mercredi 10 février 2010

Finance Internationale: L’émergence du risque souverain

Janvier est un mois qi s’achève dans la douleur pour les marchés financiers. L’indice S&P 500 aux Etats-Unis affiche une baisse de 3.7% depuis le début de l’année, les marchés actions européens dégringolent de la même manière et les marchés obligataires ne favorisent guère l’appétit pour le risque. La reprise boursière qui a débuté en mars 2009 s’essouffle et plusieurs acteurs de risque pèsent sur les marchés.
D’un côté, les différents stimuli monétaires, enclenchés par les gouvernements (baisse des taux d’intérêt et injection de liquidités dans les marchés interbancaires) ne peuvent durer éternellement et un resserrement monétaire inattendu (hausse des taux d‘intérêt et retrait des liquidités) peut provoquer un recul soudain des actifs risqués. De l’autre côté, les gouvernements ont détérioré leurs finances publiques en injectant des liquidités pour sauver leurs systèmes bancaires respectifs. Le marché, plus exigent aujourd’hui en termes d’endettement et de déficit budgétaire, pénalise sévèrement les Etats qui peinent à mettre de l’ordre dans leurs finances publiques.

Du relâchement au resserrement
Un fer trop chaud brûle et un fer trop froid salit. Cette astuce de ménagère résume bien la tâche qui attend les argentiers du monde en général et le gouverneur de la Federal Reserve en particulier. Les taux d’intérêt sont au plus bas mais les signes de reprise sont apparents. Les derniers chiffres du chômage aux Etats-Unis montrent un début d’inversion de tendance, la croissance y est de retour et les entreprises qui publient leurs résultats en ce début d’année ont le plus souvent fait mieux que prévu.
Si la Federal Reserve garde les taux bas plus longtemps (comme ceci a été annoncé lors de la réunion des gouverneurs la semaine passée), l’économie court un risque de surchauffe si jamais la reprise est plus vigoureuse que prévue. Si la Fed augmente ses taux directeurs trop tôt, ceci risque d’étouffer une reprise déjà assez timide. Le ton qu’adoptera la Fed pendant ses réunions cette année ainsi que les chiffres économiques américains influenceront les anticipations des investisseurs tout le long de l’année. Cet épisode de sortie de crise est accompagné d’un acte encore plus dramatique, celui de l’émergence du risque de faillite des Etats souverains notamment des membre de la Communauté européenne.
Omar Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn

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