dimanche 25 avril 2010

Le CPJ publie son Index de l’Impunité de 2010 : l’Irak et la Somalie arrivent en tête de liste

Douze pays où les journalistes sont régulièrement assassinés et où les gouvernements négligent de faire enquête sur les crimes et d’en rechercher les auteurs figurent en bonne place sur l’Index de l’Impunité dressé par le CPJ pour 2010. La compilation a été rendue publique cette semaine afin de coïncider avec un sommet international sur l’impunité qui a lieu à New York, où les défenseurs de la liberté de la presse et des journalistes se rassemblent pour discuter de stratégies afin de faire cesser la violence contre la presse.

En créant l’index, le CPJ s’est penché sur les meurtres de journalistes à travers le monde entre 2000 et 2009. Les cas sont considérés comme non résolus lorsque aucune condamnation n’a été obtenue. Les pays qui comptent cinq cas et plus non résolus sont inclus dans l’index. Cette année, ce critère sert à désigner 12 pays.
Tout au haut de la liste se trouvent deux pays aux prises avec un conflit : l’Irak, qui recense 88 meurtres de journalistes non résolus depuis les dix dernières années; et la Somalie qui arrive au second rang, à cause du règne de terreur que les insurgés font vivre aux médias. Les militants ciblent particulièrement les journalistes de la radio indépendante de Somalie, qui courent donc des risques accrus en raison d’un gouvernement fédéral faible, qui ne parvient pas à poursuivre les suspects.
Dans certains pays, la culture d’impunité a poussé les journalistes à l’exil ou à pratiquer l’autocensure pour survivre. Le Sri Lanka se classe au quatrième rang de l’index, avec 10 meurtres non résolus; un grand nombre de ses journalistes d’expérience ont quitté le pays. Des journalistes sri-lankais ont été attaqués à cause de leur couverture de la guerre civile, des droits de la personne, de la politique, des affaires militaires et de la corruption. Au Mexique, l’autocensure est tellement répandue que des événements majeurs ne sont même pas rapportés. Aussi, l’incapacité du gouvernement mexicain à freiner la brutalité des cartels de la drogue a hissé le pays de deux rangs dans la liste.
La Russie arrive au huitième rang avec trois journalistes assassinés en 2009, ce qui porte à 18 le nombre des meurtres non résolus dans le pays au cours des dix dernières années. Sergeï Sokolov, rédacteur en chef adjoint du journal indépendant « Novaïa Gazeta » de Moscou, qui a assisté au sommet, a déclaré que l’attention internationale sur l’impunité change tout parce que « la pire chose du monde, c’est de se sentir isolé ».
La Colombie et le Brésil, toutefois, ont connu d’importants progrès dans la réduction de la violence mortelle dirigée contre les journalistes et dans la poursuite en justice des tueurs. Au cours des trois dernières années, un seul journaliste colombien a été tué pour des raisons liées à son travail. Et le Brésil s’est arrangé pour sortir complètement de l’index en « enquêtant et en poursuivant les auteurs de ces crimes ». Les procureurs ont remporté récemment des condamnations contre quatre individus, dont trois membres de la police militaire.

« Notre but en compilant cet index est d’encourager les leaders de ces nations à passer à l’action », dit le CPJ. « Un grand nombre de ces cas sont solubles - les auteurs ont été identifiés, mais les autorités n’ont pas la volonté politique d’intenter des poursuites. »
Les constatations du CPJ montrent que l’impunité concernant les crimes commis contre les médias est vraiment forte en Asie du Sud, où le Sri Lanka, l’Afghanistan, le Népal, le Bangladesh, le Pakistan et l’Inde figurent sur la liste. À travers le monde, plus de 90 pour 100 des victimes sont des reporters locaux qui couvrent la scène judiciaire, les affaires de corruption et la sécurité nationale. En Afghanistan toutefois, la plupart des journalistes tués étaient des reporters internationaux. L’index rapporte également que les menaces faites contre les journalistes constituent des indicateurs importants; quatre journalistes sur dix assassinés avaient reçu des menaces avant d’être tués.
Le taux de l’impunité aux Philippines a monté en flèche, le pays est passé du sixième au troisième rang avec le meurtre, en novembre, de 30 journalistes et de deux travailleurs de soutien aux médias dans la province de Maguindanao. Les autorités ont inculpé près de 200 personnes en rapport avec ce massacre, dont des dirigeants politiques locaux. Mais l’impunité reste profondément ancrée dans les moeurs politiques. Deux des suspects les plus en vue, membres du clan Ampatuan qui aurait planifié le meurtre de 57 personnes, dont des journalistes, ont été récemment retirés de l’acte d’accusation de meurtres multiples, bien qu’ils soient toujours en détention préventive.
La justice a été sacrifiée par clientélisme politique, dit le Centre pour la liberté et la responsabilité des médias (Center for Media Freedom and Responsibility, CMFR). « La présidente Gloria Macapagal Arroyo préférerait que le public oublie toute l’affaire, mais on ne peut nier que les Ampatuans étaient, et pourraient bien être toujours, ses alliés politiques, et que leur aide pourrait s’avérer cruciale pour assurer la victoire des candidats de la coalition au pouvoir autant au palier national qu’au palier local. » Depuis dix ans, le CPJ a recensé 55 meurtres non résolus aux Philippines.
Prenant la parole au sommet, Melinda Quintos de Jesus, directrice générale du CMFR, a dit espérer que le massacre inciterait le public à comprendre qu’« il s’agit d’une culture générale qui échappe vraiment à la règle de droit ».
La solidarité entre les médias d’information et les journalistes est essentielle pour combattre l’impunité, a indiqué sur son blogue Ricardo Trotti, de la Société interaméricaine de la presse (SIP) lors du sommet. L’absence de formation et de professionnalisme et la négligence de certains médias et de certains journalistes rendent journalistes et artisans des médias davantage vulnérables. Les journalistes doivent s’unir afin de sensibiliser le public à la nécessité de sauvegarder la liberté d’expression.
Source: communiqué de l'IFEX

La Grèce toujours dans le bourbier

C'est fait : la Grèce s'est enfin résolue à demander l'activation du plan d'aide financière de l'Europe et du FMI, ravalant son honneur politique devenu beaucoup trop onéreux. La pression s'est accentuée jeudi quand les taux auxquels l'Etat grec emprunte se sont envolés à près de 9% - ce qui signifie que la Grèce doit payer des intérêts trois fois plus chers que l'Allemagne pour se financer, après la révision à la hausse de son déficit public. La Grèce met ainsi fin à une incertitude déstabilisante pour les marchés financiers et qui risquait de rendre insurmontables ses problèmes d'endettement.
Les marchés ont en effet accueilli la nouvelle plutôt favorablement. Les taux des obligations d'Etat grecques à dix ans se sont fortement détendus à la mi-journée vendredi, passant brièvement sous les 8%. Quant à l'euro, qui a touché jeudi son plus bas depuis un an à 1,3202 dollar, il est remonté au-dessus du seuil des 1,33 dollar. Pour de nombreux analystes, néanmoins, le rebond de l'euro aurait pu être plus vigoureux. Quand aux taux des obligations grecques d'Etat, ils sont repartis à la hausse vendredi après-midi autour de 8,5%. La preuve que toutes les inquiétudes n'ont pas disparu.

Des paroles aux actes, il y a encore plusieurs pas à franchir
La Commission européenne et le FMI ont tous deux promis de venir "rapidement" à la rescousse financière de la Grèce. Il y a quand même des étapes à respecter avant la mise en oeuvre du plan. Tout d'abord, il faut l'accord de la Commission européenne et de la BCE. Ensuite celui de l'ensemble des ministres des Finances de la zone euro. Enfin, et surtout, les Parlements nationaux auront, selon les pays, leur mot à dire. En France, un nouveau collectif budgétaire incluant l'aide à la Grèce sera présenté au Parlement début mai. En Allemagne, pays le plus réticent à payer pour la Grèce depuis le début de la crise, l'aval du Bundestag est beaucoup plus incertain. La chancelière allemande Angela Merkel n'a d'ailleurs pas manqué vendredi de freiner l'enthousiasme général en posant de strictes conditions au versement du prêt. "Les marchés seront très attentifs au bon déroulement des différentes étapes permettant la mise en oeuvre effective du plan de soutien à la Grèce", note Philippe Sabuco, économiste chez BNP Paribas.

Levée du stress à court terme, incertitudes pour le long terme
La Grèce, dont la dette s'élève à près de 300 milliards d'euros, doit rembourser 30 milliards d'ici la fin de l'année. Le plan d'aide, qui prévoit pour 2010 le déblocage par l'UE d'un prêt de 30 milliards et par le FMI d'environ 15 milliards, devrait donc lui permettre de respirer cette année. "L'aide promise par l'UE et le FMI va permettre de soulager la Grèce seulement momentanément, explique Magda Branet, stratégiste chez Axa IM, dans un entretien à L'Expansion.com. Cela ne va en revanche pas lui permettre d'alléger le fardeau de sa dette qui va continuer de s'alourdir au moins jusqu'en 2012." Selon Philipe Sabuco, "la Grèce doit profiter de cette année de répit pour poursuivre la consolidation de ses finances publiques afin de regagner la confiance des marchés". Mais la Grèce pourra-t-elle poursuivre son resserrement budgétaire en 2011 tout en continuant à assumer le poids de sa dette ? Cette incertitude inquiète toujours les investisseurs qui n'excluent pas après 2010 une restructuration de la dette du pays, voire même un défaut de paiement.

Le risque de contagion en Europe n'est pas écarté
Outre la Grèce, plusieurs autres pays européens, sont à des degrés divers sous la pression des marchés en raison de leur endettement élevé, au premier rang desquels le Portugal. Les taux des obligations d'Etat portugaises à 10 ans s'envolaient vendredi matin dans le sillage des taux grecs (avant l'annonce de l'activation du plan), frôlant les 5%. "Le risque de contagion au Portugal est réel", estime Magda Branet. Le pays est en effet l'autre maillon faible de la zone euro : sa dette publique est proche de 80% du PIB, sa dette externe de 100%. Le pays se bat en outre avec une croissance faible chronique, rendant peu crédible aux yeux des marchés son programme de redressement budgétaire. "Il est essentiel que le Portugal mette en place rapidement les mesures d'austérités auxquels il s'est engagé pour faire cesser les comportements spéculatifs", explique Phlippe Sabuco. Sinon, la crise portugaise pourrait bien remplacer la crise grecque à la Une de l'actualité.
Source: www.lexpansion.com

mercredi 21 avril 2010

Principe de précaution et volcan islandais

L'éruption du volcan islandais a provoqué la paralysie du transport aérien en Europe. Certains accusent les gouvernements d'être allés trop loin dans le principe de précaution...
Ils n'ont pas appliqué le principe de précaution, mais de prévention. Il ne faut pas confondre ces deux notions juridiques. Le principe de prévention s'applique quand les experts s'accordent sur l'existence et la nature d'un risque. C'est la déclinaison juridique du principe philosophique de prudence. Des cas d'avions accidentés après avoir traversé des nuages de cendre ont déjà été répertoriés par le passé. Le risque était donc avéré. A la limite, on peut parler d'un excès de prudence, mais pas de précaution. C'est trop facile de critiquer a posteriori. Il s'est passé la même chose avec la grippe A. Quand Roselyne Bachelot a annoncé en septembre le programme d'achat de vaccins, personne n'a protesté. C'est seulement en novembre qu'on a commencé à accuser le gouvernement d'avoir été trop précautionneux.

Dans quelle situation faut-il appliquer le principe de précaution, alors ?
Ce principe est inscrit depuis 1995 dans la loi française, et depuis 2005 dans la Constitution, à travers la Charte de l'environnement. Il s'applique quand il y a encore des incertitudes et des débats entre experts sur le risque lié à une activité ou à une nouvelle technologie. C'est le cas par exemple avec les OGM et les champs électromagnétiques. La Charte de l'environnement ordonne alors aux pouvoirs publics de ne pas attendre de disposer de certitudes scientifiques pour agir préventivement. De toutes façons, le principe de précaution s'applique uniquement dans le cadre du droit de l'environnement. Or le nuage de cendres représentait un danger pour les voyageurs aériens, pas pour l'environnement.

Pourquoi est-ce si important de distinguer prévention et précaution ?
Parce que les adversaires du principe de précaution profitent de l'amalgame pour tenter de discréditer cette notion. Les producteurs d'OGM, par exemple, aimeraient bien que la France adopte l'approche américaine qui consiste à commercialiser un produit avant d'être sûr à 100% de l'absence de risque, quitte à rapidement retirer le produit de la distribution en cas de problème. En France, les deux ambassadeurs de la lutte contre le principe de précaution sont Jacques Attali, qui le considère comme un frein à la croissance, et Claude Allègre, qui s'était opposé en 1996 à la décision de désamiantage du campus de Jussieu où il enseignait.

Le principe de précaution est-il menacé ?
Son contenu a déjà été affaibli une fois, au moment où il a été inscrit dans la Constitution. Lors de la rédaction du texte, les représentants du Medef ont en effet obtenu que cette notion ne recouvre que les risques pour l'environnement, et pas ceux pour la santé. Heureusement, le principe de précaution a un champs d'application plus large dans le droit européen, sur lequel peuvent se baser les associations de santé et d'environnement.
Source: www.lexpansion.com

lundi 12 avril 2010

Sharp propose une nouvelle technologie pour la TV 3D

Le groupe d'électronique japonais Sharp, pionnier des afficheurs à cristaux liquides (LCD), a présenté lundi de nouvelles technologies maison pour téléviseurs à images en trois dimensions (3D), type d'appareils qu'il s'apprête à produire en masse.
Sharp prétend mettre prochainement sur le marché international des TV LCD 3D qui présentent des performances supérieures à celles des concurrents, en termes de luminosité, contraste, netteté et couleurs, et ce, grâce à des technologies inédites développées en interne. "La luminance originelle des dalles d'écran est fortement réduite par les procédés requis pour la perception en relief, tel le port de lunettes spéciales", a expliqué un directeur technique de Sharp, Shigeaki Mizushima, lors d'une conférence de presse.
Selon lui, il a fallu développer plusieurs techniques particulières complexes additionnelles pour que le rendu lumineux des images en 3D, vues avec des lunettes actives spéciales, soit équivalent à celle d'images en 2D. Par ailleurs, Sharp assure avoir mis au point le premier un nouveau dispositif de rétro-éclairage qui évite l'apparition d'aberrations dues au fait que chaque oeil ne perçoit pas la même chose.

Ses futurs téléviseurs 3D se différencieront également par l'emploi de la composante jaune en plus des trois couleurs RVB (rouge, vert, bleu) habituelles. Cette combinaison enrichie permet la restitution de davantage de nuances et contribue à la luminosité de l'image. Cette technique équipera rapidement 100% des téléviseurs LCD de Sharp, a précisé un directeur général-adjoint du groupe, Masafumi Matsumoto.
Sharp présentera sa nouvelle gamme de téléviseurs 3D dotés de toutes ces technologies maison en mai à Tokyo. Il prévoit de les commercialiser dans la foulée au Japon "pour l'offensive commerciale d'été", avant de proposer des modèles similaires en Europe, aux Etats-Unis et en Chine. "Nous sommes en train d'achever les préparatifs pour la production en masse", a affirmé M. Mizushima.
Sharp s'apprête ainsi à concurrencer ses compatriotes japonais Sony et Panasonic ou sud-coréen Samsung qui ont ou vont également lancer leur offre 3D.
Sharp a vendu quelque 10 millions de téléviseurs LCD dans le monde entre avril 2009 et mars 2010, un volume qu'il espère largement dépasser durant l'année budgétaire en cours.
Source: www.lexpansion.com

BAE Systems devient le numéro 1 mondial de l'armement

Le groupe britannique de défense BAE Systems est devenu le plus grand fabricant d'armement au monde, un titre revenant pour la première fois par un groupe non-américain, selon un rapport publié lundi.
En 2008, la firme britannique a ravi la première place à l'américain Boeing, selon un classement mondial (hors Chine) des 100 principaux fabricants d'armes établi par l'Institut international de recherche pour la paix (Sipri), "think-tank" de référence en matière d'armement basé à Stockholm. "La raison principale pour laquelle BAE est devenu le premier fabricant d'armes au monde en 2008 est la hausse de ses ventes aux Etats-Unis, qui ont compensé des baisses ailleurs, notamment au Royaume-Uni", souligne le Sipri.
Leader du classement un an auparavant, Boeing, avec 29,2 milliards de dollars (21,6 milliards d'euros) de ventes d'armes, rétrograde à la troisième place, derrière BAE Systems (32,4 milliards de dollars) et son compatriote Lockheed Martin (29,4 milliards). Suivent trois groupes américains, Northrup Grumman, General Dynamics et Reytheon, qui devancent l'européen EADS, 7e. L'italien Finmeccanica est 8e, me français Thales 10e, tandis que le premier groupe russe, Almaz-Antei, est 18e.

En 2008, les 100 plus grands groupes de défense au monde ont réalisé un chiffre d'affaires dans l'armement de 385 milliards de dollars (285 milliards d'euros), en hausse de 11% sur un an, selon le Sipri. "Pour mettre ces chiffres en perspective, l'aide totale au développement des pays de l'OCDE était de 120 milliards de dollars en 2008", écrit-il. L'institut souligne également que les ventes d'armes du seul Lockheed Martin dépassent de 4 milliards le montant de l'aide américaine au développement et que celles de BAE sont supérieures aux Produit intérieurs brut (PIB) de 105 pays dans le monde.
Le classement du Sipri permet de mettre en exergue les principaux groupes pour les seules ventes d'armes, de nombreux groupes de défense ayant d'autres activités civiles dans leur chiffre d'affaires.
Contrairement à Boeing et Lockheed, qui réalisent respectivement 48% et 70% de leur chiffre d'affaires dans l'armement, les armes représentent la quasi-totalité (95%) des ventes de BAE Systems, selon l'institut.

Né en 1999 de la fusion de Marconi et British Aerospace, BAE Systems, qui compte parmi ses produits phare l'avion de combat Eurofighter, le char Bradley ou encore le sous-marin nucléaire Astute, réalise 59% de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis. BAE, dont les principaux sites de production se trouvent aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, mais également en Suède, en Afrique du Sud et en Australie, "montre réellement l'internationalisation croissante de l'industrie de l'armement et l'attractivité du marché américain", souligne Susan Jackson, experte du secteur au sein du Sipri. Les ventes du britannique sont principalement tirées par les commandes de l'armée américaine pour l'Afghanistan de véhicules blindés conçus pour résister aux mines et aux engins explosifs (MRAP).
Fondé en 1966, le Sipri réalise ce classement, parmi d'autres études suivies, depuis 1990. L'institut de recherche dans la capitale suédoise définit les ventes d'armes "comme les ventes de biens et services militaires spécifiquement destinés à des utilisations militaires à des clients militaires, tant nationales qu'à l'exportation".
Source: www.lexpansion.com

jeudi 8 avril 2010

La BCE échoue à rassurer les marchés sur la Grèce

Jean-Claude Trichet a eu beau écarter tout risque de défaut de paiement de la Grèce, les bourses européennes ont dérapé jeudi, emportées par des rumeurs, tandis que les rendements des obligations grecques continuent de monter.
La Bourse de Paris a terminé jeudi en nette baisse, le CAC 40 ayant reculé de 1,20%, inquiète de la situation budgétaire de la Grèce et d'un risque de contagion à d'autres pays de la zone euro. Paris repasse ainsi sous les 4000 points, à 3978,46 points. Sur les autres places européennes, la tendance a également été négative: Francfort a cédé 0,81%, Londres 0,86%.
Dès son ouverture, le marché parisien a été miné par des inquiétudes sur la situation budgétaire de la Grèce, dont les taux pour refinancer sa dette ont atteint dans la matinée des niveaux record depuis son entrée dans la zone euro. Les rendements obligataires à 10 ans ont dépassé 7,5%.

Les banques françaises attaquées
"On est encore dans une séance où la rumeur l'a emporté", a commenté Bertrand Lamielle, directeur de la gestion chez B*Capital (BNP Paribas), citant de nouvelles rumeurs sur le recours ou non au FMI par la Grèce. Les valeurs bancaires françaises ont également souffert d'interrogations concernant leur exposition à la dette grecque, la plus forte d'Europe, selon un rapport de la Banque des règlements internationaux. Dexia a ainsi enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-3,35%) suivi par Société Générale (-3,14%).
Ces inquiétudes autour de la Grèce et des dettes des Etats en général ont eu un impact important sur les marchés qui évoluaient encore en début de semaine à leur plus haut niveau depuis le début de l'année. "Le sujet grec n'est pas un sujet isolé, tous les pays sont concernés par la question des dettes et ce sera le sujet de 2010 et de 2011", a affirmé le gérant d'actions.
Lors de la réunion de la BCE jeudi, Jean-Claude Trichet a pourtant tenté de calmer les esprits en affirmant qu'un défaut de paiement de la Grèce était "hors de question". Il a également fait l'éloge du plan de secours pour la Grèce décidé fin mars par les Etats européens et le Fonds monétaire international (FMI), jugeant ce mécanisme inédit "fonctionnel", alors que les marchés s'inquiètent depuis plusieurs jours de sa viabilité. "Personne ne devrait prendre à la légère une déclaration signée par tous les chefs de gouvernement" de la zone euro, a-t-il insisté.
Le Français, hostile à l'intervention du FMI, s'est ainsi livré à un exercice de haute voltige en justifiant un dispositif qui n'avait pas ses faveurs au départ, parce qu'il fait passer la BCE au second rang. "M. Trichet a eu aujourd'hui quelques moments de faiblesses et n'a pas vraiment expliqué avec conviction le revirement de la BCE", a commenté l'économiste d'ING Carsten Brzeski.

Le président de la BCE a rappelé que la décision d'activer ce plan dépendait du gouvernement grec, et que dans ce cas là, "nous verrions comment le mettre en oeuvre". Il a aussi souligné qu'il était du ressort des pays prêteurs de décider quels taux d'intérêt s'appliqueraient pour une telle aide. Il a de nouveau appelé les Etats à prendre leurs responsabilités pour réduire leurs déficits publics. A cet égard la Grèce a fait état d'une réduction de 40% de son déficit budgétaire au premier trimestre, sous l'effet des premières mesures d'austérité. Crédibilisant ainsi, selon le ministre des finances grec, l'objectif de réduction à 8,7% du PIB en 2010" contre 12,9% l'an dernier.
La BCE laisse ouvertes les vannes du crédit aux banques
Après avoir maintenu sans surprise son principal taux directeur à 1%, la BCE a par ailleurs dévoilé des détails sur sa décision annoncée fin mars de rester souple dans ses conditions de crédit aux banques jusqu'à janvier 2011.
Depuis l'aggravation de la crise financière à l'automne 2008 après la faillite de Lehman Brothers, la BCE a décidé d'être moins regardante sur la qualité des garanties ("collatéraux") apportées par les banques en échange de leur refinancement. Cette décision permet notamment aux obligations de la Grèce de rester éligibles comme garanties auprès de la BCE, et pour les banques grecques de se refinancer toujours aisément auprès d'elle.
A défaut d'avoir pleinement rassuré, les déclarations du patron de ont quelque peu apaisé les marchés jeudi après-midi, ou du moins n'ont pas aggravé leur situation.
Le rendement des obligations grecques, qui a atteint jeudi des niveaux records de plus de 7%, a ainsi légèrement baissé dans l'après-midi. L'euro, en perte de vitesse face au billet vert à cause de la Grèce, s'est un peu repris jeudi à 1,3348 dollar contre 1,3339 dollar mercredi soir. La monnaie européenne a profité de la réduction du déficit grec mais aussi d'un accès de faiblesse du billet vert, lié notamment à des analyses sur l'emploi peu optimistes de Ben Bernanke, le patron de la Fed.
Du côté des prévisions de croissance, la BCE n'a pas changé de cap et prévoit toujours une reprise modérée cette année en zone euro et probablement inégale, en raison de multiples facteurs d'incertitude. La BCE table sur une croissance de 0,8% en 2010.
Par ailleurs, la Banque centrale a légèrement relevé son appréciation sur l'inflation. Elle prévoit désormais une hausse des prix "modérée" cette année, contre "faible" précédemment. Mais M. Trichet a aussi rappelé que l'inflation ne menaçait pas la politique monétaire de la BCE, en restant en deçà de son objectif de moyen terme proche mais inférieur à 2%.
Source: www.lexpansion.com

mercredi 7 avril 2010

Les blondes seraient mieux payées que les autres femmes

Une étude menée par l'Université de Queensland, relayée par L'Express Styles, montre que les blondes gagnent 7% de plus que les autres femmes. C'est la seule couleur de cheveux pour laquelle c'est aussi flagrant, même lorsque les critères comme le poids, la taille ou l'éducation ne sont pas pris en compte. Elles gagnent environ 1 600 livres de plus par an pour un salaire annuel de 22 000 livres (soit 25 000 euros par an, le salaire moyen en Angleterre).
Une tendance que le Dr David Johnston, qui a dirigé l'étude, n'a pas su expliquer au Telegraph . "Les blondes sont souvent considérées comme étant plus jolies mais aussi moins intelligentes." Pas futée les blondes? Il semblerait pourtant qu'elles aient également tendance à se marier avec des hommes plus riches que les autres: leurs époux gagnent environ 6% de plus que la moyenne.
Olga Uskova, présidente de l'International Association of Blondes, qui organise des concours de Barbie et de sosies de Madonna, a pu apporter une première hypothèse: "Nous attirons des hommes plus riches car nous sommes plus fun et extraverties que les autres. Un plus grand nombres d' hommes s'intéressent à nous. Et au travail, quand nous faisons une erreur, nous pouvons toujours nous en tirer en disant: 'Oh mince! Désolée, c'est parce que je suis blonde!'"
Source: www.lexpansion.com

vendredi 2 avril 2010

La résolution de l’ONU sur la diffamation des religions va à l’encontre de la liberté de parole disent les membres de l’IFEX

Quarante groupes membres de l’IFEX ont fait parvenir ce mois-ci une déclaration conjointe, coordonnée par ARTICLE 19, au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies afin de protester contre les résolutions sur la diffamation de la religion, arguant que toute décision de combattre la diffamation des religions contredit le droit à la liberté d’expression. L’action conjointe presse en outre le Conseil de rejeter toute résolution d’ajouter des « normes complémentaires » à la Convention Internationale sur l’Élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CIEDR). À la place, les membres de l’IFEX affirment que les garanties internationales déjà établies concernant les droits de la personne en matière de liberté d’expression doivent être préservées pour faire face aux défis mondiaux que sont la violence, la discrimination et la haine raciales et religieuses.
Une autre lettre conjointe coordonnée par ARTICLE 19 et l’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS), signée par 47 organisations de la société civile, dont quatre groupes membres de l’IFEX, a également été expédiée aux États membres du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, en prévision de la réunion portant sur cette résolution. La lettre faisait valoir que les normes internationales en matière de droits de la personne doivent protéger les individus et les groupes contre la discrimination et le harcèlement religieux ou ethniques. Et les systèmes de croyances ne doivent pas être à l’abri du débat ou de la critique.
Tout projet de résolution sur la diffamation des religions nuirait aux objectifs de promotion de l’égalité et de la non-discrimination des personnes pour des motifs religieux en soutenant des pratiques d’État qui discriminent les minorités religieuses, les voix dissidentes et les non-croyants, affirme l’action conjointe signée par les 40 groupes membres de l’IFEX. Les efforts en vue de codifier la diffamation des religions auront à long terme des effets négatifs pour la liberté d’expression.
De plus, des modifications à la Convention Internationale sur l’Élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CIEDR) sont inutiles, disent les 47 organisations de la société civile. « Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est la mise en oeuvre appropriée des normes existantes et la volonté politique de lutter contre la discrimination et la haine contre les individus ou les groupes, pour des motifs religieux. » Les changements à la CIEDR mèneraient à une entente internationale contraignante sur la « diffamation des religions ».

Les Nations Unies ont néanmoins adopté le 25 mars une résolution, proposée par le Pakistan au nom de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), portant sur « la lutte contre la diffamation des religions », qui a reçu l’appui de 20 États. Cette résolution va en outre à l’encontre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIRDCP), qui « prohibe uniquement la promotion de la haine nationale, raciale ou religieuse constituant une incitation à la violence, à la discrimination et à la haine », dit la lettre signée par les 40 groupes membres de l’IFEX.
À l’occasion d’un travail connexe, ARTICLE 19, Amnistie Internationale, le CIHRS et l’Initiative égyptienne en faveur des droits de la personne (Egyptian Initiative for Personal Rights) ont soumis le 11 mars un mémoire devant la Cour constitutionnelle de l’Indonésie qui énonce que les lois du pays permettant le châtiment du « dénigrement ou de la diffamation des religions », sont contraires au droit international en matière de droits de la personne. Le code criminel indonésien prévoit une peine de cinq ans de prison pour quiconque exprime publiquement des opinions ou qui se livre à des actions considérées comme un « dénigrement ou de la diffamation » de certaines religions choisies dans le pays.
Et le 10 mars, le groupe Freedom House a tenu à Genève une table ronde avec des défenseurs des droits de la personne de l’Indonésie, du Nigéria et des États-Unis pour discuter des options en vue de combattre la discrimination religieuse sans pour autant restreindre la liberté de parole. Des résolutions appelant les gouvernements à interdire le discours considéré comme offensant pour certains croyants sont adoptées chaque année depuis 1999, rapporte Freedom House. Ces résolutions n’ont pas fait diminuer le nombre des gestes de discrimination religieuse et d’intolérance, tandis que les voix modérées sont écartées du débat. Aussi bien, les mesures juridiques pour protéger les croyances religieuses contre la critique nuisent-elles à l’objectif de promotion de la tolérance religieuse.
Source: comuniqué de l'IFEX