vendredi 25 septembre 2009

Déclaration commune contre les ambitions nucléaires de l'Iran

En marge du sommet du G20 à Pittsburgh, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France ont durci le ton envers l'Iran vendredi après les révélations sur l'existence d'un second site d'enrichissement de l'uranium dans le pays, près de la ville sainte de Qom.

Dans une déclaration commune, le président américain, Barack Obama, son homologue français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre britannique, Gordon Brown, ont dénoncé la construction d'une usine secrète, sous une montagne, près de la ville iranienne de Qom et exigé de la République islamique qu'elle se conforme aux règles internationales, sous peine de nouvelles sanctions.
Selon Barack Obama, « L'Iran a droit au nucléaire civil, mais la taille et la configuration de ces installations ne correspondent pas à un programme pacifique. »

Un responsable iranien aux Nations unies a démenti le caractère secret de cette usine. «S'il s'agissait d'un site secret, nous n'aurions pas informé l'AIEA, le 21 septembre dernier»... ce qui est rigoureusement exact, mais c'est trop court comme argument, estiment Washington, Londres et Paris.
«Ne laissons pas les dirigeants iraniens gagner du temps pendant que les centrifugeuses tournent», a déclaré pour sa part Nicolas Sarkozy.

L'Allemagne et l'Italie ont apporté leur soutien aux trois pays, la chancelière Angela Merkel faisant part de «l'inquiétude» de Berlin face à ce nouveau développement. La Chine a demandé à l'Iran de coopérer à toute enquête de l'Agence internationale à l'énergie atomique (AIEA) sur son deuxième site nucléaire, a déclaré le porte-parole du gouvernement chinois, Ma Zhao Xu.

Le site en question serait conçu pour abriter 3 000 centrifugeuses, trop peu pour faire du nucléaire civil, en revanche assez pour faire de l'uranium enrichi destiné à une bombe. L'Iran doit donc dissiper des soupçons supplémentaires, notamment en laissant des inspecteurs de l'AIEA examiner le site en question. Mais surtout en acceptant de négocier sérieusement le dossier nucléaire, le 1er octobre prochain à Genève, avec le groupe des "5+1" réunissant les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne. Faute de quoi Téhéran s'exposerait à des sanctions supplémentaires.
Source: www.rfi.fr

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