jeudi 4 février 2010

France / Pakistan: L'affaire de l'attentat de Karachi revient côté politique

Soupçons de corruption liée au financement illicite de la campagne d'Edouard Balladur en 1995, entrave à la justice : des policiers financiers vont enquêter en marge des investigations antiterroristes sur l'attentat de Karachi en 2002 contre des salariés de la DCN. Le parquet de Paris vient d'ouvrir une enquête préliminaire à la suite d'une plainte déposée mi-décembre par six familles de victimes de l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi, la capitale économique du Pakistan.

Jusqu'à présent l'enquête menée par les juges antiterroristes ne privilégiait qu'une piste : celle d' al-Qaida. Pour les juges de la galerie Saint-Eloi, là où officie la section antiterrosite, l'organisation terroriste d'Oussama ben Laden aurait ciblé les ingénieurs français de la DCN (Direction des constructions navales) afin de déstabiliser le régime pakistanais.
Mais cette thèse est aujourd'hui abandonnée. Après la découverte de notes secrètes de la Direction des constructions navales, les magistrats ont réorienté l'enquête vers l'hypothèse de représailles pakistanaises après l'arrêt de versements de commissions versées sur la vente de sous-marins français au Pakistan décidé par Jacques Chirac après son élection en 1995.
Et l'élection présidentielle française de 1995 serait au coeur de cette affaire. Car ces commissions pourraient avoir donné lieu à des rétrocommissions illégales qui auraient servi au financement de la campagne présidentielle de l'ancien Premier ministre Edouard Balladur.
Cette nouvelle affaire de financement occulte d'activité politique pourrait éclabousser de très hautes personnalités politiques françaises. Mais pour cela l'enquête préliminaire ouverte, ce jeudi 4 février 2010, devra d'abord établir si l'infraction est constituée. Elle peut déboucher sur un classement sans suite ou un procès.
Source: www.rfi.fr

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