vendredi 20 février 2015

L'identité d'Al-Baghdadi, chef de Daech

On en sait un peu plus sur l’autoproclamé calife Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’organisation dite Etat islamique, ou Daech… Son profil a longtemps été tenu secret, et bien des aspects de sa vie restent classés confidentiels. Mais son dossier vient d’être déclassifié et publié par le site Business Insider. Qui est donc al-Baghdadi ?

Il y a quelques années, avant de devenir l’un des hommes les plus recherchés de la planète, al-Baghdadi, de son vrai nom Ibrahim Awad Ibrahim Al-Badry, né à Fallujah et non à Samarra comme cela a été souvent relayé, ne répondait pas à ce portrait de chef guerrier sanguinaire, mais était plutôt un secrétaire bien rangé, qui a été arrêté tout à fait par hasard en 2004, par une unité américaine lancée à la recherche d’un proche. Né en 1971, mais la date n’est pas confirmée, celui qui devait devenir l’ennemi public n°1, est resté en prison de février à décembre 2004. Après sa libération, en octobre 2004, al-Baghdadi va à Bagdad (d’où son surnom) pour y terminer sa thèse, qu’il a soutenue en 2007.

Jusqu’à cette année, donc, al-Baghdadi, , exerçait l’honnête profession de secrétaire, bien loin des décapitations et des immolations par le feu. Il travaillait dans un bureau administratif de Falloujah, dans le centre de l’Irak. Après son arrestation, Incarcéré en tant que « civilian detainee » (détenu civil), il fait la connaissance des leaders du futur groupe État Islamique, des détenus membres d’Al-Quaïda et des anciens officiers membres du parti Baas.

Un autre document, relevé par les journalistes allemands, prouve qu’il a été réformé du service militaire pour raison de santé. Un examen médical atteste d’une myopie. Il s’inscrit ensuite à l’université de Bagdad. Etudiant moyen, il commence une formation de droit islamique et pas, comme il le souhaitait, une formation de droit, langue et pédagogie (la trace de sa candidature a été conservée). Il passe son diplôme en 1999, avec un mémoire sur l’art de réciter le Coran, et commence sa thèse. Le rapport établi à son sujet indique qu’il exerce la profession de secrétaire.

Plusieurs années plus tard, période durant laquelle on ne sait rien – ou on ne nous dit rien – l’homme a repris le flambeau de l’ancien terroriste d’al-Qaïda Abou Moussab Zarkaoui, tué par les Américains en 2006. On connaît la suite…
Source: http://www.panorapost.com/qui-est-al-baghdadi-chef-de-daech

mardi 17 février 2015

Pourquoi Daech est-il né chez les Arabes ?

Avec un sang-froid effrayant, terrifiant, 21 hommes de l’organisation Daech ont égorgé 21 Egyptiens coptes sur la côte libyenne. Celui ou celle qui aura eu le courage de visionner la vidéo de très bonne qualité du début à la fin, aura donc vu ces hommes en décapiter d’autres, sans émotion particulière, la main ferme et le cœur bien accroché, ne ressentant aucune pitié et ne faisant montre d’aucune pitié, et d’encore moins de conscience. Cela signifie qu’ils se sont acquittés de leur tâche avec autant de conviction que de bestialité.

On retiendra cette terreur qui se lisait sur les visages des victimes, ces Egyptiens de confession copte venus en Libye pour y chercher une subsistance… Qu’un travailleur de condition si humble se retrouve sous la lame d’un boucher souhaitant adresser un message à l’Occident avec son sang, voilà une lâcheté, ô Daechien, toi qui vient pêcher en eaux troubles et t’acquitter ainsi d’une tâche sans péril en égorgeant une proie facile… une infamie que tu puisses égorger des êtres humains comme des agneaux, une abjection que tu penses aussi à filmer ton acte avec toute cette débauche de technologie, que tu immortalises ton crime pour terroriser tant de gens et que tu en fasses un clip qui fait le tour du monde…

D’où sortent-ils, ces animaux ? Où donc ont-ils été élevés ? Qu’ont-ils appris ? Qui leur a ainsi lavé le cerveau ? Qui leur a inculqué cette violence ? Qui les a convaincus que la décapitation de 21 modestes travailleurs sur une plage méditerranéenne était la bonne manière pour adresser un message politique à l’Europe ou pour se venger de la politique d’Abdelfattah al-Sissi qui a souhaité intervenir dans le chaos libyen pour y régler leur affaire aux islamistes ? Que dira ce meurtrier, demain à ses enfants, s’ils le voient occire de cette façon sordide un homme sans défense, miséreux, émigré, qui n’a que sa force de travail pour subsister ? Qui a donc émis la sentence de mort contre ces pauvres hères ? Quel est cet ouvrage théologique ou juridique qui autorise de tels crimes, qui permet d’égorger des prisonniers de guerre ? Et quelle guerre ? Les Coptes venus en Libye pour y travailler étaient-ils des combattants, des soldats ?

Autant de questions existentielles, perturbantes, douloureuses, qui s’imposent… Une fois que les hommes auront condamné ces actes odieux commis avant-hier sur la plage libyenne, la même question, lancinante, revient dans les esprits : D’où sortent ces tueurs, ces bêtes immondes ?

Pour quelle raison Daech n’est-elle pas née en Malaisie, en Inde ou en Indonésie, ces pays où il existe plus de musulmans que chez les Arabes ? Pourquoi ces nations n’ont-elles pas enfanté ces Daechiens à l’image des nôtres ? Pourquoi ces tortionnaires sont-ils originaires des terres arabes ? C’est LA question qui se pose et se posera encore et encore…

La plupart des Daechiens viennent aujourd’hui d’Irak, de Syrie, d’Arabie Saoudite, de Tunisie, du Maroc, du Yémen, d’Egypte, d’Algérie, du Koweït, de Mauritanie… et cela signifie que tous ces pays, Etats et sociétés, sont aujourd’hui sur le banc des accusés pour être le berceau de ces criminels et le terreau du terrorisme ; ces sociétés ne disposent d’aucune immunité à offrir à leurs populations contre le virus tueur.

Et donc, une fois encore, encore une fois, nous le redisons… Ce sont les autocraties, la corruption, la violation des droits de l’Homme, l’avancée du chômage et des disparités sociales, l’échec des politiques d’enseignement, la confusion entre la politique et la religion, la place qu’occupent les services et la répression dans l’administration des peuples, l’absence de diversité, de liberté, de droit à la différence… ce sont tous ces facteurs qui transforment nos sociétés et nos pays en pépinières d’extrémistes, de fondamentalistes et de terroristes…

Savez-vous que la première organisation mise sur pied par Oussama Ben Laden, à son retour d’Afghanistan au début des années 90, s’appelait l’Instance pour le Conseil, que son unique souhait était de prodiguer ses recommandations à son prince ? S’il existait un parlement en Arabie Saoudite, nul doute que ben Laden serait devenu un opposant, un simple opposant, et qu’il n’aurait jamais pensé à créer al-Qaïda, idée qui lui est venue après avoir été chassé de son pays, traqué par les services de son pays jusqu’au Soudan, puis en Afghanistan. Là, sur cette terre, Ben Laden avait entrepris de regrouper les anciens moudjahidine arabes, en compagnie du Dr Aymane ad-Dawahiri qui avait à son tour fui l’Egypte, imbu d’une pensée et d’une idéologie antioccidentales… On connaît la suite. Et donc, le remède contre Daech ne pourra se trouver que sur cette terre qui vu pousser cet arbre maudit.

Un récent sondage réalisé par le Centre arabe des recherches et études politiques et portant sur la popularité de l’organisation dite Etat islamique a montré qu’entre 12 et 14% des Arabes éprouvent de la sympathie pour ce groupe barbare et comprennent son action… Une proportion énorme et effrayante, si l’on considère la nature et la bestialité de l’organisation d’al-Baghdadi.
Par Taoufiq Bouachrine
Akhbar Alyoum

samedi 14 février 2015

Canteloup : Sarkozy revient à l'Elysée


Les télés connectées Samsung vous enregistrent-elles à votre insu ?

Contrôlées par la voix, les télés connectées de Samsung enregistrent, une fois allumées, l’ensemble de vos conversations avant de les envoyer à une tierce entreprise.

Quoi de plus simple que de parler à votre télévision pour changer de chaîne, monter le son ou enregistrer une émission ? Cependant le problème devient orwellien lorsque vous ne savez pas qui peut écouter les conversations que vous tenez dans le confort de votre salon. Selon les propres termes et conditions de la dernière TV connectée de Samsung, il se pourrait que vos conversations soient revendues à une troisième partie sans que vous ne le sachiez. «Soyez conscients que, si les mots que vous prononcez (à portée de la télévision) incluent des données sensibles ou personnelles, ces dernières seront, avec l’ensemble des autres données, enregistrées et transmises à un tiers par le biais du dispositif de reconnaissance vocale.»

Le principe est simple. La fonction de reconnaissance vocale de Samsung ne peut être utilisée que pour les commandes préétablies pour la télévision ainsi que pour des recherches. Et, lorsqu’il est allumé, une petite icône représentant un microphone s’affiche à l’écran pour signaler que le poste est à l’écoute. Mais si d’aventure vous oubliez que cette fonction est allumée et que vous tenez une conversation dans le champ d’action du micro, Samsung l’enregistrera avant de la sauvegarder sur un serveur et de partager les données avec une tierce entreprise.

Cette fameuse «tierce partie» pourrait être la compagnie Nuance, une entreprise de reconnaissance vocale fournissant sa technologie en la matière à Samsung. Contactée par le Guardian, l’entreprise coréenne explique «prendre très au sérieux la vie privée de ces consommateurs» et estime fournir «de nombreuses options pour que les clients puissent choisir de se retirer ou non de ce service». De plus, «ils peuvent facilement savoir si le système de reconnaissance vocale est en marche grâce à l’icône prévue à cet effet».

Pour Samsung, il s’agit donc d’un faux problème. Une partie de leur déclaration a pourtant de quoi dérouter. L’entreprise annonce ne vendre aucune information à une tierce partie avant de se contredire dans la phrase suivante : «Samsung does not retain voice data or sell it to third parties. If a consumer consents and uses the voice recognition feature, voice data is provided to a third party during a requested voice command search.» Soit : «Samsung ne garde ou ne vend aucune donnée vocale à une tierce partie. Si les consommateurs consentent et utilisent le système de reconnaissance vocale, les données seront fournies à une tierce partie lors du procédé impliquant une commande vocale.»

Parker Higgins, activiste d’Electronic Frontier Foundation (ONG auteur de la déclaration d’indépendance du cyberespace), relève dans un tweet l’inquiétante ressemblance entre les termes et conditions de Samsung et 1984 de George Orwell.

«Le télécran recevait et transmettait simultanément. Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la police de la pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir.» Le futur aurait donc seulement trente ans de retard sur le monde d’Orwell…
Hugo PASCUAL
Source : Libération Sciences




L'édito du « Monde des livres » : l'islam est... par lemondefr

mardi 10 février 2015

L'Afrique est-elle à vendre?

Le Continent africain, qui possède à lui seul un quart des terres fertiles mondiales, concentre 41% des transactions foncières, sur un nombre total de 1.515 transactions à travers le monde, selon un récent rapport de l’ONG ActionAid International, datant de fin mai 2014.

« Depuis l’an 2000, plus de 1.600 transactions de grande échelle ont été documentées, soit une superficie totale de 60 millions d’hectares », a avancé l’ONG qui a précisé qu’« aussi, il est probable que bon nombre d’acquisitions de moyenne ou grande envergure demeurent à ce jour ni documentées, ni quantifiées ».

Ce rapport d’une vingtaine de pages, intitulé « Hold-up sur les terres : comment le monde ouvre la voie aux accaparements des terres par les entreprises », nous révèle en effet l’ampleur de ce phénomène qui menace, non seulement la survie de millions de personnes dans le monde, mais également les écosystèmes, les forêts et les espèces animales en danger de disparition.

L’ONG s’est énormément intéressée à l’Afrique, car ce continent est devenu la nouvelle attraction des multinationales, des fonds de pensions et des grands groupes agro-alimentaires qui ont acquis, avec les complicités des gouvernements locaux, des millions d’hectares de terres arables.

Des Etats se sont aussi mis à acheter les terres fertiles pour satisfaire leurs besoins alimentaires et fabriquer les biocarburants. L’Arabie saoudite, le Qatar, l’Inde sont souvent cités dans les rapports de ces ONG qui ont identifié aussi les grandes puissances, comme les Etats-Unis, certains Etats membres de l’Union européenne (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas), et, depuis quelques années, la Chine qui veut avoir sa part en Afrique pour satisfaire sa demande locale.

En Afrique subsaharienne, région à forte instabilité politique et sécuritaire, l’accaparement du peu de terres fertiles s’est fait par les autorités qui ont privé des milliers de paysans de leur principale ressource de survie.

La saisie des terres a été facilitée par l’absence des actes de possessions que ces paysans n’ont jamais pu établir, dans une région où les biens sont gérés par les chefs de tribus.

États en guerre, pays à vendre ?

En Afrique subsaharienne, 10% de ces terres arables sont inscrites aux registres officiels. Sous-couvert de relance de l’agriculture pour éradiquer la famine qui ravage régulièrement des millions de personnes dans cette zone aride, les gouvernements locaux ont cédé presque à un prix symbolique des centaines de milliers d’hectares aux fabricants de biocarburants, ont dénoncé de nombreuses ONG, dont Grain qui fait constamment l’objet d’attaques de la part de certains pays acheteurs de ces terres.

Il est aisé de constater que les pays ciblés par ceux qui se font passer pour des investisseurs sont les mêmes qui sont actuellement secoués par les conflits politiques et les guerres ethniques et confessionnelles. L’on peut citer le Soudan du Sud, la République démocratique du Congo (RDC ou Congo-Kinshasa), le Soudan, la Sierra Leone, le Mozambique, le Liberia, la Tanzanie, le Kenya, le Zimbabwe, le Nigeria et la République congolaise (Congo-Brazzaville). L’île rouge (Madagascar) qui a vécu une crise politique en 2009, suite à une protestation contre la vente de 300.000 hectares de terres à la firme sud-coréenne Daewoo, reste une cible des prédateurs de terres fertiles.

Autrement dit, outre la guerre autour du contrôle des gisements pétroliers et miniers dans ces pays, une autre guerre se déroule loin des regards et de la curiosité des médias qui ne voient souvent en la révolte des pauvres en Afrique que les violences tribales autour de l’exploitation des points d’eau et des zones de pâturages. Pourtant, des dizaines de personnes, entre agriculteurs et éleveurs, subissent la répression de leurs gouvernements qui les chassent à coup de poudre et de bulldozers de leurs territoires qu’ils occupent depuis des lustres. Des territoires qui ne sont pas seulement des espaces de vie économique, mais de cultures ancestrales.

Les émeutes de la faim qui ont secoué Maputo en 2010 n’ont pas empêché le gouvernement à céder 6,6 millions d’hectares aux Etats-Unis et à des compagnies étrangères.
Le Mozambique dispose de 36 millions d’hectares de terres arables, soit 46% de son territoire, qui sont propres à la culture, et dont seulement 10% sont exploitées.

Au lieu de mettre en place une politique agricole vivrière qui lui garantirait la sécurité alimentaire, le gouvernement de Maputo préfère céder ses terres à la destructrice industrie des biocarburants. Pendant ce temps, 40% des Mozambicains souffrent de malnutrition, selon les chiffres officiels des ONG onusiennes.

La République démocratique du Congo (RDC) n’a pas dérogé à la règle puisque 50% de ses terres fertiles sont passées sous le contrôle des pays étrangers et des firmes internationales qui sont plus intéressés par l’exploitation du sous-sol que par l’agriculture, sans payer la moindre taxe ou redevance.

Et quand ils doivent payer, les sommes sont dérisoires et profitent plutôt aux membres du clan au pouvoir. C’est le cas aussi chez le voisin de la République congolaise qui a cédé 46% de ses terres fertiles aux mêmes prédateurs qui sont à l’affût de la moindre parcelle de terrain cultivable, que ce soit pour l’industrie agroalimentaire ou pour nourrir la population du pays acheteur, comme dans le cas de l’Arabie saoudite et du Qatar, deux pays désertiques qui importent toute leur nourriture.
Ces deux pays ont acquis, au prix de la répression menée par le gouvernement d’Addis-Abeba contre les paysans et les éleveurs, des dizaines de milliers d’hectares pour satisfaire leur demande intérieure en fruits et légumes. Les dénonciations des massacres orchestrés par l’armée éthiopienne pour défricher le terrain aux « investisseurs » sont restées lettre morte.

Qui sont les acheteurs ?

« Les États-Unis sont à l’origine de la plupart des investissements conclus (7,09 millions d’hectares), suivis par la Malaisie (3,35 m ha), les Émirats Arabes Unis (2,82 m ha), le Royaume Uni (2,96 m ha), l’Inde (1,99 m ha), Singapour (1,88 m ha), les Pays-Bas (1,68 m ha), l’Arabie saoudite (1,57 m ha), le Brésil (1,37 m ha), et la Chine (1,34 m ha) », énumère le document rendu public par ActionAid International qui cite Land Matrix, un organisme indépendant qui dispose d’une riche base de données concernant les transactions foncières enregistrées à travers le monde.

En plus des Etats acheteurs, les organismes financiers, les fonds d’investissements et les groupes industriels qui ont été lourdement touchés par la crise économique de 2008, ont orienté leur intérêt vers ce marché.

« Une étude menée par la Deutsche Bank Research met en lumière l’existence de trois grands groupes d’acteurs économiques impliqués dans le secteur des terres agricoles : les gouvernements cherchant à acquérir de la terre à l’étranger pour sécuriser leurs réserves en nourriture et en énergie, les entreprises agricoles qui cherchent soit à accroître leur production, soit à intégrer la chaîne d’approvisionnement, et des investisseurs financiers », ajoute le même texte.

Les acteurs influents des industries minières, les entreprises de tourisme et les concessions sylvicoles ne sont pas restés à l’écart de cette bataille qui va provoquer, à long terme, une grande explosion sociale sur le continent. « L’étude montre que ces acteurs n’agissent pas de façon isolée. En faisant pression sur la terre, les intérêts d’un des groupes d’acteurs motiveront les actions des autres groupes », ajoute le rapport d’ActionAid International.

Les paysans des pays africains essayent de s’organiser, aidés par les ONG qui tentent tant bien que mal d’alerter l’opinion publique internationale et les hautes instances onusiennes. Un combat qui, pour le moment, est compromis dans bien des cas où les dictatures locales répriment et emprisonnent tous ceux qui osent se mettre face à ce qui est appelé projet d’investissement, développement durable, relance économique, etc.
Michel Collon

jeudi 5 février 2015

Milan : les Femen manifestent contre la venue de Vladimir Poutine, le "Mussolini russe"


Milan : les Femen manifestent contre la venue... par lemondefr

Le Super Bowl, aux États-Unis, est presqu’une fête nationale!

C’est un événement aux allures de fête nationale : chaque année, des dizaines de millions d'Américains se retrouvent devant leur poste de télévision pour regarder le « Super Bowl », la finale du championnat de football américain. Plus qu’un rendez-vous sportif, c’est une expérience partagée entre amis.
Ni la phase finale du championnat de ligue majeure de base-ball, les « World Series », extrêmement suivie, ni celle basket de la NBA n’attire autant l’attention des spectateurs (plus d’un Américain sur trois). C'est peut-être parce qu'il s'agit d'un match unique, alors que dans les deux autres disciplines il faut remporter quatre matchs sur sept. Ce facteur ainsi que les publicités télévisées créées tout spécialement et le spectacle à la mi-temps, font du dimanche du Super Bowl l'un des grands événements de l'année.

Les origines du Super Bowl
Le football américain n’a rien à voir avec le football connu dans le reste du monde, sport que les Américains appellent « soccer ».
À une certaine époque, il n'existait qu'une ligue professionnelle de football américain, la « National Football League » (NFL). Une ligue rivale est apparue en 1960, l'« American Football League » (AFL), qui a elle aussi cherché à recruter des athlètes de talent. Par la suite, on a envisagé de fusionner les deux ligues, qui dès 1966 ont décidé de tenir un match entre les deux équipes championnes respectives. Comme beaucoup de finales de niveau universitaire étaient connues sous le nom de « bowl », ou bol en raison de la forme ovale des stades qui les hébergeaient, on a fini par baptiser « Super Bowl » la finale des deux ligues professionnelles.

Quatre éditions du Super Bowl ont été disputées avant que les deux ligues ne fusionnent en une seule en 1970, la « National Football League », divisée en deux « conférences », à savoir la « National Football Conference » (NFC) et l'« American Football Conference » (AFC). Chaque année, le champion de chaque conférence affronte l’autre lors du Super Bowl pour déterminer le champion de la NFL.
Si la plupart des finales de championnat de sports américains se disputent dans les villes qui hébergent les équipes en lice, le Super Bowl, à l'image des jeux Olympiques et de la Coupe du monde de foot, a lieu dans une ville qu'on choisit de trois à cinq ans à l'avance, de façon à lui donner tous les atouts possibles en matière de commerce et de promotion. Comme le match a toujours lieu en plein hiver, les grandes villes situées dans un climat à l'hiver doux, telles La Nouvelle-Orléans, Miami et Los Angeles, jouissent d'un avantage comparatif. Cette année, c’est au stade de l'Université de Phoenix, à Glendale, en Arizona que les Seahawks de Seattle affronteront les New England Patriots, lors du Super Bowl 2015 (« Super Bowl XLIX) le 1er février. Le stade, érigé en 2006, est le premier aux États-Unis à s’être doté d’une pelouse naturelle amovible. Une ouverture sur un des côtés du bâtiment permet de déplacer la surface de jeu à l'extérieur pour exposer l’herbe au soleil et à la pluie. La pelouse peut ainsi être protégée lors de concerts et autres activités.

Le climat d’Arizona est chaud, avec peu de pluie. À en en croire les prévisions météorologiques, le thermomètre grimpera à 21 degrés Celsius le jour du match.
Une finale de la NFL occasionne une activité économique considérable pour la ville organisatrice. Beaucoup de détenteurs de tickets, de représentants des médias et d'autres personnes intéressées arrivent une bonne semaine avant le match pour explorer la région et y dépenser beaucoup d'argent.
Les villes candidates doivent soumettre des plans environnementaux détaillant la manière dont elles comptent s’y prendre pour organiser un Super Bowl aussi vert que possible.

Un événement social
Qu’on soit fan ou non, il est pratiquement de tradition ce jour-là de se réunir entre amis pour manger, boire et suivre le match en direct. Il est disputé fin janvier ou début février, et toujours un dimanche, jour chômé pour la plupart des Américains..
Certains Super Bowls figurent parmi les émissions de télévision les plus suivies dans l’histoire des États-Unis. Le match de 2014, le Super Bowl XLVI, a battu tous les records d’audience, avec 111,5 millions de téléspectateurs.
Un autre élément clé du succès du Super Bowl tient aux spectacles soigneusement organisés autour de l’événement principal. À la mi-temps de grandes vedettes se produisent au beau milieu du terrain de jeu. La chanteuse Katy Perry assurera le show cette année.

Mais pour de nombreux téléspectateurs, le clou du Super Bowl n'est pas le match : ce sont les publicités. Les publicitaires rivalisent de créativité pour présenter leurs tout derniers produits. Et ils ne lésinent pas sur les moyens. Selon le magazine d’entertainment Variety, un spot de 30 secondes coûtera la bagatelle de 4,5 millions de dollars cette année.
Ainsi, n'en déplaise aux vrais fans du football américain, pour des millions de téléspectateurs, il s'agit moins de suivre l'évolution du match que de se détendre en bonne compagnie.
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