vendredi 27 novembre 2009

Euromed - Migration: Les pays euro-méditerranéens face aux nouvelles tendances migratoires

La migration est un phénomène naturel qui a accompagné l’histoire de l’humanité. Toutefois, les nouvelles tendances que connaissent les courants migratoires posent de nouveaux défis et invitent la communauté internationale à la table du dialogue.
Dans ce cadre, le séminaire « Emigration et intégration », organisé le 11 novembre courant, par l’Association des études internationales (AEI), en coopération avec la Fondation Friedrich Ebert, fut l’occasion d’engager une réflexion sur les perspectives des deux rives et de faire valoir le rôle de l’émigration dans les sociétés maghrébines et européennes.
Le débat a porté essentiellement sur l’analyse des courants migratoires nord-sud et plus particulièrement Maghreb-Europe, mais également sur les formes d’émigration (émigration organisée, émigration estudiantine et fuite de cerveaux, émigration clandestine) et les modèles d’intégration des pays d’accueil.
Les participants à ce séminaire se sont penchés aussi sur l’émigration saharienne et ses perspectives.

« Au moment où l’on fête la chute du mur de Berlin, un mur idéologique, nous constatons l’établissement de murs pour bloquer la circulation des personnes : A l’heure de la mondialisation, de l’ouverture des marchés sud-méditerranéens, la circulation des hommes ne fait pas partie de l’ordre du jour. Ces murs virtuels – le mur de Berlin s’étant déplacé vers la Méditerranée - sont effectifs, donc réels ».
Cet exemple de la schizophrénie humaine a été révélé par M. Khalifa Chater, président de l’AEI, qui s’exprimait au sujet du verrouillage des frontières opéré par les pays européens.
Il a, à ce propos, mis l’accent sur la différence d’approche entre le Nord et le Sud (identification du « mur » par le sud et discours sécuritaire du nord), invitant les participants à cette rencontre, à réfléchir aux moyens susceptibles de rapprocher les points de vue sur la question.
M. Khalifa Chater a, par ailleurs, évoqué la problématique d’intégration, analysant à cet effet les modèles adoptés par les pays d’accueil (assimilation, communautarisme, formes spécifiques ou choix individuels).
Il a fait remarquer également que « les immigrants sont souvent perçus comme des enclaves au-dedans de l’Occident ». Et d’ajouter : « cette perception de l’émigration, dans l’ère post-politique et post-idéologique, est souvent adoptée par des partis au pouvoir qui préfèrent, parfois par souci électoral, pêcher sur les terrains de prédilection de l’extrême-droite ».
Source: wwww.leconomiste.com.tn

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