bien entendu plus importante.
Ensuite, il est peut-être intéressant de rappeler que rouler correctement permet aussi de baisser sa prime d'assurance. Si vous roulez sans faire d'accident, votre cotisation baisse inéluctablement chaque année grâce au bonus-malus, jusqu'à atteindre le coefficient le plus faible possible qui est de 0.5.
Il est important de préciser par la même que si vous décidez de rouler dans une voiture modeste plutôt que le dernier bolide hors-de-prix, votre prime d'assurance sera plus faible. En effet, les véhicules tape-à-l'oeil sont beaucoup plus sujets au vandalisme et aux vols et les compagnies d'assurances en sont bien conscientes. D'ailleurs, n'oubliez pas que si vous avez un véhicule qui est équipé d'un système d'antivol, vous pouvez demander à votre compagnie d'assurance de faire baisser votre prime d'assurance.

Pour finir, la phase de renseignement avant de souscrire à une assurance, et même après la signature du contrat, est primordiale pour faire des économies. En effet, avant la souscription, il est impératif de se renseigner sur les différentes compagnies et de prendre en compte tous les paramètres afin de pouvoir choisir l'offre qui convient le mieux à votre situation. Par exemple, beaucoup de compagnies offrent des réductions pour les clients qui ont déjà un contrat chez elles, afin de faire bénéficier le client d'avantages en raison de sa fidélité. Par la suite, même si vous avez déjà souscrit à un contrat, continuez de prospecter chez les concurrents afin d'observer les changements d'offres.
Pr Adrianna Norton
Source: www.fruitymag.com

Qu'est-ce que le forex ?

Le forex (contraction de l'anglais foreign exchange) ou marché des changes, est un marché des devises à l'échelle du monde. Il est décentralisé et accessible à tous: quand un touriste à Tokyo achète des dollars U.S. avec des yens, il effectue une transaction sur le marché du forex – tout comme quand une multinationale convertit des millions d'euros en livres sterling. Cela en fait le plus grand marché du monde, rendu très volatile par le grand volume de ses transactions; il est également ouvert en permanence, sauf en fin de semaine.
Bien des clients du forex cherchent uniquement à échanger une devise étrangère contre la leur, comme les entreprises ayant besoin de payer des salaires ailleurs que là où elles vendent. Mais une grande partie est constituée de revendeurs de devises qui spéculent sur les mouvements des taux de change – à la manière de ceux qui le font sur l'évolution du cours des actions.

Les taux de change fluctuent à cause de faits et évènements macroéconomiques ainsi que des attentes qu'en ont les traders, en plus des flux monétaires réels. Ce marché attire les investisseurs privés parce que sa volatilité offre de nombreuses occasions de profits (ainsi que de pertes, bien sûr), tout en permettant d'utiliser des instruments de couverture bien connus. Un autre de ses avantages est que le broker forex autorise l'usage des effets de levier par leurs investisseurs en n'exigeant que de faibles marges.
Sur le marché du forex, les devises s'échangent les unes contre les autres par “paires”, qui représentent la valeur relative d'une unité d'une monnaie, la “base”, contre une autre monnaie, le “contre”. Elles sont généralement écrites en juxtaposant les codes internationaux à trois lettres des devises, commençant par la base; par exemple, EUR/USD désigne le rapport de l'euro contre le dollar américain.

Comme sur tous les marchés, il y a une différence entre les prix d'achat et de vente sur le forex, appelée écart entre demande et offre. Il est mesuré en “pips”, le plus petit écart de prix qu'un taux de change donné puisse offrir – et généralement égal à 1/100 de pourcent. Pour les devises importantes, la différence entre le prix auquel un acteur du marché va acheter (“demande”) à un client et celui auquel il va revendre (“offre”) est souvent entre un et trois pips.
Le marché est divisé en trois niveaux d'accès: au sommet se trouve le marché interbancaire, comprenant les plus grandes banques et revendeurs de titres; qui perçoivent généralement des écarts pointus. Les banques plus modestes et les grandes multinationales viennent après, suivies par les fonds de pension et les gestionnaires d'actifs. Les traders indépendants, qui ferment la marche, participent indirectement par le truchement de courtiers ou de banques, et constituent une part de marché en forte progression grâce aux facilités offertes par Internet.
Par Loic Laulanie
Source: www.fruitymag.com

Les mystères de la vie : Les molécules

Tout l'Univers connu, terrestre ou céleste, est composé de particules microscopiques : les atomes. Dans ce contexte, la diversité des structures des molécules organiques vient, en grande partie du caractère unique du carbone qui forme de fortes liaisons avec lui-même et avec l'hydrogène, l'oxygène, le souffre, le phosphore, les halogènes et même le fer, le cobalt, le nickel et beaucoup d'autres éléments.
La molécule est donc composée d'atomes "comme les mots sont composés de lettres de l'alphabet"
Tout ce qui nous entoure "êtres vivants, maisons, meubles, nourriture" est constitué par des molécules. Elles ne sont pas vivantes mais douées d'énergie grâce à la chaleur ambiante, elles s'agitent, se déplacent et se transforment.
Lorsque deux molécules se rencontrent, c'est "la réaction", et elles deviennent deux molécules différentes en permettant à certains atomes de changer de position. Les molécules sont si petites qu'il en faut des milliards de milliards pour faire un grain de matière visible à l'oeil nu.
Prenons la molécule d'eau : une goutte d'eau est très petite, pourtant pour avoir la dimension d'une molécule, il faut diviser le diamètre de la goutte par cent millions pour obtenir la longueur de la molécule d'eau. Il faut environ un million de milliards de milliards de ses molécules pour former la goutte.
La molécule d'eau est composée d'un atome d'oxygène "O", auquel sont attachés deux atomes d'hydrogène "H", chacun par un lien si solide qu'il faudrait placer la goutte d'eau dans un four et chauffer à plus de 2000 degrés C, pour casser les molécules.
Rappelons que le corps humain contient environ 65% de son poids en eau. Bien entendu, cette eau est répartie dans toutes les autres molécules de notre corps.
Etant donné leur caractère tridimensionnel, il est quelque peu difficile de représenter les molécules sur un tableau ou une feuille de papier.
Dans les molécules organiques on exprime graphiquement la constitution de ces composés à l'aide de symboles atomiques unis par des traits dont chacun représente une liaison. Ces formules indiquent comment les atomes sont liés entre eux.
Il s'ensuit qu'un nombre caractéristique de liaisons, ou" valences", est associé aux atomes de tout élément. Ainsi l'hydrogène a une liaison possible, le carbone quatre, l'oxygène deux, l'azote "N" trois et le souffre "F" deux ou quatre;
En fait, dans les molécules organiques les atomes restent unis par la mise en commun d'une "paire" d'électrons, appelée "liaison covalente"
Considérons la formation hypothétique d'une molécule eau : (H-O-H), dans cette molécule, l'atome d'oxygène et un atome d'hydrogène fournissent chacun un électron. Ces deux électrons sont mis en commun par l'oxygène et l'hydrogène, et cette liaison formée par la paire d'électrons retient ensemble les deux atomes. La répétition de ce processus avec l'atome d'oxygène et l'autre atome d'hydrogène engendre la molécule d'eau.
Isolons une molécule Eau de notre goutte : par exemple une molécule qui s'échappe dans l'air. Telle une toupie, elle tourne sur elle-même à une vitesse fantastique. En une seconde, elle accomplit près d'un milliard de millions de tours. En même temps à une vitesse mille fois moindre,la molécule se déforme indéfiniment, mais avec une harmonie préétablie. Les trois atomes sont solidaires et leurs mouvements sont merveilleusement organisés.
Les atomes peuvent danser trois ballets différents : dans le premier, les deux liens s'étirent de concert ; dans le deuxième,un lien s'allonge tandis que l'autre se raccourcit ; dans le dernier, la molécule s'ouvre et se referme comme un éventail.
Là, le lecteur peut s'émerveiller du procédé sans avoir à chercher quelque mystère. Ce qu'il faut retenir, c'est que la molécule peut à tout moment changer son mouvement en échangeant un grain d'énergie avec le millieu extérieur.
Ce qui est extraordinaire, c'est que nos savants ont été capables d'enregistrer tous ces signaux...
Par Taless
Source: www.fruitymag.com

Obama met l'accent sur la paix au Proche-Orient dans son discours devant l'AG de l'ONU

Washington - Le président Obama a exhorté les dirigeants de la communauté internationale réunis aux Nations unies à appuyer les efforts visant à réaliser la paix au Proche-Orient afin de mettre fin à un conflit qui dure depuis des décennies, et à s'engager de nouveau à éradiquer la pauvreté et à améliorer les conditions de vie de la population mondiale grâce à la bonne gouvernance, au progrès économique et à l'épanouissement de la démocratie.
Dans son discours prononcé le 23 septembre à l'Assemblée générale de l'ONU, Obama a mis l'accent sur la nécessité de saisir l'occasion de nouvelles négociations de paix au Proche-Orient pour résoudre les divergences et inaugurer le temps de la coexistence pacifique de deux États voisins, Israël et la Palestine ; car le conflit israélo-arabe est aussi vieux que les Nations unies elles-mêmes.
« Les Israéliens et les Palestiniens doivent faire la paix, mais chacun d'entre nous a aussi la responsabilité de faire sa part », a dit Obama. Si la paix ne se fait pas, on assistera à « de nouvelles effusions de sang et la terre sainte demeurera un symbole de nos dissensions plutôt que de notre humanité commune ».
« Si un accord n'est pas conclu, les Palestiniens ne connaîtront jamais la fierté et la dignité qui découlent d'avoir leur propre État », a déclaré le président. « Les Israéliens ne connaîtront jamais la stabilité et la sécurité qu'assurent des voisins souverains et stables engagés à vivre ensemble. »
La secrétaire d'État, Hillary Rodham Clinton, et l'envoyé spécial des États-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell, ont eu des entretiens avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en marge des sessions de l'Assemblée générale à New York. Les dirigeants palestinien et israélien avaient rencontré le président Obama les 1er et 2 septembre à Washington à l'occasion de la reprise de leurs négociations directes, puis s'étaient entretenus de nouveau les 14 et 15 septembre à Charm el-Cheikh (Égypte) et à Jérusalem. MM. Abbas et Netanyahu se sont engagés à continuer à se réunir toutes les deux semaines afin de trouver, d'ici un an, des solutions aux problèmes cruciaux qui entravent la conclusion d'un accord de paix.

Améliorer les conditions de vie et de travail
Le président Obama a déclaré aux dirigeants de la communauté internationale réunis dans la vaste enceinte de l'Assemblée générale que « ni la dignité ni la démocratie ne pouvaient s'épanouir sans une sécurité fondamentale ».
« Il est de notre destin de porter le fardeau des défis que j'ai énumérés : la récession, la guerre et les conflits », a dit Obama. « Mais alors que nous cherchons à surmonter les défis immédiats, nous devons aussi faire preuve de clairvoyance et viser au-delà, et tenir compte de ce que nous essayons d'accomplir à long terme. »
Obama a encouragé la promotion des droits de l'homme et de la démocratie dans le monde, soulignant que l'ONU avait toujours, dans ses principes fondamentaux, reconnu la dignité et l'égalité de tous les membres de la famille humaine comme pierre angulaire de la liberté, de la justice et de la paix. Mais le respect des droits de l'homme s'est toujours heurté à des obstacles et la tyrannie, sous ses formes diverses, demeure un problème dans des pays de par le monde. Et le président des États-Unis de lancer un appel en faveur de la protection du droit des femmes et des enfants à vivre leur vie pleinement, dans la sécurité et la dignité énoncées par la Déclaration universelle des droits de l'homme.
L'économie mondiale est remontée des limites de la dépression et la croissance a repris, a dit Obama. Le monde a résisté à la tendance au protectionnisme et examine de nouvelles façons d'élargir les échanges commerciaux entre les pays. Mais les pousses du progrès doivent se développer en une prospérité plus vaste pour tous les peuples du monde, a-t-il souligné.
Obama a indiqué qu'il rencontrerait en novembre les dirigeants des pays du groupe des 20 principales économies (G20) à Séoul où les participants évalueraient la situation économique mondiale et ce qu'il conviendrait encore de faire, notamment par rapport à une initiative majeure visant une réglementation accrue du secteur financier international. Le président prévoit aussi de se rendre en Inde, en Indonésie et au Japon.
Par ailleurs, Obama est revenu sur les progrès accomplis par les États-Unis pour mettre fin à leur mission de combat en Irak, tout en continuant à affaiblir et à déstabiliser les groupes terroristes, notamment Al-Qaïda, et en œuvrant pour accroître la sécurité et les capacités de l'Afghanistan.

« De l'Asie du Sud à la Corne de l'Afrique, nous nous avançons vers une approche plus ciblée, qui vise à raffermir nos partenaires et à démanteler les réseaux terroristes sans déployer de grandes armées américaines », a dit Obama.
Le président a défendu les efforts dirigés par les États-Unis pour tenter, par la diplomatie, de convaincre le régime iranien de cesser son programme de mise au point d'armes nucléaires. Ces efforts n'ayant conduit à aucun résultat positif, a dit Obama, des sanctions supplémentaires avaient été ciblées et imposées. Les membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, plus l'Allemagne avaient de nouveau offert au gouvernement iranien l'occasion de reprendre les négociations, ce que celui-ci semble avoir accepté.
Les États-Unis et leurs alliés travaillent aussi à faire face aux effets du changement climatique, a indiqué Obama. Lors de la conférence sur ces changements tenue en décembre 2009 au Danemark, les États-Unis avaient contribué à forger un accord qui engage pour la première fois toutes les économies principales à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Mais il ne s'agit là que d'un premier pas, a souligné Obama. « Ensuite, nous appuierons un processus qui exigera de toutes les économies principales de s'acquitter de leur responsabilité de protéger notre planète tout en donnant libre cours au pouvoir qu'a l'énergie propre de devenir la locomotive de la croissance et du développement. »
Obama a réitéré l'engagement, pris la veille, que les États-Unis œuvreraient en partenariat avec d'autres pays pour offrir aux populations le moyen de sortir de la pauvreté, soulignant qu'il était crucial de donner essor à une croissance qui autonomise les personnes et les marchés émergents de par le monde. Cela signifie notamment qu'il convient de permettre aux créateurs d'entreprises de lancer des commerces sans avoir à payer des pots-de-vin et d'avoir des gouvernements qui stimulent le progrès économiques plutôt que de voler les biens publics, a dit le président.
Il n'y a aucune raison qui empêche l'Afrique de devenir un continent exportateur de produits agricoles, et c'est pourquoi l'initiative des États-Unis pour la sécurité alimentaire dans le monde est conçue de manière à autonomiser les agriculteurs, a déclaré M. Obama. Et il n'y a aucune raison qui empêche les créateurs d'entreprise d'ouvrir de nouveaux marchés dans chaque société, a-t-il ajouté.
Le président Obama a prononcé son discours à l'Assemblée générale dans le cadre d'une période de trois jours d'efforts diplomatiques intenses à l'échelle internationale, comprenant des allocutions, des réunions bilatérales et des entretiens privés avec des dirigeants de la communauté internationale.
Source: www.america.gov/fr

France: Le budget serait néfaste aux classes moyennes selon Martine Aubry

La première secrétaire du PS Martine Aubry a qualifié le projet de budget pour 2011 présenté mercredi en Conseil des ministres de "vrai plan de rigueur" qui va toucher "d'abord les classes moyennes et pas ceux qui ont véritablement de l'argent".
Alors qu'on est "encore dans la crise", il fallait "un budget qui baisse les déficits mais qui n'empêche pas la croissance de redémarrer. Au lieu de cela, on a un un budget qui augmente les impôts, donc c'est un vrai plan de rigueur, et qui réduit des dépenses qui pourtant auraient été nécessaires pour maintenir la croissance", a estimé Mme Aubry sur Canal+.
"Aujourd'hui ce que fait le gouvernement c'est d'abord de prélever sur les classes moyennes avec un certain nombre de nouveaux impôts", a-t-elle dénoncé citant notamment la suppression prévue des 15% d'exonération de cotisation sociale pour les emplois familiaux.
Le gouvernement arrête aussi "complètement le plan de relance de 16 milliards, il arrête d'apporter de l'argent aux collectivités locales, il prend de l'argent sur le budget des HLM au moment où on a tant de problèmes de logement dans notre pays", a déploré la maire de Lille.
"Tout cela aurait permis de relancer l'investissement d'un côté et la croissance de l'autre. Au lieu de cela, c'est austérité sur tous les plans en touchant d'abord les classes moyennes et pas ceux qui ont véritablement de l'argent", s'est-elle insurgé.
"Nous, nous disons touchons le bouclier fiscal", "supprimons la baisse de la TVA dans la restauration qui n'a rien apporté en termes d'emplois ou de salaires, supprimons les exonérations sur les heures supplémentaires qui sont un scandale", a-t-elle dit.
Selon Mme Aubry, il aurait fallu des mesures pour "relancer la consommation au lieu" de "cette politique d'austérité qui va nous enfoncer dans la crise".
Source: www.lexpansion.com

lundi 27 septembre 2010

France: Google décide de faire appel d'une condamnation en diffamation

Google va interjeter appel de sa condamnation et de celle de son PDG Eric Schmidt à Paris pour diffamation envers un particulier, dont le nom tapé sur le moteur de recherche suggérait les qualificatifs de "violeur" ou "sataniste". Google devra verser au plaignant un euro de dommages et intérêts et prendre dans un délai d'un mois "toutes les mesures" pour faire cesser l'infraction, selon la décision rendue par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris, publiée par le site legalis.net.
Condamné en appel en 2010 à trois ans de prison avec sursis pour corruption de mineure --une décision non définitive--, le plaignant avait assigné en justice le géant de l'internet après avoir constaté que la fonctionnalité "Google suggest" et "Recherche associée" accolaient spontanément à son nom plusieurs qualificatifs injurieux. "Il n'est pas douteux que l'association au patronyme du demandeur des mots ou qualificatifs suivants 'viol', 'condamné', 'sataniste', 'prison' et 'violeur' est tout sauf dépourvue de signification, à la fois pour l'intéressé lui-même et pour les internautes qui se connectent au site google.fr", écrit le TGI.
Les internautes se voient ainsi "proposer de tels thèmes de recherche alors même qu'ils ne les soupçonnaient pas ou n'avaient nullement l'intention d'orienter leurs recherches sur de tels sujets", ajoute-t-il.
Dans sa décision, le tribunal a estimé que Google n'avait pas fait preuve de sa bonne foi et déclaré civilement responsable la société américaine qui devra par ailleurs verser au plaignant 5.000 euros au titre des frais de justice. "Nous avons l'intention de faire appel de cette decision", a dit une porte-parole de Google. "Il est important de preciser que Google Suggest est une agrégation des requêtes les plus populaires, basée sur les requêtes passées effectuées par les internautes. Ce n'est pas Google qui suggère ces termes", argue-t-elle. Selon elle, la plupart du temps, les requêtes renvoient vers des sites d'actualités et des articles presse, ce qui peut expliquer leur popularité.
Source: www.lexpansion.com

Syrie: Une jeune blogueuse détenue depuis neuf mois; les membres de l'IFEX font rapport sur l'épouvantable dossier du Président en matière de droits

Une écolière de l’école secondaire et blogueuse de 19 ans est détenue au secret depuis neuf mois par les services de renseignement syriens, selon ce que rapportent le Réseau arabe d’information sur les droits de la personne (Arabic Network for Human Rights Information, ANHRI), Human Rights Watch et Reporters sans frontières (RSF). Cette année, tant le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) que Human Rights Watch ont fait valoir qu’après une décennie d’exercice du pouvoir par l’actuel Président de la Syrie Bachar al-Assad, les conditions de la libre expression ne se sont pas améliorées, le gouvernement jetant en prison les reporters critiques et procédant au filtrage de l’Internet.
Le 27 décembre 2009, Tal al-Mallouhi a été convoquée pour interrogatoire au sujet d’éléments de son blogue, et est détenue depuis sans procès. La sécurité d’État a confisqué à son domicile son ordinateur, des CD et des livres. L’ANHRI presse le Président de révéler le lieu de sa détention, de la libérer ou d’annoncer quels sont les chefs d’accusation qui pèsent contre elle et de la soumettre à un procès équitable. Au Caire, la police empêche le 19 septembre les représentants de l’ANHRI et les organisateurs d’une manifestation qui se déroule à l’extérieur de l’ambassade de Syrie de remettre à l’Ambassadeur une lettre qui demande la remise en liberté d’al-Mallouhi.
Al-Mallouhi tenait trois blogues dans lesquels elle critiquait la politique internationale arabe et syrienne et l’Union pour la Méditerranée, un partenariat entre l’Union européenne et les pays du bassin méditerranéen. Des activistes syriens s’inquiètent qu’elle soit détenue à cause d’un poème qu’elle a écrit dans lequel elle critique les restrictions imposées à la liberté d’expression en Syrie.
Au moins cinq journalistes et citoyens de la toile sont détenus à l’heure actuelle en Syrie. En 2009, le CPJ a inscrit la Syrie au troisième rang de sa liste des 10 pires pays où être blogueur, compte tenu des arrestations, des mesures de harcèlement et des restrictions auxquelles les écrivains en ligne font face.
Dans une lettre transmise en juillet 2010 au Président al-Assad, le CPJ demandait la libération d’Ali al-Abdallah, journaliste pigiste détenu en dépit du fait qu’il a purgé la totalité d’une peine de 30 mois de prison pour un article critique qu’il a écrit pendant qu’il était en prison. Le CPJ demandait également l’abandon des accusations criminelles contre les journalistes d’enquête Bassam Ali et Suhaila Ismail.
Le CPJ demandait au Président de modifier la Loi sur la presse en vigueur dans le pays. À l’heure actuelle, la Loi sur la presse dispose que toutes les publications privées soient dotées d’un permis du gouvernement, et que les demandes peuvent être rejetées si la publication proposée est considérée comme une menace à « l’intérêt national » du pays. Aussi, le ministre de l’Information est investi de pouvoirs illimités pour décider qui est et qui n’est pas journaliste et qui peut obtenir une carte de presse.
Les journalistes sont souvent accusés aux termes de vastes dispositions prévues au Code pénal portant sur les activités hostiles à l’État et fondées sur des « actes, écrits ou propos non autorisés par le gouvernement, qui exposent la Syrie au danger d’actes de guerre ou qui perturbent les liens de la Syrie avec des États étrangers ».
Human Rights Watch a rendu public en juillet un rapport de 35 pages intitulé « A Wasted Decade: Human Rights in Syria during Bashar al-Asad’s First Ten Years in Power » (Une décennie gaspillée : Les droits de la personne en Syrie pendant les dix premières années au pouvoir de Bachar al-Asad), dans lequel il examine par le menu le bilan désastreux des restrictions à la liberté d’expression. Le rapport indique que la censure est généralisée et s’étend à des sites web comme Facebook, YouTube et Blogger, tandis que le filtrage des sites web politiques est insidieux. Le ministère de l’Information passe au crible tous les journaux avant leur distribution. Les deux quotidiens privés de la Syrie couvrant des sujets politiques qui sont restés ouverts appartiennent à des hommes d’affaires qui entretiennent des liens étroits avec le régime.
Source: Communiqué de l'IFEX

Mexique: Assassinat d'un journaliste à Ciudad Juárez

Un photographe a été abattu le 16 septembre à Ciudad Juárez, ville frontalière du Mexique, selon ce que rapportent le Centre pour le journalisme et l’éthique publique (CEPET), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et d’autres membres de l’IFEX. Cet attentat impudent est survenu dans le stationnement d’un centre commercial et a aussi causé des blessures à un autre journaliste. En réponse, le journal qui employait les deux journalistes a publié un éditorial dans lequel il offrait ouvertement de compromettre sa couverture afin de préserver la vie de ses journalistes. Par ailleurs, la violence s’est accrue d’un cran dans d’autres régions, indique la Société interaméricaine de la presse (SIP), ainsi que d’autres reportages concernant une défaillance dans les mesures de sécurité entourant les journalistes et les médias de Zacatecas.
À Ciudad Juárez, Luis Carlos Santiago Orozco, 21 ans, photographe au quotidien « El Diario de Juarez », est mort dans sa voiture après que lui et le photographe Carlos Sánchez Colunga, 18 ans, eurent été atteints par des tireurs à bord d’un autre véhicule.
Les deux victimes travaillaient au journal grâce à un programme de bourse d’études et avaient passé la matinée à suivre un cours de photographie. Le meurtre toutefois « portait toutes les marques d’un assassinat commandité exécuté pour le compte de l’un des cartels mexicains de la drogue », rapporte RSF.
Le journal « El Diario » a donné un exemple stupéfiant d’autocensure et décidé de restreindre sa couverture des affaires de drogue. Dans un éditorial publié en une le 19 septembre, le journal a demandé aux cartels de la drogue qui se font la guerre ce qu’il pouvait faire pour prévenir quelque tort supplémentaire à son personnel. Le journal précisait : « nous vous demandons d’expliquer ce que vous attendez de nous, ce que nous devrions tenter de publier ou non, de façon à savoir à quoi nous attendre ». Santiago Orozco est le deuxième journaliste du journal à être tué en deux ans.
De nombreux médias du pays ont cessé de couvrir les cartels de la drogue. Mais « El Diario » a persévéré jusqu’à récemment, car il est reconnu pour ses reportages d’enquêtes constants sur les affaires criminelles. « Il est vraiment triste que le journal abandonne la partie. C’est là l’indice que la situation est difficilement redressable », a dit le CPJ à l’« Associated Press ».
Les guerres de la drogue ont fait près de 5 000 morts au cours des deux dernières années à Ciudad Juarez, ce qui en fait l’une des villes les plus dangereuses du monde, disent les dépêches.
Dans la région centre-nord du pays, à Zacatecas, on constate une augmentation générale du nombre des menaces, des enlèvements, des extorsions, des meurtres et des conflits. C’est là le même patron que l’on a constaté dans d’autres États où les journalistes sont assassinés ou disparaissent et où la collecte des nouvelles souffre terriblement, dit la SIP.
Le 18 août, des membres allégués d’un groupe du crime organisé ont tenté de forcer des cadres supérieurs des journaux « La Jornada de Zacatecas » et « Imagen de Zacatecas » à publier un reportage contre l’Armée.
Source: Communiqué de l'IFEX

mardi 21 septembre 2010

Turquie: Une PME pour chaque village

Une PME dans chaque village… Avec l’aide de l’Union européenne. Pour l’heure, ce challenge nous vient de Turquie dont on dit qu’elle devrait devenir d’ici à 2050 l’une des six puissances mondiales. Selon le Journal Hürryet, Ankara va initier un programme de développement de petites entreprises, notamment en zone rurale, via des garanties de crédits destinés en particulier aux artisans, aux auto-entrepreneurs et aux entreprises agricoles. Le directeur du Fonds turc de garantie (FTG) a, aux dires du journal, demandé au Fonds européen d’investissement créé en 1994 par la BEI (Banque européenne d’investissement) de fournir du capital risque ou des cautions et de garantir les prêts bancaires. Et le journal de préciser que l’objectif est d’obtenir 45 millions d’euros de garanties européennes à parité avec les sommes versées par le FTG. Les banques, pour leur part, prendraient en charge 20% des risques pour porter l’enveloppe globale à 112,5 millions d’euros. Ultime précision : seules les entreprises turques ayant des activités en Turquie pourraient bénéficier du nouveau dispositif, même si les actionnaires sont étrangers. Et comme pour bien affirmer ses ambitions de puissance industrielle émergente, la Turquie vient de changer la définition d’une PME qui peut désormais employer jusqu’à 250 salariés et réaliser un chiffre d’affaires en deça de 13 millions d’euros.
Hédi Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn

La Chine: Un modèle pour le monde?.

Je crois qu’il est essentiel, aujourd’hui, de changer notre manière de voir la Chine. Devant cette euphorie générale, il faut tout naturellement introduire de la nuance et faire l’effort nécessaire pour juger et jauger la réalité. Celle d’une Chine qui déploie, tel un aigle, les ailes de sa puissance. Elle vient de détrôner le Japon en devenant la deuxième puissance économique du monde. Et je comprends les angoisses existentielles du voisin japonais que j’ai pu mesurer sur place lors d’un séjour à Osaka et Tokyo, fin mars-début avril. Les inquiétudes des 127 millions de Japonais répartis, à l’étroit, sur une superficie totale de 377 835 km2 sont avivées par l’énorme dette du pays, estimée à 10 000 milliards de dollars, ce qui équivaut à 200 % du PIB. Autant dire que c’est un pays en quasi faillite. Ce déclin semble inéluctable, même si le génie nippon avait (dé)montré sa résilience et sa capacité de s’inventer un avenir, malgré l’adversité. Par contraste, la Chine s’autorise, grâce à ses 2500 milliards de dollars de devises, d’imposer sa géoéconomie, en investissant et rachetant des grande entreprises en Amérique et en Europe, notamment.
Hichem Ben Yaïche
Source: www.leconomiste.com.tn

La Chine ne veut plus des pressions américaines concernant la réévaluation de sa monnaie.

La Chine a affirmé mardi que les pressions en faveur d'une réévaluation du yuan étaient "mal avisées et de courte vue", en réponse aux critiques du président américain Barack Obama sur la politique de taux de change chinoise.
"Récemment, il y a eu quelques voix discordantes qui ont critiqué la politique de taux de change du yuan, essayant même par tous les moyens possibles de pousser à sa réévaluation", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mme Jiang Yu, dans un communiqué. "Ceci est mal avisé et de courte vue", a poursuivi Mme Jiang.
Le président américain Barack Obama a promis lundi de continuer à faire pression sur la Chine pour qu'elle laisse sa monnaie se renforcer, alors que son taux de change reste encore très étroitement contrôlé.

Le yuan sous-évalué de 25 à 40%?
Les Etats-Unis justifient leurs pressions par leur déficit commercial avec la Chine, lié selon eux à un avantage compétitif des produits chinois, lui-même dû à un yuan sous-évalué.
"La Chine a toujours à coeur d'augmenter ses importations en provenance des Etats-Unis", assure encore le porte-parole.
Parlant du yuan, M. Obama a déclaré que les Etats-Unis allaient "continuer à insister sur le fait que sur cette question, et toutes les questions commerciales avec la Chine, c'est une affaire de réciprocité".
M. Obama doit rencontrer jeudi le Premier ministre chinois Wen Jiabao en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
"Les relations commerciales doivent être justes. Vous ne pouvez pas nous vendre des choses tandis que nous ne pouvons rien vous vendre", a argumenté M. Obama, en jurant d'"appliquer plus efficacement les règles sur le commerce que dans le passé".
Pékin a rétabli en juin une très légère marge de fluctuation du yuan par rapport au dollar, de plus ou moins 0,5% autour d'un cours pivot fixé quotidiennement par la banque centrale.
Le yuan ne s'est depuis apprécié que de 1,6% par rapport au billet vert, ce qui montre, selon Mme Jiang, que "les réactions de toutes parts ont été mesurées, et que les attentes pour une réévaluation du yuan ne sont pas fortes".
Certains parlementaires américains estiment toutefois que le yuan est sous-évalué de 25% à 40%, et demandent en conséquence des taxes punitives à l'entrée des produits chinois sur le marché américain.
Source: www.lexpansion.com

vendredi 17 septembre 2010

France: Le prix du bouclier fiscal

Le bouclier fiscal est-il une mesure coûteuse ? Tout est relatif. 680 millions ne combleront pas le déficit de l'Etat. C'est ainsi que 18.764 contribuables ont reçu cette année un chèque de remboursement du Trésor public au titre du bouclier fiscal pour les impôts qu'ils ont payé en 2009. Soit près de 4.000 de plus qu'un an auparavant. Conséquence, le coût pour l'Etat enfle lui aussi, de 20% à 679 millions d'euros.

679 millions, c'est...
1,5 fois plus que les économies que va faire l'Etat après avoir raboté 22 niches fiscales.
5 fois moins que les recettes attendues en 2010 de l'impôt de solidarité sur la fortune (3,3 milliards d'euros). De nombreux parlementaires de la majorité (le président de la commission des Finances au Sénat Jean Arthuis, le rapporteur du Budget à proposent de supprimer l'ISF et le bouclier fiscal et d'instaurer une tranche d'impôt supplémentaire de 45% sur les hauts revenus.
L'équivalent des recettes attendues des taxes sur les stock-options et les retraites-chapeaux qui doivent être mises en place pour financer les retraites (630 millions d'euros).
Moins d'un demi pour cent (0,42%) de l'abyssal déficit public de la France, attendu à 160 milliards d'euros en 2010 soit 8% du PIB.

Suffisant pour permettre aux mères de famille de prendre leur retraite sans décote à 65 ans, au lieu de 67 ans comme le prévoit la réforme des retraites. Une telle disposition coûterait en effet 500 millions d'euros par an.
La restitution moyenne a été de 36.186 euros par contribuable bénéficiaire de cette mesure qui plafonne l'impôt à 50% des revenus. Mais le partage n'est pas égal. En bas de l'échelle, les quelque 10.000 contribuables les moins aisés ont reçu un chèque de 560 euros en moyenne chacun. A l'opposé, en haut de l'échelle, ils sont un peu plus de 1.000 contribuables à s'être partagé plus de 420 millions d'euros, les deux tiers du bouclier fiscal. Soit un chèque moyen de 362.000 euros par contribuable aisé.

362.000 euros, c'est...
133 années de soins médicaux pour un Français, ou une année de soins pour 133 Français. En 2009, la consommation de soins et biens médicaux a atteint 2.724 euros en moyenne par habitant. L'Etat veut réduire le déficit de la Sécurité sociale de 2,5 milliards l'an prochain. Patients et professionnels de la santé devront participer à l'effort.
20 emplois jeunes financés pendant un an dans le cadre des contrats passerelles. Ce contrat aidé, réservé aux 16-25 ans, a pour objectifs de permettre aux jeunes d'acquérir une première expérience professionnelle dans une collectivité locale et de développer des compétences transférables vers les entreprises. L'Etat finance 90% du Smic brut par heure travaillée, soit 16.950 euros par an pour un contrat passerelle de 20 heures - temps de travail minimal prévu.

362.000 primes à la casse versée pour l'achat d'un véhicule neuf. Cette mesure a été l'un des succès du plan de relance de l'économie française. Un million de primes à la casse ont été payées fin août 2010, représentant un montant de 940 millions d'euros depuis la mise en place du dispositif. La prime à la casse à notamment tiré à la hausse la consommation des ménages en dépit du contexte économique morose en 2009 (+0,6%), et surtout maintenu à un niveau élevé les ventes des constructeurs automobiles.
Une dizaine de nouveaux prêts à taux zéro permettant à un couple avec deux enfants qui touche moins de 2.700 euros par mois d'accéder à la propriété.
Mais c'est 3,3 fois moins que le montant de la plus-value réalisée par les dirigeants de BNP Paribas cet été. Michel Pébereau et Baudouin Prot ont en effet empoché 1,2 million d'euros début août en revendant plusieurs dizaines de milliers de stock-options de leur entreprise.
Souce: www.lexpansion.com

L’hommage de L’IIP à Radio Okapi et aux 60 Héros de la Liberté de la presse

A son Congrès cette semaine, l’Institut international de la presse (IIP) a rendu hommage à « Radio Okapi » de la République démocratique du Congo, en lui décernant le Prix « Free Media Pioneer » (Pionnier 2010 de la Liberté des médias). Radio Okapi a commencé à radiodiffuser le 25 février 2002 en tant que station de service public et a contribué à la paix et à la démocratisation grâce à son professionnalisme, à son sens de l’éthique et à sa diversité, ainsi qu’à ses émissions quotidiennes en cinq langues.
Le site web de la station est le premier site web de nouvelles dans le pays; il donne au monde extérieur un portail qui donne accès à l’évolution quotidienne de la situation dans le pays. La station de radio est administrée conjointement par la Fondation Hirondelle, de Suisse, et par la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies (MONUSCO) à Kinshasa.
Les journalistes de Radio Okapi reçoivent des menaces en raison de leurs reportages sur les combats entre les rebelles, les forces gouvernementales et des militants locaux. Deux de ses journalistes ont été tués depuis 2007.
L’IIP a aussi rendu hommage mardi à ses 60 Héros de la liberté de la presse dans le monde lors d’une cérémonie qui marquait également la 60e année de l’IIP à la défense de la liberté de la presse dans le monde. Les recettes tirées de la vente du livre « Words of Freedom: A Tribute To 60 IPI World Press Freedom Heroes » (Mondes de liberté : Hommage à 60 Héros de la liberté de la presse de l’IIP) sont versées au Fonds de la liberté de la presse de l’IIP. Vingt de ces héros étaient d’ailleurs présents sur place à Vienne. L’IIP a aussi rendu hommage à Raymond Louw d’Afrique du Sud, membre de l’IIP, en lui décernant une récompense pour toute sa vie de travail à la défense de la liberté de la presse.
Dans les autres nouvelles du Congrès, qui s’est déroulé à Vienne et à Bratislava du 11 au 14 septembre, les membres de l’IIP ont adopté à l’unanimité 10 résolutions portant sur la liberté de la presse, dont : des appels à la libération des journalistes en Iran; aux autorités de l’Ukraine pour qu’elles mettent fin à l’impunité et permettent à des stations de télévision indépendantes de fonctionner; à la Zambie, pour qu’elle abandonne le contrôle des médias; à la fin de la censure des médias et à l’oppression aux îles Fidji.
Source: Communiqué de l'IFEX

Kazakhstan/Kirghizistan: La PAJ et Adil Soz renforcent la solidarité entre journalistes d’affiliations politiques opposées

Les membres de l’IFEX en Asie centrale ont marqué la Journée internationale de solidarité des journalistes, le 8 septembre, par divers événements, dont une compétition sportive, un rapport sur la liberté de la presse et une cérémonie aux bougies afin de rendre hommage aux journalistes disparus. Au Kazakhstan, Adil Soz, la Fondation internationale pour la protection de la liberté de parole, a tenté d’unir lrd journalistes favorables au gouvernement et ceux de l’opposition et a mis les fonctionnaires au défi en publiant un dossier sur les attaques contre la presse. Au Kirghizistan, l’Association publique « Journalistes » du Kirghizistan (PAJ) s’est penchée elle aussi sur le renforcement des liens entre les journalistes favorables au gouvernement et ceux de l’opposition afin de contrer les divisions créées par les journaux alignés sur différents partis politiques.
Dans ces deux pays, les propriétaires des médias découragent les communications entre les journalistes qui travaillent pour l’État et ceux qui travaillent pour les journaux d’opposition.
À l’heure actuelle, le Kirghizistan est en transition, des élections parlementaires devant avoir lieu le 10 octobre. (L’actuelle Présidente détient le poste jusqu’en décembre 2011.) Comme le gouvernement du Kirghizistan est temporaire, il est difficile pour les journalistes d’établir une coopération à long terme avec des responsables du gouvernement pour les remettre en question et les instruire sur les droits des journalistes.
De plus, les récents affrontements ethniques dans le sud du pays ont miné la solidarité entre les journalistes - résultat de politiques gouvernementales qui ont créé les conditions du conflit ethnique. Autre défi : les fondateurs des médias sont soit des politiciens, soit des hommes d’affaires qui ont une orientation politique. « Pour eux, les médias sont des outils servant à la poursuite d’intérêts politiques », dit la PAJ, qui lance des appels à la solidarité, à l’unité et à la tolérance au sein de la communauté journalistique.
La PAJ a tenu une manifestation sportive où de nombreux journalistes venant de médias différents se sont rencontrés pour la première fois. Soixante-sept journalistes de 15 médias y ont assisté et 55 journalistes, hommes et femmes, ont participé aux compétitions. Des journalistes de divers médias se sont unis dans une même équipe pour concurrencer d’autres équipes de journalistes. Les gagnants ont reçu des ballons de volley-ball et de football.
Afin d’attirer davantage l’attention sur le droit des journalistes de pratiquer leur profession, les participants à l’événement ont reçu des gilets portant la mention « Press ». Auparavant, il n’y avait rien pour différencier les reporters des manifestants, de sorte qu’ils étaient facilement arrêtés et détenus.
Au Kazakhstan, Adil Soz a invité des fonctionnaires à une conférence de presse où on leur a remis un dossier contenant des statistiques sur les violations de la liberté de la presse, qui couvrait les difficultés d’accès à l’information, les poursuites judiciaires contre les journalistes et qui contenait la liste des journalistes kazakhs tués depuis 2002.
La journée a également été marquée par un message spécial créé par Adil Soz et relatant l’histoire de la Journée internationale de solidarité des journalistes, une analyse de la situation de la libre expression dans le pays et les noms des journalistes tués, qui doit de manière spécifique être publiée dans la presse écrite et électronique locale. Les chaînes de télévision ont couvert la conférence de presse.
Une cinquantaine de journalistes environ ont assisté à la conférence de presse donnée à Almaty, mais personne de la presse écrite et électronique d’État. Adil Soz a distribué des T-shirts sur lesquels il était écrit : « Nous sommes plus forts lorsque nous sommes unis », que les journalistes ont immédiatement commencé à porter. Ils ont aussi distribué des crayons portant le nom d’Adil Soz, afin de rappeler aux journalistes qu’ils sont toujours les bienvenus et qu’ils peuvent recevoir de son personnel un soutien juridique. « C’était une première étape pour favoriser la solidarité entre les journalistes », dit Adil Soz. On a aussi envoyé des T-shirts à des journalistes de divers médias pour qu’ils puissent eux aussi « se sentir unis et dans le coup ».
À la fin de la conférence de presse, les journalistes ont allumé des bougies et observé une minute de silence en hommage aux journalistes disparus.
La journaliste Zhanna Baytelova, qui travaille pour le journal « Respublika », a écrit que des membres en civil du service secret étaient présents.
On observe la Journée internationale de solidarité des journalistes en mémoire du journaliste tchèque Julius Fucik, exécuté par les nazis en 1943. La Journée sert aux journalistes à unir leurs forces pour exiger une plus grande protection de leurs droits.
Source: Communiqué de l'IFEX

Argentine: La Présidente Kirchner tente de prendre le contrôle de deux journaux importants; de même qu'un journaliste est assassiné

La Présidente de l’Argentine Cristina Fernández de Kirchner accuse deux journaux importants de collusion avec le régime militaire il y a plus de 30 ans, et tente à l’heure actuelle de contrôler la production et la vente du papier journal, selon ce que rapportent la Société interaméricaine de la presse (SIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). L’Argentine a une longue histoire de luttes pour la liberté de la presse. Mais le meurtre de journalistes est rare. Un journaliste bolivien qui vivait et travaillait dans un bidonville de Buenos Aires a été poignardé à mort le 4 septembre, d’après ce que rapportent le Foro de Periodismo Argentino (FOPEA) et Reporters sans frontières (RSF).
Le 24 août, la Présidente Kirchner a déclaré que la vente en 1976 d’un fabricant de papier journal aux journaux « Clarín » et « La Nación » était illégale parce que le propriétaire avait été contraint par la junte de conclure un marché. L’État tente de rédiger une législation afin de proclamer la fourniture de papier journal question d’intérêt public et de la soumettre à la réglementation gouvernementale. Le gouvernement a déposé devant les tribunaux un dossier de 400 pages, « Papel Prensa : La Vérité », aux fins d’une enquête complète. Papel Prensa fournit le papier journal à 170 quotidiens dans tout le pays.
Le rapport de Kirchner survient une semaine après que son gouvernement eut décidé d’annuler le permis du fournisseur de services Internet de « Clarín », Fibertel.
Les journalistes du « Clarín » et de « La Nación » croient que le gouvernement tente d’intimider et de faire taire les critiques. Cependant, des journalistes sympathiques au gouvernement ont dit que l’enquête sur Papel Prensa est nécessaire afin de déterminer le rôle des médias sous la dictature, et que, sous le régime militaire, « La Nación » et « Clarín » n’avaient pas couvert certains crimes commis contre des adversaires.
Une violation de la liberté de la presse d’un genre différent s’est produite ailleurs à Buenos Aires. Un journaliste et travailleur social bolivien, Adams Ledesma Valenzuela, a été assassiné cette semaine à l’extérieur de son domicile. Peu après qu’elle eut découvert son cadavre, sa femme a reçu des menaces d’inconnus, qui lui ont dit : « Ton mari est parti. Il va t’arriver la même chose si tu ne prends pas tes enfants et ne déguerpis pas. »
Ledesma Valenzuela était à la tête de « Mundo TV Villa », un service de télévision par câble qui s’adressait aux travailleurs immigrants boliviens, paraguayens et péruviens. Il était en outre correspondant du quotidien gratuit « Mundo Villa », qui se concentre sur les questions culturelles et sociales. Un collègue a déclaré que la création de ces médias avait contribué à l’amélioration des conditions des travailleurs immigrants des bidonvilles.
Source: Communiqué de l'IFEX

Chine: Le non respect de la censure peut coûter cher aux journalistes

Rebelles et résilients, les journalistes chinois continuent à couvrir des histoires que le régime préférerait tenir cachées. Dans leurs efforts pour informer le public, les journalistes sont souvent agressés et arrêtés, selon ce que rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF). L’histoire de l’écrasement d’un avion qui a fait 42 morts, celle d’une jeune femme victime d’un viol collectif commis par des individus ayant des liens avec la police, et celle des dommages environnementaux et des souffrances qui ont entouré et suivi la construction d’un barrage ne constituent que quelques exemples de reportages qui ont échappé à la censure. La culture de répression des médias s’est répandue jusqu’aux entreprises du secteur privé qui ciblent les journalistes, les autorités protégeant les entreprises aux dépens de la liberté des médias.
Le journaliste Xie Chaoping a été arrêté illégalement, sans mandat, le 19 août après avoir écrit un livre sur les personnes déplacées par la construction du barrage de Sanmenxia. Il a passé trois ans à les interviewer et à rassembler des informations pour son ouvrage, « La Grande Migration ».
Dans la province de Fujian, la blogueuse Fan Yanqiong purge une peine de deux ans de prison pour avoir diffamé la police. Fan est l’un des trois blogueurs reconnus coupables d’avoir attiré l’attention sur le cas de Yan Xiaoling, une jeune femme morte après avoir été, à ce qu’il paraît, victime d’un viol collectif commis par des individus qui avaient des liens avec la police. Fan est en prison depuis juin 2009. À son procès en avril 2010, elle se déplaçait en fauteuil roulant et portait un masque à oxygène; elle a été transportée à l’hôpital le 25 août.
Dans un autre incident, au moins quatre journalistes ont été détenus par la police le 28 août lorsqu’ils ont tenté de couvrir l’écrasement, le 24 août, d’un avion qui a fait 42 morts, dont des responsables du gouvernement, et de prendre des photos lors d’obsèques. Les journalistes ont par la suite été libérés après que d’autres journalistes eurent protesté. Le ministère central de la Propagande avait ordonné aux médias de ne pas s’intéresser aux responsables du gouvernement qui avaient perdu la vie.
Le ministère central de la Propagande a également interdit de couvrir une explosion survenue dans l’ouest de la Chine qui a fait sept morts et quatorze blessés. L’explosion s’est produite le 19 août à Aksu, dans le Xinjiang, région autonome ouïghoure. La FIJ a prié instamment les autorités chinoises de lever immédiatement l’interdit de reportage, « parce qu’en temps de crise, il est essentiel que le public soit capable d’accéder à des renseignements à jour et crédibles ». Les autorités sont particulièrement nerveuses lorsqu’il est question du Xinjiang, où le gouvernement allègue la croissance d’un mouvement séparatiste.
Dans une autre partie du pays, au Tibet, l’absence d’observateurs indépendants permet aux autorités chinoises d’arrêter régulièrement et de condamner des journalistes, des écrivains, des blogueurs et des environnementalistes sans la moindre forme de voies de droit régulières. Récemment, Sonam Rinchen et Sonam Dhondup, deux étudiants qui ont contribué à la rédaction du magazine des étudiants tibétains « Namchak », ont été condamnés à deux ans de prison et inculpés de séparatisme et d’incitation au séparatisme dans leurs écrits. Ils avaient publié des commentaires sur les politiques chinoises à l’égard des minorités, y compris des Tibétains.
Les médias chinois sont de plus en plus visés par des menaces et la censure de la part des entreprises du secteur privé et de certaines sociétés d’État.
Dans une certaine affaire, deux journalistes ont eu une prise de bec avec la police le 9 août après avoir écrit un article sur les problèmes internes d’une entreprise de biotechnologie. L’article a été affiché sur le site Qianlong.com, qui a reçu l’ordre de le retirer. Dans un autre cas, un journaliste respecté de Beijing, Fang Xuanchang, a été tabassé à coups de barre de fer après avoir publié un article sur des charlatans médicaux, de fausses découvertes et les pratiques douteuses de plusieurs petites sociétés du secteur de la santé.
Au moins 35 journalistes sont détenus actuellement en Chine, rapporte RSF.
Source: Communiqué de l'IFEX