lundi 25 juin 2012

Le 11e Forum de l'AGOA prend fin à Washington

Washington - De hauts responsables du gouvernement des États-Unis et de nombreux pays africains, des cadres principaux du secteur privé, des représentants de la société civile africaine et de femmes propriétaires d’entreprises de toute l’Afrique subsaharienne ont clôturé le 11e Forum États-Unis-Afrique subsaharienne de coopération commerciale et économique, connu sous le nom de Forum de l’AGOA, au cours duquel ils ont participé à des réunions portant sur une vaste gamme de dossiers avec pour but d’atteindre leur objectif commun d’augmenter le commerce entre les États-Unis et l’Afrique et de promouvoir leur croissance économique mutuelle.« Nous sommes arrivés au bout de deux journées très productives, passées à échanger des idées sur la manière d’arriver à cet objectif commun à la lumière de la nouvelle réalité qui existe en Afrique - notamment, en prenant note de la croissance économique rapide qui s’effectue sur le continent, des politiques améliorées qui favorisent le commerce et les investissements, et des grandes possibilités qui s’ouvrent pour un engagement économique avantageux entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne », a dit le représentant adjoint des États-Unis pour le commerce extérieur, Demetrios Marantis, dans son discours de clôture du Forum le 15 juin.
« Bien que ces événements impressionnants représentent un pas considérable en avant pour l’Afrique, il reste encore beaucoup de défis à relever pour faciliter le commerce entre nos nations », a-t-il ajouté.
M. Marantis a déclaré que le Forum de l’AGOA 2012 a concentré ses travaux sur la manière de surmonter les obstacles qui entravent non seulement le commerce entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne mais aussi les échanges interrégionaux sur le continent.
« Le dialogue, cette semaine, a exploré la notion qu’une composante clé de la facilitation du commerce et de l’amélioration de la capacité concurrentielle de l’Afrique dans l’économie mondiale est le développement et la modernisation de l’infrastructure, qu’il s’agisse de construire une infrastructure durable de la chaîne d’approvisionnement ou d’améliorer l’accès des femmes au marché », a dit M. Marantis.
La secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton a souligné l’importance du développement de l’agriculture dans ses propos liminaires au forum le 14 juin. Pour que l’Afrique atteigne son plein potentiel, a-t-elle déclaré, il faut qu’elle se concentre sur le développement de son infrastructure physique, notamment les routes, les ports et la modernisation des réseaux électriques.
Le financement des projets du secteur électrique en Afrique jouera un rôle particulièrement important dans cet effort, du fait que l’électricité est la clé qui ouvre la porte à la construction d’une nouvelle infrastructure améliorée sur tout le continent.
« Ce que nous voyons d’un pays à l’autre, c’est que le manque d’accès à une énergie fiable demeure le principal obstacle à la croissance économique », a déclaré Patrick Fine, le vice-président de la Société du compte du millénaire (Millennium Challenge Corporation, MCC) lors d’une session sur le secteur électrique.
Quand moins de 25 % des foyers en Afrique ont accès à l’électricité, a dit M. Fine, il y a « une demande extraordinaire » d'approvisionnement énergétique sur tout le continent. Répondre pourrait « donner un coup de fouet à la croissance économique en créant toutes sortes de possibilités pour les petites entreprises, pour les coopératives, pour l’agriculture - quels que soient les domaines ».
M. Fine a noté que la MCC aide à financer plusieurs programmes énergétiques de grande envergure à travers le continent dans le cadre de son « modèle d’action durable pour assurer la pérennité de nos investissements ».
Le département d’État a aussi mis en relief l’importance de l’électricité dans la croissance économique en Afrique en parrainant une mission commerciale sur l’énergie qui s’est rendue au Mozambique, en Tanzanie, au Nigéria et au Ghana en 2012. Le secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines Johnnie Carson a dirigé la délégation, qui s’est aussi brièvement arrêtée au Kenya et comptait d’autres hauts responsables du gouvernement ainsi que des personnalités des milieux d’affaires souhaitant investir en Afrique.
M. Carson a qualifié l’Afrique de la prochaine frontière pour les investissements, et selon des responsables du département d’État, la mission commerciale qu’il a dirigée a montré que les États-Unis sont prêts à commercer avec l’Afrique d’une manière beaucoup plus élargie.
Outre l’infrastructure énergétique, les différentes réunions tenues au forum ont porté sur l’impact de l’infrastructure dans le renforcement des capacités de commercer, sur la biomasse comme énergie renouvelable pour le développement rural et sur l’infrastructure des transports.
Investir dans l’infrastructure physique du continent est important, mais l'amélioration de l’infrastructure réglementaire le sera tout autant. Il s'agit en effet de faciliter les procédures administratives, pour l'enregistrement d'une nouvelle entreprise ou l'obtention d'un permis de construire, par exemple.
Les débats, dirigés par des membres du gouvernement américain et leurs homologues africains, ont inclus la manière de créer un environnement réglementaire qui attire les investissements dans l’énergie renouvelable et d’améliorer les mesures législatives afin d’encourager les investissements dans l’infrastructure à large bande.
Mme Clinton a souligné qu’en plus des améliorations de l’infrastructure physique et réglementaire, l’Afrique se doit d’investir dans son infrastructure humaine.
« À l’heure où plus de 60 % de la population de l’Afrique subsaharienne est âgée de moins de 25 ans et que des millions de jeunes sont au chômage, un effort concerté s’impose : nous devons tous contribuer à doter ces jeunes [de compétences], et les soutenir car nos économies et nos sociétés ont besoin de leurs talents, de leur énergie et de leurs idées », a déclaré Mme Clinton.
« Cela est tout aussi vrai pour les femmes », a-t-elle ajouté. Appuyer les femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat, a dit Mme Clinton, peut avoir « un effet multiplicateur » sur les économies croissantes.
Dans d’autres débats, les participants se sont penchés sur la nécessité pour les pays africains d’améliorer l’infrastructure sanitaire en faveur de leurs citoyens, mais d’améliorer aussi l’infrastructure de manière à promouvoir la réussite économique des femmes.
M. Marantis a noté que depuis la promulgation de l’AGOA en 2000, les échanges bilatéraux entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne ont enregistré une hausse « exponentielle » de 300 %, totalisant plus de 716 milliards de dollars. Le total de ces échanges pour l’année 2011 s’est élevé à 95 milliards de dollars.
« J’espère que l’an prochain, en tirant parti des réunions de cette semaine et en agissant pour développer et améliorer l’infrastructure afin de faciliter le commerce, nous pourrons non seulement maintenir ce taux de croissance impressionnant mais aussi le dépasser », a déclaré M. Marantis.
Il a ajouté que cet objectif bénéficiera de l’appui de la nouvelle directive du président Obama à l’égard de l’Afrique subsaharienne qui, dit-il, « représente un jalon majeur » dans les relations commerciales entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. Au fur et à mesure que la directive est mise en œuvre, les responsables américains et africains pourront s’attendre à un engagement encore plus solide et plus ciblé sur le commerce et les investissements entre les deux régions, a-t-il souligné.
Bien que le Forum de l’AGOA 2012 puisse se targuer de nombreux accomplissements, a dit M. Marantis, il reste encore beaucoup à faire avant la tenue du forum de 2013 en Éthiopie.
« J’espère que nos pays continueront de promouvoir notre engagement mutuel et notre objectif commun de faire du commerce le moteur de la croissance économique des deux côtés de l’Atlantique, et d’explorer les moyens que nous pouvons employer pour maximiser le potentiel de nos pays, de nos entreprises et de nos peuples », a déclaré M. Marantis.
Le Forum de l’AGOA 2012 a réuni plus de 600 participants, notamment de hauts responsables des gouvernements des États-Unis et de pays africains, des membres du secteur privé et des représentants de la société civile. Il a été précédé d’un programme de deux jours consacré à la société civile les 12 et 13 juin à Washington, et sera suivi du Programme pour l’entrepreneuriat féminin en Afrique. Le Corporate Council on Africa a accueilli sa propre conférence sur l’infrastructure les 18 et 20 juin à Washington, suivi du Sommet américano-africain des entreprises les 21 et 22 juin à Cincinnati (Ohio).
L’AGOA, la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, vise à élargir le commerce et les investissements entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. Elle accorde des préférences commerciales aux 40 pays africains admissibles sous la forme de l'abrogation de presque tous les droits de douane sur la plupart de leurs exportations vers les États-Unis. En outre, cette loi élimine d'autres barrières commerciales et douanières pour stimuler la croissance économique, encourager l'intégration économique et faciliter l'intégration de l'Afrique subsaharienne à l'économie mondiale, et elle a considérablement accru le commerce entre les États-Unis et l’Afrique.
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

vendredi 22 juin 2012

Le bruit, source d’électricité

Pour la plupart d’entre nous, le bruit n'est bon qu'à donner des maux de tête. Mais quatre étudiants de l’Université américaine de Sharjah, aux Émirats arabes unis, ont trouvé le moyen de capter l’énergie présente dans le bruit pour en faire de l’électricité.
« Des chercheurs exploitent déjà l’énergie solaire, éolienne et géothermique et les biocarburants. Nous avons pensé : "Pourquoi ne pas faire quelque chose d’unique dans un domaine dans lequel personne ne travaille ?" », a expliqué à Ed Arabia l’étudiant Arsalan Mohammad.
Les automobiles, les machines, les êtres humains et les animaux créent tous des sons et des vibrations, qui peuvent être captés par des matériaux produisant un signal électrique. Arsalan Mohammad et d’autres étudiants, Mohammad Ajmal, Danial Ahmad et Mohammad Ateeq, ont mis au point un nouveau système à l’aide de ces matériaux. Ce système convertit l’énergie mécanique, le bruit et les ondes ultrasons en énergie propre et renouvelable.
Ce type de système, qui relève de ce qu’on appelle la technologie piézoélectrique, a de nombreux usages potentiels. Par exemple, installé dans des chaussures, il pourrait permettre de recharger un appareil électronique, comme un téléphone portable. Placé dans l’asphalte d’une route, il pourrait capter l’énergie aux alentours des lampadaires électriques. Le hurlement de la foule dans un stade de foot plein à craquer pourrait aussi être une source d’énergie, et pas seulement pour les joueurs qui se trouvent sur le terrain.
Les systèmes piézoélectriques peuvent même capter des bruits inaudibles à l’oreille humaine, par exemple, des sons produits dans un aquarium.
Mohammad Ajmal pense que le travail de son équipe pourrait également servir à améliorer la qualité de vie des populations les plus pauvres.
Les quatre étudiants de l’Université américaine ont été salués pour leur innovation par l’Institution for Engineering and Technology (IET). L’IET est une association professionnelle d’ingénieurs et de spécialistes de la technologie reconnue sur le plan international.
Les étudiants expliquent avoir été motivés par les recherches menées de par le monde pour mettre au point de nouvelles formes d’énergie renouvelable et durable. « Si nous, les jeunes, on ne se met pas aujourd'hui à contribuer au développement de l’énergie alternative, on aura moins d'options plus tard », a déclaré Arsalan Mohammad à Ed Arabia. « C’est maintenant que les jeunes doivent présenter leurs idées novatrices. »
Cet article fait partie de la revue électronique eJournal USA intitulée « Grandir vert »

Les investissements dans l’infrastructure accélèrent le développement économique

Les investissements dans l’infrastructure moderne jettent les bases du développement et de la croissance économiques. Construire des routes, des ponts et des lignes de transmission de l’électricité, et apporter d’autres améliorations structurelles créent de nouveaux emplois. Une fois complétés, ces projets permettent à une société d’accroître ses richesses et de relever le niveau de vie de ses citoyens.
L’infrastructure favorise la prospérité
Une infrastructure efficace sous-tend la force de l’économie américaine. La construction de canaux et du chemin de fer transcontinental au XIXe siècle et du réseau d’autoroutes au XXe siècle a donné de l’élan à la croissance et à la prospérité aux États-Unis. Plus récemment, les investissements dans les télécommunications et l’Internet ont été la plateforme de lancement de l’économie du XXIe siècle.
L’infrastructure doit être maintenue et modernisée au fur et à mesure que de nouveaux besoins et technologies voient le jour. Le Political Economy Research Institute estime que les États-Unis doivent investir au moins 87 milliards de dollars par an pour maintenir au même niveau ou améliorer l’efficacité et la productivité de leur économie. Mais le rendement des investissements dans l’infrastructure des États-Unis est considérable : chaque milliard de dollars dépensé peut créer quelque 18.000 emplois.
Les investissements dans l’infrastructure peuvent de la même manière accélérer le développement économique des pays moins développés et dans les marchés émergents. Les États qui investissent dans l’infrastructure sont plus aptes à attirer les investissements directs étrangers, à stimuler le commerce et à soutenir les entreprises locales. Leurs citoyens auront souvent accès à de meilleurs soins de santé, à des réseaux d’assainissement et à d’autres services nécessaires au bien-être, selon la Banque africaine de développement (BAD). C’est en grande partie aux investissements faits dans l’infrastructure nationale que la Chine, la Corée du Sud et Taiwan doivent leur réussite économique. L’Inde prévoit d’investir mille milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour moderniser son économie.

Les défis
Comme les projets d’infrastructure sont coûteux, les gouvernements cherchent souvent à les financer par le biais de partenariats public-privé et d’institutions multilatérales. Ces partenaires peuvent aussi fournir un mécanisme de suivi et un savoir-faire technique importants - un ingrédient critique pour éviter la corruption, les dépassements de coûts et l’échec des projets.
Un cadre réglementaire favorable, une gestion rigoureuse, la transparence dans la passation des marchés et un examen minutieux de l’impact environnemental et social sont essentiels au succès de tout projet, affirment les experts. Le projet de Développement du corridor de Maputo au Mozambique, le Projet d’eau des Terres hautes du Lesotho et celui de l’Intégration des routes dans l’infrastructure régionale d’Amérique du Sud sont tous des exemples de projets d’infrastructure couronnés de succès.

L’Afrique et l’infrastructure
L’Afrique subsaharienne est l’une des régions du monde où les améliorations apportées à l’infrastructure peuvent donner un coup de fouet au développement économique. Un grand nombre des pays de la région subissent les conséquences du sous-développement du réseau routier et ferroviaire, du caractère rudimentaire et du manque de fiabilité des réseaux électriques, de l'insuffisance des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement et de l'encombrement des ports et des aéroports.
« L’infrastructure est (…) probablement le secteur le plus important que l’Afrique doit développer en premier », a déclaré Stephen Hayes, le président du Corporate Council on Africa, un organisme qui œuvre pour promouvoir les relations économiques entre les États-Unis et l’Afrique. La BAD estime que l’insuffisance de l’infrastructure en Afrique subsaharienne entraîne une réduction d’environ 40 % de la productivité du continent. Les coûts de transports, par exemple, y sont deux fois plus élevés qu’en Asie du Sud et de l’Est.
Selon la BAD, l’Afrique doit doubler ses investissements dans l’infrastructure pour atteindre un niveau de revenu moyen. Les pays africains investissent actuellement de 2 % à 3 % de leur produit intérieur brut (PIB) dans des projets d’infrastructure. En revanche, ces investissements en Chine représentent jusqu’à 9 % du PIB. Comme les grands projets d’infrastructure risquent de grever le budget d'un pays, les experts sont d’avis que plusieurs pays subsahariens pourraient cofinancer des projets qui bénéficieraient au développement de toute la région.
Les États-Unis encouragent les pays africains à investir dans l’infrastructure et ils leur offrent leur soutien. Le développement de l’infrastructure pour favoriser le commerce a été le thème cette année du 11e Forum États-Unis-Afrique subsaharienne de coopération économique et commerciale (Forum de l’AGOA).
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

Fiche documentaire sur la nouvelle stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 14 juin 2012


Fiche documentaire sur la nouvelle stratégie à l’égard de l’Afrique subsaharienne
La Maison-Blanche a annoncé aujourd’hui la nouvelle Stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne qui offre une vision proactive, tournée vers l’avenir et fondée sur le partenariat. Cette nouvelle stratégie énonce quatre objectifs stratégiques, décrits ci-après, et engage les États-Unis à redoubler d’efforts en ce qui concerne les deux premiers de ces quatre piliers, à savoir : renforcer les institutions démocratiques et stimuler la croissance économique, le commerce et les investissements.
Renforcer les institutions démocratiques : La nouvelle stratégie engage les États-Unis à œuvrer pour faire avancer la démocratie en renforçant les institutions à tous les niveaux, en soutenant et en consolidant les aspirations à une gouvernance plus ouverte et responsable sur tout le continent, en encourageant les droits de l’homme et l’État de droit et en confrontant les dirigeants dont les actions menacent la crédibilité du processus démocratique. Comme le Président l’a déclaré au Ghana : « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. »
Stimuler la croissance économique, le commerce et les investissements : Par le biais d’une focalisation et d’un engagement plus profonds et de l’affectation de ressources supplémentaires, la nouvelle stratégie engage les États-Unis à œuvrer pour promouvoir la croissance économique, notamment grâce à des échanges commerciaux et des investissements accrus en Afrique subsaharienne. Les États-Unis s’emploieront à promouvoir un climat propice au commerce et aux investissements ; à améliorer la gouvernance économique ; à encourager l’intégration régionale ; à rehausser la capacité du continent africain d’accéder au marché international et d’en retirer des avantages ; et à encourager les entreprises américaines à commercer avec l’Afrique et à investir dans le continent.
Faire avancer la paix et la sécurité : La nouvelle stratégie appelle les États-Unis à approfondir leur partenariat en matière de sécurité avec les pays africains et avec les organisations régionales afin de répondre aux besoins sécuritaires de base des populations du continent. Seuls les gouvernements et les peuples de l’Afrique eux-mêmes peuvent trouver les solutions aux problèmes de sécurité et aux divisions internes qui sévissent sur le continent, mais les États-Unis peuvent avoir un impact positif.
Promouvoir les possibilités et le développement : Il n’y a pas de région au monde où nos efforts en faveur du développement tiennent une place aussi centrale dans notre engagement que c’est le cas en Afrique. Nous garderons toujours en vue la recherche de résultats en matière de développement durable et le nouveau modèle opérationnel de notre aide au développement tel qu’énoncé en 2010 dans la Politique présidentielle sur le développement dans le monde.



L'infrastructure, thème clé du 11e Forum de l'AGOA

Washington - Lorsqu'ils se réuniront à Washington les 14 et 15 juin à l'occasion du Forum 2012 de la loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), les responsables américains et africains se concentreront sur les moyens d'améliorer l'infrastructure africaine, la clé qui permettra de libérer le potentiel du continent, a indiqué une économiste du département d'État.
Amy Holman, directrice chargée de la politique générale au Bureau des affaires africaines, a indiqué le 12 juin dans un point de presse sur l'AGOA que l'insuffisance des infrastructures de l'Afrique constituait un obstacle majeur aux échanges, aux investissements et à la croissance du continent.
« Nous l'avons constaté dans le cas du commerce bilatéral, a-t-elle déclaré, et, à un degré plus important encore, dans le cas du commerce intrarégional. Libérer le potentiel des échanges entre les pays africains va assurément être un facteur clé de la croissance. Nous voulons donc examiner la question de plus près et mobiliser les ressources du gouvernement américain pour voir comment nous pouvons apporter notre aide. »
Le forum rassemblera plus de 600 participants, dont de hauts responsables du gouvernement des États-Unis et de pays africains, des chefs de file du secteur privé et des représentants de la société civile. La secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton, Ron Kirk, représentant des États-Unis pour le commerce extérieur (USTR), et le ministre des transports, Ray LaHood, participeront au forum, avec leurs homologues qui viendront de toute l'Afrique.
« Nous nous réjouissons à la perspective d'engager une discussion particulièrement robuste sur la manière de mieux promouvoir les échanges, la croissance économique, l'emploi et la création de revenus tant sur le continent qu'aux États-Unis », a indiqué Mme Holman.
Depuis plus de 12 ans, l'AGOA définit les relations commerciales entre les États-Unis et l'Afrique. Ce programme économique déterminant, conçu pour encourager les liens commerciaux et les investissements avec l'Afrique subsaharienne, accorde des préférences commerciales aux 40 pays africains admissibles sous la forme de l'abrogation de presque tous les droits de douane sur la plupart de leurs exportations vers les États-Unis. En outre, cette loi élimine d'autres barrières commerciales et douanières pour stimuler la croissance économique, encourager l'intégration économique et faciliter l'intégration de l'Afrique subsaharienne à l'économie mondiale.
L'AGOA a contribué à accélérer les échanges bilatéraux entre les États-Unis et l'Afrique subsaharienne, dont le volume a atteint plus de 716 milliards de dollars depuis 2001. Pour la seule année 2011, ils ont atteint 95 milliards de dollars, soit une augmentation de 13 milliards de dollars par rapport à 2010.
Cette initiative commerciale, à laquelle Bill Clinton a donné force de loi en la signant en 2000 quand il était président, a également aidé beaucoup de pays africains à accroître et à diversifier leurs exportations, ce qui présente des avantages pour l'économie américaine et celle des pays africains concernés.
Le forum de l'AGOA sera précédé par un programme de deux jours consacré à la société civile, les 12 et 13 juin, à Washington, et complété par un programme sur l'entrepreneuriat féminin en Afrique (AWEP), qui aura lieu du 4 au 23 juin. Le Corporate Council on Africa sera l'hôte d'une conférence sur l'infrastructure, qui se déroulera du 18 au 20 juin à Washington, tandis que la conférence commerciale États-Unis-Afrique aura lieu à Cincinnati (Ohio) les 21 et 22 juin.
MacKenzie C. Babb
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

mercredi 6 juin 2012

Syrie: Un journaliste citoyen est condamné à mort pour avoir accordé une entrevue à la télévision

Un journaliste citoyen a été condamné à mort la semaine dernière en Syrie après avoir donné une série d'entrevues à Al Jazeera, selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Afin d'aider à protéger les sources, le CPJ propose quatre précautions que devraient prendre les journalistes internationaux.
Selon RSF, Mohammed Abdelmawla al-Hariri a été inculpé de « haute trahison et d'entretenir des contacts avec des parties étrangères ». Il a été arrêté le 16 avril après avoir accordé à la chaîne de télévision Al Jazeera une entrevue sur la situation dans sa ville, Deraa. Il aurait été torturé après son arrestation, qui aurait entraîné une paralysie partielle.
Le gouvernement syrien accuse Al Jazeera et d'autres médias étrangers de participer à un complot mondial en vue de provoquer le chaos dans le pays, dit RSF.
Les membres de l'IFEX ont documenté de nombreux cas de journalistes étrangers interdits de séjour en Syrie lors des récents soulèvements contre le régime de Bachar al-Assad. Comme telle, la couverture des nouvelles compte beaucoup sur les journalistes citoyens et les sources locales, qui ont fourni une voix à la révolution depuis le début du soulèvement, en mars 2011.
Mais le mouvement débutant se heurte à un système de surveillance sophistiqué, et ses collaborateurs courent le risque d'être menacés, détenus, torturés ou même tués, font remarquer les membres de l'IFEX.

RSF compte Assad parmi 41 prédateurs de la liberté de l'information. Plusieurs travailleurs des médias, journalistes citoyens et cyber-activistes ont été tués par le gouvernement depuis le début de l'année, ce qui fait de la Syrie l'un des pays les plus dangereux du monde pour les journalistes jusqu'à maintenant en 2012, dit RSF.
D'après le CPJ, la surveillance des télécommunications par le régime est « remarquablement étendue. Grâce à de l'équipement fabriqué en Occident, le gouvernement syrien censure l'Internet, bloque des sites web et espionne les communications. »
Le CPJ ajoute que le régime bénéficie en outre de la collecte de renseignements comme les mots de passe et les activités des militants syriens réalisées avec des webcams, en utilisant des logiciels malveillants disséminés par les sites web et même les liens laissés innocemment sur les pages Facebook et les vidéos YouTube.
« Il incombe aux journalistes d'insister sur des communications sûres lorsqu'ils font affaire avec cette population qui court des risques exceptionnellement élevés. Il importe de faire sortir l'histoire, mais il est encore plus important de préserver la sûreté de vos sources », dit Eva Galperin de la Electronic Frontier Foundation, qui écrit pour le CPJ.

Galperin suggère les meilleures pratiques suivantes pour les journalistes internationaux qui communiquent avec des sources et des journalistes à l'intérieur du territoire syrien :
Vérifiez la présence de tout logiciel malveillant dans votre ordinateur et demandez à vos sources d'en faire autant dans leurs ordinateurs.
Ce blogue de la Electronic Frontier Foundation décrit comment détecter et retirer un des virus les plus répandus en Syrie, DarkComet RAT, qui est indétectable par la plupart des logiciels anti-virus.
Attention aux faux sites web, aux téléchargements étranges et aux liens suspects.
Toujours vérifier la barre URL au haut de votre fureteur lorsque vous tapez votre information d'entrée en communication afin de vous assurer que vous ne visitez pas un faux site web. Faites attention au moment de télécharger des documents ou des logiciels sur Internet, même s'ils semblent provenir d'un ami.
Attention aux téléphones.
Ne pas communiquer au moyen de lignes téléphoniques terrestres ou de téléphones cellulaires, y compris pour des messages textes.
Toujours utiliser un cryptage.
Ne pas utiliser Skype, qui présente un « certain nombre de faiblesses au niveau de la sécurité. » Si vous utilisez Gmail, Yahoo! ou un autre client de courriel sur le web, établissez la connexion au moyen de https; cela aide à installer le HTTPS partout l'extension du fureteur. Utilisez PGP encryption pour le courriel. Utilisez Adium et OTR (Off the Record) pour les messages encryptés.
Source: Communiqué de l'IFEX

Un rappeur est emprisonné pour une vidéo qui insulte la police

Un des rappeurs et des militants les plus célèbres du Maroc s'est vu infliger le 11 mai une peine d'un an de prison pour « insulte à la police » par une vidéo, selon ce que rapportent le Réseau arabe d'information sur les droits de la personne (Arabic Network for Human Rights Information, ANHRI), Human Rights Watch et Freedom House.
Mouad Belghouat, mieux connu sous le sobriquet de « al-Haqed » (le renfrogné), a été arrêté en mars après qu'une vidéo de sa chanson « Kilab ed-Dowla » (Les chiens de l'État) eut été affichée sur YouTube. Il a été jeté en prison parce que la vidéo « montrait du mépris » à l'égard de la police dans l'intention de « saper son honneur », rapporte Human Rights Watch.
TV5 rapporte que la chanson circulait en ligne depuis plus d'un an, mais la vidéo, assortie d'un photomontage d'un officier de police dont la tête avait été remplacée par celle d'un âne, a été l'élément déclencheur des accusations. La vidéo n'est plus accessible en ligne, et Belghouat nie toute participation à sa création, indique TV5.
L'affaire a mobilisé la communauté militante du pays en raison de la voix forte de Belghouat dans mouvement de la jeunesse du 20 février en faveur de la réforme, mouvement constitué peu après le début l'an dernier des protestations du printemps arabe à travers la région. Belghouat est un critique bien connu de la corruption, de l'injustice et des écarts de richesse au Maroc.
À ce titre, Belghouat avait déjà été arrêté parce qu'il aurait passé à tabac un manifestant favorable au gouvernement, une accusation bidon d'après ses partisans, rapportent l'ANHRI et Human Rights Watch. Il a été trouvé coupable en janvier 2012 et condamné à quatre mois de prison, peine qu'il avait déjà purgée en détention préalable, disent les membres.
En dépit de sa réforme constitutionnelle tant vantée, le Maroc présente un modèle de comportement où il punit sévèrement les critiques du Roi ou des institutions publiques, en particulier dans les médias sociaux. Plus tôt cette année, un étudiant de 18 ans, Walid Bahomane, a été condamné à 18 mois de prison pour avoir « attaqué les valeurs sacrées de la nation », pour avoir affiché sur Facebook un contenu tournant le Roi en ridicule, indique selon ce qu'indique Reporters sans frontières (RSF).
Le militant Abdelsamad Haydour, âgé de 25 ans, a été condamné en février à trois ans de prison pour avoir critiqué le Roi dans une vidéo affichée sur YouTube qu'il avait faite avec un autre activiste du mouvement du 20 février, rapporte l'ANHRI.
Comme le fait remarquer Human Rights Watch, la constitution du Maroc, modifiée en 2011, ne contient aucune disposition sur les châtiments à infliger à la liberté d'expression. Au contraire, elle inclut de fortes garanties en faveur de la libre expression.
Cependant, le statut sacré de la monarchie est énoncé à l'article 46, qui dispose que « la personne du Roi est inviolable », et que la presse et le code criminel servent toujours contre toute personne présumée « attaquer les valeurs sacrées de la nation », dit Human Rights Watch.
Et comme le fait aussi remarquer Freedom House, la condamnation du rappeur « attire en outre l'attention sur la loi profondément déficiente du Maroc en matière de diffamation et sur son utilisation pour étouffer la liberté d'expression chez les citoyens et dans la presse ».
Source: Communiqué de l'IFEX