vendredi 22 juin 2012

Le bruit, source d’électricité

Pour la plupart d’entre nous, le bruit n'est bon qu'à donner des maux de tête. Mais quatre étudiants de l’Université américaine de Sharjah, aux Émirats arabes unis, ont trouvé le moyen de capter l’énergie présente dans le bruit pour en faire de l’électricité.
« Des chercheurs exploitent déjà l’énergie solaire, éolienne et géothermique et les biocarburants. Nous avons pensé : "Pourquoi ne pas faire quelque chose d’unique dans un domaine dans lequel personne ne travaille ?" », a expliqué à Ed Arabia l’étudiant Arsalan Mohammad.
Les automobiles, les machines, les êtres humains et les animaux créent tous des sons et des vibrations, qui peuvent être captés par des matériaux produisant un signal électrique. Arsalan Mohammad et d’autres étudiants, Mohammad Ajmal, Danial Ahmad et Mohammad Ateeq, ont mis au point un nouveau système à l’aide de ces matériaux. Ce système convertit l’énergie mécanique, le bruit et les ondes ultrasons en énergie propre et renouvelable.
Ce type de système, qui relève de ce qu’on appelle la technologie piézoélectrique, a de nombreux usages potentiels. Par exemple, installé dans des chaussures, il pourrait permettre de recharger un appareil électronique, comme un téléphone portable. Placé dans l’asphalte d’une route, il pourrait capter l’énergie aux alentours des lampadaires électriques. Le hurlement de la foule dans un stade de foot plein à craquer pourrait aussi être une source d’énergie, et pas seulement pour les joueurs qui se trouvent sur le terrain.
Les systèmes piézoélectriques peuvent même capter des bruits inaudibles à l’oreille humaine, par exemple, des sons produits dans un aquarium.
Mohammad Ajmal pense que le travail de son équipe pourrait également servir à améliorer la qualité de vie des populations les plus pauvres.
Les quatre étudiants de l’Université américaine ont été salués pour leur innovation par l’Institution for Engineering and Technology (IET). L’IET est une association professionnelle d’ingénieurs et de spécialistes de la technologie reconnue sur le plan international.
Les étudiants expliquent avoir été motivés par les recherches menées de par le monde pour mettre au point de nouvelles formes d’énergie renouvelable et durable. « Si nous, les jeunes, on ne se met pas aujourd'hui à contribuer au développement de l’énergie alternative, on aura moins d'options plus tard », a déclaré Arsalan Mohammad à Ed Arabia. « C’est maintenant que les jeunes doivent présenter leurs idées novatrices. »
Cet article fait partie de la revue électronique eJournal USA intitulée « Grandir vert »

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