mercredi 25 avril 2012

Un partenariat international à l’appui des pays arabes en transition

Washington - Les ministres de quelques-uns des pays les plus riches du monde ont réaffirmé leur engagement à soutenir les démocraties émergentes du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord lors d’une conférence tenue le 20 avril à Washington.
Le ministre des finances des États-Unis Tim Geithner a présidé la réunion à laquelle participaient ses homologues de plusieurs pays ainsi que les représentants des principales institutions financières internationales dans le but de discuter des moyens d’avancer les travaux du Partenariat de Deauville avec les États arabes en transition, un forum d’un genre unique lancé en 2011 pour répondre aux changements historiques qui s’effectuent dans les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Le Partenariat réunit cinq pays en transition (Égypte, Jordanie, Libye, Maroc et Tunisie), les membres du G8 (Allemagne, Canada, France, Italie, Japon, Royaume-Uni, Russie et États-Unis), de même que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Qatar et la Turquie ainsi que 10 institutions financières internationales.
« La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord connaît l’une des plus importantes transitions de notre époque », a indiqué le ministère des finances américain dans un communiqué de presse publié le 20 avril. « Face à de nombreux défis, les cinq pays en transition ont pris des mesures pour consolider leurs efforts sur le chemin de la démocratie et pour promouvoir le développement économique », mais ils sont encore confrontés à des difficultés économiques qui, dans certains cas, sont en train de retarder la transition politique.
Le partenariat offre un cadre important dans lequel la communauté internationale œuvre pour aider les pays en transition à réaliser leur objectif d’une croissance inclusive et durable, lit-on dans le communiqué du ministère.
Les étapes suivantes
Lors de la réunion du 20 avril, les membres du partenariat sont convenus d’envisager la création d’un fonds de transition nouveau qui offrirait des subventions et une assistance technique, et faciliterait le transfert du savoir pour renforcer les institutions et faire avancer les réformes.
Il a aussi été convenu de mettre au point une initiative d’accès aux marchés des capitaux qui aiderait les pays en transition à retrouver cet accès afin qu’ils puissent relancer leur croissance et encourager les investissements dans la région. Dans ce cadre, les États-Unis s’apprêtent à fournir une garantie de prêt à la Tunisie à l’appui d’émissions d’obligations souveraines sur les marchés internationaux.
En outre, le partenariat s’est penché sur les progrès accomplis au niveau de deux mesures mises en œuvre en 2011.
À ce jour, 24 membres de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), y compris les États-Unis, ont adopté des mesures favorisant l’élargissement du mandat géographique de la BERD pour y inclure le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. La BERD sera éventuellement en mesure d’investir jusqu’à 3 milliards d’euros par an dans la région.
Le ministère américain des finances a aussi indiqué que la plateforme consacrée à la coordination des efforts du partenariat, établie en 2011 pour mieux tirer parti des ressources conjuguées des 10 institutions financières internationales, a commencé à donner des résultats au niveau du développement économique. Ci-après, quelques exemples de cet effet positif :
  • Les prêts consacrés à la politique de développement accordés à la Tunisie par la Banque africaine de développement et la Banque mondiale, ainsi que ceux accordés à la Jordanie et au Maroc par la Banque mondiale sont venus sous-tendre la gouvernance, les réformes du secteur privé et les marchés nationaux.
  • La Banque africaine de développement appuie les lignes de crédit offertes aux petites et moyennes entreprises (P.M.E.) et pour l’infrastructure rurale afin de favoriser une croissance économique à large assise en Tunisie.
  • La Banque mondiale et la Banque islamique de développement soutiennent des partenariats public-privé par le biais de la Facilité arabe pour le financement des infrastructures.
  • La Société financière internationale, par le biais de son initiative pour la jeunesse arabe « e4e Initiative for Arab Youth », soutient la mise au point d’un cursus post-secondaire ciblant les compétences pertinentes à la région.
La garantie de prêt des États-Unis à la Tunisie
Dans une mesure adoptée séparément le 20 avril, le ministre américain des finances Timothy Geithner et son homologue tunisien Houcine Dimassi ont signé une déclaration d’intention d’avancer aussi vite que possible sur le dossier d’une garantie de prêt en faveur de la Tunisie.
Une garantie de prêt de la part des États-Unis permettrait à la Tunisie d’avoir accès à des fonds importants sur les marchés financiers, et ce à des taux abordables et à des échéances favorables, du fait que les États-Unis seraient garants du principal et de l’intérêt de ces prêts (jusqu’à 100 %).
« Je suis heureux de signer cette déclaration d’intention avec le ministre des finances Dimassi », a dit M. Geithner lors d’une cérémonie tenue à la Banque mondiale suite à la réunion avec leurs homologues du Partenariat de Deauville. « En octobre dernier, le président Obama a clairement exprimé la volonté des États-Unis d’appuyer la transformation historique de la Tunisie. Cette garantie de prêt sera un pilier de cet appui, et aidera la Tunisie à réaliser ses objectifs clés dans son développement et à avancer sa transition économique. »
Par ce mécanisme d’appui, les États-Unis garantiraient les obligations souveraines émises par la Tunisie et les prêts bancaires qui lui sont accordés.
La garantie réduirait considérablement les coûts de l’emprunt que devrait payer la Tunisie à l’heure où l’accès aux marchés est devenu beaucoup plus cher pour de nombreuses économies de marché émergentes. Dans les prochaines semaines, les deux gouvernements ont l’intention d’avancer sur la mise au point de l’accord de garantie de prêt qui permettrait alors à la Tunisie d’aller de l’avant avec l’émission d’obligations, selon le ministère américain des finances.
Source: http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/article/2012/04/201204244464.html?distid=ucs#ixzz1XJSerZQV

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