jeudi 10 septembre 2009

Banquiers et assureurs européens veulent retrouver leur "indépendance"

Pour être moins surveillées et pouvoir enfin payer des dividendes à leurs actionnaires, les banques européennes suivent la trace de leurs homologues américains et se hâtent de rembourser les aides gouvernementales.
Les banques et assureurs veulent se défaire des aides étatiques pour "faire face à moins de restrictions sur la distribution de bonus et pour que les journaux arrêtent de mettre à leur une la moindre des actions des grands patrons", argumente Irfan Younus, un analyste à NCB Stockbrokers cité par le Wall Street Journal.

Première illustration aux Pays-Bas ou le gouvernement a dépensé 80 milliards d'euros pour son secteur financier, via des participations et des prêts. La volonté de plafonner les bonus a fait réagir les patrons au quart de tour... L'assureur Aegon a réussi à récolter 1 milliard d'euros de capital pour réduire d'un tiers sa dette envers le gouvernement néerlandais. Ce qui va lui permettre d'économiser 370 millions d'euros d'intérêts. De son côté, ING projette de vendre 8 milliards d'euros d'actifs dès que possible pour rembourser la majeure partie des 10 milliards d'aide d'Etat reçus en octobre 2008.

En Grande-Bretagne, les actionnaires de la Lloyds se retrouvent face à un dilemme. Doivent-ils demander au gouvernement de garantir 300 milliards d'euros d'actifs risqués ou, à la place, essayer de récolter de nouveaux capitaux? La banque a déjà remboursé quelque 2,6 milliards d'euros sur une injection de capital totale de 19 milliards par le gouvernement. Lloyds a ainsi économisé 548 milliards d'euros en intérêts annuels et s'en est servi pour payer les dividendes des actionnaires.
En Suisse, la banque UBS a déjà remboursé la totalité de ce qu'elle devait au gouvernement suisse. Permettant à l'Etat d'engranger une plus-value de près de 800 millions d'euros.
En Allemagne, le patron de la Commerzbank Martin Blessing a annoncé que la banque allemande ne demanderait plus de garanties gouvernementales sur les obligations qui seront émises prochainement.
Source: www.lexpansion.com

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