lundi 14 juin 2010

Les journalistes à bord de la flottille attaquée par l'armée israélienne parlent

Dans le sillage du raid israélien contre la flottille qui transportait de l’aide humanitaire à Gaza le 31 mai, les journalistes retenus en garde à vue qui ont été remis en liberté donnent des relations de première main des mauvais traitements, des interrogatoires et de la confiscation d’équipement par les Forces de défense israéliennes (FDI), selon ce que rapportent le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF). Un journaliste a été tué dans cette attaque mortelle. Par ailleurs, les autorités israéliennes ont monté et distribué des portions de séquences vidéo prises à des journalistes étrangers.
Au moins 60 journalistes de partout dans le monde se trouvaient à bord. Tous les journalistes qui ont été détenus ont été expulsés d’Israël, et nombre d’entre eux parlent de ce qu’ils ont enduré. Les récits de mauvais traitements lors du raid révèlent que les journalistes ont été empêchés, de la manière la plus brutale, de faire leur travail.
La journaliste Muna Shester, qui travaille pour l’Agence de nouvelles du Koweït (Kuwait News Agency, KUNA), a rapporté à RSF qu’un photographe qui a protesté et qui avait critiqué les soldats a été passé à tabac. « Je l’entendais crier », a dit Shester. « Les cameramans, photographes de presse et reporters ont été maltraités parce qu’ils filmaient ou prenaient des photos du raid ». Les journalistes ont été fouillés, menottés et laissés en plein soleil pendant cinq heures, a-t-elle dit.
Le photographe d’Al-Jazeera Issam Za’atar a précisé qu’il était en train de filmer le raid lorsqu’un soldat israélien l’a frappé de sa matraque paralysante. Za’atar s’est fait casser un bras et son appareil-photo a été endommagé. Une fois en détention, a-t-il dit au CPJ, il a subi un « interrogatoire long et épuisant ».
La pire violence, cependant, a été infligée au journaliste turc Cevdet Kiliçlar, qui a été tué d’une balle à la tête, et au cameraman indonésien Sura Fachrizaz, blessé gravement d’une balle à la poitrine, d’après la FIJ et RSF.

Paul McGeough, correspondant du « Sydney Morning Herald », a déclaré que les reporters ont été traités avec un « irrespect absolu ».
« Notre travail nous demande d’aller chercher les histoires et de révéler ce qui autrement ne le serait pas », a déclaré McGough dans une entrevue téléphonique affichée sur le site web du journal. « Comme le démontre le traitement épouvantable de la flottille par Israël, il faut des journalistes sur place pour porter témoignage, pour révéler ce qui se passe là-bas. »
Les soldats israéliens ont confisqué les appareils-photos, caméras, bandes magnétiques, téléphones satellitaires et téléphones mobiles, dit Othman Battiri, producteur principal à Al-Jazeera.
Les FDI ont rendu publiques sur leur chaîne de YouTube des sections révisées des séquences vidéo le 2 juin. « Israël a confisqué le matériel journalistique, puis l’a manipulé pour servir ses intérêts », dit le CPJ. L’Association de la presse étrangère en Israël qualifie cette opération de « grave violation de l’éthique journalistique ». La FIJ et son affiliée, la Fédération nationale des journalistes d’Israël (National Federation of Israel Journalists, NFIJ), ainsi que d’autres membres de l’IFEX prient instamment les autorités de rendre l’équipement confisqué.
Source: communiqué de l'IFEX

Conseil des droits de l’homme des Nations Unies: Les journalistes de plus en plus menacés lors des conflits armés

La 14e session du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies (CDHNU) a tenu le 4 juin une table ronde afin d’attirer l’attention sur les dangers auxquels sont confrontés les journalistes dans les conflits armés et d’évaluer les dispositions du droit international en matière de droits de la personne et de droit humanitaire qui les protègent. Les membres de l’IFEX à la table ronde ont insisté sur le respect des lois existantes pour sauvegarder les journalistes en situations de conflit.
Prenant la parole à la table ronde, ARTICLE 19 a déclaré que la culture d’impunité liée aux attaques contre les journalistes et le déni des droits de la personne des journalistes dans les conflits a créé un effet peu rassurant pour la liberté d’expression, qui fait obstacle au droit de savoir du public. L’organisation presse les États de mettre en oeuvre les obligations qui existent déjà en vertu du droit international en matière de droits de la personne et de droit humanitaire, de façon à protéger les journalistes en situations de conflit, et de mener des enquêtes promptes et indépendantes sur les attaques qu’ils subissent.
Le Président de la Fédération des journalistes africains et Secrétaire général du Syndicat national des journalistes somaliens (National Union of Somali Journalists, NUSOJ), Omar Farouk Osman, a déclaré que les journalistes africains étaient les défenseurs des droits de la personne les plus mal protégés, attaqués qu’ils sont par des gouvernements répressifs et par des milices et des gangs armés. Il a fait valoir que les instruments et les lois déjà existants qui servent à protéger les journalistes ne sont ni respectés ni appliqués. En Somalie, a-t-il expliqué, les forces armées et les individus sont au courant de l’existence des lois qui protègent les droits des journalistes, mais ne les respectent pas; les journalistes sont considérés comme de dangereux adversaires.
Osman a invité le CDHNU à faire savoir qu’il ne resterait pas les bras croisés pendant que les journalistes meurent de mort violente. Il a indiqué qu’on avait un urgent besoin de mesures internationales pour qu’il y ait une composante pratique dans la protection des journalistes sur le terrain.
George Gordon-Lennox, de RSF, a déclaré pour sa part que les journalistes font face aujourd’hui à plus de risques qu’il y a 20 ans, parce que la nature de la guerre avait changé. « En Irak ou en Afghanistan, par exemple, les journalistes sont considérés par-dessus tout comme des espions à éliminer ou comme monnaie d’échange. Le respect des journalistes comme observateurs neutres et indépendants n’existe plus », a-t-il dit. Sur la question de l’enlèvement et de la prise en otages de journalistes, il a indiqué qu’il « était nécessaire d’avoir des structures et des mécanismes capables d’être mis en oeuvre rapidement ».
À l’occasion d’une table ronde qui délibérait en parallèle pendant cet événement, le groupe Freedom House a rendu public son rapport annuel dans lequel il dévoile qui sont les pires violateurs des droits de la personne dans le monde, « Worst of the Worst 2010: The World’s Most Repressive Societies » (Les pires des pires en 2010 : Les sociétés les plus répressives du monde). Le rapport vise à attirer l’attention du CDHNU sur les États et territoires qui méritent de faire l’objet d’enquêtes et d’être condamnés pour leurs violations généralisées.
Source: communiqué de l'IFEX

jeudi 10 juin 2010

Goldman Sachs à nouveau dans le collimateur de la SEC

Après Abacus, Hudson Mezzanine... Le gendarme américain de la Bourse (SEC) enquête sur un second produit complexe composé de dérivés de crédits immobiliers risqués (CDO) vendu par la banque américaine Goldman Sachs avant la crise financière, a rapporté jeudi le Financial Times.
La SEC, qui a déposé une plainte le 16 juin contre la banque d'affaires l'accusant d'avoir trompé des clients en leur vendant un de ces CDO, l'Abacus, poursuit son enquête sur ces produits.
L'enquête du gendarme de la Bourse vise non seulement Goldman Sachs, mais aussi les autres banques ayant commercialisé ces produits qui ont largement contribué à la crise financière.

D'après le Financial Times, qui cite des sources proches du dossier, la SEC rassemble depuis quelques semaines des informations sur un autre CDO, Hudson Mezzanine, qui n'était pas concerné par la plainte du 16 juin.
Le quotidien ajoute que cet accent de l'enquête de la SEC sur Hudson Mezzanine ne présage pas forcément d'une nouvelle plainte.
Ni la SEC ni Goldman Sachs n'ont commenté ces informations.
Goldman Sachs a créé ce produit, qui comprenait des titres adossés au marché immobilier provenant de son propre bilan, fin 2006, détaille le FT.
Goldman a parié sur la baisse de la valeur d'Hudson Mezzanine en achetant des produits d'assurance contre une baisse de ce CDO, d'après le quotidien qui cite des documents internets.
"Moins de 18 mois plus tard le marché immobilier s'effondrait, les titres Hudson Mezzanine étaient dégradés au statut d'obligation pourrie (junk bond), entraînant des pertes chez les investisseurs qui l'avaient acheté tandis que Goldman Sachs touchait ses assurances", poursuit le FT.
Des sources proches du dossier ont admis que la SEC et Goldman Sachs étaient en discussions pour négocier un éventuel accord à l'amiable qui mettrait fin aux poursuite de la SEC liées à Abacus.
Source: www.lexpansion.com

mardi 8 juin 2010

Affaire Kerviel: ouverture d'un procès hors normes

A Paris, a démarré, mardi 8 juin dans l'après-midi, un procès particulièrement symbolique de la spéculation bancaire, celui de Jerôme Kerviel, ex-trader de la Société générale. Il est tenu pour responsable d'une perte record de près de 5 milliards d'euros en 2008 en dissimulant ses positions speculatives. L'audience s'est ouverte dans une ambiance plutôt mouvementée.
Jérôme Kerviel n’a demandé aucune protection lorsqu’il est arrivé au Palais de justice. Une meute de photographes s’est ruée sur lui. Pour rejoindre la salle d’audience, distante d’une dizaine de mètres, il lui a fallu plus d’un quart d’heure. Une arrivée digne d’une rock star, signe d’un procès hors normes, il y a plus de 100 médias accrédités ici.

La cour s’est beaucoup intéressée à la personnalité de Jérôme Kerviel. « Qui êtes vous Monsieur Kerviel », interroge le président. « Vous vous voulez mon état civil ? », répond crânement Kerviel. Le président Pauthe le regarde : « Ici c’est sérieux », lui dit-il. Kerviel rougit, visiblement tendu et mal à l’aise.
Il dit quelques mots sur ses études, son souhait de devenir trader. Il est plus prolixe lorsqu’il parle de sa profession. « Trader ? Un métier de l’extrême, dit-il, où les journées commençaient à 7 heures du matin et se terminaient à 22 heures. Peu de vacances, peu de contacts avec l’extérieur, mais, ajoute-t-il, quand je gagnais de l’argent c’était gratifiant. » Jérôme Kerviel parle vite, très vite, parfois on a du mal à suivre ses explications.
Il réitère sa ligne de défense, il a « tout fait au vu et au su de sa hiérarchie », assure-t-il. « Tout ce qu’on faisait était vu par tous, précise-t-il. Même quand on prenait des ordres au téléphone tout le monde entendait ».
Pourtant à la fin de l’audience, le représentant de la Société générale, assure qu’il a fallu trois jours à 40 informaticiens pour découvrir les positions cachées de Jérôme Kerviel. Des positions qui s’élevaient donc à 40 milliards d’euros.
Source: www.rfi.fr

lundi 7 juin 2010

Qui gagnera la Coupe du Monde 2010? Le pronostic des économistes

Sollicitées par leurs clients, les banques d'affaires ou de fortune ont fait tourner leurs modèles économétriques pour tenter de déterminer qui sera le gagnera la Coupe du monde en Afrique du Sud. Et le vainqueur est...
Levons d'emblée le suspens : la France ne gagnera pas la Coupe du Monde de foot. Ce ne sont pas les supporters italiens qui le disent... mais les économistes ! Tous les quatre ans, ces derniers font tourner leurs modèles quantitifs pour tenter d'identifier le pays vainqueur. Une manière de réaliser un joli coup médiatique (comme pour l'Eurovision), mais aussi un moyen de répondre à une demande de plus en plus pressante de la part des clients des grandes banques.
Cette année, la victoire devrait se jouer entre les « grosses équipes » : le Brésil, l'Italie, l'Allemagne et l'Angleterre. Ce n'est pas vraiment une surprise : les performances passées et l'expérience sont des indicateurs très fiables de la performance future, expliquent les experts d'UBS, qui ont appliqués aux équipes de football la méthode de classement des joueurs d'échec. Or sur les dix-huit éditions de la Coupe du Monde, le Brésil a remporté le titre à cinq reprises. L'Italie a gagné quatre fois et l'Allemagne trois fois.

Le palmarès de l'Angleterre est beaucoup mois impressionant : une victoire en 1966 et une quatrième place en 1990. Mais les experts de J.P Morgan, adeptes de l'analyse quantitative, donnent tout de même une prime à cet « outsider ». Ils voient donc la sélection britannique s'imposer en finale aux tirs au but face à l'Espagne. Toujours selon JP Morgan, la France achèverait son parcours en quarts de finale.

Les pays ayant le plus de chances de remporter la Coupe du Monde 2010
Brésil 22% 13,76%
Allemagne 18% 9,40%
Italie 13% 6,46%
Pays-Bas 8% 7,07%
France 6% 6,13%
Argentine 5% 9,08%
Espagne 4% 10,46%
Angleterre 4% 9,38%
Les experts d'UBS et de Goldman Sachs ne sont pas non plus très tendres avec « les Bleus ». Ils octroient à l'équipe de France une probabilité de victoire de 6% (contre 22% ou 14% pour le Brésil). « En 2006, l'équipe de France avait aussi peiné pour se qualifier avant de réaliser de belles prestations. Mais à l'époque, Raymond Domenech avait su rappeller des joueurs clé et Zidane avait été décisif », commentent les experts de Goldman Sachs. Cette fois-ci, il faudra faire sans l'ancien meilleur joueur du monde.

Mais que leurs supporters des Bleus se rassurent : les modèles mathématiques sont loin d'être infaillibles. « Les pronostics footballistiques tiennent plus de l'art que de la science » admet un économiste. De même, Goldman Sachs reconnaît que son modèle, qui intègre des pronostics de bookmakers et le tableau de chacun des participants, « est intuitif dans une large mesure ». D'ailleurs, si le modèle d'UBS a frôlé la perfection lors de la Coupe du monde 2006, il s'est révélé particulièrement inefficace lors de l'Euro 2008. Enfin, les méthodes mathématiques utilisées par JP Morgan pour prévoir les résultats du Mondial ont montré leurs limites lors de la crise des « subprime ».
Source: www.lexpansion.com

vendredi 4 juin 2010

Après avoir donné l’assaut à une flottille d’activistes et de journalistes, les Israéliens ont imposé un blackout médiatique

Au moins neuf personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées le 31 mai dernier lorsqu’un bateau de guerre israélien a intercepté une flottille d’activistes qui tentait de livrer 10 000 tonnes d’aide à Gaza et lui donné l’assaut. Il semblerait que 60 journalistes environ se trouvaient à bord. Plus de 600 personnes de 42 pays, comprenant des journalistes, des activistes et des artistes, ont été arrêtées dans ce raid qui s’est déroulé en eaux internationales. Peu après l’assaut, les autorités israéliennes ont imposé un blackout de l’information, bloquant les téléphones cellulaires et empêchant les journalistes de couvrir l’attaque, selon ce que rapportent le Centre palestinien pour le développement et la liberté des médias (Palestinian Center for Development and Media Freedoms, MADA), ARTICLE 19, Reporters sans frontières (RSF) et d’autres membres de l’IFEX.
Le convoi de bateaux de la Flottille de la Liberté, mené par le Free Gaza Movement et l’organisation turque Insani Yardim Vakfi, est parti de Turquie dimanche après-midi. Des commandos navals israéliens ont été lancés à bord du navire turc alors qu'il se trouvait dans les eaux internationales. Les conséquences brutales du raid jettent une lumière crue sur la politique israélienne de blocus contre Gaza, disent les dépêches.
ARTICLE 19 demande une enquête indépendante sur l’usage de la force létale par les Forces de défense israéliennes (FDI) : « Cette enquête doit porter sur la légalité de l’assaut israélien en eaux internationales et par conséquent sur la légalité du blocus, ainsi que sur la proportionnalité dans l’usage de la force ». Dans un mémoire présenté au 14e Conseil des Nations Unies sur les droits de l’homme, l’Institut du Caire pour les études sur les droits de la personne (Cairo Institute for Human Rights Studies, CIHRS) a demandé aujourd’hui aux Nations Unies d’ouvrir immédiatement une enquête sur cette attaque.
Le même jour, une équipe de la télévision d’Al-Jazeera a été attaquée par des citoyens israéliens dans le port d’Ashdod après que le ministre de la Défense eut donné une conférence de presse sur l’attaque, selon ce que rapporte RSF. Beaucoup des journalistes à bord de la flottille sont coupés de tout contact depuis le raid. D’après l’Institut international de la presse (IIP), les journalistes à bord ont rapporté que les appareils électroniques ont été brouillés au moment du raid. Les forces israéliennes ont arrêté au moins 20 journalistes à bord de la flottille; trois d’entre eux ont depuis été relâchés, indique le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). Selon RSF, 16 journalistes sont toujours retenus au centre de détention de Be’er Scheva, et les journalistes font partie des 300 personnes environ déportées aujourd’hui par avion.
Dans d’autres incidents récents, les forces israéliennes ont aussi tenté de limiter les critiques en ciblant les journalistes. Selon RSF, au moins trois journalistes palestiniens ont été agressés par des soldats israéliens en Cisjordanie le mois dernier, et plus de 30 journalistes ont été agressés par les FDI jusqu’à maintenant cette année. Des soldats ont tiré des gaz lacrymogènes sur un cameraman qui couvrait le 23 mai une manifestation de protestation contre le mur de séparation israélien à Beit Jala, tandis qu’un autre correspondant a été visé par des gaz lacrymogènes le 14 mai parce qu’il couvrait des gens qui protestaient contre l’existence du mur. Le MADA rapporte qu’un caméraman palestinien qui couvrait des affrontements entre des colons et des jeunes Palestiniens le 29 mai a été passé à tabac par les forces de sécurité après que des colons lui eurent lancé des pierres.
Les autorités israéliennes ciblent constamment d’éminents défenseurs des droits. Une action conjointe dirigée par le CIHRS, avec 23 autres organisations, a dénoncé l’arrestation, le 6 mai, du défenseur des droits Ameer Makhoul. Makhoul dénonce activement les pratiques racistes et les violations commises contre les Arabes israéliens. Une ordonnance de non-publication a été émise pour qu’on tienne son arrestation sous silence jusqu’au 27 mai, rapporte I’lam (Media Center for Arab Palestinians in Israel), qui s’inquiétait des « conditions de sa détention, y compris des allégations de torture ».
Source: communiqué de l'IFEX

La frustration de deux puissances émergentes

Même s’il ne permettra pas de résoudre la question du nucléaire iranien, l’accord passé le 17 mai 2010 entre l’Iran, le Brésil et la Turquie mérite que l’on s’y attarde à plus d’un titre.
Venant de deux grandes puissances émergentes, jugées responsables, participant aux travaux du G20 et membres non permanents du Conseil de Sécurité, l’initiative diplomatique du Président LUIZ INACIO LULA DA SILVA, appuyée par le Premier Ministre RECEP TAYYIP ERDOGAN témoigne de l’insatisfaction que ressentent certains pays, de ce que l’on appelait hier le monde en développement, à l’égard de la manière dont sont conduites les affaires du monde. La rebuffade subie par ces deux pays d’importance avec l’empressement américain à annoncer , dès le lendemain de cet accord , le dépôt aux Nations Unies d’un projet de résolution allant plus loin dans les sanctions vis-à-vis de l’Iran n’arrangera guère les choses.
Joseph Richard
Source: www.leconomiste.com.tn