dimanche 25 novembre 2012

Plan d'action de l'ONU sur la sécurité des journalistes et l'impunité

Par William Horsley, Centre for Freedom of the Media, Université de Sheffield
Cela pourrait-il enfin finir ? Je parle de la misérable comédie répétitive que jouent les dirigeants de dizaines d'États membres des Nations Unies qui protestent constamment de leur farouche attachement à la liberté de la presse – puis qui s'appliquent à emprisonner, à intimider ou à éliminer journalistes et dissidents, à dissimuler la corruption et les abus de pouvoir et à étouffer toute critique.

Il est trop tôt pour pécher par optimisme. Mais les gens et les politiciens devraient être conscients que l'ONU accorde maintenant une grande priorité à la sécurité des journalistes et à la lutte contre l'impunité – à savoir le mode de fonctionnement, que corroborent de cruelles statistiques, en vertu duquel les travailleurs des médias sont visés et tués et où, dans neuf cas sur dix, les personnes responsables échappent totalement à la justice.

L'UNESCO, principale agence à l'origine de cette initiative que mènent toutes les organisations rattachées à l'ONU, croit que le Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité pourrait changer la donne complètement.

Pourquoi les journalistes devraient-ils recevoir une protection spéciale quand il existe tant d'autres formes d'injustice ? Ce n'est pas parce que les journalistes sont des saints. Mais parce que la liberté de la presse et la liberté d'expression sont essentielles à l'édification de sociétés justes où les gens ont vraiment leur mot à dire sur la façon dont ils veulent vivre leur vie et sur la manière dont ils veulent être gouvernés.

L'urgence vient du nombre croissant des morts et de l'évident effondrement de la règle de droit qui fait du journalisme, dans bien des endroits, la profession la plus dangereuse. Les meurtres d'Anna Politkovskaïa (Russie, 2006), de Hrant Dink (Turquie, 2007), de Lasantha Wickrematunge (Sri Lanka, 2009) et de Marie Colvin (Syrie, 2012) ont tous été commis sur le même modèle : ils étaient tous des journalistes qui risquaient leur vie pour mettre à nu de graves violations des droits de la personne et de graves injustices ; ils ont tous été tués afin de réduire au silence une voix critique ; et après leur mort, les personnes responsables ont échappé à la justice.

Le 23 novembre 2009, un incident horrible a fait prendre toute la mesure de l'effet corrosif qu'exerce l'impunité en encourageant l'anarchie là où les droits fondamentaux sont niés par la violence. Trente-deux journalistes et employés des médias se trouvaient parmi plus de 50 personnes qui ont été tuées ce jour-là dans la province de Maguindanao aux Philippines. Par la suite, les autorités ont négligé de mettre sur pied une enquête qui eût quelque crédibilité. Justice n'a toujours pas été rendue.

L'an dernier, les membres de l'IFEX, le réseau mondial de défense de la libre expression, ont choisi la date du 23 novembre pour en faire la Journée internationale contre l'impunité. La journée a été marquée dans de nombreux pays par des campagnes pour mettre fin à l'impunité. Cette année, après l'approbation du Plan d'action de l'ONU sur la sécurité des journalistes par le Conseil des Directeurs généraux sous la présidence de Ban Ki-moon, le 23 novembre est la date symbolique à laquelle toutes les agences et tous les organismes des Nations Unies concernés vont se réunir à Vienne afin de déterminer comment mettre en œuvre le plan de l'ONU destiné à préserver la vie et le travail des journalistes.

Bien des gens restent sceptiques après les déceptions passées. Tous les espoirs étaient permis en 2006 lorsque le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1738, condamnant les attaques délibérées contre les journalistes et autres civils dans les zones de conflit, mais rien n'a vraiment changé. Et les dernières statistiques sont alarmantes : avec 95 journalistes tués au cours des neuf premiers mois de 2012, cette année s'annonce déjà comme l'une des pires que l'on ait connues.

Mais quelque chose a changé. À partir d'une petite graine semée dans un sous-groupe de l'UNESCO, un groupe d'États et d'ONG déterminés ont bravé les tempêtes diplomatiques et une serieuse résistance afin d'assurer que le Plan d'action des Nations Unies verra enfin le jour ce mois-ci.

À quoi tout cela se résume-t-il ? Le plan est un modèle combinant de nombreuses souches – l'élaboration de normes légales appropriées et de mécanismes d'application de la loi et de protection physique, l'élévation de la liberté de la presse au rang de priorité supérieure dans les programmes nationaux des Nations Unies et les vérifications des dossiers des États en matière de droits de la personne, ainsi que l'amélioration des soutiens pratiques en matière de sécurité offerts aux journalistes en danger. La réussite ou l'échec de ce plan dépendra de ce que les États, les organismes de l'ONU et les médias en feront.

Un sentiment d'urgence se faisait nettement sentir parmi les médias d'informations du monde lors du symposium des rédacteurs et des journalistes qui s'est tenu le 18 octobre à Londres et dont les hôtes étaient la BBC et le Centre for Freedom of the Media. Quarante grandes organisations de presse sont convenues de faire parvenir à la conférence de l'ONU à Vienne une "Déclaration de Londres". Cette déclaration demande que la conférence prenne pleinement en compte les préoccupations des médias, et que les journalistes eux-mêmes suivent de près les actions des gouvernements et des tribunaux pour que cessent les homicides des journalistes et que prenne fin l'impunité.

Plus tôt cette année les médias ont montré comment la vigilance peut fonctionner. Des officiels brésiliens ont critiqué le Plan de l'ONU lors d'une réunion importante de l'UNESCO, et une brève dépêche sur l'incident, transmise sur Globo TV, a été reprise par tous les médias du pays. Peu après le gouvernement a annoncé son appui total au Plan de l'ONU et accepté d'écouter les revendications des médias et des ONG.

Puis, en septembre, le Brésil a parrainé de tout son poids une résolution sur la sécurité des journalistes adoptée au Consel des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, l'organisme de défense des droits de la persone le plus important du monde. C'était la preuve que les médias doivent faire partie de la solution pour mettre fin au chancre des violences contre les journalistes – parce que le silence est l'allié des dictateurs, et que la démocratie prospère avec la liberté de la presse.
Source: Communiqué de l'IFEX
 

lundi 13 août 2012

Les femmes profondément inquiètes pour la Tunisie

La démocratie, qui commence à fleurir, impose d’impliquer les femmes dans les assemblées législatives, dans les partis politiques et la société civile en tant que dirigeants, militantes et des citoyennes bien informés. Cette intégration crée un environnement où les femmes peuvent plaider en matière de politique, se présenter aux élections, être élues, gouverner efficacement et participer de façon significative dans toutes les facettes de la vie civique et politique. A ce sujet, une étude qualitative a été menée dans les villes de la Tunisie par Tarek Abdellatif, universitaire, afin d’explorer les perspectives, présentes et à venir, des femmes tunisiennes.
Reconnaissant le rôle essentiel que la femme tunisienne a joué au cours de l’Histoire, Ennahdha doit revoir son attitude et sa stratégie.
Les conclusions de l’étude donnent un aperçu des perspectives concernant la transition démocratique, les élites politiques et les différents niveaux de participation de la femme dans la vie politique.
Les résultats de cette étude devraient être utilisés pour mieux informer et former les nouveaux décideurs tunisiens de ce Gouvernement de transition. Les partis politiques et les organisations de la société civile, doivent prendre en considération les nuances des opinions des femmes tunisiennes.
L’information dictent clairement qu’il est essentiel pour ce Gouvernement de veiller à ce que la Constituante, la Troïka et les élites politiques puissent répondre aux attentes des femmes et de la jeunesse au cours de cette transition encore fragile.
Cette étude laisse apparaitre que les femmes sont plus profondément inquiètes pour la Tunisie. Elles sont désireuses de participer à la transition démocratique de leur pays, mais sceptiques sur les canaux disponibles.
Les répondants ont été presque unanimes à exprimer une réelle volonté de participer à la transition politique de la Tunisie. Une telle participation est considérée comme la logique de la prochaine étape pour tous les jeunes et les femmes tunisiennes qui sont fiers de leur rôle dans le renversement du régime de Ben Ali et aspirent à superviser la transition politique qui a suivi.
En outre, les tunisiennes se méfient du processus politique et du rôle de la Constituante et de l’actuelle élite. Elles expriment leur inquiétude au sujet de personnes, de partis politiques et de la société civile, d’organisations qui tentent de profiter de la Révolution pour obtenir des gains personnels.
Cette réticence découle probablement d’une exclusion de longue date de la femme et de la jeunesse, comme de la plupart des Tunisiens, de la politique précédente.
Les partis politiques, qui ont été cooptés et marginalisés sous l’ancien régime, ont connu une faible participation des femmes, mais l’adhésion de certains jeunes, malgré de très faibles moyens financiers.
Alors que dans les organisations de la société civile, qui sont légèrement mieux organisées et financées, les femmes continuent à se méfier de prêter un appui formel dans cette lutte.
Résultat final: les Tunisiens tout état confondu, hommes, femmes et jeunes, ont plus confiance dans le patriotisme de la femme que des hommes, mais par contre préfèrent un homme au pouvoir plutôt qu’une femme. Même les femmes préfèrent un homme au pouvoir.
Par
Source: Etude qualitative de Tarek Abdellatif
www.leconomistemaghrebin.com

Bourse: Tunisie contre Maroc

Faire la confrontation entre la Tunisie et le Maroc revient à mettre en opposition un pays ayant connu une révolution en 2011 qui a fortement impacté son activité économique et une nation ayant choisi d’adopter des changements en douceur et donc de préserver ses fondamentaux économiques.
Un point commun entre ces deux pays nord-africains est leur forte dépendance envers l’Europe, une zone qui semble creuser sa propre tombe de jour en jour. D’un point de vue boursier, la place de Tunis a réussi à contenir ses pertes en 2011 et à amorcer une reprise exceptionnelle durant ce premier semestre 2012, alors que la Bourse de Casablanca durant ces deux dernières années a subi des pertes importantes (plus de 21% de pertes depuis le 31-12-2010). Curieux!
Cependant, jeter un coup d’œil aux PE permet de voir que la Tunisie (43 valeurs) continue de se payer avec une prime substantielle : 18,3x sur le PE 2012 contre 13,4x pour le Maroc (19 valeurs). Le PE moyen de l’univers de couverture d’AlphaMena (78 valeurs) est de 12,3x. Bien sûr, une partie de l’écart entre la Tunisie et le Maroc s’explique par des différences de pondérations sectorielles et les rythmes élevés de reprise des BPA affichés par la majorité des sociétés tunisiennes où leur capacité bénéficiaire a été fortement ébranlée par la révolution du jasmin.
Par ailleurs, en regardant les seules sociétés non-financières, la prime de la Tunisie s’élargit et se négocie à 25,8x les bénéfices 2012 (en hausse de 59,4%) contre 12,3x pour le Maroc (des BPA en légère progression de 3,30%). Les deux groupes affichent des taux de croissance disparates, avec une croissance de type « recovery » pour les valeurs tunisiennes (+120% en 2012) et une croissance qui touche à peine les deux chiffres (+10,5% en 2012) pour les sociétés marocaines, mais qui est le meilleur taux affiché sur les quatre dernières années.
Le potentiel fondamental de la Tunisie est négatif à -3,31%, mais en nette amélioration par rapport au dernier trimestre (-10% en avril 2012) alors que le Maroc affiche depuis trois mois un upside positif à 10%.
En conclusion, les valeurs tunisiennes sont chères mais sont appréciées par le marché au vu de leur dynamisme confirmé durant cette dernière année et de leur petite taille, et les sociétés marocaines sont de plus en plus attractives d’un point de vue fondamental mais qui semblent susciter peu l’engouement des investisseurs en raison de leur profil de croissance modeste.

mardi 7 août 2012

A propos du Rapport sur la liberté religieuse dans le monde

Département d’État
Bureau de la porte-parole
Le 30 juillet 2012
Allocution de la Secrétaire d’État Hillary Rodham Clinton
à l’occasion de la publication du Rapport sur la liberté religieuse dans le monde 2011
Le 30 juillet 2012
Carnegie Endowment for International Peace
Washington

LA SECRÉTAIRE D’ÉTAT HILLARY RODHAM CLINTON : Je vous remercie, et je suis très heureuse de me joindre à vous aujourd’hui pour vous parler d’une problématique qui façonne la vie des populations mondiales au même titre que tant d’autres, la liberté religieuse. Et je souhaite remercier Jessica Metthews de m’avoir présentée et surtout du dévouement dont elle fait preuve depuis de nombreuses années, mais en particulier de ses qualités de leader, elle qui préside le Carnegie Endowment for International Peace.
Il y a quinze ans, Jessica écrivait sur les tendances qui commençaient à peine à attirer l’attention du public, c’est-à-dire le développement des technologies de l’information et la création de réseaux mondiaux hors de la sphère gouvernementale. Elle affirmait à l’époque que ces changements auraient un effet à la fois positif et négatif sur les événements mondiaux et que les gouvernements devraient s’adapter s’ils ne voulaient pas être dépassés par cette évolution mondiale. Il s’avère qu’elle avait parfaitement raison. Et en fait, j’ai œuvré pour faire de l’intégration des nouvelles technologies et des contacts avec les groupes de la société civile et le secteur privé, les communautés de la diaspora et autres organisations non-gouvernementales, la marque emblématique de ma carrière de secrétaire d’État, ce qui veut dire qu’il ne s’agit pas d’une arrière-pensée, d’un ajout après coup, mais d’une dimension intégrée à notre travail car clairement, notre travail sera influencé et affecté par l’ensemble de ces acteurs non-gouvernementaux.
Je souhaite maintenant rendre hommage à deux personnes : Michael Posner, notre secrétaire d’État adjoint pour la démocratie, les droits de l’homme et le travail, avec lequel j’ai eu le grand privilège et l’honneur de collaborer étroitement pendant plusieurs années, et Suzan Johnson Cook, l’ambassadrice itinérante pour la liberté religieuse dans le monde, avec qui j’ai eu le privilège de travailler non seulement au Département d’État mais aussi dans l’une de mes précédentes incarnations, lorsque j’étais sénatrice de l’État de New York. Quant à Chris Seiple et Bill Vendley, deux de mes principaux conseillers de la société civile sur la question, je leur suis reconnaissante de leurs efforts et ainsi qu’à ceux de tous les représentants du Congrès, des ambassades, les membres du Groupe de travail sur la religion et la politique étrangère, et d’autres qui reconnaissent l’importance de cette problématique, savent ce qu’elle représente et s’y sont consacrés.
Un peu plus tôt dans la journée, le Département d’État a publié son dernier Rapport sur la liberté religieuse dans le monde. Il commence par ces mots qui guident notre travail et celui des gouvernements et des particuliers dévoués à la cause de la liberté religieuse dans le monde. C’est le texte de l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ecoutez-le à nouveau car la plupart de ces idées dont je parle aujourd’hui sont profondément ancrées dans notre Constitution, dans notre foi en l’importance du libre exercice de la religion. Mais il faut se souvenir que ces mots ont été adoptés par la communauté internationale, et pas seulement par les États-Unis.
Je les cite donc : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion : ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte ou l’accomplissement des rites. »
Ce sont donc des principes clairs et directs qui rassemblent certains à la fois dans une unité sincère et des désaccords violents. Pour les États-Unis, bien entendu, la liberté religieuse est une valeur chérie, garantie par la Constitution, un intérêt stratégique national et un objectif prioritaire de politique étrangère.
Il est particulièrement urgent que nous mettions l’accent sur la liberté religieuse car lorsque nous examinons la situation mondiale et nous demandons si la liberté religieuse est en essor ou en recul, la réponse donne à réfléchir. Plus d’un milliard d’être humains vivent dans des pays où les autorités suppriment systématiquement la liberté religieuse. Les nouvelles technologies ont muni les gouvernements répressifs d’outils supplémentaires pour bâillonner l’expression religieuse. Les membres des communautés religieuses qui subissent des pressions depuis longtemps nous indiquent que celles-ci s’intensifient. Même certains pays qui progressent sur la voie de la liberté politique restent immobiles lorsqu’il s’agit de liberté religieuse. Donc, lorsqu’il s’agit de ce droit de la personne, cet élément essentiel des sociétés stables, sûres et paisibles, le monde régresse.
Pendant ce temps, plusieurs pays abritant diverses communautés religieuses vivent en ce moment une transition démocratique. Ils se débattent avec des questions, se demandant s’il faut protéger la liberté religieuse de leur population et comment y parvenir. Ceci est vrai de plusieurs pays, de la Birmanie à la Tunisie, et de bien d’autres. Mais prenons l’Égypte, par exemple, que j’ai visitée il y a deux semaines. J´ai eu une conversation bouleversante et très personnelle avec des chrétiens fortement inquiets de l’avenir qui les attend, eux et leur pays. Ce que l’Égypte et d’autres pays décideront aura un énorme impact sur la vie des ces personnes et contribuera à déterminer si ces pays sont capables d’instaurer une vraie démocratie.
Il s’agit donc d’une problématique qui transcende les divisions religieuses. Partout, toutes les confessions ont intérêt à défendre et à élargir la liberté religieuse. J’en suis fortement convaincue moi-même car j’ai vu de mes propres yeux que la liberté religieuse est une caractéristique essentielle de la dignité humaine mais aussi des sociétés stables et prospères. Statistiquement parlant, elle est liée au développement économique et à la stabilité démocratique. Et elle crée un climat dans lequel des personnes de confessions diverses peuvent dépasser leur méfiance et résoudre ensemble des problèmes communs.
J’ai également vu l’inverse se produire. L’absence de liberté religieuse peut engendrer un climat de peur et de suspicion qui affaiblit la cohésion sociale et éloigne les populations de ses dirigeants. Ce qui peut, bien entendu, entraver les progrès à l’échelle nationale. Et puisque l’impact de la liberté religieuse dépasse le domaine de la religion et a des implications pour la sécurité d’un pays et pour ses progrès économiques et politiques, un plus grand nombre d’étudiants et de praticiens de la politique étrangère doivent y consacrer plus de temps et d’attention.
Aujourd’hui, je souhaite plaider pour la liberté religieuse et expliquer pourquoi tous les peuples et les gouvernements devraient l’appuyer. Et je souhaite aborder les arguments de ceux qui entravent la liberté religieuse pour justifier leurs actes.
Je vais commencer par vous décrire la vie de ceux qui, nombreux, vivent privés de cette liberté. Dans les situations les plus dures, certaines religions sont totalement interdites et un croyant peut être condamné à mort. Des lois strictes interdisent le blasphème et le dénigrement de la religion. Et lorsque vos paroles sont interprétées comme allant à l’encontre de ces lois, vous pouvez être condamné à mort. La violence envers les minorités religieuses reste souvent impunie par les autorités qui détournent les yeux. Le message est donc clair : prenez garde si vos croyances ne reçoivent pas l’approbation des autorités !
Les gouvernements qui cherchent à donner l’illusion de la liberté en créant des associations religieuses avalisées par l’État envoient le même message. Ils disent : « Écoutez, nos populations peuvent pratiquer l’une des religions autorisées, c’est à eux de choisir ». Mais si ces gens se font prendre lorsqu’ils vont former leur propre communauté en dehors de ces associations ou recevoir une instruction de leurs chefs religieux, ils peuvent être emprisonnés.
La liberté religieuse ne concerne pas que la religion. Il ne s’agit pas tant du droit des catholiques de célébrer une messe, des musulmans de procéder à un enterrement religieux, des Bahaïs de se réunir chez eux pour prier ou des juifs de célébrer les grandes fêtes religieuses ensemble, même si ces rituels sont très importants. La liberté religieuse se réfère aussi au droit des peuples de penser librement, de dire ce qu’ils veulent et de se réunir au sein de congrégations sans être surveillés par l’État.
C’est pourquoi le libre exercice de la religion est la première liberté garantie par le premier amendement de notre constitution, avec la liberté d’expression et d’association. Car là où existe la liberté religieuse, les autres libertés existent également. C’est aussi la raison pour laquelle la Déclaration universelle des droits de l’homme protège la liberté de pensée, de conscience et de religion, toutes les trois ensembles, parce qu’elles attestent de la même capacité, présente chez tous les êtres humains, de suivre sa conscience, de faire des choix moraux pour soi, sa famille et sa communauté.
Ces droits donnent du sens et de la dignité à notre vie, quelle que soit notre religion, et que nous ayons ou non une religion. Et à l’instar de tous les être humains et de tous les droits de la personne, ce sont des droits innés par le simple fait que nous sommes « des êtres pensants et agissants », hommes et femmes pareillement. Ils ne nous sont pas octroyés par un quelconque État. Il incombe plutôt à l’État de les protéger.
Évidemment, tel n’est pas le point de vue des régimes qui entravent la liberté religieuse. Ils choisissent de voir les choses différemment. Ils emploient notamment deux arguments pour justifier leurs actes. Ces deux arguments valent la peine d’être examinés.
Le premier veut que seules certaines personnes aient le droit de pratiquer leur religion, ce sont celles qui appartiennent à la bonne religion. Leur définition de la religion est telle que si vous ne croyez pas ce qu’ils veulent que vous croyiez, ce que vous faites alors n’est pas pratiquer la religion, parce qu’il n’existe qu’une seule définition de la religion. Eux, et eux seuls, avec les responsables religieux auxquels ils s’associent, possèdent l’ultime vérité. Tous les autres, y compris ceux qui, au sein de la même religion, ont une interprétation divergente de certaines lois ou traditions religieuses, ont tort, sont des hérétiques, des infidèles et ne méritent pas d’être protégés par la loi. Peut-être ne méritent-ils même pas de vivre.
Étant donné que cette question enflamme les esprits, il peut être difficile d’en parler de façon constructive. On ne peut avoir de débat avec une personne qui est convaincue que quiconque est en désaccord avec elle est, par définition, en désaccord avec Dieu. Je vais donc simplement ajouter ce qui suit :
Certains peuvent penser qu’ils sont, avec ceux qui leur ressemblent, les détenteurs de la seule vérité. C’est leur droit. Cependant, ils n’ont pas le droit de porter atteinte à ceux qui, selon eux, sont dans l’erreur. Mais leur société paie le prix lorsqu’ils choisissent de regarder autrui avec haine ou dégoût. Les droits de l’homme deviennent une réalité non seulement dans les interactions entre citoyens et État mais aussi dans ces millions de moments ordinaires entre voisins, étudiants, collègues de travail et même étrangers dans la rue. Chaque fois que certains choisissent la tolérance et le respect plutôt que la peur et l’animosité, les droits de l’homme s’en trouvent renforcés, pour eux mais aussi pour tout le monde, parce qu’ils affirment leur humanité commune. C’est ainsi que la liberté religieuse inscrite dans le droit se manifeste par une harmonie religieuse présente dans toute la société.
Les responsables religieux ont un rôle essentiel à jouer dans ce processus. Et il faut qu’ils encouragent leurs fidèles à adopter les principes de paix et de respect, qui sont les piliers de presque toutes les religions mais se trouvent aussi au cœur de la liberté religieuse. Et ensuite, fait plus important, ces responsables doivent affirmer que le respect de la liberté religieuse d’autrui est conforme et non opposée aux droits de chacun. Lorsque des fidèles de toutes religions peuvent pratiquer librement, un cadre est créé dans lequel la liberté de chacun est plus solide.
Les responsables et gouvernements, pendant ce temps, ont leurs propres responsabilités. Les peuples peuvent penser ce qu’ils veulent mais les gouvernements doivent protéger activement les droits de tous. Le monde doit exiger des gouvernements qu’ils adhèrent à des critères différents de ceux des particuliers. Qu’ils soient laïcs ou religieux, musulmans, chrétiens, hindous, officiellement athées ou autres, les gouvernements ont l’obligation solennelle de protéger les droits de tous les citoyens, quelle que soit leur religion ou leur croyance.
Certains responsables essaient de s’excuser du fait qu’ils traitent certains groupes différemment en disant : « Mais c’est ce que souhaite la population ». Ils affirment croire personnellement en la liberté religieuse mais lorsqu’une majorité veut qu’un groupe soit emprisonné, jeté hors des écoles ou licencié, la démocratie ne signifie-t-elle pas, précisément, de suivre la volonté du peuple ?
Eh bien, pour répondre à cet argument, il y a une grande différence entre la démocratie et la tyrannie de la majorité. La liberté que procure la démocratie ne comprend pas celle de malmener l’égalité de tous les citoyens devant la loi. C’est pourquoi les droits universels sont souvent garantis par les constitutions. Ils offrent des garde-fous contre les lois qui privent les membres de groupes minoritaires de leurs droits. Lorsque l’opinion publique se montre encline à restreindre les droits des minorités, les responsables doivent se souvenir qu’ils doivent faire preuve de loyauté et de jugement envers la population. Les responsables doivent diriger et rappeler à la population que lorsque des droits ne s’appliquent qu’à certains, « c’est à dire, lorsque les principes sont abandonnés au profit du pouvoir », c’est la porte ouverte aux doléances légitimes et à l’instabilité. Les vraies démocraties recourent aux principes pour guider le pouvoir et protéger les droits de tous les citoyens.
Le second argument avancé par les responsables qui s’opposent à la liberté religieuse consiste à dire que la liberté est un luxe et qu’ils n’en ont pas encore les moyens. Si les lois qui restreignent la pratique et l’expression religieuse étaient abolies, disent-ils, le résultat serait l’instabilité : une montée du sentiment antigouvernemental, la désintégration du tissu social, des actes de vandalisme plus nombreux, le harcèlement et la violence. En fait, c’est là le même argument avancé par les responsables pour justifier la répression de l’expression politique, de la liberté de la presse ou des groupes de la société civile ou de toute activité remettant en cause le statu quo et reflétant les aspirations démocratiques de la population.
Mais en fait, une longue pratique et notamment des études universitaires montrent que c’est l’absence de liberté religieuse qui est liée aux conflits religieux et à l’extrémisme violent. Il est également prouvé que les conflits sont plus probables lorsque les pays sont dotés d’une religion d’État et persécutent les minorités religieuses.
C’est logique, quand on y pense. Lorsque les populations sont traitées à égalité devant la loi, les hostilités entre voisins diminuent et l’unité sociale a des chances de progresser. Il en va de même pour la confiance dans le processus démocratique car les populations sont confiantes dans le fait que leurs droits seront protégés, quelle que soit la personne au pouvoir.
En d’autres termes, la liberté religieuse est l’une des ces soupapes de sécurité. Elle permet aux populations d’avoir leur mot à dire dans des aspects importants de leur vie, de participer pleinement à la société dans laquelle ils vivent et de canaliser leurs frustrations vers des débouchés constructifs. Lorsque les gouvernements répriment la liberté de religion, ils ferment ces soupapes de sécurité. Il peut en résulter de l’humiliation, du mécontentement, un désespoir qui ne peuvent s’exprimer et deviennent le ferment des conflits et de l’extrémisme.
Certains gouvernements sont en train de s’en rendre compte. En Lybie, par exemple, depuis que Kadhafi a été renversé, le nouveau gouvernement a choisi de ne pas faire appliquer certaines lois qui restreignent la liberté religieuse ; ils ont inscrit la liberté de pratique de la religion dans leur constitution provisoire et banni la discrimination sur la base de la religion ou des sectes. Au début de l’année, la Cour Suprême de la Lybie a infirmé une loi pénalisant les insultes contre l’islam, car ils en sont venus à penser que le meilleur moyen de gérer les discours offensants n’est pas de les bannir mais d’y répondre par d’autres discours montrant la vacuité des insultes et des mensonges.
Pendant ce temps, l’Égypte se débat avec ces défis tandis qu’elle traverse cette transition démocratique sans précédent. Et lors de ma récente visite, j’ai rencontré des membres du nouveau gouvernement, y compris le président Morsi et des représentants des communautés chrétiennes d’Égypte. La liberté religieuse était très présente dans les réunions à huis clos et dans les rues. Le président Morsi a clairement affirmé et a répété, en public et en privé, qu’il a l’intention d’être le président de tous les Égyptiens. Il a promis de nommer un gouvernement inclusif et de nommer des femmes et des chrétiens à des postes importants. Les Égyptiens et la communauté internationale attendent de lui qu’il tienne ses engagements.
Mais j’ai écouté les chrétiens qui souhaitent entendre qu’on leur accordera les mêmes droits et le même respect que les autres Égyptiens dans ce nouveau gouvernement dirigé par un parti islamiste. Ils se demandent, et on les comprend, si un gouvernement qui cherche explicitement à s’appuyer plus fortement sur les principes de l’Islam défendra également les musulmans et les non-musulmans. Étant donné que l’Égypte se trouve pour la première fois dans cette situation, cette question est légitime. Les Égyptiens sont en train de construire une toute nouvelle démocratie. A quoi ressemblera-t-elle, comment fonctionnera-t-elle, comment gérera-t-elle le pluralisme religieux, les Égyptiens répondront à ces questions et à bien d’autres dans les années à venir.
Comme je l’ai dit aux chrétiens que j’ai rencontrés, les États-Unis ne prennent pas parti pour un parti politique ou un autre. Ce que nous faisons, c’est soutenir fermement certains principes. Oui, nous soutenons la démocratie, une vraie démocratie, dans laquelle chacun a le doit de vivre, de travailler et de pratiquer sa religion comme il le souhaite, qu’il soit musulman, chrétien ou autre, une démocratie dans laquelle aucun groupe, aucune faction ne peut imposer son autorité, son idéologie ou sa religion à quiconque, dans laquelle il existe une saine concurrence et ce que nous appelons l’équilibre des pouvoirs, afin qu’aucune institution ou dirigeant n’ait trop de pouvoir, et enfin dans laquelle les droits de tous sont respectés et protégés.
La population égyptienne attendra de ses responsables élus qu’ils protègent les droits de tous les citoyens et gouvernent de façon équitable et inclusive, et nous ferons de même. Et si les électeurs choisissent d’autres candidats lors des prochaines élections, alors ils attendront, tout comme nous, que ces responsables s’inclinent devant la volonté du peuple et quittent le pouvoir. Nous sommes prêts à collaborer avec les responsables choisis par le peuple égyptien. Mais notre engagement envers ces responsables sera fondé sur leur respect des droits de la personne et des principes démocratiques universels.
Un autre aspect significatif de la transition égyptienne consiste à savoir si les Égyptiens eux-mêmes respectent leurs propres différences. Cette capacité a été démontrée de façon éclatante sur la place Tahrir lorsque des chrétiens ont formé un cercle autour des musulmans en prière et que des musulmans ont formé une chaine humaine pour protéger des chrétiens qui célébraient une messe. Je pense que cet esprit d’unité et de fraternité est un aspect très émouvant de la façon dont les Égyptiens et nous-mêmes avons réagi à ce qui s’est passé à l’époque sur cette place. Et supposons que, dans les années à venir, les Égyptiens continuent de protéger cette précieuse admission, à savoir que chaque Égyptien peut contribuer à l’avenir de son pays, un pays dans lequel des personnes de religions différentes seront réunies par la camaraderie, alors ils peuvent apporter un sentiment d’espoir et de réconciliation à de nombreuses communautés d’Egypte qui ont fort besoin d’entendre ce message.
Lorsque nous nous tournons vers l’avenir, non seulement en Égypte, non seulement dans les États récemment libérés et à la recherche de la démocratie en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, mais bien au-delà, nous continuerons à plaider avec force pour la liberté religieuse. C’est une priorité essentielle de notre politique étrangère, une priorité que nous mettons en avant de diverses façons.
Plus tôt dans la journée, les États-Unis ont publié leur Rapport annuel sur la liberté religieuse dans le monde. C’est la quatrième fois que j’ai l’honneur de le présenter. Il comprend un inventaire complet des restrictions officielles et sociétales auxquelles sont confrontées les populations dans le monde lorsqu’elles essaient de pratiquer leur foi, et désigne les pays faisant l’objet de préoccupations particulières ayant pratiqué ou toléré des atteintes particulièrement graves à la liberté religieuse. Ce rapport signale aux pires coupables que le reste du monde les surveille, mais il contient également des informations qui nous aident, nous et d’autres, à cibler notre plaidoyer et à veiller à toucher les personnes qui en ont le plus besoin.
Dans le gouvernement Obama, nous avons placé la liberté religieuse parmi nos priorités diplomatiques. En collaboration avec les gouvernements, les organisations internationales et la société civile, nous avons contribué à élaborer et mettre en œuvre la Résolution 16/18 du Conseil des droits de l’homme (Nations unies) qui tente de protéger les personnes victimes d’agression ou de discrimination en raison de leur religion. Nous évoquons ces questions au plus haut niveau sur la scène internationale. J’ai personnellement discuté de liberté religieuse dans toutes les régions du monde, parfois à de nombreuses reprises. Nous avons nommé notre premier envoyé auprès de l’Organisation de coopération islamique. Nous avons entamé un dialogue stratégique avec la société civile et collaborons avec des responsables religieux et leurs communautés en vue de promouvoir la liberté de religion, la prévention et l’atténuation des conflits, le développement et le dialogue interreligieux. Ce dialogue s’accompagne d’un groupe de travail sur la religion et la politique étrangère qui a formulé des recommandations concrètes visant à renforcer notre approche sur la liberté religieuse et notre dialogue avec les communautés religieuses.
Au-delà de l’aspect diplomatique, nous avons élargi notre assistance aux personnes attaquées pour leurs croyances religieuses et aux défenseurs des droits de l’homme qui œuvrent dans un environnement hostile à promouvoir la liberté religieuse. Ces hommes et femmes font un travail vital, souvent dangereux, avec grand courage et nous sommes fiers d’être à leurs côtés.
Dans le cadre de notre dialogue avec la Chine sur les droits de l’homme, par exemple, nous avons invité des responsables chinois à se rendre sur le terrain pour constater que les organisations religieuses de notre pays dispensent des prestations de services sociaux utiles. Nous avons organisé la visite d’un organisme caritatif catholique qui aide les handicapés mentaux, d’une organisation qui lutte contre la discrimination contre Arabes-Américains, et bien d’autres.
Nous disséminons aussi un message de tolérance et d’inclusion parmi les jeunes. Il y a quelques années, Hannah Rosenthal, notre Envoyée spéciale pour le contrôle et la lutte contre l’antisémitisme, et Farah Pandith, notre Représentante spéciale auprès des communautés musulmanes, ont participé au sommet sur la tolérance de l’OSCE. Elles en sont revenues avec une idée.
Elles ont commencé à demander à des jeunes de s’engager à passer seulement une heure avec des personnes qui ne leur ressemblent pas ou ne prient pas comme eux. Les juifs ont été encouragés à se porter volontaires pour nettoyer des mosquées, les musulmans à aider des chrétiens âgés à venir à l’église, et ainsi de suite. Cette campagne, désormais intitulée 2012 heures contre la haine, a entraîné des jeunes du monde entier à passer des dizaines de milliers d’heures à se mettre à la place d’autrui. C’est même devenu l’une des initiatives officielles des Jeux Olympiques de Londres.
Et c’est quelque chose que nous devons tous faire. Il y a sept ans, lorsque j’étais sénatrice, j’ai fait une allocution sur la liberté religieuse lors d’un dîner et j’ai défié toutes les personnes présentes de réfléchir à des moyens de faire avancer la liberté religieuse, notamment, en citant Eléonore Roosevelt, « dans des petites choses, dans le quotidien ». J’ai dit qu’il nous incombait à chacun d’entre nous de veiller a ce que notre pays, qui s‘est toujours montré été exemplaire en termes de liberté religieuse, continue à l’être.
Notre mission est toujours aussi importante aujourd’hui.
Les États-Unis ont été fondés, entre autres, par des populations qui fuyaient les persécutions religieuses et rêvaient d’un lieu où elles pourraient vivre selon leurs croyances, sans peur, sans honte et sans devoir se cacher. Et de nos jours, ce lieu est ici. En dépit de toutes nos difficultés, il est indubitable que la religion occupe une place importante pour la grande majorité des Américains, et que des personnes de toutes confessions et des agnostiques vivent ouvertement en Amérique et vivent en paix les uns avec les autres. La vie religieuse de notre pays est dynamique et bien vivante. Et cela n’a été possible que grâce à la capacité de tolérance et de respect des Américains au fil des ans, mais aussi grâce au gouvernement, ses trois pouvoirs confondus, qui s’est efforcé de faire respecter notre constitution et a pris tout particulièrement soin de ne favoriser aucune religion et de protéger également les droits de tous.
Ceci a exigé une vigilance et des efforts continus et nous savons tous que ce chemin a été parsemé d’affrontements, d’embûches et de débats passionnés et vigoureux. Nous sommes constamment à la recherche d’une union plus parfaite vers laquelle nous nous acheminons. Bien entendu, à l’instar de toute entité non divine, nous ne sommes pas parfaits. Mais nous devons être fiers et reconnaissants de la sagesse de nos pères fondateurs et de la diligence dont ont fait preuve leurs successeurs afin de protéger cette liberté fondamentale. Elle est rare en ce monde mais elle ne devrait pas l’être.
Parce que les êtres humains ne sont pas trop exigeants. Ils veulent juste adorer leur Dieu, élever leurs enfants, se bâtir un foyer, honorer leurs ancêtres et pleurer leurs défunts d’une façon chère à leur cœur et conforme à leurs croyances. Qu’y a-t-il de plus fondamental dans la dignité humaine que cela ?
C’est ce que la liberté religieuse a rendu possible. Et c’est la raison pour laquelle les États-Unis défendront les valeurs et les principes représentés par la liberté religieuse, non seulement pour eux-mêmes, mais pour tous, partout dans le monde. C’est une valeur garantie par notre constitution, mais nous savons d’expérience qu’elle s’inscrit au cœur de la stabilité et de la sécurité d’un grand nombre de pays. Et dans le monde globalisé dans lequel nous vivons, cela veut dire que cela affecte la sécurité et la stabilité des États-Unis d’Amérique. Je vous remercie donc de comprendre l’importance de cette valeur et de ce principe, et je souhaite que nous trouvions les moyens de continuer à la faire avancer, à la protéger et à la répandre.
Je vous remercie.

vendredi 27 juillet 2012

Fiche documentaire : la stigmatisation et les discriminations liées au VIH/sida

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 21 juillet 2012


Au début de la pandémie, personne ne savait comment le VIH se propageait ni même quel était son degré de contagion. La peur et l’ignorance ont été des moteurs puissants de stigmatisation et de discrimination. Des personnes vivant avec le VIH/sida ont perdu leur emploi, leur foyer, voire leurs amis et leur famille. Malgré les progrès réalisés en matière de compréhension et de traitement du VIH, la stigmatisation et la discrimination continuent de poser de gros problèmes pour les personnes vivant avec le VIH/sida dans le monde entier.

Créer une génération sans sida
En 2010, le président Obama a exposé la première stratégie nationale de lutte contre le VIH/sida, fondée sur une vision prenant explicitement en compte la stigmatisation et la discrimination. « Les États-Unis vont devenir un espace où les nouvelles infections par le VIH seront rares et lorsqu’elles apparaîtront, les personnes affectées, quels que soient leur âge, leur genre, leur race/ethnie, leur orientation sexuelle ou leur situation socio-économique auront libre accès à des soins de qualité et salvateurs, libres de toute stigmatisation et discrimination. » La stratégie énumère les mesures à prendre pour réduire la stigmatisation et la discrimination dont souffrent les personnes vivant avec le VIH/sida :
Pousser toutes les collectivités à affirmer leur soutien aux personnes vivant avec le VIH. Les groupes confessionnels, les milieux d’affaires, les écoles, les organisations communautaires, les sites de réunions mondaines, les réseaux des médias devraient s’engager à adopter et promouvoir une attitude non critique envers les personnes vivant avec le VIH et les communautés à risque.
Promouvoir le leadership public des personnes vivant avec le VIH. Les gouvernements et les autres institutions (y compris les groupes communautaires de planification de prévention du VIH et les conseils de planification Ryan White et leurs consortia) devraient travailler avec les coalitions de personnes séropositives, les organisations de service du sida et les autres afin de promouvoir activement le leadership public des personnes vivant avec le VIH.
Promouvoir des démarches de santé publique en matière de prévention et de prise en charge. Les corps législatifs des États devraient envisager d’examiner les dispositions de leurs codes pénaux portant spécifiquement sur le VIH afin de garantir qu’elles sont conformes aux connaissances actuelles sur la maladie et qu’elles soutiennent les démarches de santé publique portant sur la prévention et le traitement du VIH.
Renforcer l’application de la législation des droits civils. Le département de la Justice et les agences fédérales devraient renforcer leur coopération afin de faciliter l’application de la législation fédérale sur l’anti-discrimination.
D’une manière générale, le Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) a eu un impact transformationnel sur la stigmatisation et a remplacé le désespoir par l’espoir. La mesure sans doute la plus importante a été la large mise à disposition de traitements antirétroviraux qui, aujourd’hui, permettent de traiter près de 4,5 millions de personnes. À mesure que les personnes en traitement recouvrent leur santé, le VIH devient une condition chronique gérable et la maladie devient moins honteuse. Grâce à cette évolution, les individus sont moins récalcitrants à se faire tester pour le VIH et à apprendre quel est leur statut sanitaire, préambules indispensables à la prévention, au traitement et à la prise en charge.
Le PEPFAR répond aux besoins des populations marginalisées à haut risque d’infection par le VIH en adaptant ses programmes de manière judicieuse à leur situation. Il s’attaque également à la dynamique des genres qui alimente la discrimination en finançant d’importants travaux sur le terrain visant à rationaliser les efforts d’élimination de la violence fondée sur le sexe dans les programmes existants. Au cours des deux dernières années, le PEPFAR a investi un total de 155 millions de dollars dans des programmes connexes, ce qui en fait un des plus importants investisseurs dans le monde. Au cours de l’année budgétaire 2012, il a financé des traitements de prophylaxie post-exposition (PPE) pour prévenir l’infection par le VIH chez les survivants de violences sexuelles pour 47.061 individus, près de 34 % de plus que l’année précédente.

Le leadership américain à l’œuvre
Le Président a pris des mesures importantes pour éliminer les obstacles à l’égalité, lutter contre la discrimination basée sur l’orientation sexuelle et le genre, comme l’ont récemment montré son soutien à l’égalité au mariage et la loi sur les soins à prix abordables (Affordable Care Act) qui interdit aux compagnies d’assurance de faire payer les femmes plus que les hommes. Le département de la Justice a pris des dispositions sans précédent pour faire appliquer la législation des droits civils protégeant les personnes vivant avec le VIH/sida et il a créé un site web consacré à la lutte contre la discrimination envers les personnes vivant avec le VIH/sida (ada.gov/AIDS). Le Président a aussi constitué un groupe de travail fédéral chargé d’examiner les points d’intersection entre le VIH/sida, la violence à l’encontre des femmes et des filles, et les disparités liées au genre dans le domaine de la santé. De même, le PEPFAR soutient des centaines de milliers de communautés et de familles qui abritent, éduquent et chérissent les millions d’enfants qui ont perdu leurs parents ou ont été rendus vulnérables du fait du sida.

mercredi 25 juillet 2012

Le programme TechGirls 2012 ouvre des horizons

Washington – Des adolescentes férues de technologie venues de sept pays du Moyen-Orient et des Territoires palestiniens ont fait un séjour aux États-Unis du 25 juin au 17 juillet dans le cadre de la première itération du nouveau programme d'échange du département d'Etat dit TechGirls (Filles et technologie).
Les 25 participantes représentant l'Algérie, l’Égypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, les Territoires palestiniens, la Tunisie et le Yémen, venaient de cultures diverses mais avaient toutes en commun un amour de la technologie et une volonté d'élargir leurs horizons.
Lancée par la secrétaire d'État Hillary Rodham Clinton, l'initiative TechGirls réunit à Washington des adolescentes arabophones de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord dans le cadre d’un échange de jeunes d’une durée de trois semaines conçu pour leur permettre de faire carrière dans les domaines scientifiques et technologiques. Les participantes, âgées de 15 à 17 ans, partagent leur temps entre le camp de technologie, des rencontres avec des chefs d’entreprise et des dirigeants gouvernementaux, et des visites d'entreprises de haute technologie et de projets de service communautaire.
Conformément à la vision de Mme Clinton de « smart power », qui tire parti de la gamme complète des outils diplomatiques dont dispose le département d'État, y inclus de la technologie, TechGirls vise à encourager l’entrée des filles dans les domaines technologiques en acquérant les compétences appropriées et en leur permettant de tirer des enseignements de contacts directs avec des entrepreneurs et des entreprises de haute technologie des États-Unis. TechGirls est copié sur TechWomen (Femmes et technologie), une initiative internationale qui offre aux femmes des possibilités de mentorat auprès de dirigeantes du secteur américain de la technologie.
Les participantes au stage TechGirls ont suivi une soixantaine d’heures d’instruction rigoureuse sur le développement Web, les applications iOS et Android, la conception de jeux 3-D et l’animation et la programmation en C++ et/ou en Java au Wonder-Space Computer and Technology Camp de l’Université américaine. Outre des rencontres avec divers responsables gouvernementaux au niveau fédéral et des États, les participantes ont été invitées à des événements avec des entreprises de technologie et des ONG telles que Google, Facebook, Do Something, Development Seed et Global Kids, parmi beaucoup d’autres. En sus d’un développement de leurs connaissances et d’activités de réseautage, les participantes ont bénéficié de TechGirls de manière moins tangible.
Pour Nour Abdel Latif, 15 ans, ses contacts avec les autres participantes et des dirigeants du secteur de la technologie par le biais de TechGirls ont renforcé sa conviction que les femmes sont aussi capables de maîtriser la technologie que les hommes. Si elle utilise les technologies nouvelles depuis son plus jeune âge et prévoit d’y recourir à l’avenir pour appuyer l’instauration de changements sociaux, il y a encore bien plus d’hommes que de femmes qui travaillent dans le secteur de la technologie dans son pays, le Liban, note-t-elle.
« Tout le monde sous-estime les femmes et nous voulons prouver que ce n'est absolument pas vrai », dit-elle en faisant allusion à la perception publique des capacités des filles au Liban et à ce qu’elle cherche en participant à TechGirls. « Nous sommes aussi intelligentes, explique-t-elle, nous pouvons faire tout ce que font les garçons et nous sommes de vrais leaders. »
Najat Al-Qubati, yéménite, 16 ans, veut également corriger les stéréotypes ayant cours dans son pays, qui relèguent les femmes à la cuisine. Les filles qui veulent étudier la technologie se heurtent souvent à une résistance de leurs amis, de leur famille et de leurs connaissances, dit-elle, parce que ce domaine est encore perçu en grande partie comme un domaine d’activité masculin. On leur conseille souvent de faire des études d'architecture, de décoration intérieure ou quelque chose de plus « féminin ».
« Mais en réalité, ce n'est pas juste pour les garçons. La technologie est un domaine qui est fait pour les hommes comme pour les femmes et je crois que nous pouvons tous y obtenir de bons résultats », estime Najat Al-Qubati. Il est indispensable, ajoute-t-elle, que les filles s'assimilent à « l’ère technologique » actuelle.
Par sa participation au programme TechGirls, Najat Al-Qubati a également pris contact avec le peuple et le mode de vie américains. Elle a été particulièrement impressionnée par l'ouverture d'esprit et l'accessibilité des Américains qu'elle a rencontrés à Washington.
« Les Américains sont en général très sympathiques. Et ça me plaît beaucoup qu’ils ne soient pas critiques », dit-elle.
« Dans mon pays, quand les gens voient une femme sans hijab, vous savez, ils la regardent plutôt. Mais ici, ils me voient avec mon foulard, ils ne remarquent rien ! Ils me parlent aimablement, ils sont très gentils. Peu importe qui vous êtes pour eux ; ce qui compte, ce n’est plus votre apparence, c'est, on va dire, la façon dont vous parlez, votre personnalité », explique-t-elle.
Si de nombreuses participantes au programme TechGirls ont relevé les aspects distincts et positifs de la culture américaine, d'autres déclarent qu’à leur avis, les jeunes Américains et les jeunes Arabes sont fondamentalement semblables. Parmi ce dernier groupe, Rozaleen Zadha, âgée de 16 ans et venant des Territoires palestiniens, s'intéresse à la programmation informatique et souhaite étudier la biotechnologie à l'université.
« J’ai vécu avec des adolescentes et j'ai appris davantage de choses sur la culture américaine ; nous sommes allées un peu partout, nous avons rencontré des gens d’horizons divers, mais je ne les ai pas trouvés si différents du point de vue culturel », dit-elle des jeunes Américains et des jeunes Arabes. Nous sommes les mêmes, nous sommes des adolescents. »
Du fait de cette prise de conscience des ressemblances fondamentales, de nombreuses amitiés se sont nouées entre les TechGirls et les Américaines et Américains qu’elles ont rencontrés. Pour la jeune Tunisienne Nada Lakhal, 16 ans, qui espère inventer de nouvelles technologies, le programme lui a apporté un grand nombre d’amitiés solides outre des connaissances et des compétences essentielles à la vie, et elle exprime l'espoir que d'autres se verront offrir les mêmes possibilités qu’elle d’y participer.
« Je suis tellement heureuse d’être là, déclare-t-elle ; je pense que ce sera une excellente expérience pour toutes les filles de la prochaine génération et j’espère qu’elles en tireront autant de plaisir que nous. »
Anastasya Lloyd-Damnjanovic
Source: http://iipdigital.usembassy.gov

lundi 16 juillet 2012

La conférence sur le sida s’ouvre avec l’espoir de mettre fin à la pandémie

Washington – La 19ème conférence internationale sur le sida se déroulera à Washington du 22 au 27 juillet 2012. Les organisateurs souhaitent que cette réunion de spécialistes du sida, de chercheurs et de décideurs politiques marque « le début de la fin de cette épidémie ».
Le Dr Diane Havlir, coprésidente américaine de la conférence « SIDA 2012 » et chef de la division VIH/sida de l’Université de Californie, San Francisco, a fait part de son optimisme lors de la réunion de presse préparatoire du 10 juillet.
« Au cours des trois dernières années, nous avons constaté de nombreuses avancées [dans le domaine de la recherche] sur le VIH, ce qui nous permet de dire que nous allons réduire de manière très significative le nombre de nouvelles infections et de décès dus au sida » a-t-elle déclaré. Cette praticienne du sida consacre tous ses efforts à la lutte contre la maladie depuis son apparition aux États-Unis dans les années 80.
La fin de la pandémie semble d’autant plus à notre portée que les programmes de traitement des patients au moyen de médicaments antiviraux efficaces se sont rapidement développés ces dernières années. On estime à environ 6,6 millions de personnes le nombre de patients des pays à revenu faible ou moyen recevant un traitement.
La très grande majorité de ces patients, soit environ 5,6 millions de personnes, bénéficient du traitement soit dans le cadre du Plan présidentiel d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), financé par les États-Unis, soit dans le cadre du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, auquel les États-Unis ont apporté 5,8 milliards de dollars depuis sa création en 2002.
Une autre découverte récente et qui change elle-aussi la donne, indique Mme Havlir, est que nous savons désormais que le traitement des patients infectés par le HIV peut réduire à hauteur de 96 % la probabilité qu’ils transmettent le virus à d’autres personnes.
« Cette découverte est absolument époustouflante », a déclaré Mme Havlir. « Elle a soulevé un grand enthousiasme au sein de la communauté scientifique. »
Comme le rappelle Mme Havlir, on a également constaté ces dernières années que la circoncision réduisait le risque de transmission. Cette constatation s’est accompagnée d’un développement de cette pratique en Afrique sub-saharienne, contribuant ainsi à une nouvelle réduction de la propagation de la maladie.
Pour Mme Havlir, ces nouveaux outils de lutte contre l’épidémie vont permettre aux quelques 20.000 participants à la conférence de se tourner vers l’avenir et de chercher la meilleure approche pour venir à bout de la pandémie, et même trouver un traitement curatif.
SIDA 2012 se réunit sur le thème « Inverser ensemble le cours de l’épidémie ». Ce slogan donne le ton de cette énorme conférence réunissant des scientifiques, des militants et des décideurs politiques, qui se sont souvent opposés sur les mesures à prendre pour lutter efficacement contre la pandémie.
Un document connu sous le nom de Déclaration de Washington D.C. trace une voie possible pour l’avenir. L’International AIDS Society, qui figure parmi les coparrains de la conférence, s’est associée à l’Université de Californie, San Francisco, pour élaborer un plan d’action visant à mettre fin à la pandémie et à mobiliser les « citoyens du monde » qui se sentent concernés.
La déclaration appelle à de nouveaux investissements, à la fin de la stigmatisation, à un développement des activités de dépistage et de conseil aux patients, et à un nouveau renforcement des programmes de traitement. Le texte est disponible en ligne en français et en allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, hindi, japonais, portugais, russe, swahili et thaïlandais.
Les organisateurs espèrent générer un enthousiasme suffisant pour inciter les décideurs politiques de Washington et du reste du monde à s’engager à mettre fin à la pandémie.
Les avancées scientifiques qui ont permis d’orienter la campagne de lutte contre le sida font de la conférence « un évènement extraordinaire et enthousiasmant », a déclaré Chris Collins, vice président et directeur des affaires publiques de la Fondation américaine pour la recherche sur le sida (amFAR), qui participait également à la réunion de presse.
« Mais il ne sera pas facile de réaliser ce potentiel », a-t-il ajouté. « Il nous faut continuer à investir, à un moment où les États-Unis et les autres pays font face à des choix budgétaires difficiles.»
Les interlocuteurs ont fait valoir qu’il serait impossible de mettre fin à la pandémie tant que les besoins des populations marginalisées et particulièrement vulnérables ne seront pas pris en compte. Les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les travailleurs du sexe et les utilisateurs de drogues injectables sont particulièrement exposés au VIH/sida, mais la stigmatisation sociale et la discrimination les dissuadent souvent de prendre part aux mesures de détection et de traitement.
À l’échelle internationale, les programmes de traitement couvrent désormais un nombre de bénéficiaires impossible à imaginer lors des conférences sur le sida organisées il y a un dizaine d’années. Malgré ces progrès, Mme Havlir a fait valoir que les programmes de traitement doivent être renforcés afin de couvrir les 34 millions de personnes présumées infectées par le VIH dans le monde entier. Comment y parvenir reste la question, a-t-elle précisé, mais différentes propositions de financement seront examinées par la conférence de Washington.
Le traitement n’est que l’un des aspects de ce que Mme Havlir décrit comme « une cascade de solutions curatives », comprenant l’accès aux centres de soins, le dépistage et le traitement, et la capacité à poursuivre le traitement pendant une vie entière. Dans certains pays sous-développés, où la pandémie est la plus sévère, il n’est pas certain que la pérennité de cette cascade puisse être assurée.
Le gouvernement Obama a fixé des objectifs ambitieux afin qu’une génération libérée du sida puisse voir le jour dans un futur proche.
« Nous devons prendre la responsabilité de l’objectif qui est devant nous », a déclaré, Deborah von Zinkernagel, coordinatrice adjointe au Bureau du coordinateur mondial pour le sida au Département d’État, en espérant que les discussions animées de cette semaine de conférence contribuent à un avenir sans sida.
Charlene Porter
Source: http://iipdigital.usembassy.gov