mercredi 29 septembre 2010

Obama met l'accent sur la paix au Proche-Orient dans son discours devant l'AG de l'ONU

Washington - Le président Obama a exhorté les dirigeants de la communauté internationale réunis aux Nations unies à appuyer les efforts visant à réaliser la paix au Proche-Orient afin de mettre fin à un conflit qui dure depuis des décennies, et à s'engager de nouveau à éradiquer la pauvreté et à améliorer les conditions de vie de la population mondiale grâce à la bonne gouvernance, au progrès économique et à l'épanouissement de la démocratie.
Dans son discours prononcé le 23 septembre à l'Assemblée générale de l'ONU, Obama a mis l'accent sur la nécessité de saisir l'occasion de nouvelles négociations de paix au Proche-Orient pour résoudre les divergences et inaugurer le temps de la coexistence pacifique de deux États voisins, Israël et la Palestine ; car le conflit israélo-arabe est aussi vieux que les Nations unies elles-mêmes.
« Les Israéliens et les Palestiniens doivent faire la paix, mais chacun d'entre nous a aussi la responsabilité de faire sa part », a dit Obama. Si la paix ne se fait pas, on assistera à « de nouvelles effusions de sang et la terre sainte demeurera un symbole de nos dissensions plutôt que de notre humanité commune ».
« Si un accord n'est pas conclu, les Palestiniens ne connaîtront jamais la fierté et la dignité qui découlent d'avoir leur propre État », a déclaré le président. « Les Israéliens ne connaîtront jamais la stabilité et la sécurité qu'assurent des voisins souverains et stables engagés à vivre ensemble. »
La secrétaire d'État, Hillary Rodham Clinton, et l'envoyé spécial des États-Unis pour le Proche-Orient, George Mitchell, ont eu des entretiens avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et avec le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, en marge des sessions de l'Assemblée générale à New York. Les dirigeants palestinien et israélien avaient rencontré le président Obama les 1er et 2 septembre à Washington à l'occasion de la reprise de leurs négociations directes, puis s'étaient entretenus de nouveau les 14 et 15 septembre à Charm el-Cheikh (Égypte) et à Jérusalem. MM. Abbas et Netanyahu se sont engagés à continuer à se réunir toutes les deux semaines afin de trouver, d'ici un an, des solutions aux problèmes cruciaux qui entravent la conclusion d'un accord de paix.

Améliorer les conditions de vie et de travail
Le président Obama a déclaré aux dirigeants de la communauté internationale réunis dans la vaste enceinte de l'Assemblée générale que « ni la dignité ni la démocratie ne pouvaient s'épanouir sans une sécurité fondamentale ».
« Il est de notre destin de porter le fardeau des défis que j'ai énumérés : la récession, la guerre et les conflits », a dit Obama. « Mais alors que nous cherchons à surmonter les défis immédiats, nous devons aussi faire preuve de clairvoyance et viser au-delà, et tenir compte de ce que nous essayons d'accomplir à long terme. »
Obama a encouragé la promotion des droits de l'homme et de la démocratie dans le monde, soulignant que l'ONU avait toujours, dans ses principes fondamentaux, reconnu la dignité et l'égalité de tous les membres de la famille humaine comme pierre angulaire de la liberté, de la justice et de la paix. Mais le respect des droits de l'homme s'est toujours heurté à des obstacles et la tyrannie, sous ses formes diverses, demeure un problème dans des pays de par le monde. Et le président des États-Unis de lancer un appel en faveur de la protection du droit des femmes et des enfants à vivre leur vie pleinement, dans la sécurité et la dignité énoncées par la Déclaration universelle des droits de l'homme.
L'économie mondiale est remontée des limites de la dépression et la croissance a repris, a dit Obama. Le monde a résisté à la tendance au protectionnisme et examine de nouvelles façons d'élargir les échanges commerciaux entre les pays. Mais les pousses du progrès doivent se développer en une prospérité plus vaste pour tous les peuples du monde, a-t-il souligné.
Obama a indiqué qu'il rencontrerait en novembre les dirigeants des pays du groupe des 20 principales économies (G20) à Séoul où les participants évalueraient la situation économique mondiale et ce qu'il conviendrait encore de faire, notamment par rapport à une initiative majeure visant une réglementation accrue du secteur financier international. Le président prévoit aussi de se rendre en Inde, en Indonésie et au Japon.
Par ailleurs, Obama est revenu sur les progrès accomplis par les États-Unis pour mettre fin à leur mission de combat en Irak, tout en continuant à affaiblir et à déstabiliser les groupes terroristes, notamment Al-Qaïda, et en œuvrant pour accroître la sécurité et les capacités de l'Afghanistan.

« De l'Asie du Sud à la Corne de l'Afrique, nous nous avançons vers une approche plus ciblée, qui vise à raffermir nos partenaires et à démanteler les réseaux terroristes sans déployer de grandes armées américaines », a dit Obama.
Le président a défendu les efforts dirigés par les États-Unis pour tenter, par la diplomatie, de convaincre le régime iranien de cesser son programme de mise au point d'armes nucléaires. Ces efforts n'ayant conduit à aucun résultat positif, a dit Obama, des sanctions supplémentaires avaient été ciblées et imposées. Les membres permanents du Conseil de sécurité, à savoir la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis, plus l'Allemagne avaient de nouveau offert au gouvernement iranien l'occasion de reprendre les négociations, ce que celui-ci semble avoir accepté.
Les États-Unis et leurs alliés travaillent aussi à faire face aux effets du changement climatique, a indiqué Obama. Lors de la conférence sur ces changements tenue en décembre 2009 au Danemark, les États-Unis avaient contribué à forger un accord qui engage pour la première fois toutes les économies principales à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Mais il ne s'agit là que d'un premier pas, a souligné Obama. « Ensuite, nous appuierons un processus qui exigera de toutes les économies principales de s'acquitter de leur responsabilité de protéger notre planète tout en donnant libre cours au pouvoir qu'a l'énergie propre de devenir la locomotive de la croissance et du développement. »
Obama a réitéré l'engagement, pris la veille, que les États-Unis œuvreraient en partenariat avec d'autres pays pour offrir aux populations le moyen de sortir de la pauvreté, soulignant qu'il était crucial de donner essor à une croissance qui autonomise les personnes et les marchés émergents de par le monde. Cela signifie notamment qu'il convient de permettre aux créateurs d'entreprises de lancer des commerces sans avoir à payer des pots-de-vin et d'avoir des gouvernements qui stimulent le progrès économiques plutôt que de voler les biens publics, a dit le président.
Il n'y a aucune raison qui empêche l'Afrique de devenir un continent exportateur de produits agricoles, et c'est pourquoi l'initiative des États-Unis pour la sécurité alimentaire dans le monde est conçue de manière à autonomiser les agriculteurs, a déclaré M. Obama. Et il n'y a aucune raison qui empêche les créateurs d'entreprise d'ouvrir de nouveaux marchés dans chaque société, a-t-il ajouté.
Le président Obama a prononcé son discours à l'Assemblée générale dans le cadre d'une période de trois jours d'efforts diplomatiques intenses à l'échelle internationale, comprenant des allocutions, des réunions bilatérales et des entretiens privés avec des dirigeants de la communauté internationale.
Source: www.america.gov/fr

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