vendredi 27 juillet 2012

Fiche documentaire : la stigmatisation et les discriminations liées au VIH/sida

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 21 juillet 2012


Au début de la pandémie, personne ne savait comment le VIH se propageait ni même quel était son degré de contagion. La peur et l’ignorance ont été des moteurs puissants de stigmatisation et de discrimination. Des personnes vivant avec le VIH/sida ont perdu leur emploi, leur foyer, voire leurs amis et leur famille. Malgré les progrès réalisés en matière de compréhension et de traitement du VIH, la stigmatisation et la discrimination continuent de poser de gros problèmes pour les personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde entier.

Créer une génération sans sida
En 2010, le président Obama a exposé la première stratégie nationale de lutte contre le VIH/sida, fondée sur une vision prenant explicitement en compte la stigmatisation et la discrimination. « Les États-Unis vont devenir un espace où les nouvelles infections par le VIH seront rares et lorsqu’elles apparaîtront, les personnes affectées, quels que soient leur âge, leur genre, leur race/ethnie, leur orientation sexuelle ou leur situation socio-économique auront libre accès à des soins de qualité et salvateurs, libres de toute stigmatisation et discrimination. » La stratégie énumère les mesures à prendre pour réduire la stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes vivant avec le VIH/sida :
Pousser toutes les collectivités à affirmer leur soutien aux personnes vivant avec le VIH. Les groupes confessionnels, les milieux d’affaires, les écoles, les organisations communautaires, les sites de réunions mondaines, les réseaux des médias devraient s’engager à adopter et promouvoir une attitude non critique envers les personnes vivant avec le VIH et les communautés à risque.
Promouvoir le leadership public des personnes vivant avec le VIH. Les gouvernements et les autres institutions (y compris les groupes communautaires de planification de prévention du VIH et les conseils de planification Ryan White et leurs consortia) devraient travailler avec les coalitions de personnes séropositives, les organisations de service du sida et les autres afin de promouvoir activement le leadership public des personnes vivant avec le VIH.
Promouvoir des démarches de santé publique en matière de prévention et de prise en charge. Les corps législatifs des États devraient envisager d’examiner les dispositions de leurs codes pénaux portant spécifiquement sur le VIH afin de garantir qu’elles sont conformes aux connaissances actuelles sur la maladie et qu’elles soutiennent les démarches de santé publique portant sur la prévention et le traitement du VIH.
Renforcer l’application de la législation des droits civils. Le département de la Justice et les agences fédérales devraient renforcer leur coopération afin de faciliter l’application de la législation fédérale sur l’anti-discrimination.
D’une manière générale, le Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) a eu un impact transformationnel sur la stigmatisation et a remplacé le désespoir par l’espoir. La mesure sans doute la plus importante a été la large mise à disposition de traitements antirétroviraux qui, aujourd’hui, permettent de traiter près de 4,5 millions de personnes. À mesure que les personnes en traitement recouvrent leur santé, le VIH devient une condition chronique gérable et la maladie devient moins honteuse. Grâce à cette évolution, les individus sont moins récalcitrants à se faire tester pour le VIH et à apprendre quel est leur statut sanitaire, préambules indispensables à la prévention, au traitement et à la prise en charge.
Le PEPFAR répond aux besoins des populations marginalisées à haut risque d’infection par le VIH en adaptant ses programmes de manière judicieuse à leur situation. Il s’attaque également à la dynamique des genres qui alimente la discrimination en finançant d’importants travaux sur le terrain visant à rationaliser les efforts d’élimination de la violence fondée sur le sexe dans les programmes existants. Au cours des deux dernières années, le PEPFAR a investi un total de 155 millions de dollars dans des programmes connexes, ce qui en fait un des plus importants investisseurs dans le monde. Au cours de l’année budgétaire 2012, il a financé des traitements de prophylaxie post-exposition (PPE) pour prévenir l’infection par le VIH chez les survivants de violences sexuelles pour 47.061 individus, près de 34 % de plus que l’année précédente.

Le leadership américain à l’œuvre
Le Président a pris des mesures importantes pour éliminer les obstacles à l’égalité, lutter contre la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et le genre, comme l’ont récemment montré son soutien à l’égalité au mariage et la loi sur les soins à prix abordables (Affordable Care Act) qui interdit aux compagnies d’assurance de faire payer les femmes plus que les hommes. Le département de la Justice a pris des dispositions sans précédent pour faire appliquer la législation des droits civils protégeant les personnes vivant avec le VIH/sida et il a créé un site web consacré à la lutte contre la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH/sida (ada.gov/AIDS). Le Président a aussi constitué un groupe de travail fédéral chargé d’examiner les points d’intersection entre le VIH/sida, la violence à l’encontre des femmes et des filles, et les disparités liées au genre dans le domaine de la santé. De même, le PEPFAR soutient des centaines de milliers de communautés et de familles qui abritent, éduquent et chérissent les millions d’enfants qui ont perdu leurs parents ou ont été rendus vulnérables du fait du sida.

mercredi 25 juillet 2012

Le programme TechGirls 2012 ouvre des horizons

Washington – Des adolescentes férues de technologie venues de sept pays du Moyen-Orient et des Territoires palestiniens ont fait un séjour aux États-Unis du 25 juin au 17 juillet dans le cadre de la première itération du nouveau programme d'échange du département d'Etat dit TechGirls (Filles et technologie).
Les 25 participantes représentant l'Algérie, l’Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, les Territoires palestiniens, la Tunisie et le Yémen, venaient de cultures diverses mais avaient toutes en commun un amour de la technologie et une volonté d'élargir leurs horizons.
Lancée par la secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton, l'initiative TechGirls réunit à Washington des adolescentes arabophones de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord dans le cadre d’un échange de jeunes d’une durée de trois semaines conçu pour leur permettre de faire carrière dans les domaines scientifiques et technologiques. Les participantes, âgées de 15 à 17 ans, partagent leur temps entre le camp de technologie, des rencontres avec des chefs d’entreprise et des dirigeants gouvernementaux, et des visites d'entreprises de haute technologie et de projets de service communautaire.
Conformément à la vision de Mme Clinton de « smart power », qui tire parti de la gamme complète des outils diplomatiques dont dispose le département d'État, y inclus de la technologie, TechGirls vise à encourager l’entrée des filles dans les domaines technologiques en acquérant les compétences appropriées et en leur permettant de tirer des enseignements de contacts directs avec des entrepreneurs et des entreprises de haute technologie des États-Unis. TechGirls est copié sur TechWomen (Femmes et technologie), une initiative internationale qui offre aux femmes des possibilités de mentorat auprès de dirigeantes du secteur américain de la technologie.
Les participantes au stage TechGirls ont suivi une soixantaine d’heures d’instruction rigoureuse sur le développement Web, les applications iOS et Android, la conception de jeux 3-D et l’animation et la programmation en C++ et/ou en Java au Wonder-Space Computer and Technology Camp de l’Université américaine. Outre des rencontres avec divers responsables gouvernementaux au niveau fédéral et des États, les participantes ont été invitées à des événements avec des entreprises de technologie et des ONG telles que Google, Facebook, Do Something, Development Seed et Global Kids, parmi beaucoup d’autres. En sus d’un développement de leurs connaissances et d’activités de réseautage, les participantes ont bénéficié de TechGirls de manière moins tangible.
Pour Nour Abdel Latif, 15 ans, ses contacts avec les autres participantes et des dirigeants du secteur de la technologie par le biais de TechGirls ont renforcé sa conviction que les femmes sont aussi capables de maîtriser la technologie que les hommes. Si elle utilise les technologies nouvelles depuis son plus jeune âge et prévoit d’y recourir à l’avenir pour appuyer l’instauration de changements sociaux, il y a encore bien plus d’hommes que de femmes qui travaillent dans le secteur de la technologie dans son pays, le Liban, note-t-elle.
« Tout le monde sous-estime les femmes et nous voulons prouver que ce n'est absolument pas vrai », dit-elle en faisant allusion à la perception publique des capacités des filles au Liban et à ce qu’elle cherche en participant à TechGirls. « Nous sommes aussi intelligentes, explique-t-elle, nous pouvons faire tout ce que font les garçons et nous sommes de vrais leaders. »
Najat Al-Qubati, yéménite, 16 ans, veut également corriger les stéréotypes ayant cours dans son pays, qui relèguent les femmes à la cuisine. Les filles qui veulent étudier la technologie se heurtent souvent à une résistance de leurs amis, de leur famille et de leurs connaissances, dit-elle, parce que ce domaine est encore perçu en grande partie comme un domaine d’activité masculin. On leur conseille souvent de faire des études d'architecture, de décoration intérieure ou quelque chose de plus « féminin ».
« Mais en réalité, ce n'est pas juste pour les garçons. La technologie est un domaine qui est fait pour les hommes comme pour les femmes et je crois que nous pouvons tous y obtenir de bons résultats », estime Najat Al-Qubati. Il est indispensable, ajoute-t-elle, que les filles s'assimilent à « l’ère technologique » actuelle.
Par sa participation au programme TechGirls, Najat Al-Qubati a également pris contact avec le peuple et le mode de vie américains. Elle a été particulièrement impressionnée par l'ouverture d'esprit et l'accessibilité des Américains qu'elle a rencontrés à Washington.
« Les Américains sont en général très sympathiques. Et ça me plaît beaucoup qu’ils ne soient pas critiques », dit-elle.
« Dans mon pays, quand les gens voient une femme sans hijab, vous savez, ils la regardent plutôt. Mais ici, ils me voient avec mon foulard, ils ne remarquent rien ! Ils me parlent aimablement, ils sont très gentils. Peu importe qui vous êtes pour eux ; ce qui compte, ce n’est plus votre apparence, c'est, on va dire, la façon dont vous parlez, votre personnalité », explique-t-elle.
Si de nombreuses participantes au programme TechGirls ont relevé les aspects distincts et positifs de la culture américaine, d'autres déclarent qu’à leur avis, les jeunes Américains et les jeunes Arabes sont fondamentalement semblables. Parmi ce dernier groupe, Rozaleen Zadha, âgée de 16 ans et venant des Territoires palestiniens, s'intéresse à la programmation informatique et souhaite étudier la biotechnologie à l'université.
« J’ai vécu avec des adolescentes et j'ai appris davantage de choses sur la culture américaine ; nous sommes allées un peu partout, nous avons rencontré des gens d’horizons divers, mais je ne les ai pas trouvés si différents du point de vue culturel », dit-elle des jeunes Américains et des jeunes Arabes. Nous sommes les mêmes, nous sommes des adolescents. »
Du fait de cette prise de conscience des ressemblances fondamentales, de nombreuses amitiés se sont nouées entre les TechGirls et les Américaines et Américains qu’elles ont rencontrés. Pour la jeune Tunisienne Nada Lakhal, 16 ans, qui espère inventer de nouvelles technologies, le programme lui a apporté un grand nombre d’amitiés solides outre des connaissances et des compétences essentielles à la vie, et elle exprime l'espoir que d'autres se verront offrir les mêmes possibilités qu’elle d’y participer.
« Je suis tellement heureuse d’être là, déclare-t-elle ; je pense que ce sera une excellente expérience pour toutes les filles de la prochaine génération et j’espère qu’elles en tireront autant de plaisir que nous. »
Anastasya Lloyd-Damnjanovic
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

lundi 16 juillet 2012

La conférence sur le sida s’ouvre avec l’espoir de mettre fin à la pandémie

Washington – La 19ème conférence internationale sur le sida se déroulera à Washington du 22 au 27 juillet 2012. Les organisateurs souhaitent que cette réunion de spécialistes du sida, de chercheurs et de décideurs politiques marque « le début de la fin de cette épidémie ».
Le Dr Diane Havlir, coprésidente américaine de la conférence « SIDA 2012 » et chef de la division VIH/sida de l’Université de Californie, San Francisco, a fait part de son optimisme lors de la réunion de presse préparatoire du 10 juillet.
« Au cours des trois dernières années, nous avons constaté de nombreuses avancées [dans le domaine de la recherche] sur le VIH, ce qui nous permet de dire que nous allons réduire de manière très significative le nombre de nouvelles infections et de décès dus au sida » a-t-elle déclaré. Cette praticienne du sida consacre tous ses efforts à la lutte contre la maladie depuis son apparition aux États-Unis dans les années 80.
La fin de la pandémie semble d’autant plus à notre portée que les programmes de traitement des patients au moyen de médicaments antiviraux efficaces se sont rapidement développés ces dernières années. On estime à environ 6,6 millions de personnes le nombre de patients des pays à revenu faible ou moyen recevant un traitement.
La très grande majorité de ces patients, soit environ 5,6 millions de personnes, bénéficient du traitement soit dans le cadre du Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), financé par les États-Unis, soit dans le cadre du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, auquel les États-Unis ont apporté 5,8 milliards de dollars depuis sa création en 2002.
Une autre découverte récente et qui change elle-aussi la donne, indique Mme Havlir, est que nous savons désormais que le traitement des patients infectés par le HIV peut réduire à hauteur de 96 % la probabilité qu’ils transmettent le virus à d’autres personnes.
« Cette découverte est absolument époustouflante », a déclaré Mme Havlir. « Elle a soulevé un grand enthousiasme au sein de la communauté scientifique. »
Comme le rappelle Mme Havlir, on a également constaté ces dernières années que la circoncision réduisait le risque de transmission. Cette constatation s’est accompagnée d’un développement de cette pratique en Afrique sub-saharienne, contribuant ainsi à une nouvelle réduction de la propagation de la maladie.
Pour Mme Havlir, ces nouveaux outils de lutte contre l’épidémie vont permettre aux quelques 20.000 participants à la conférence de se tourner vers l’avenir et de chercher la meilleure approche pour venir à bout de la pandémie, et même trouver un traitement curatif.
SIDA 2012 se réunit sur le thème « Inverser ensemble le cours de l’épidémie ». Ce slogan donne le ton de cette énorme conférence réunissant des scientifiques, des militants et des décideurs politiques, qui se sont souvent opposés sur les mesures à prendre pour lutter efficacement contre la pandémie.
Un document connu sous le nom de Déclaration de Washington D.C. trace une voie possible pour l’avenir. L’International AIDS Society, qui figure parmi les coparrains de la conférence, s’est associée à l’Université de Californie, San Francisco, pour élaborer un plan d’action visant à mettre fin à la pandémie et à mobiliser les « citoyens du monde » qui se sentent concernés.
La déclaration appelle à de nouveaux investissements, à la fin de la stigmatisation, à un développement des activités de dépistage et de conseil aux patients, et à un nouveau renforcement des programmes de traitement. Le texte est disponible en ligne en français et en allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, hindi, japonais, portugais, russe, swahili et thaïlandais.
Les organisateurs espèrent générer un enthousiasme suffisant pour inciter les décideurs politiques de Washington et du reste du monde à s’engager à mettre fin à la pandémie.
Les avancées scientifiques qui ont permis d’orienter la campagne de lutte contre le sida font de la conférence « un évènement extraordinaire et enthousiasmant », a déclaré Chris Collins, vice président et directeur des affaires publiques de la Fondation américaine pour la recherche sur le sida (amFAR), qui participait également à la réunion de presse.
« Mais il ne sera pas facile de réaliser ce potentiel », a-t-il ajouté. « Il nous faut continuer à investir, à un moment où les États-Unis et les autres pays font face à des choix budgétaires difficiles.»
Les interlocuteurs ont fait valoir qu’il serait impossible de mettre fin à la pandémie tant que les besoins des populations marginalisées et particulièrement vulnérables ne seront pas pris en compte. Les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe et les utilisateurs de drogues injectables sont particulièrement exposés au VIH/sida, mais la stigmatisation sociale et la discrimination les dissuadent souvent de prendre part aux mesures de détection et de traitement.
À l’échelle internationale, les programmes de traitement couvrent désormais un nombre de bénéficiaires impossible à imaginer lors des conférences sur le sida organisées il y a un dizaine d’années. Malgré ces progrès, Mme Havlir a fait valoir que les programmes de traitement doivent être renforcés afin de couvrir les 34 millions de personnes présumées infectées par le VIH dans le monde entier. Comment y parvenir reste la question, a-t-elle précisé, mais différentes propositions de financement seront examinées par la conférence de Washington.
Le traitement n’est que l’un des aspects de ce que Mme Havlir décrit comme « une cascade de solutions curatives », comprenant l’accès aux centres de soins, le dépistage et le traitement, et la capacité à poursuivre le traitement pendant une vie entière. Dans certains pays sous-développés, où la pandémie est la plus sévère, il n’est pas certain que la pérennité de cette cascade puisse être assurée.
Le gouvernement Obama a fixé des objectifs ambitieux afin qu’une génération libérée du sida puisse voir le jour dans un futur proche.
« Nous devons prendre la responsabilité de l’objectif qui est devant nous », a déclaré, Deborah von Zinkernagel, coordinatrice adjointe au Bureau du coordinateur mondial pour le sida au Département d’État, en espérant que les discussions animées de cette semaine de conférence contribuent à un avenir sans sida.
Charlene Porter
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

lundi 25 juin 2012

Le 11e Forum de l'AGOA prend fin à Washington

Washington - De hauts responsables du gouvernement des États-Unis et de nombreux pays africains, des cadres principaux du secteur privé, des représentants de la société civile africaine et de femmes propriétaires d’entreprises de toute l’Afrique subsaharienne ont clôturé le 11e Forum États-Unis-Afrique subsaharienne de coopération commerciale et économique, connu sous le nom de Forum de l’AGOA, au cours duquel ils ont participé à des réunions portant sur une vaste gamme de dossiers avec pour but d’atteindre leur objectif commun d’augmenter le commerce entre les États-Unis et l’Afrique et de promouvoir leur croissance économique mutuelle.« Nous sommes arrivés au bout de deux journées très productives, passées à échanger des idées sur la manière d’arriver à cet objectif commun à la lumière de la nouvelle réalité qui existe en Afrique - notamment, en prenant note de la croissance économique rapide qui s’effectue sur le continent, des politiques améliorées qui favorisent le commerce et les investissements, et des grandes possibilités qui s’ouvrent pour un engagement économique avantageux entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne », a dit le représentant adjoint des États-Unis pour le commerce extérieur, Demetrios Marantis, dans son discours de clôture du Forum le 15 juin.
« Bien que ces événements impressionnants représentent un pas considérable en avant pour l’Afrique, il reste encore beaucoup de défis à relever pour faciliter le commerce entre nos nations », a-t-il ajouté.
M. Marantis a déclaré que le Forum de l’AGOA 2012 a concentré ses travaux sur la manière de surmonter les obstacles qui entravent non seulement le commerce entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne mais aussi les échanges interrégionaux sur le continent.
« Le dialogue, cette semaine, a exploré la notion qu’une composante clé de la facilitation du commerce et de l’amélioration de la capacité concurrentielle de l’Afrique dans l’économie mondiale est le développement et la modernisation de l’infrastructure, qu’il s’agisse de construire une infrastructure durable de la chaîne d’approvisionnement ou d’améliorer l’accès des femmes au marché », a dit M. Marantis.
La secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton a souligné l’importance du développement de l’agriculture dans ses propos liminaires au forum le 14 juin. Pour que l’Afrique atteigne son plein potentiel, a-t-elle déclaré, il faut qu’elle se concentre sur le développement de son infrastructure physique, notamment les routes, les ports et la modernisation des réseaux électriques.
Le financement des projets du secteur électrique en Afrique jouera un rôle particulièrement important dans cet effort, du fait que l’électricité est la clé qui ouvre la porte à la construction d’une nouvelle infrastructure améliorée sur tout le continent.
« Ce que nous voyons d’un pays à l’autre, c’est que le manque d’accès à une énergie fiable demeure le principal obstacle à la croissance économique », a déclaré Patrick Fine, le vice-président de la Société du compte du millénaire (Millennium Challenge Corporation, MCC) lors d’une session sur le secteur électrique.
Quand moins de 25 % des foyers en Afrique ont accès à l’électricité, a dit M. Fine, il y a « une demande extraordinaire » d'approvisionnement énergétique sur tout le continent. Répondre pourrait « donner un coup de fouet à la croissance économique en créant toutes sortes de possibilités pour les petites entreprises, pour les coopératives, pour l’agriculture - quels que soient les domaines ».
M. Fine a noté que la MCC aide à financer plusieurs programmes énergétiques de grande envergure à travers le continent dans le cadre de son « modèle d’action durable pour assurer la pérennité de nos investissements ».
Le département d’État a aussi mis en relief l’importance de l’électricité dans la croissance économique en Afrique en parrainant une mission commerciale sur l’énergie qui s’est rendue au Mozambique, en Tanzanie, au Nigéria et au Ghana en 2012. Le secrétaire d’État adjoint aux affaires africaines Johnnie Carson a dirigé la délégation, qui s’est aussi brièvement arrêtée au Kenya et comptait d’autres hauts responsables du gouvernement ainsi que des personnalités des milieux d’affaires souhaitant investir en Afrique.
M. Carson a qualifié l’Afrique de la prochaine frontière pour les investissements, et selon des responsables du département d’État, la mission commerciale qu’il a dirigée a montré que les États-Unis sont prêts à commercer avec l’Afrique d’une manière beaucoup plus élargie.
Outre l’infrastructure énergétique, les différentes réunions tenues au forum ont porté sur l’impact de l’infrastructure dans le renforcement des capacités de commercer, sur la biomasse comme énergie renouvelable pour le développement rural et sur l’infrastructure des transports.
Investir dans l’infrastructure physique du continent est important, mais l'amélioration de l’infrastructure réglementaire le sera tout autant. Il s'agit en effet de faciliter les procédures administratives, pour l'enregistrement d'une nouvelle entreprise ou l'obtention d'un permis de construire, par exemple.
Les débats, dirigés par des membres du gouvernement américain et leurs homologues africains, ont inclus la manière de créer un environnement réglementaire qui attire les investissements dans l’énergie renouvelable et d’améliorer les mesures législatives afin d’encourager les investissements dans l’infrastructure à large bande.
Mme Clinton a souligné qu’en plus des améliorations de l’infrastructure physique et réglementaire, l’Afrique se doit d’investir dans son infrastructure humaine.
« À l’heure où plus de 60 % de la population de l’Afrique subsaharienne est âgée de moins de 25 ans et que des millions de jeunes sont au chômage, un effort concerté s’impose : nous devons tous contribuer à doter ces jeunes [de compétences], et les soutenir car nos économies et nos sociétés ont besoin de leurs talents, de leur énergie et de leurs idées », a déclaré Mme Clinton.
« Cela est tout aussi vrai pour les femmes », a-t-elle ajouté. Appuyer les femmes qui se lancent dans l’entrepreneuriat, a dit Mme Clinton, peut avoir « un effet multiplicateur » sur les économies croissantes.
Dans d’autres débats, les participants se sont penchés sur la nécessité pour les pays africains d’améliorer l’infrastructure sanitaire en faveur de leurs citoyens, mais d’améliorer aussi l’infrastructure de manière à promouvoir la réussite économique des femmes.
M. Marantis a noté que depuis la promulgation de l’AGOA en 2000, les échanges bilatéraux entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne ont enregistré une hausse « exponentielle » de 300 %, totalisant plus de 716 milliards de dollars. Le total de ces échanges pour l’année 2011 s’est élevé à 95 milliards de dollars.
« J’espère que l’an prochain, en tirant parti des réunions de cette semaine et en agissant pour développer et améliorer l’infrastructure afin de faciliter le commerce, nous pourrons non seulement maintenir ce taux de croissance impressionnant mais aussi le dépasser », a déclaré M. Marantis.
Il a ajouté que cet objectif bénéficiera de l’appui de la nouvelle directive du président Obama à l’égard de l’Afrique subsaharienne qui, dit-il, « représente un jalon majeur » dans les relations commerciales entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. Au fur et à mesure que la directive est mise en œuvre, les responsables américains et africains pourront s’attendre à un engagement encore plus solide et plus ciblé sur le commerce et les investissements entre les deux régions, a-t-il souligné.
Bien que le Forum de l’AGOA 2012 puisse se targuer de nombreux accomplissements, a dit M. Marantis, il reste encore beaucoup à faire avant la tenue du forum de 2013 en Éthiopie.
« J’espère que nos pays continueront de promouvoir notre engagement mutuel et notre objectif commun de faire du commerce le moteur de la croissance économique des deux côtés de l’Atlantique, et d’explorer les moyens que nous pouvons employer pour maximiser le potentiel de nos pays, de nos entreprises et de nos peuples », a déclaré M. Marantis.
Le Forum de l’AGOA 2012 a réuni plus de 600 participants, notamment de hauts responsables des gouvernements des États-Unis et de pays africains, des membres du secteur privé et des représentants de la société civile. Il a été précédé d’un programme de deux jours consacré à la société civile les 12 et 13 juin à Washington, et sera suivi du Programme pour l’entrepreneuriat féminin en Afrique. Le Corporate Council on Africa a accueilli sa propre conférence sur l’infrastructure les 18 et 20 juin à Washington, suivi du Sommet américano-africain des entreprises les 21 et 22 juin à Cincinnati (Ohio).
L’AGOA, la Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique, vise à élargir le commerce et les investissements entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne. Elle accorde des préférences commerciales aux 40 pays africains admissibles sous la forme de l'abrogation de presque tous les droits de douane sur la plupart de leurs exportations vers les États-Unis. En outre, cette loi élimine d'autres barrières commerciales et douanières pour stimuler la croissance économique, encourager l'intégration économique et faciliter l'intégration de l'Afrique subsaharienne à l'économie mondiale, et elle a considérablement accru le commerce entre les États-Unis et l’Afrique.
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

vendredi 22 juin 2012

Le bruit, source d’électricité

Pour la plupart d’entre nous, le bruit n'est bon qu'à donner des maux de tête. Mais quatre étudiants de l’Université américaine de Sharjah, aux Émirats arabes unis, ont trouvé le moyen de capter l’énergie présente dans le bruit pour en faire de l’électricité.
« Des chercheurs exploitent déjà l’énergie solaire, éolienne et géothermique et les biocarburants. Nous avons pensé : "Pourquoi ne pas faire quelque chose d’unique dans un domaine dans lequel personne ne travaille ?" », a expliqué à Ed Arabia l’étudiant Arsalan Mohammad.
Les automobiles, les machines, les êtres humains et les animaux créent tous des sons et des vibrations, qui peuvent être captés par des matériaux produisant un signal électrique. Arsalan Mohammad et d’autres étudiants, Mohammad Ajmal, Danial Ahmad et Mohammad Ateeq, ont mis au point un nouveau système à l’aide de ces matériaux. Ce système convertit l’énergie mécanique, le bruit et les ondes ultrasons en énergie propre et renouvelable.
Ce type de système, qui relève de ce qu’on appelle la technologie piézoélectrique, a de nombreux usages potentiels. Par exemple, installé dans des chaussures, il pourrait permettre de recharger un appareil électronique, comme un téléphone portable. Placé dans l’asphalte d’une route, il pourrait capter l’énergie aux alentours des lampadaires électriques. Le hurlement de la foule dans un stade de foot plein à craquer pourrait aussi être une source d’énergie, et pas seulement pour les joueurs qui se trouvent sur le terrain.
Les systèmes piézoélectriques peuvent même capter des bruits inaudibles à l’oreille humaine, par exemple, des sons produits dans un aquarium.
Mohammad Ajmal pense que le travail de son équipe pourrait également servir à améliorer la qualité de vie des populations les plus pauvres.
Les quatre étudiants de l’Université américaine ont été salués pour leur innovation par l’Institution for Engineering and Technology (IET). L’IET est une association professionnelle d’ingénieurs et de spécialistes de la technologie reconnue sur le plan international.
Les étudiants expliquent avoir été motivés par les recherches menées de par le monde pour mettre au point de nouvelles formes d’énergie renouvelable et durable. « Si nous, les jeunes, on ne se met pas aujourd'hui à contribuer au développement de l’énergie alternative, on aura moins d'options plus tard », a déclaré Arsalan Mohammad à Ed Arabia. « C’est maintenant que les jeunes doivent présenter leurs idées novatrices. »
Cet article fait partie de la revue électronique eJournal USA intitulée « Grandir vert »

Les investissements dans l’infrastructure accélèrent le développement économique

Les investissements dans l’infrastructure moderne jettent les bases du développement et de la croissance économiques. Construire des routes, des ponts et des lignes de transmission de l’électricité, et apporter d’autres améliorations structurelles créent de nouveaux emplois. Une fois complétés, ces projets permettent à une société d’accroître ses richesses et de relever le niveau de vie de ses citoyens.
L’infrastructure favorise la prospérité
Une infrastructure efficace sous-tend la force de l’économie américaine. La construction de canaux et du chemin de fer transcontinental au XIXe siècle et du réseau d’autoroutes au XXe siècle a donné de l’élan à la croissance et à la prospérité aux États-Unis. Plus récemment, les investissements dans les télécommunications et l’Internet ont été la plateforme de lancement de l’économie du XXIe siècle.
L’infrastructure doit être maintenue et modernisée au fur et à mesure que de nouveaux besoins et technologies voient le jour. Le Political Economy Research Institute estime que les États-Unis doivent investir au moins 87 milliards de dollars par an pour maintenir au même niveau ou améliorer l’efficacité et la productivité de leur économie. Mais le rendement des investissements dans l’infrastructure des États-Unis est considérable : chaque milliard de dollars dépensé peut créer quelque 18.000 emplois.
Les investissements dans l’infrastructure peuvent de la même manière accélérer le développement économique des pays moins développés et dans les marchés émergents. Les États qui investissent dans l’infrastructure sont plus aptes à attirer les investissements directs étrangers, à stimuler le commerce et à soutenir les entreprises locales. Leurs citoyens auront souvent accès à de meilleurs soins de santé, à des réseaux d’assainissement et à d’autres services nécessaires au bien-être, selon la Banque africaine de développement (BAD). C’est en grande partie aux investissements faits dans l’infrastructure nationale que la Chine, la Corée du Sud et Taiwan doivent leur réussite économique. L’Inde prévoit d’investir mille milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour moderniser son économie.

Les défis
Comme les projets d’infrastructure sont coûteux, les gouvernements cherchent souvent à les financer par le biais de partenariats public-privé et d’institutions multilatérales. Ces partenaires peuvent aussi fournir un mécanisme de suivi et un savoir-faire technique importants - un ingrédient critique pour éviter la corruption, les dépassements de coûts et l’échec des projets.
Un cadre réglementaire favorable, une gestion rigoureuse, la transparence dans la passation des marchés et un examen minutieux de l’impact environnemental et social sont essentiels au succès de tout projet, affirment les experts. Le projet de Développement du corridor de Maputo au Mozambique, le Projet d’eau des Terres hautes du Lesotho et celui de l’Intégration des routes dans l’infrastructure régionale d’Amérique du Sud sont tous des exemples de projets d’infrastructure couronnés de succès.

L’Afrique et l’infrastructure
L’Afrique subsaharienne est l’une des régions du monde où les améliorations apportées à l’infrastructure peuvent donner un coup de fouet au développement économique. Un grand nombre des pays de la région subissent les conséquences du sous-développement du réseau routier et ferroviaire, du caractère rudimentaire et du manque de fiabilité des réseaux électriques, de l'insuffisance des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement et de l'encombrement des ports et des aéroports.
« L’infrastructure est (…) probablement le secteur le plus important que l’Afrique doit développer en premier », a déclaré Stephen Hayes, le président du Corporate Council on Africa, un organisme qui œuvre pour promouvoir les relations économiques entre les États-Unis et l’Afrique. La BAD estime que l’insuffisance de l’infrastructure en Afrique subsaharienne entraîne une réduction d’environ 40 % de la productivité du continent. Les coûts de transports, par exemple, y sont deux fois plus élevés qu’en Asie du Sud et de l’Est.
Selon la BAD, l’Afrique doit doubler ses investissements dans l’infrastructure pour atteindre un niveau de revenu moyen. Les pays africains investissent actuellement de 2 % à 3 % de leur produit intérieur brut (PIB) dans des projets d’infrastructure. En revanche, ces investissements en Chine représentent jusqu’à 9 % du PIB. Comme les grands projets d’infrastructure risquent de grever le budget d'un pays, les experts sont d’avis que plusieurs pays subsahariens pourraient cofinancer des projets qui bénéficieraient au développement de toute la région.
Les États-Unis encouragent les pays africains à investir dans l’infrastructure et ils leur offrent leur soutien. Le développement de l’infrastructure pour favoriser le commerce a été le thème cette année du 11e Forum États-Unis-Afrique subsaharienne de coopération économique et commerciale (Forum de l’AGOA).
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

Fiche documentaire sur la nouvelle stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 14 juin 2012


Fiche documentaire sur la nouvelle stratégie à l’égard de l’Afrique subsaharienne
La Maison-Blanche a annoncé aujourd’hui la nouvelle Stratégie des États-Unis à l’égard de l’Afrique subsaharienne qui offre une vision proactive, tournée vers l’avenir et fondée sur le partenariat. Cette nouvelle stratégie énonce quatre objectifs stratégiques, décrits ci-après, et engage les États-Unis à redoubler d’efforts en ce qui concerne les deux premiers de ces quatre piliers, à savoir : renforcer les institutions démocratiques et stimuler la croissance économique, le commerce et les investissements.
Renforcer les institutions démocratiques : La nouvelle stratégie engage les États-Unis à œuvrer pour faire avancer la démocratie en renforçant les institutions à tous les niveaux, en soutenant et en consolidant les aspirations à une gouvernance plus ouverte et responsable sur tout le continent, en encourageant les droits de l’homme et l’État de droit et en confrontant les dirigeants dont les actions menacent la crédibilité du processus démocratique. Comme le Président l’a déclaré au Ghana : « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais de fortes institutions. »
Stimuler la croissance économique, le commerce et les investissements : Par le biais d’une focalisation et d’un engagement plus profonds et de l’affectation de ressources supplémentaires, la nouvelle stratégie engage les États-Unis à œuvrer pour promouvoir la croissance économique, notamment grâce à des échanges commerciaux et des investissements accrus en Afrique subsaharienne. Les États-Unis s’emploieront à promouvoir un climat propice au commerce et aux investissements ; à améliorer la gouvernance économique ; à encourager l’intégration régionale ; à rehausser la capacité du continent africain d’accéder au marché international et d’en retirer des avantages ; et à encourager les entreprises américaines à commercer avec l’Afrique et à investir dans le continent.
Faire avancer la paix et la sécurité : La nouvelle stratégie appelle les États-Unis à approfondir leur partenariat en matière de sécurité avec les pays africains et avec les organisations régionales afin de répondre aux besoins sécuritaires de base des populations du continent. Seuls les gouvernements et les peuples de l’Afrique eux-mêmes peuvent trouver les solutions aux problèmes de sécurité et aux divisions internes qui sévissent sur le continent, mais les États-Unis peuvent avoir un impact positif.
Promouvoir les possibilités et le développement : Il n’y a pas de région au monde où nos efforts en faveur du développement tiennent une place aussi centrale dans notre engagement que c’est le cas en Afrique. Nous garderons toujours en vue la recherche de résultats en matière de développement durable et le nouveau modèle opérationnel de notre aide au développement tel qu’énoncé en 2010 dans la Politique présidentielle sur le développement dans le monde.