samedi 9 janvier 2010

Finance: Ce qui reste à réguler

Ce week-end, les grands de la finance sont convoqués par la BRI en Suisse pour évoquer la prise de risque excessive dans le secteur. Patrons de grandes banques américaines et anglo-saxones devraient être présents. L'occasion de faire le point sur les réformes engagées et les autres...
Les fonds propres des banques
Ce devrait être l'un des points central du week-end. Ce vendredi, le Forum Tripartite, qui rassemble plusieurs organismes de la supervision financière, dont le Comité de Bâle, a rendu un rapport dans lequel figurent 17 recommandations, parmi lesquelles l'établissement de standards internationaux en matière de capitaux minimum requis. Jugées insuffisamment capitalisées pendant la crise, les banques pourraient être contraintes d'augmenter leurs fonds propres, notamment dans les activités de marché. C'est en tous cas ce qui avait été décidé lors du dernier G20 de Pittsburgh. Le Forum suggère donc la création d'un ratio d'effet de levier, défini en fonction de la rentabilité et de la dette de l'institution, et de plus larges coussins de financement.

L'encadrement des prêts immobiliers
Pourtant à l'origine de la crise financière aux Etats-Unis, les prêts immobiliers restent insuffisamment réglementés selon les membres du Forum. Pour eux, les autorités nationales devraient veiller à la création de standards minimums régissant l'obtention de crédits immobiliers. Par exemple par la prise en compte de la capacité des emprunteurs à repayer leur dette.

L'encadrement des marchés
Mais de manière générale, c'est surtout l'ensemble des marchés qui reste à encadrer. Notamment les marchés de dérivés échangés de gré à gré. Ceux-là mêmes qui ont permis la diffusion des dérivés de crédits "pourris" dans les bilans des organismes financiers internationaux. L'année dernière les régulateurs internationaux ont exigé plus de transparence sur ces marchés, notamment via l'utilisation obligatoire des chambres de compensation pour certains dérivés, comme les CDS (Credit Default Swaps), particulièrement risqués. Mais les mesures à prendre continuent de faire débat d'un côté et l'autre de l'Atlantique.

Les fonds spéculatifs
Au lendemain du G20 de Londres, Nicolas Sarkozy annonçait que "les hedge funds seraient désormais réglementés". Depuis, les tentatives n'ont pas manqué pour rendre plus transparentes l'activité de ces fonds spéculatifs, très décriés depuis le début de la crise. Mais deux camps s'opposent sur cette question. La Grande-Bretagne, qui regroupe aujourd'hui près de 80% des hedge funds, ne veut pas entendre parler de régulation, quand le reste de l'Europe plaide pour un encadrement. En juin 2009, l'eurodéputé Jean-Paul Gauzès a rendu un rapport sur le sujet. Il recommandait l'application des principes adoptés pour les dirigeants des banques au G20 de Pittsburtgh, notamment sur l'encadrement des rémunérations. De son côté, le Forum Tripartite préconise une meilleure transparence dans ce secteur et l'établissement de standards de capitaux minimums pour les fonds revêtant une importance systémique.

Les agences de notation
Elles ont été fortement décriées pendant la crise et continuent d'essuyer la colère des gouvernements. Un an après pourtant, elles n'ont fait l'objet d'aucune mesure restrictive au niveau international. Les agences de notation financières, jugées coresponsables de la propagation des actifs toxiques sur les marchés, ont réussi à conserver leur modèle commercial d'emmetteur-payeur. Ce système permet aux agences d'être employées par l'acteur de marché qui souhaite être noté et ne garantit donc pas leur indépendance. Néanmoins, les Etats semblent bien déterminés à les réguler. Les Etats-Unis, par exemple, sont en train de débattre sur l'adoption de plusieurs textes législatifs pour accroître leur surveillance. En Europe, un règlement a récemment été adopté qui impose, entre autres, un enregistrement auprès des autorités boursières nationales, une rotation accrue des analystes sectoriels et des règles strictes de gouvernance.

Les normes comptables
Le débat s'est cristallisé l'année dernière autour de la question de la comptabilisation des instruments financiers et de la "fair value", cette notion comptable censée révéler la valeur de marché des actifs. Cette dernière, qui accentue la volatilité des capitaux propres et des résultats, est accusée d'avoir accentué l'impact de la crise financière en se focalisant sur la valorisation à court terme... Du coup, les autorités américaines ont modifié une partie de leurs règles. Mais ces modifications n'ont pas résolu la question centrale de la convergence des modèles de comptabilisation. Car aujourd'hui encore, d'un côté et de l'autre de l'Atlantique, la taille de bilan peut varier du simple au double.
Source: www.lexpansion.com

mercredi 6 janvier 2010

Google dévoile officiellement le Nexus One

C’est lors d'une conférence de presse organisée à Mountain View, mardi 5 janvier, Google a officiellement présenté le Nexus One, téléphone portable embarquant le nouveau système Android.
Le géant du moteur de recherches a présenté son produit comme "un point de convergence de la technologie mobile, des applications et de l'Internet". Google parle même de "super-téléphone", rapporte nouvelobs.com.
Fabriqué par HTC, le mobile, le premier d’une série, devrait être commercialisé en France dès la fin du premier trimestre 2010 chez SFR. Le prix annoncé par Google pour les Etats-Unis est de 529 dollars pour le téléphone sans forfait, 179 dollars (124 euros) avec un forfait.
Le Nexus One pourra s'acheter directement sur Internet, via la boutique en ligne de Google.

Sur le plan caractéristiques, le Nexus One dispose d'un écran tactile OLED de 3,7 pouces (9,4 cm) , d'un processeur à 1GHz, d'un appareil photo 5 Mégapixels capable de filmer des vidéos mais dépourvu de zoom.
Le téléphone intègre la version 2.1 du système d'exploitation de Google, Android. Le mobile peut ainsi lire de la musique, des vidéos, des photos, accéder à Internet, relever les e-mails, guidage par GPS... Par ailleurs, 20 000 applications téléchargeables sur la plate-forme de Google, Android Market sont programmées.
Source: www.lavieeco.com

mardi 5 janvier 2010

Etat-Entreprise

L’Etat et l’entreprise… Eternel sujet de débat qui resurgit depuis toujours aux premiers signes de convulsion des économies. C’est quand le navire tangue et menace de chavirer que le recours à l’Etat–pilote s’impose, fut-ce comme un mal nécessaire. La crise financière et économique internationale de l’été 2008, un vrai séisme planétaire d’une amplitude qui rappelle celle de la grande dépression de 1929, a plus qu’à un autre moment, sonné le retour de l’Etat et plus encore celui du politique qui s’est effacé au profit d’une dérégulation dont on mesure aujourd’hui les limites.
L’Etat, que des dirigeants adeptes d’ultralibéralisme ont réduit à sa plus simple expression au motif que moins il intervient, plus grande sera l’efficacité globale de l’économie, est de nouveau de retour pour redresser les économies et remettre de l’ordre là où le désordre était érigé en règle.
Fin 2008, au plus fort de la crise et d’une lame de fond qui menaçait de tout emporter sur son passage, banques et entreprises, fleurons du capitalisme mondial s’accrochaient aux basques de l’Etat-protecteur pour éviter le naufrage. Aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs, au cœur même des temples du libéralisme triomphant et dominateur, la crise a révélé la faillite du libéralisme débridé plus encore que celle des banques et entreprises pourtant bien réelle, au point qu’il a fallu recourir en catastrophe à leur renflouement voire - le comble ! - à la nationalisation de certaines d’entre-elles. Situation extrême imposée par l’urgence du moment et la gravité de la crise dont on s’efforce aujourd’hui à en effacer les traces.
Ces thérapies de choc ont eu l’effet escompté. Moins d’un an après, les banques, renflouées à coup de milliards de dollars et d’euros ont pu remonter la pente grâce notamment à l’étendue des plans de relance mis en œuvre aux Etats-Unis, en Europe, au Japon et dans les pays émergents d’Asie, Chine en tête. Les banques, hier en détresse financière, s’empressent aujourd’hui de rembourser ce qu’elles doivent aux Etats, pour desserrer la contrainte publique et retrouver toutes leurs marges de manœuvre.

Faut-il conclure que la parenthèse se ferme et que l’on revienne à la case départ, à la situation d’avant-crise comme si de rien n’était ? Il paraît peu probable que les Etats, de quelque coloration politique qu’ils soient, se résignent à ce scénario qui n’a pas la faveur – tant s’en faut – de l’opinion publique. Le monde est passé à côté d’un immense désastre pour que l’on puisse se permettre de renouer avec des pratiques dont tout le monde s’accorde à dire qu’elles sont répréhensibles et potentiellement dangereuses.
Sans une stricte régulation et sans une nouvelle forme de régulation mondiale –G14, G20 voire…–, le monde s’expose à des crises récurrentes aux effets de plus en plus dévastateurs. L’économie mondiale ne résistera pas aux conflagrations qui surviendront à coup sûr en l’absence de véritables mesures de régulation.
La crise de l’été 2008 qui a fait vaciller la planète-finance et ébranler la sphère de l’économie réelle jusqu’à acculer au dépôt de bilan des géants de l’industrie et de la finance qu’on croyait immunisés à vie, serait au fond une crise morale à force d’excès, de dérives et de dérapages des « global compagnies ».
Comment dès lors espérer et s’attendre à voir triompher une quelconque morale dans des secteurs d’activité, par nature peu compatibles pour le moins avec la morale.
La mise en place de normes contraignantes, la supervision et la régulation par l’Etat – voire les Etats dans le cadre d’une gouvernance mondiale – sont nécessaires pour rétablir et entretenir un climat de confiance et conjurer cette crise morale.
Hédi Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn

samedi 2 janvier 2010

Maroc: un manuel d'éducation sexuelle à l'usage des jeunes

Plusieurs travaux sociologiques au Maroc montrent que la jeune fille entame sa vie sexuelle sans y être préparée, que les garçons sont très mal ou pas informés sur la sexualité, que la culture sexuelle des adolescents se fait par la pornographie à travers les chaînes TV numériques et les sites internet gratuits, que les grossesses illégitimes sont fréquentes, que la menace des infections sexuellement transmissibles est très importante... Ce sont ces constats scientifiques établis qui ont poussé deux psychiatres, psychothérapeutes et sexologues marocaines à publier un livre intitulé Manuel d’éducation sexuelle à l’usage des jeunes. Pour les Dr Nadia Kadiri et Soumia Berrada, professeurs de psychiatrie à la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, ce manuel a été réalisé pour permettre aux jeunes marocains et marocaines d’être informés et de s’épanouir au niveau de leur santé sexuelle qui est une composante importante de la santé physique et mentale. Manuel d’éducation sexuelle à l’usage des jeunes, paru aux éditions Le Fennec en septembre 2009, comprend 113 pages réparties sur 9 chapitres. Les auteurs développent des thématiques comme la virginité, le rapport sexuel hors mariage, la masturbation, l’homosexualité et les violences sexuelles, sous l’angle de l’interdit et des réalités marocaines. L’anatomie des organes génitaux internes et externes, les changements physiologiques, psychologiques, le rapport sexuel, la reproduction et la contraception lors de la puberté et l’adolescence sont également développés par ces deux femmes médecins, fondatrices de l’Association marocaine universitaire de la santé sexuelle. Quatre autres chapitres sont consacrés à l’Islam et la sexualité, les infections sexuellement transmissibles, les lois marocaines et la sexualité ainsi qu’un répertoire d’associations et d’adresses qui peuvent être d’une grande utilité pour les jeunes en matière de sexualité. Ce manuel se distingue également par son quiz, dans lequel les auteurs posent une quarantaine de questions qui permettent aux jeunes d’explorer leurs connaissances et leurs comportements vis-à-vis de leur sexualité. Pour les docteurs Kadiri et Berrada, la sexualité est un phénomène d’éveil et de réveil qui se construit au carrefour de réalités biologiques, psychologiques et sociologiques. Et cela intéresse près de la moitié de la population marocaine âgée de moins de 20 ans, alors que 80% d’entre elle a moins de 40 ans. Les auteurs de ce manuel présentent trois types de pratiques sexuelles, celles sans risques, à savoir les baisers, les caresses sur le corps et la masturbation, celles à faible risque, à savoir la fellation et le cunnilingus et, enfin, celles à haut risque, la pénétration vaginale et anale.
Dr Anwar Cherkaoui
Source: www.lavieeco.com

mercredi 30 décembre 2009

Un taux de croissance de 4%, en 2010 dans la région MENA, selon les prévisions de la Banque Mondiale

La région du Moyen-orient et de l'Afrique du nord (MENA) devrait réaliser un taux de croissance économique de 4% en 2010, a estimé la vice-présidente de la Banque Mondiale pour la région MENA, Shamshad Akhtar.
"Il est important de savoir que la région MENA devrait croître à 4% en 2010, ce qui est supérieur à la croissance économique observée au cours de l'exercice 2009", a-t-elle dit dans un entretien accordé à "Al Ahram Hebdo".
Mme Akhtar a précisé que les perspectives de croissance dans la région dépendront en grande partie des différents plans de stimulation économique mis en place par les pays de la région.
"Il est important de reconnaître aussi que l'environnement extérieur est toujours porteur de certains risques, ce qui a été évident dans le cas de Dubaï", avec la crise de son groupe Dubaï World, a poursuivi la responsable.
Revenant sur cette crise, elle a rappelé les mesures prises notamment le transfert de 10 milliards de dollars de l'émirat d'Abou Dhabi, une clarification du cadre juridique pour la restructuration de la dette mondiale de Dubaï et l'appui constant de la Banque centrale du pays à toutes les banques commerciales émiraties.
Cette batterie de mesures, a-t-elle souligné, "confirme déjà que les effets potentiellement perturbateurs de la restructuration de la dette seront contenus à l'intérieur du pays, les Emirats arabes unis".
Elle a fait savoir, par ailleurs, que les acteurs-clés au sein de Dubaï World en termes d'investissements directs étrangers dans la région à savoir Dubaï Ports World et Jebel Ali Free Zone "n'ont pas besoin de restructuration".
Comme l'endettement de Dubaï World semble être concentré dans des banques émiraties ou des banques hors MENA, les retombées sur le système bancaire de la région "ne devraient pas être significatives", a assuré la responsable.
Par ailleurs et pour surmonter les effets de la crise, la responsable a exprimé la détermination du groupe de la Banque mondiale à maintenir le rythme et l'élan de l'assistance apportée pour permettre aux pays de la région MENA d'élargir et d'approfondir les réformes, réaliser la cohésion sociale et être en mesure de profiter de l'intégration économique mondiale.
Dans ce sens, elle a rappelé que le Groupe de la Banque mondiale, y compris la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, l'Association internationale de développement, la Société financière internationale et l'Agence multilatérale de garantie des investissements, avait engagé 3,2 milliards de dollars durant 2009 dans les pays de la MENA.
Ces fonds ont été engagés "car il y avait une nécessité vitale de mener des interventions rapides et de répondre très tôt aux demandes des gouvernements pour assurer une reprise et atténuer l'impact de la crise sur la croissance et réduction de la pauvreté", a-t-elle souligné.
Source: www.lavieeco.com

mardi 29 décembre 2009

Terrorisme: L'homme qui a escroqué la CIA

Ce mois-ci, le magazine Playboy révèle une embarrassante supercherie, dans laquelle semble être tombée l’administration Bush. Fin 2003, le gouvernement américain, qui était en pleine « guerre contre la terreur », se serait fait avoir par un informaticien douteux, Dennis Montgomery, qui prétendait décoder des messages secrets transmis par al-Qaïda sur la chaîne al-Jazira.
Les spécialistes du renseignement ont été surpris, fin décembre 2003, lorsque le gouvernement américain a soudainement déclenché une alerte anti-terroriste, qui a provoqué des annulations de vols et fait trembler les marchés financiers.

Selon le magazine Playboy, l’homme qui était derrière cette alerte s’appelle Dennis Montgomery. Il dirigeait une entreprise de logiciels et de jeux vidéo dans le Nevada. Il serait parvenu à convaincre la CIA qu’al-Qaïda communiquait avec des cellules dormantes aux Etats-Unis, au moyen de codes barres secrets envoyés à travers les émissions de la chaîne al-Jazira.
Il prétendait avoir mis au point un logiciel pour décrypter ces codes barres, censés dissimuler des numéros de vol et des coordonnées géographiques. Playboy explique qu’à la CIA, des agents ont fini par avoir des doutes sur ce logiciel, qu’il aurait tenté de vendre pour 100 millions de dollars, sans jamais expliquer son fonctionnement.

Selon l’auteur de l’article, Aram Roston, la supercherie a été révélée avec l’aide des services secrets français, impliqués en raison de l’annulation des vols d’Air France. Mais cela n’aurait pas empêché Dennis Montgomery, un joueur invétéré, de décrocher par la suite d’autres contrats juteux avec l’armée.
Source: www.rfi.fr

dimanche 27 décembre 2009

Nucléaire : Séoul l'emporte aux Emirats

Un consortium sud-coréen vient de remporter un contrat pour la construction de 4 centrales nucléaires civiles aux Emirats arabes unis. C'est le premier pays arabe du Golfe à s'équiper en nucléaire civil et le montant du contrat est l'un des plus élevé jamais atteint au monde.
Pas moins de 20 milliards de dollars, 14 milliards d'euros, c'est le montant de l'appel d'offres remporté par les Sud-Coréens pour construire 4 centrales électriques nucléaires aux Emirats arabes unis. Forts de cette première victoire, les Sud-Coréens espèrent bien obtenir le contrat portant sur l'exploitation de ces centrales, ce qui doublerait le montant de l'opération.

Face au groupe constitué par la compagnie coréenne publique Kepco, Samsung, Hyundai, l'américain Westinghouse et le japonais Toshiba, on trouvait une alliance américano-japonaise General Electric-Hitachi et une offre française EDF, GDF-Suez, Areva, Total. Les Français proposaient leur réacteur de troisième génération EPR. Les travaux de construction doivent commencer en 2012, et le premier réacteur devrait être opérationnel en 2017.
Les Emirats arabes unis sont le troisième exportateur mondial de pétrole, mais la consommation d'électricité y progresse très rapidement, d'où le souhait de produire de l'énergie nucléaire. Afin d'apaiser toute crainte concernant la course aux armements dans la région, les Emirats se sont engagés à importer le combustible nucléaire sans l'enrichir eux-mêmes.
Source: www.rfi.fr