mercredi 29 septembre 2010

Comment réduire sa prime d'assurance automobile ?

La majorité des consommateurs voient leur prime d'assurance automobile comme un gouffre financier contre lequel on ne peut rien faire. Or, il existe plus d'une méthode pour limiter les frais. Faisons ensemble le point sur ce sujet.
Il y a plusieurs méthodes pour réduire les frais de son assurance automobile. Certaines paraissent évidentes mais ne sont pas toujours utilisées. D'autre en revanche sont plus subtiles. Nous allons voir dans cet article les différentes possibilités qui s'offrent aujourd'hui au consommateur.
Tout d'abord, le kilométrage que vous réalisé est pris en compte dans le prix de votre assurance automobile. Moins vous roulez, moins vous payez ! La plupart des compagnies d'assurances dignes de ce nom offrent des réductions aux clients qui roulent peu et qui utilisent les transports en commun ou le vélo, par exemple pour les trajets entre le domicile et le lieu de travail. Dans le même ordre d'idée, il est fortement recommandé d'éviter, autant que possible, d'utiliser votre véhicule pour des déplacements qui sont d'ordres professionnels. En effet, pour calculer le montant que vous devrez payer pour votre prime d'assurance, les compagnies notent si vous utilisez votre véhicule à des fins professionnelles, dans quel cas, vous devrez faire face à une majoration.

En outre, vous pouvez baisser votre prime d'assurance de manière conséquente (en moyenne de quinze à dix pourcent) si vous choisissez d'augmenter votre franchise de quelques dizaines d'euros. Cependant, il s'agit là d'un pari risqué et vous devez être certain de votre calcul car en cas d'accident où vous seriez responsable, la part des dégâts que vous devrez prendre en charges sera bien entendu plus importante.
Ensuite, il est peut-être intéressant de rappeler que rouler correctement permet aussi de baisser sa prime d'assurance. Si vous roulez sans faire d'accident, votre cotisation baisse inéluctablement chaque année grâce au bonus-malus, jusqu'à atteindre le coefficient le plus faible possible qui est de 0.5.
Il est important de préciser par la même que si vous décidez de rouler dans une voiture modeste plutôt que le dernier bolide hors-de-prix, votre prime d'assurance sera plus faible. En effet, les véhicules tape-à-l'oeil sont beaucoup plus sujets au vandalisme et aux vols et les compagnies d'assurances en sont bien conscientes. D'ailleurs, n'oubliez pas que si vous avez un véhicule qui est équipé d'un système d'antivol, vous pouvez demander à votre compagnie d'assurance de faire baisser votre prime d'assurance.

Pour finir, la phase de renseignement avant de souscrire à une assurance, et même après la signature du contrat, est primordiale pour faire des économies. En effet, avant la souscription, il est impératif de se renseigner sur les différentes compagnies et de prendre en compte tous les paramètres afin de pouvoir choisir l'offre qui convient le mieux à votre situation. Par exemple, beaucoup de compagnies offrent des réductions pour les clients qui ont déjà un contrat chez elles, afin de faire bénéficier le client d'avantages en raison de sa fidélité. Par la suite, même si vous avez déjà souscrit à un contrat, continuez de prospecter chez les concurrents afin d'observer les changements d'offres.
Pr Adrianna Norton
Source: www.fruitymag.com

Qu'est-ce que le forex ?

Le forex (contraction de l'anglais foreign exchange) ou marché des changes, est un marché des devises à l'échelle du monde. Il est décentralisé et accessible à tous: quand un touriste à Tokyo achète des dollars U.S. avec des yens, il effectue une transaction sur le marché du forex – tout comme quand une multinationale convertit des millions d'euros en livres sterling. Cela en fait le plus grand marché du monde, rendu très volatile par le grand volume de ses transactions; il est également ouvert en permanence, sauf en fin de semaine.
Bien des clients du forex cherchent uniquement à échanger une devise étrangère contre la leur, comme les entreprises ayant besoin de payer des salaires ailleurs que là où elles vendent. Mais une grande partie est constituée de revendeurs de devises qui spéculent sur les mouvements des taux de change – à la manière de ceux qui le font sur l'évolution du cours des actions.

Les taux de change fluctuent à cause de faits et évènements macroéconomiques ainsi que des attentes qu'en ont les traders, en plus des flux monétaires réels. Ce marché attire les investisseurs privés parce que sa volatilité offre de nombreuses occasions de profits (ainsi que de pertes, bien sûr), tout en permettant d'utiliser des instruments de couverture bien connus. Un autre de ses avantages est que le broker forex autorise l'usage des effets de levier par leurs investisseurs en n'exigeant que de faibles marges.
Sur le marché du forex, les devises s'échangent les unes contre les autres par “paires”, qui représentent la valeur relative d'une unité d'une monnaie, la “base”, contre une autre monnaie, le “contre”. Elles sont généralement écrites en juxtaposant les codes internationaux à trois lettres des devises, commençant par la base; par exemple, EUR/USD désigne le rapport de l'euro contre le dollar américain.

Comme sur tous les marchés, il y a une différence entre les prix d'achat et de vente sur le forex, appelée écart entre demande et offre. Il est mesuré en “pips”, le plus petit écart de prix qu'un taux de change donné puisse offrir – et généralement égal à 1/100 de pourcent. Pour les devises importantes, la différence entre le prix auquel un acteur du marché va acheter (“demande”) à un client et celui auquel il va revendre (“offre”) est souvent entre un et trois pips.
Le marché est divisé en trois niveaux d'accès: au sommet se trouve le marché interbancaire, comprenant les plus grandes banques et revendeurs de titres; qui perçoivent généralement des écarts pointus. Les banques plus modestes et les grandes multinationales viennent après, suivies par les fonds de pension et les gestionnaires d'actifs. Les traders indépendants, qui ferment la marche, participent indirectement par le truchement de courtiers ou de banques, et constituent une part de marché en forte progression grâce aux facilités offertes par Internet.
Par Loic Laulanie
Source: www.fruitymag.com

Les mystères de la vie : Les molécules

Tout l'Univers connu, terrestre ou céleste, est composé de particules microscopiques : les atomes. Dans ce contexte, la diversité des structures des molécules organiques vient, en grande partie du caractère unique du carbone qui forme de fortes liaisons avec lui-même et avec l'hydrogène, l'oxygène, le souffre, le phosphore, les halogènes et même le fer, le cobalt, le nickel et beaucoup d'autres éléments.
La molécule est donc composée d'atomes "comme les mots sont composés de lettres de l'alphabet"
Tout ce qui nous entoure "êtres vivants, maisons, meubles, nourriture" est constitué par des molécules. Elles ne sont pas vivantes mais douées d'énergie grâce à la chaleur ambiante, elles s'agitent, se déplacent et se transforment.
Lorsque deux molécules se rencontrent, c'est "la réaction", et elles deviennent deux molécules différentes en permettant à certains atomes de changer de position. Les molécules sont si petites qu'il en faut des milliards de milliards pour faire un grain de matière visible à l'oeil nu.
Prenons la molécule d'eau : une goutte d'eau est très petite, pourtant pour avoir la dimension d'une molécule, il faut diviser le diamètre de la goutte par cent millions pour obtenir la longueur de la molécule d'eau. Il faut environ un million de milliards de milliards de ses molécules pour former la goutte.
La molécule d'eau est composée d'un atome d'oxygène "O", auquel sont attachés deux atomes d'hydrogène "H", chacun par un lien si solide qu'il faudrait placer la goutte d'eau dans un four et chauffer à plus de 2000 degrés C, pour casser les molécules.
Rappelons que le corps humain contient environ 65% de son poids en eau. Bien entendu, cette eau est répartie dans toutes les autres molécules de notre corps.
Etant donné leur caractère tridimensionnel, il est quelque peu difficile de représenter les molécules sur un tableau ou une feuille de papier.
Dans les molécules organiques on exprime graphiquement la constitution de ces composés à l'aide de symboles atomiques unis par des traits dont chacun représente une liaison. Ces formules indiquent comment les atomes sont liés entre eux.
Il s'ensuit qu'un nombre caractéristique de liaisons, ou" valences", est associé aux atomes de tout élément. Ainsi l'hydrogène a une liaison possible, le carbone quatre, l'oxygène deux, l'azote "N" trois et le souffre "F" deux ou quatre;
En fait, dans les molécules organiques les atomes restent unis par la mise en commun d'une "paire" d'électrons, appelée "liaison covalente"
Considérons la formation hypothétique d'une molécule eau : (H-O-H), dans cette molécule, l'atome d'oxygène et un atome d'hydrogène fournissent chacun un électron. Ces deux électrons sont mis en commun par l'oxygène et l'hydrogène, et cette liaison formée par la paire d'électrons retient ensemble les deux atomes. La répétition de ce processus avec l'atome d'oxygène et l'autre atome d'hydrogène engendre la molécule d'eau.
Isolons une molécule Eau de notre goutte : par exemple une molécule qui s'échappe dans l'air. Telle une toupie, elle tourne sur elle-même à une vitesse fantastique. En une seconde, elle accomplit près d'un milliard de millions de tours. En même temps à une vitesse mille fois moindre,la molécule se déforme indéfiniment, mais avec une harmonie préétablie. Les trois atomes sont solidaires et leurs mouvements sont merveilleusement organisés.
Les atomes peuvent danser trois ballets différents : dans le premier, les deux liens s'étirent de concert ; dans le deuxième,un lien s'allonge tandis que l'autre se raccourcit ; dans le dernier, la molécule s'ouvre et se referme comme un éventail.
Là, le lecteur peut s'émerveiller du procédé sans avoir à chercher quelque mystère. Ce qu'il faut retenir, c'est que la molécule peut à tout moment changer son mouvement en échangeant un grain d'énergie avec le millieu extérieur.
Ce qui est extraordinaire, c'est que nos savants ont été capables d'enregistrer tous ces signaux...
Par Taless
Source: www.fruitymag.com

Obama met l'accent sur la paix au Proche-Orient dans son discours devant l'AG de l'ONU

Washington - Le président Obama a exhorté les dirigeants de la communauté internationale réunis aux Nations unies à appuyer les efforts visant à réaliser la paix au Proche-Orient afin de mettre fin à un conflit qui dure depuis des décennies, et à s'engager de nouveau à éradiquer la pauvreté et à améliorer les conditions de vie de la population mondiale grâce à la bonne gouvernance, au progrès économique et à l'épanouissement de la démocratie.
Dans son discours prononcé le 23 septembre à l'Assemblée générale de l'ONU, Obama a mis l'accent sur la nécessité de saisir l'occasion de nouvelles négociations de paix au Proche-Orient pour résoudre les divergences et inaugurer le temps de la coexistence pacifique de deux États voisins, Israël et la Palestine ; car le conflit israélo-arabe est aussi vieux que les Nations unies elles-mêmes.
« Les Israéliens et les Palestiniens doivent faire la paix, mais chacun d'entre nous a aussi la responsabilité de faire sa part », a dit Obama. Si la paix ne se fait pas, on assistera à « de nouvelles effusions de sang et la terre sainte demeurera un symbole de nos dissensions plutôt que de notre humanité commune ».
« Si un accord n'est pas conclu, les Palestiniens ne connaîtront jamais la fierté et la dignité qui découlent d'avoir leur propre État », a déclaré le président. « Les Israéliens ne connaîtront jamais la stabilité et la sécurité qu'assurent des voisins souverains et stables engagés à vivre ensemble. »
La secrétaire d'État, Hillary Rodham Clinton, et l'envoyé spécial des États-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell, ont eu des entretiens avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en marge des sessions de l'Assemblée générale à New York. Les dirigeants palestinien et israélien avaient rencontré le président Obama les 1er et 2 septembre à Washington à l'occasion de la reprise de leurs négociations directes, puis s'étaient entretenus de nouveau les 14 et 15 septembre à Charm el-Cheikh (Égypte) et à Jérusalem. MM. Abbas et Netanyahu se sont engagés à continuer à se réunir toutes les deux semaines afin de trouver, d'ici un an, des solutions aux problèmes cruciaux qui entravent la conclusion d'un accord de paix.

Améliorer les conditions de vie et de travail
Le président Obama a déclaré aux dirigeants de la communauté internationale réunis dans la vaste enceinte de l'Assemblée générale que « ni la dignité ni la démocratie ne pouvaient s'épanouir sans une sécurité fondamentale ».
« Il est de notre destin de porter le fardeau des défis que j'ai énumérés : la récession, la guerre et les conflits », a dit Obama. « Mais alors que nous cherchons à surmonter les défis immédiats, nous devons aussi faire preuve de clairvoyance et viser au-delà, et tenir compte de ce que nous essayons d'accomplir à long terme. »
Obama a encouragé la promotion des droits de l'homme et de la démocratie dans le monde, soulignant que l'ONU avait toujours, dans ses principes fondamentaux, reconnu la dignité et l'égalité de tous les membres de la famille humaine comme pierre angulaire de la liberté, de la justice et de la paix. Mais le respect des droits de l'homme s'est toujours heurté à des obstacles et la tyrannie, sous ses formes diverses, demeure un problème dans des pays de par le monde. Et le président des États-Unis de lancer un appel en faveur de la protection du droit des femmes et des enfants à vivre leur vie pleinement, dans la sécurité et la dignité énoncées par la Déclaration universelle des droits de l'homme.
L'économie mondiale est remontée des limites de la dépression et la croissance a repris, a dit Obama. Le monde a résisté à la tendance au protectionnisme et examine de nouvelles façons d'élargir les échanges commerciaux entre les pays. Mais les pousses du progrès doivent se développer en une prospérité plus vaste pour tous les peuples du monde, a-t-il souligné.
Obama a indiqué qu'il rencontrerait en novembre les dirigeants des pays du groupe des 20 principales économies (G20) à Séoul où les participants évalueraient la situation économique mondiale et ce qu'il conviendrait encore de faire, notamment par rapport à une initiative majeure visant une réglementation accrue du secteur financier international. Le président prévoit aussi de se rendre en Inde, en Indonésie et au Japon.
Par ailleurs, Obama est revenu sur les progrès accomplis par les États-Unis pour mettre fin à leur mission de combat en Irak, tout en continuant à affaiblir et à déstabiliser les groupes terroristes, notamment Al-Qaïda, et en œuvrant pour accroître la sécurité et les capacités de l'Afghanistan.

« De l'Asie du Sud à la Corne de l'Afrique, nous nous avançons vers une approche plus ciblée, qui vise à raffermir nos partenaires et à démanteler les réseaux terroristes sans déployer de grandes armées américaines », a dit Obama.
Le président a défendu les efforts dirigés par les États-Unis pour tenter, par la diplomatie, de convaincre le régime iranien de cesser son programme de mise au point d'armes nucléaires. Ces efforts n'ayant conduit à aucun résultat positif, a dit Obama, des sanctions supplémentaires avaient été ciblées et imposées. Les membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, plus l'Allemagne avaient de nouveau offert au gouvernement iranien l'occasion de reprendre les négociations, ce que celui-ci semble avoir accepté.
Les États-Unis et leurs alliés travaillent aussi à faire face aux effets du changement climatique, a indiqué Obama. Lors de la conférence sur ces changements tenue en décembre 2009 au Danemark, les États-Unis avaient contribué à forger un accord qui engage pour la première fois toutes les économies principales à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Mais il ne s'agit là que d'un premier pas, a souligné Obama. « Ensuite, nous appuierons un processus qui exigera de toutes les économies principales de s'acquitter de leur responsabilité de protéger notre planète tout en donnant libre cours au pouvoir qu'a l'énergie propre de devenir la locomotive de la croissance et du développement. »
Obama a réitéré l'engagement, pris la veille, que les États-Unis œuvreraient en partenariat avec d'autres pays pour offrir aux populations le moyen de sortir de la pauvreté, soulignant qu'il était crucial de donner essor à une croissance qui autonomise les personnes et les marchés émergents de par le monde. Cela signifie notamment qu'il convient de permettre aux créateurs d'entreprises de lancer des commerces sans avoir à payer des pots-de-vin et d'avoir des gouvernements qui stimulent le progrès économiques plutôt que de voler les biens publics, a dit le président.
Il n'y a aucune raison qui empêche l'Afrique de devenir un continent exportateur de produits agricoles, et c'est pourquoi l'initiative des États-Unis pour la sécurité alimentaire dans le monde est conçue de manière à autonomiser les agriculteurs, a déclaré M. Obama. Et il n'y a aucune raison qui empêche les créateurs d'entreprise d'ouvrir de nouveaux marchés dans chaque société, a-t-il ajouté.
Le président Obama a prononcé son discours à l'Assemblée générale dans le cadre d'une période de trois jours d'efforts diplomatiques intenses à l'échelle internationale, comprenant des allocutions, des réunions bilatérales et des entretiens privés avec des dirigeants de la communauté internationale.
Source: www.america.gov/fr

France: Le budget serait néfaste aux classes moyennes selon Martine Aubry

La première secrétaire du PS Martine Aubry a qualifié le projet de budget pour 2011 présenté mercredi en Conseil des ministres de "vrai plan de rigueur" qui va toucher "d'abord les classes moyennes et pas ceux qui ont véritablement de l'argent".
Alors qu'on est "encore dans la crise", il fallait "un budget qui baisse les déficits mais qui n'empêche pas la croissance de redémarrer. Au lieu de cela, on a un un budget qui augmente les impôts, donc c'est un vrai plan de rigueur, et qui réduit des dépenses qui pourtant auraient été nécessaires pour maintenir la croissance", a estimé Mme Aubry sur Canal+.
"Aujourd'hui ce que fait le gouvernement c'est d'abord de prélever sur les classes moyennes avec un certain nombre de nouveaux impôts", a-t-elle dénoncé citant notamment la suppression prévue des 15% d'exonération de cotisation sociale pour les emplois familiaux.
Le gouvernement arrête aussi "complètement le plan de relance de 16 milliards, il arrête d'apporter de l'argent aux collectivités locales, il prend de l'argent sur le budget des HLM au moment où on a tant de problèmes de logement dans notre pays", a déploré la maire de Lille.
"Tout cela aurait permis de relancer l'investissement d'un côté et la croissance de l'autre. Au lieu de cela, c'est austérité sur tous les plans en touchant d'abord les classes moyennes et pas ceux qui ont véritablement de l'argent", s'est-elle insurgé.
"Nous, nous disons touchons le bouclier fiscal", "supprimons la baisse de la TVA dans la restauration qui n'a rien apporté en termes d'emplois ou de salaires, supprimons les exonérations sur les heures supplémentaires qui sont un scandale", a-t-elle dit.
Selon Mme Aubry, il aurait fallu des mesures pour "relancer la consommation au lieu" de "cette politique d'austérité qui va nous enfoncer dans la crise".
Source: www.lexpansion.com

lundi 27 septembre 2010

France: Google décide de faire appel d'une condamnation en diffamation

Google va interjeter appel de sa condamnation et de celle de son PDG Eric Schmidt à Paris pour diffamation envers un particulier, dont le nom tapé sur le moteur de recherche suggérait les qualificatifs de "violeur" ou "sataniste". Google devra verser au plaignant un euro de dommages et intérêts et prendre dans un délai d'un mois "toutes les mesures" pour faire cesser l'infraction, selon la décision rendue par le tribunal de grande instance (TGI) de Paris, publiée par le site legalis.net.
Condamné en appel en 2010 à trois ans de prison avec sursis pour corruption de mineure --une décision non définitive--, le plaignant avait assigné en justice le géant de l'internet après avoir constaté que la fonctionnalité "Google suggest" et "Recherche associée" accolaient spontanément à son nom plusieurs qualificatifs injurieux. "Il n'est pas douteux que l'association au patronyme du demandeur des mots ou qualificatifs suivants 'viol', 'condamné', 'sataniste', 'prison' et 'violeur' est tout sauf dépourvue de signification, à la fois pour l'intéressé lui-même et pour les internautes qui se connectent au site google.fr", écrit le TGI.
Les internautes se voient ainsi "proposer de tels thèmes de recherche alors même qu'ils ne les soupçonnaient pas ou n'avaient nullement l'intention d'orienter leurs recherches sur de tels sujets", ajoute-t-il.
Dans sa décision, le tribunal a estimé que Google n'avait pas fait preuve de sa bonne foi et déclaré civilement responsable la société américaine qui devra par ailleurs verser au plaignant 5.000 euros au titre des frais de justice. "Nous avons l'intention de faire appel de cette decision", a dit une porte-parole de Google. "Il est important de preciser que Google Suggest est une agrégation des requêtes les plus populaires, basée sur les requêtes passées effectuées par les internautes. Ce n'est pas Google qui suggère ces termes", argue-t-elle. Selon elle, la plupart du temps, les requêtes renvoient vers des sites d'actualités et des articles presse, ce qui peut expliquer leur popularité.
Source: www.lexpansion.com

Syrie: Une jeune blogueuse détenue depuis neuf mois; les membres de l'IFEX font rapport sur l'épouvantable dossier du Président en matière de droits

Une écolière de l’école secondaire et blogueuse de 19 ans est détenue au secret depuis neuf mois par les services de renseignement syriens, selon ce que rapportent le Réseau arabe d’information sur les droits de la personne (Arabic Network for Human Rights Information, ANHRI), Human Rights Watch et Reporters sans frontières (RSF). Cette année, tant le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) que Human Rights Watch ont fait valoir qu’après une décennie d’exercice du pouvoir par l’actuel Président de la Syrie Bachar al-Assad, les conditions de la libre expression ne se sont pas améliorées, le gouvernement jetant en prison les reporters critiques et procédant au filtrage de l’Internet.
Le 27 décembre 2009, Tal al-Mallouhi a été convoquée pour interrogatoire au sujet d’éléments de son blogue, et est détenue depuis sans procès. La sécurité d’État a confisqué à son domicile son ordinateur, des CD et des livres. L’ANHRI presse le Président de révéler le lieu de sa détention, de la libérer ou d’annoncer quels sont les chefs d’accusation qui pèsent contre elle et de la soumettre à un procès équitable. Au Caire, la police empêche le 19 septembre les représentants de l’ANHRI et les organisateurs d’une manifestation qui se déroule à l’extérieur de l’ambassade de Syrie de remettre à l’Ambassadeur une lettre qui demande la remise en liberté d’al-Mallouhi.
Al-Mallouhi tenait trois blogues dans lesquels elle critiquait la politique internationale arabe et syrienne et l’Union pour la Méditerranée, un partenariat entre l’Union européenne et les pays du bassin méditerranéen. Des activistes syriens s’inquiètent qu’elle soit détenue à cause d’un poème qu’elle a écrit dans lequel elle critique les restrictions imposées à la liberté d’expression en Syrie.
Au moins cinq journalistes et citoyens de la toile sont détenus à l’heure actuelle en Syrie. En 2009, le CPJ a inscrit la Syrie au troisième rang de sa liste des 10 pires pays où être blogueur, compte tenu des arrestations, des mesures de harcèlement et des restrictions auxquelles les écrivains en ligne font face.
Dans une lettre transmise en juillet 2010 au Président al-Assad, le CPJ demandait la libération d’Ali al-Abdallah, journaliste pigiste détenu en dépit du fait qu’il a purgé la totalité d’une peine de 30 mois de prison pour un article critique qu’il a écrit pendant qu’il était en prison. Le CPJ demandait également l’abandon des accusations criminelles contre les journalistes d’enquête Bassam Ali et Suhaila Ismail.
Le CPJ demandait au Président de modifier la Loi sur la presse en vigueur dans le pays. À l’heure actuelle, la Loi sur la presse dispose que toutes les publications privées soient dotées d’un permis du gouvernement, et que les demandes peuvent être rejetées si la publication proposée est considérée comme une menace à « l’intérêt national » du pays. Aussi, le ministre de l’Information est investi de pouvoirs illimités pour décider qui est et qui n’est pas journaliste et qui peut obtenir une carte de presse.
Les journalistes sont souvent accusés aux termes de vastes dispositions prévues au Code pénal portant sur les activités hostiles à l’État et fondées sur des « actes, écrits ou propos non autorisés par le gouvernement, qui exposent la Syrie au danger d’actes de guerre ou qui perturbent les liens de la Syrie avec des États étrangers ».
Human Rights Watch a rendu public en juillet un rapport de 35 pages intitulé « A Wasted Decade: Human Rights in Syria during Bashar al-Asad’s First Ten Years in Power » (Une décennie gaspillée : Les droits de la personne en Syrie pendant les dix premières années au pouvoir de Bachar al-Asad), dans lequel il examine par le menu le bilan désastreux des restrictions à la liberté d’expression. Le rapport indique que la censure est généralisée et s’étend à des sites web comme Facebook, YouTube et Blogger, tandis que le filtrage des sites web politiques est insidieux. Le ministère de l’Information passe au crible tous les journaux avant leur distribution. Les deux quotidiens privés de la Syrie couvrant des sujets politiques qui sont restés ouverts appartiennent à des hommes d’affaires qui entretiennent des liens étroits avec le régime.
Source: Communiqué de l'IFEX

Mexique: Assassinat d'un journaliste à Ciudad Juárez

Un photographe a été abattu le 16 septembre à Ciudad Juárez, ville frontalière du Mexique, selon ce que rapportent le Centre pour le journalisme et l’éthique publique (CEPET), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), Reporters sans frontières (RSF) et d’autres membres de l’IFEX. Cet attentat impudent est survenu dans le stationnement d’un centre commercial et a aussi causé des blessures à un autre journaliste. En réponse, le journal qui employait les deux journalistes a publié un éditorial dans lequel il offrait ouvertement de compromettre sa couverture afin de préserver la vie de ses journalistes. Par ailleurs, la violence s’est accrue d’un cran dans d’autres régions, indique la Société interaméricaine de la presse (SIP), ainsi que d’autres reportages concernant une défaillance dans les mesures de sécurité entourant les journalistes et les médias de Zacatecas.
À Ciudad Juárez, Luis Carlos Santiago Orozco, 21 ans, photographe au quotidien « El Diario de Juarez », est mort dans sa voiture après que lui et le photographe Carlos Sánchez Colunga, 18 ans, eurent été atteints par des tireurs à bord d’un autre véhicule.
Les deux victimes travaillaient au journal grâce à un programme de bourse d’études et avaient passé la matinée à suivre un cours de photographie. Le meurtre toutefois « portait toutes les marques d’un assassinat commandité exécuté pour le compte de l’un des cartels mexicains de la drogue », rapporte RSF.
Le journal « El Diario » a donné un exemple stupéfiant d’autocensure et décidé de restreindre sa couverture des affaires de drogue. Dans un éditorial publié en une le 19 septembre, le journal a demandé aux cartels de la drogue qui se font la guerre ce qu’il pouvait faire pour prévenir quelque tort supplémentaire à son personnel. Le journal précisait : « nous vous demandons d’expliquer ce que vous attendez de nous, ce que nous devrions tenter de publier ou non, de façon à savoir à quoi nous attendre ». Santiago Orozco est le deuxième journaliste du journal à être tué en deux ans.
De nombreux médias du pays ont cessé de couvrir les cartels de la drogue. Mais « El Diario » a persévéré jusqu’à récemment, car il est reconnu pour ses reportages d’enquêtes constants sur les affaires criminelles. « Il est vraiment triste que le journal abandonne la partie. C’est là l’indice que la situation est difficilement redressable », a dit le CPJ à l’« Associated Press ».
Les guerres de la drogue ont fait près de 5 000 morts au cours des deux dernières années à Ciudad Juarez, ce qui en fait l’une des villes les plus dangereuses du monde, disent les dépêches.
Dans la région centre-nord du pays, à Zacatecas, on constate une augmentation générale du nombre des menaces, des enlèvements, des extorsions, des meurtres et des conflits. C’est là le même patron que l’on a constaté dans d’autres États où les journalistes sont assassinés ou disparaissent et où la collecte des nouvelles souffre terriblement, dit la SIP.
Le 18 août, des membres allégués d’un groupe du crime organisé ont tenté de forcer des cadres supérieurs des journaux « La Jornada de Zacatecas » et « Imagen de Zacatecas » à publier un reportage contre l’Armée.
Source: Communiqué de l'IFEX

mardi 21 septembre 2010

Turquie: Une PME pour chaque village

Une PME dans chaque village… Avec l’aide de l’Union européenne. Pour l’heure, ce challenge nous vient de Turquie dont on dit qu’elle devrait devenir d’ici à 2050 l’une des six puissances mondiales. Selon le Journal Hürryet, Ankara va initier un programme de développement de petites entreprises, notamment en zone rurale, via des garanties de crédits destinés en particulier aux artisans, aux auto-entrepreneurs et aux entreprises agricoles. Le directeur du Fonds turc de garantie (FTG) a, aux dires du journal, demandé au Fonds européen d’investissement créé en 1994 par la BEI (Banque européenne d’investissement) de fournir du capital risque ou des cautions et de garantir les prêts bancaires. Et le journal de préciser que l’objectif est d’obtenir 45 millions d’euros de garanties européennes à parité avec les sommes versées par le FTG. Les banques, pour leur part, prendraient en charge 20% des risques pour porter l’enveloppe globale à 112,5 millions d’euros. Ultime précision : seules les entreprises turques ayant des activités en Turquie pourraient bénéficier du nouveau dispositif, même si les actionnaires sont étrangers. Et comme pour bien affirmer ses ambitions de puissance industrielle émergente, la Turquie vient de changer la définition d’une PME qui peut désormais employer jusqu’à 250 salariés et réaliser un chiffre d’affaires en deça de 13 millions d’euros.
Hédi Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn

La Chine: Un modèle pour le monde?.

Je crois qu’il est essentiel, aujourd’hui, de changer notre manière de voir la Chine. Devant cette euphorie générale, il faut tout naturellement introduire de la nuance et faire l’effort nécessaire pour juger et jauger la réalité. Celle d’une Chine qui déploie, tel un aigle, les ailes de sa puissance. Elle vient de détrôner le Japon en devenant la deuxième puissance économique du monde. Et je comprends les angoisses existentielles du voisin japonais que j’ai pu mesurer sur place lors d’un séjour à Osaka et Tokyo, fin mars-début avril. Les inquiétudes des 127 millions de Japonais répartis, à l’étroit, sur une superficie totale de 377 835 km2 sont avivées par l’énorme dette du pays, estimée à 10 000 milliards de dollars, ce qui équivaut à 200 % du PIB. Autant dire que c’est un pays en quasi faillite. Ce déclin semble inéluctable, même si le génie nippon avait (dé)montré sa résilience et sa capacité de s’inventer un avenir, malgré l’adversité. Par contraste, la Chine s’autorise, grâce à ses 2500 milliards de dollars de devises, d’imposer sa géoéconomie, en investissant et rachetant des grande entreprises en Amérique et en Europe, notamment.
Hichem Ben Yaïche
Source: www.leconomiste.com.tn

La Chine ne veut plus des pressions américaines concernant la réévaluation de sa monnaie.

La Chine a affirmé mardi que les pressions en faveur d'une réévaluation du yuan étaient "mal avisées et de courte vue", en réponse aux critiques du président américain Barack Obama sur la politique de taux de change chinoise.
"Récemment, il y a eu quelques voix discordantes qui ont critiqué la politique de taux de change du yuan, essayant même par tous les moyens possibles de pousser à sa réévaluation", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mme Jiang Yu, dans un communiqué. "Ceci est mal avisé et de courte vue", a poursuivi Mme Jiang.
Le président américain Barack Obama a promis lundi de continuer à faire pression sur la Chine pour qu'elle laisse sa monnaie se renforcer, alors que son taux de change reste encore très étroitement contrôlé.

Le yuan sous-évalué de 25 à 40%?
Les Etats-Unis justifient leurs pressions par leur déficit commercial avec la Chine, lié selon eux à un avantage compétitif des produits chinois, lui-même dû à un yuan sous-évalué.
"La Chine a toujours à coeur d'augmenter ses importations en provenance des Etats-Unis", assure encore le porte-parole.
Parlant du yuan, M. Obama a déclaré que les Etats-Unis allaient "continuer à insister sur le fait que sur cette question, et toutes les questions commerciales avec la Chine, c'est une affaire de réciprocité".
M. Obama doit rencontrer jeudi le Premier ministre chinois Wen Jiabao en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
"Les relations commerciales doivent être justes. Vous ne pouvez pas nous vendre des choses tandis que nous ne pouvons rien vous vendre", a argumenté M. Obama, en jurant d'"appliquer plus efficacement les règles sur le commerce que dans le passé".
Pékin a rétabli en juin une très légère marge de fluctuation du yuan par rapport au dollar, de plus ou moins 0,5% autour d'un cours pivot fixé quotidiennement par la banque centrale.
Le yuan ne s'est depuis apprécié que de 1,6% par rapport au billet vert, ce qui montre, selon Mme Jiang, que "les réactions de toutes parts ont été mesurées, et que les attentes pour une réévaluation du yuan ne sont pas fortes".
Certains parlementaires américains estiment toutefois que le yuan est sous-évalué de 25% à 40%, et demandent en conséquence des taxes punitives à l'entrée des produits chinois sur le marché américain.
Source: www.lexpansion.com

vendredi 17 septembre 2010

France: Le prix du bouclier fiscal

Le bouclier fiscal est-il une mesure coûteuse ? Tout est relatif. 680 millions ne combleront pas le déficit de l'Etat. C'est ainsi que 18.764 contribuables ont reçu cette année un chèque de remboursement du Trésor public au titre du bouclier fiscal pour les impôts qu'ils ont payé en 2009. Soit près de 4.000 de plus qu'un an auparavant. Conséquence, le coût pour l'Etat enfle lui aussi, de 20% à 679 millions d'euros.

679 millions, c'est...
1,5 fois plus que les économies que va faire l'Etat après avoir raboté 22 niches fiscales.
5 fois moins que les recettes attendues en 2010 de l'impôt de solidarité sur la fortune (3,3 milliards d'euros). De nombreux parlementaires de la majorité (le président de la commission des Finances au Sénat Jean Arthuis, le rapporteur du Budget à proposent de supprimer l'ISF et le bouclier fiscal et d'instaurer une tranche d'impôt supplémentaire de 45% sur les hauts revenus.
L'équivalent des recettes attendues des taxes sur les stock-options et les retraites-chapeaux qui doivent être mises en place pour financer les retraites (630 millions d'euros).
Moins d'un demi pour cent (0,42%) de l'abyssal déficit public de la France, attendu à 160 milliards d'euros en 2010 soit 8% du PIB.

Suffisant pour permettre aux mères de famille de prendre leur retraite sans décote à 65 ans, au lieu de 67 ans comme le prévoit la réforme des retraites. Une telle disposition coûterait en effet 500 millions d'euros par an.
La restitution moyenne a été de 36.186 euros par contribuable bénéficiaire de cette mesure qui plafonne l'impôt à 50% des revenus. Mais le partage n'est pas égal. En bas de l'échelle, les quelque 10.000 contribuables les moins aisés ont reçu un chèque de 560 euros en moyenne chacun. A l'opposé, en haut de l'échelle, ils sont un peu plus de 1.000 contribuables à s'être partagé plus de 420 millions d'euros, les deux tiers du bouclier fiscal. Soit un chèque moyen de 362.000 euros par contribuable aisé.

362.000 euros, c'est...
133 années de soins médicaux pour un Français, ou une année de soins pour 133 Français. En 2009, la consommation de soins et biens médicaux a atteint 2.724 euros en moyenne par habitant. L'Etat veut réduire le déficit de la Sécurité sociale de 2,5 milliards l'an prochain. Patients et professionnels de la santé devront participer à l'effort.
20 emplois jeunes financés pendant un an dans le cadre des contrats passerelles. Ce contrat aidé, réservé aux 16-25 ans, a pour objectifs de permettre aux jeunes d'acquérir une première expérience professionnelle dans une collectivité locale et de développer des compétences transférables vers les entreprises. L'Etat finance 90% du Smic brut par heure travaillée, soit 16.950 euros par an pour un contrat passerelle de 20 heures - temps de travail minimal prévu.

362.000 primes à la casse versée pour l'achat d'un véhicule neuf. Cette mesure a été l'un des succès du plan de relance de l'économie française. Un million de primes à la casse ont été payées fin août 2010, représentant un montant de 940 millions d'euros depuis la mise en place du dispositif. La prime à la casse à notamment tiré à la hausse la consommation des ménages en dépit du contexte économique morose en 2009 (+0,6%), et surtout maintenu à un niveau élevé les ventes des constructeurs automobiles.
Une dizaine de nouveaux prêts à taux zéro permettant à un couple avec deux enfants qui touche moins de 2.700 euros par mois d'accéder à la propriété.
Mais c'est 3,3 fois moins que le montant de la plus-value réalisée par les dirigeants de BNP Paribas cet été. Michel Pébereau et Baudouin Prot ont en effet empoché 1,2 million d'euros début août en revendant plusieurs dizaines de milliers de stock-options de leur entreprise.
Souce: www.lexpansion.com

L’hommage de L’IIP à Radio Okapi et aux 60 Héros de la Liberté de la presse

A son Congrès cette semaine, l’Institut international de la presse (IIP) a rendu hommage à « Radio Okapi » de la République démocratique du Congo, en lui décernant le Prix « Free Media Pioneer » (Pionnier 2010 de la Liberté des médias). Radio Okapi a commencé à radiodiffuser le 25 février 2002 en tant que station de service public et a contribué à la paix et à la démocratisation grâce à son professionnalisme, à son sens de l’éthique et à sa diversité, ainsi qu’à ses émissions quotidiennes en cinq langues.
Le site web de la station est le premier site web de nouvelles dans le pays; il donne au monde extérieur un portail qui donne accès à l’évolution quotidienne de la situation dans le pays. La station de radio est administrée conjointement par la Fondation Hirondelle, de Suisse, et par la Mission de stabilisation de l’Organisation des Nations Unies (MONUSCO) à Kinshasa.
Les journalistes de Radio Okapi reçoivent des menaces en raison de leurs reportages sur les combats entre les rebelles, les forces gouvernementales et des militants locaux. Deux de ses journalistes ont été tués depuis 2007.
L’IIP a aussi rendu hommage mardi à ses 60 Héros de la liberté de la presse dans le monde lors d’une cérémonie qui marquait également la 60e année de l’IIP à la défense de la liberté de la presse dans le monde. Les recettes tirées de la vente du livre « Words of Freedom: A Tribute To 60 IPI World Press Freedom Heroes » (Mondes de liberté : Hommage à 60 Héros de la liberté de la presse de l’IIP) sont versées au Fonds de la liberté de la presse de l’IIP. Vingt de ces héros étaient d’ailleurs présents sur place à Vienne. L’IIP a aussi rendu hommage à Raymond Louw d’Afrique du Sud, membre de l’IIP, en lui décernant une récompense pour toute sa vie de travail à la défense de la liberté de la presse.
Dans les autres nouvelles du Congrès, qui s’est déroulé à Vienne et à Bratislava du 11 au 14 septembre, les membres de l’IIP ont adopté à l’unanimité 10 résolutions portant sur la liberté de la presse, dont : des appels à la libération des journalistes en Iran; aux autorités de l’Ukraine pour qu’elles mettent fin à l’impunité et permettent à des stations de télévision indépendantes de fonctionner; à la Zambie, pour qu’elle abandonne le contrôle des médias; à la fin de la censure des médias et à l’oppression aux îles Fidji.
Source: Communiqué de l'IFEX

Kazakhstan/Kirghizistan: La PAJ et Adil Soz renforcent la solidarité entre journalistes d’affiliations politiques opposées

Les membres de l’IFEX en Asie centrale ont marqué la Journée internationale de solidarité des journalistes, le 8 septembre, par divers événements, dont une compétition sportive, un rapport sur la liberté de la presse et une cérémonie aux bougies afin de rendre hommage aux journalistes disparus. Au Kazakhstan, Adil Soz, la Fondation internationale pour la protection de la liberté de parole, a tenté d’unir lrd journalistes favorables au gouvernement et ceux de l’opposition et a mis les fonctionnaires au défi en publiant un dossier sur les attaques contre la presse. Au Kirghizistan, l’Association publique « Journalistes » du Kirghizistan (PAJ) s’est penchée elle aussi sur le renforcement des liens entre les journalistes favorables au gouvernement et ceux de l’opposition afin de contrer les divisions créées par les journaux alignés sur différents partis politiques.
Dans ces deux pays, les propriétaires des médias découragent les communications entre les journalistes qui travaillent pour l’État et ceux qui travaillent pour les journaux d’opposition.
À l’heure actuelle, le Kirghizistan est en transition, des élections parlementaires devant avoir lieu le 10 octobre. (L’actuelle Présidente détient le poste jusqu’en décembre 2011.) Comme le gouvernement du Kirghizistan est temporaire, il est difficile pour les journalistes d’établir une coopération à long terme avec des responsables du gouvernement pour les remettre en question et les instruire sur les droits des journalistes.
De plus, les récents affrontements ethniques dans le sud du pays ont miné la solidarité entre les journalistes - résultat de politiques gouvernementales qui ont créé les conditions du conflit ethnique. Autre défi : les fondateurs des médias sont soit des politiciens, soit des hommes d’affaires qui ont une orientation politique. « Pour eux, les médias sont des outils servant à la poursuite d’intérêts politiques », dit la PAJ, qui lance des appels à la solidarité, à l’unité et à la tolérance au sein de la communauté journalistique.
La PAJ a tenu une manifestation sportive où de nombreux journalistes venant de médias différents se sont rencontrés pour la première fois. Soixante-sept journalistes de 15 médias y ont assisté et 55 journalistes, hommes et femmes, ont participé aux compétitions. Des journalistes de divers médias se sont unis dans une même équipe pour concurrencer d’autres équipes de journalistes. Les gagnants ont reçu des ballons de volley-ball et de football.
Afin d’attirer davantage l’attention sur le droit des journalistes de pratiquer leur profession, les participants à l’événement ont reçu des gilets portant la mention « Press ». Auparavant, il n’y avait rien pour différencier les reporters des manifestants, de sorte qu’ils étaient facilement arrêtés et détenus.
Au Kazakhstan, Adil Soz a invité des fonctionnaires à une conférence de presse où on leur a remis un dossier contenant des statistiques sur les violations de la liberté de la presse, qui couvrait les difficultés d’accès à l’information, les poursuites judiciaires contre les journalistes et qui contenait la liste des journalistes kazakhs tués depuis 2002.
La journée a également été marquée par un message spécial créé par Adil Soz et relatant l’histoire de la Journée internationale de solidarité des journalistes, une analyse de la situation de la libre expression dans le pays et les noms des journalistes tués, qui doit de manière spécifique être publiée dans la presse écrite et électronique locale. Les chaînes de télévision ont couvert la conférence de presse.
Une cinquantaine de journalistes environ ont assisté à la conférence de presse donnée à Almaty, mais personne de la presse écrite et électronique d’État. Adil Soz a distribué des T-shirts sur lesquels il était écrit : « Nous sommes plus forts lorsque nous sommes unis », que les journalistes ont immédiatement commencé à porter. Ils ont aussi distribué des crayons portant le nom d’Adil Soz, afin de rappeler aux journalistes qu’ils sont toujours les bienvenus et qu’ils peuvent recevoir de son personnel un soutien juridique. « C’était une première étape pour favoriser la solidarité entre les journalistes », dit Adil Soz. On a aussi envoyé des T-shirts à des journalistes de divers médias pour qu’ils puissent eux aussi « se sentir unis et dans le coup ».
À la fin de la conférence de presse, les journalistes ont allumé des bougies et observé une minute de silence en hommage aux journalistes disparus.
La journaliste Zhanna Baytelova, qui travaille pour le journal « Respublika », a écrit que des membres en civil du service secret étaient présents.
On observe la Journée internationale de solidarité des journalistes en mémoire du journaliste tchèque Julius Fucik, exécuté par les nazis en 1943. La Journée sert aux journalistes à unir leurs forces pour exiger une plus grande protection de leurs droits.
Source: Communiqué de l'IFEX

Argentine: La Présidente Kirchner tente de prendre le contrôle de deux journaux importants; de même qu'un journaliste est assassiné

La Présidente de l’Argentine Cristina Fernández de Kirchner accuse deux journaux importants de collusion avec le régime militaire il y a plus de 30 ans, et tente à l’heure actuelle de contrôler la production et la vente du papier journal, selon ce que rapportent la Société interaméricaine de la presse (SIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). L’Argentine a une longue histoire de luttes pour la liberté de la presse. Mais le meurtre de journalistes est rare. Un journaliste bolivien qui vivait et travaillait dans un bidonville de Buenos Aires a été poignardé à mort le 4 septembre, d’après ce que rapportent le Foro de Periodismo Argentino (FOPEA) et Reporters sans frontières (RSF).
Le 24 août, la Présidente Kirchner a déclaré que la vente en 1976 d’un fabricant de papier journal aux journaux « Clarín » et « La Nación » était illégale parce que le propriétaire avait été contraint par la junte de conclure un marché. L’État tente de rédiger une législation afin de proclamer la fourniture de papier journal question d’intérêt public et de la soumettre à la réglementation gouvernementale. Le gouvernement a déposé devant les tribunaux un dossier de 400 pages, « Papel Prensa : La Vérité », aux fins d’une enquête complète. Papel Prensa fournit le papier journal à 170 quotidiens dans tout le pays.
Le rapport de Kirchner survient une semaine après que son gouvernement eut décidé d’annuler le permis du fournisseur de services Internet de « Clarín », Fibertel.
Les journalistes du « Clarín » et de « La Nación » croient que le gouvernement tente d’intimider et de faire taire les critiques. Cependant, des journalistes sympathiques au gouvernement ont dit que l’enquête sur Papel Prensa est nécessaire afin de déterminer le rôle des médias sous la dictature, et que, sous le régime militaire, « La Nación » et « Clarín » n’avaient pas couvert certains crimes commis contre des adversaires.
Une violation de la liberté de la presse d’un genre différent s’est produite ailleurs à Buenos Aires. Un journaliste et travailleur social bolivien, Adams Ledesma Valenzuela, a été assassiné cette semaine à l’extérieur de son domicile. Peu après qu’elle eut découvert son cadavre, sa femme a reçu des menaces d’inconnus, qui lui ont dit : « Ton mari est parti. Il va t’arriver la même chose si tu ne prends pas tes enfants et ne déguerpis pas. »
Ledesma Valenzuela était à la tête de « Mundo TV Villa », un service de télévision par câble qui s’adressait aux travailleurs immigrants boliviens, paraguayens et péruviens. Il était en outre correspondant du quotidien gratuit « Mundo Villa », qui se concentre sur les questions culturelles et sociales. Un collègue a déclaré que la création de ces médias avait contribué à l’amélioration des conditions des travailleurs immigrants des bidonvilles.
Source: Communiqué de l'IFEX

Chine: Le non respect de la censure peut coûter cher aux journalistes

Rebelles et résilients, les journalistes chinois continuent à couvrir des histoires que le régime préférerait tenir cachées. Dans leurs efforts pour informer le public, les journalistes sont souvent agressés et arrêtés, selon ce que rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF). L’histoire de l’écrasement d’un avion qui a fait 42 morts, celle d’une jeune femme victime d’un viol collectif commis par des individus ayant des liens avec la police, et celle des dommages environnementaux et des souffrances qui ont entouré et suivi la construction d’un barrage ne constituent que quelques exemples de reportages qui ont échappé à la censure. La culture de répression des médias s’est répandue jusqu’aux entreprises du secteur privé qui ciblent les journalistes, les autorités protégeant les entreprises aux dépens de la liberté des médias.
Le journaliste Xie Chaoping a été arrêté illégalement, sans mandat, le 19 août après avoir écrit un livre sur les personnes déplacées par la construction du barrage de Sanmenxia. Il a passé trois ans à les interviewer et à rassembler des informations pour son ouvrage, « La Grande Migration ».
Dans la province de Fujian, la blogueuse Fan Yanqiong purge une peine de deux ans de prison pour avoir diffamé la police. Fan est l’un des trois blogueurs reconnus coupables d’avoir attiré l’attention sur le cas de Yan Xiaoling, une jeune femme morte après avoir été, à ce qu’il paraît, victime d’un viol collectif commis par des individus qui avaient des liens avec la police. Fan est en prison depuis juin 2009. À son procès en avril 2010, elle se déplaçait en fauteuil roulant et portait un masque à oxygène; elle a été transportée à l’hôpital le 25 août.
Dans un autre incident, au moins quatre journalistes ont été détenus par la police le 28 août lorsqu’ils ont tenté de couvrir l’écrasement, le 24 août, d’un avion qui a fait 42 morts, dont des responsables du gouvernement, et de prendre des photos lors d’obsèques. Les journalistes ont par la suite été libérés après que d’autres journalistes eurent protesté. Le ministère central de la Propagande avait ordonné aux médias de ne pas s’intéresser aux responsables du gouvernement qui avaient perdu la vie.
Le ministère central de la Propagande a également interdit de couvrir une explosion survenue dans l’ouest de la Chine qui a fait sept morts et quatorze blessés. L’explosion s’est produite le 19 août à Aksu, dans le Xinjiang, région autonome ouïghoure. La FIJ a prié instamment les autorités chinoises de lever immédiatement l’interdit de reportage, « parce qu’en temps de crise, il est essentiel que le public soit capable d’accéder à des renseignements à jour et crédibles ». Les autorités sont particulièrement nerveuses lorsqu’il est question du Xinjiang, où le gouvernement allègue la croissance d’un mouvement séparatiste.
Dans une autre partie du pays, au Tibet, l’absence d’observateurs indépendants permet aux autorités chinoises d’arrêter régulièrement et de condamner des journalistes, des écrivains, des blogueurs et des environnementalistes sans la moindre forme de voies de droit régulières. Récemment, Sonam Rinchen et Sonam Dhondup, deux étudiants qui ont contribué à la rédaction du magazine des étudiants tibétains « Namchak », ont été condamnés à deux ans de prison et inculpés de séparatisme et d’incitation au séparatisme dans leurs écrits. Ils avaient publié des commentaires sur les politiques chinoises à l’égard des minorités, y compris des Tibétains.
Les médias chinois sont de plus en plus visés par des menaces et la censure de la part des entreprises du secteur privé et de certaines sociétés d’État.
Dans une certaine affaire, deux journalistes ont eu une prise de bec avec la police le 9 août après avoir écrit un article sur les problèmes internes d’une entreprise de biotechnologie. L’article a été affiché sur le site Qianlong.com, qui a reçu l’ordre de le retirer. Dans un autre cas, un journaliste respecté de Beijing, Fang Xuanchang, a été tabassé à coups de barre de fer après avoir publié un article sur des charlatans médicaux, de fausses découvertes et les pratiques douteuses de plusieurs petites sociétés du secteur de la santé.
Au moins 35 journalistes sont détenus actuellement en Chine, rapporte RSF.
Source: Communiqué de l'IFEX

La guerre d’Irak a tué 230 journalistes

La violence contre les journalistes continue après le retrait formel en août des troupes américaines d’Irak. Un journaliste irakien a été abattu cette semaine tandis qu’il se rendait à Karbala, dans le sud du pays, lorsque des individus armés circulant dans une autre voiture ont ouvert le feu dans sa direction, selon ce que rapportent LE Réseau arabe d’information sur les droits de la personne (Arabic Network for Human Rights Information, ANHRI), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Le lendemain, un journaliste de la télévision était abattu à l’extérieur de chez lui à Mossoul. RSF a rendu publique une étude sur les décès dans les médias pendant la présence des troupes américaines en Irak, « La guerre d’Irak : Un lourd tribut pour les médias » (The Iraq War: A Heavy Death Toll for the Media).
Le journaliste Riad Al-Saray, 35 ans, a été tué en début de matinée le 7 septembre dans l’ouest de Bagdad, selon le groupe local Organisation des libertés journalistiques (Journalistic Freedoms Observatory, JFO) et certains membres de l’IFEX. « Nous sommes préoccupés par le fait que les journalistes deviennent encore des proies faciles dans le regain de violence qui secoue l’Irak ces jours-ci », dit la FIJ.
Al-Saray était chef d’antenne à la chaîne de télévision Al-Iraqiya, propriété du réseau « Iraqi Media Network », et rédigeait une chronique pour un certain nombre de journaux locaux. Il s’est joint à Al-Iraqiya en 2005 et y a animé des émissions qui visaient à rapprocher chiites et sunnites. Au moins 14 autres journalistes du réseau « Iraqi Media Network » ont été tués depuis 2003.
Puis, le 8 septembre, Safaa Al-Dine Abdul Hameed, présentateur à la station « Al-Mosuliyah », a été tué au moment de sortir de chez lui pour se rendre au travail.
Quelques semaines à peine après que la dernière brigade de combat de l’Armée américaine se fut retirée d’Irak en août, RSF a publié un rapport dans lequel le groupe se penche sur les sept années d’occupation du pays par les forces de la coalition, ainsi que sur les répercussions sur la liberté de la presse. RSF s’est concentré sur les journalistes qui ont été tués pendant le conflit rien que pour avoir voulu faire leur travail, et fait remarquer que l’impunité touche 99 pour 100 cent des meurtres de journalistes et de travailleurs des médias depuis l’invasion de 2003.
RSF s’est également penché de nouveau sur plus de 93 cas d’enlèvement de journalistes au cours de la guerre; au moins 42 d’entre eux ont par la suite été exécutés. Les journalistes irakiens sont aussi soupçonnés fréquemment de collaborer avec les groupes d’insurgés et arrêtés, soit par le gouvernement irakien nouvellement installé, soit par l’armée américaine.
RSF conclut : « Bien que l’intervention des États-unis en Irak ait mis fin au régime de Saddam Hussein et ait ouvert la voie à une expansion majeure des médias irakiens, le coût humain de la guerre, et les années de violence politique et ethnique qui ont suivi, ont été rien de moins que désastreux – trop de gens ont perdu la vie. »
Le nombre des collaborateurs des médias tués dans le pays depuis le début du conflit s’établit à 230; plus de journalistes ont été tués qu’à tout autre moment depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est plus que le nombre des journalistes tués pendant les 20 ans de la guerre du Viêt-nam ou de la guerre civile en Algérie.
Source: Communiqué de l'IFEX

lundi 13 septembre 2010

De nouvelles règles prudentielles pour les banques

Les banquiers centraux et régulateurs ont trouvé dimanche un accord sur un vaste plan de réforme du secteur bancaire, prévoyant un relèvement des fonds propres des établissements financiers, afin de renforcer leur solidité face à de futures crises.
Les grands argentiers et dirigeants des autorités de supervision réunis dimanche au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI) ont publié dans la soirée un texte prévoyant "un renforcement considérable des normes existantes sur les fonds propres", selon un communiqué de l'institut d'émission de Bâle (nord). Ce paquet de réformes, qui va également introduire de nouvelles normes sur les liquidités, doit encore être avalisé lors de la réunion des dirigeants du G20 en novembre à Séoul, a précisé la BRI.
"Les accords conclus aujourd'hui permettent un renforcement essentiel des standards internationaux en matière de fonds propres", a souligné Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne et du groupe des gouverneurs et des dirigeants des autorités de supervision. Ce texte, officieusement appelé "Bâle III", contribuera "à la stabilité financière à long terme" et "à la croissance", a-t-il ajouté.
L'accord prévoit un renforcement du ratio de fonds propres des banques, l'un des plus importants indicateurs permettant de mesurer leur solidité financière. Les banques devront relever le ratio minimum de fonds propres "durs", la part la plus solide des fonds propres composé d'actions et de bénéfices mis en réserve, de 2% actuellement à 4,5% des actifs. S'ajoute à cela un amortisseur financier supplémentaire de 2,5%, qui relève le total des fonds propres "durs" à 7%. Le ratio de fonds propres "tier 1" sera quant à lui relevé de 4% à 6%. Les détails sur un ratio d'endettement seront communiqués début 2015. Ces mesures doivent entrer progressivement en vigueur à partir du 1er janvier 2013 pour une application d'ici 2015 et une mise en place définitive en 2019.

Cette réforme, destinée à éviter un effondrement du système bancaire comme lors de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008, a provoqué une levée de bouclier dans le secteur bancaire. Les patrons des grands établissements financiers craignent en effet que ces nouvelles directives les obligent à lever des sommes colossales. Les banquiers centraux ont admis que les grandes banques auront besoin "d'un montant important de capitaux supplémentaires pour répondre à ces nouvelles normes", selon le communiqué. D'où une entrée en vigueur progressive.
Mais les grands argentiers ont prévenu qu'il mettront en place "des processus rigoureux de compte-rendu pour surveiller les ratios". Ils ont cependant gardé une porte ouverte à d'éventuels ajustements en annonçant qu'ils "répondront aux conséquences inattendues". Pour le patron de la Banque centrale allemande, Axel Weber, "la phase de transition graduelle va permettre à toutes les banques de remplir les exigences de niveau minimum requis en terme de capital et de liquidités".
Cet accord "rendra le système financier mondial plus résistant face à de futurs chocs", a souligné son homologue de la banque centrale suisse, Philipp Hildebrand. Les autorités américaines ont estimé que ces normes permettront "de réduire la fréquence et la sévérité de futures crises".
La Fédération bancaire française (FBF) a quant à elle averti que "les exigences du Comité de Bâle demanderont des efforts considérables de la part des banques". Seulement très peu d'établissements satisfont aujourd'hui à ces nouvelles exigences, ce qui va les amener à mettre une part significative de leurs bénéfices en réserve voire à lever du capital si cela s'avère insuffisant.
Source: www.lexpansion.com