jeudi 1 octobre 2009

Les principaux résultats du Sommet du G20 à Pittsburgh

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le Sommet du G20 à Pittsburgh a eu lieu à un moment crucial de transition entre la récession et la reprise. Lorsque le G20 s'est réuni en avril dernier, le monde se heurtait à des difficultés de l'économie mondiale que l'on n'avait plus connues depuis des générations. Le G20 a réagi énergiquement en s'engageant dans une série de mesures coordonnées d'une portée et d'un effet sans précédent. Ces actions ont sorti l'économie mondiale de la crise dans laquelle elle risquait de sombrer.
Six mois plus tard, on commence à observer les premiers signes d'une reprise mondiale et les marchés financiers reprennent vie. À Pittsburgh, le président Obama a négocié un accord avec les dirigeants des pays du G20 pour prolonger ces mesures vigoureuses visant à restaurer la croissance économique et à créer des emplois, à adopter un nouveau cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée, et à réformer la réglementation financière et son encadrement de façon à éviter un retour aux excès qui ont mené à la crise. Ces mesures seront soutenues et mises en œuvre par le truchement d'une architecture économique mondiale repensée.

Accompagner la relance - Depuis le Sommet du G20 à Londres, les pressions exercées sur les marchés financiers se sont considérablement relâchées, la production a cessé de décliner, et les mesures de relance prises par le G20 vont permettre de sauver ou de créer de 7 à 11 millions d'emplois d'ici à la fin de cette année. À Pittsburgh, les membres du G20 sont convenus de poursuivre leur plan de relance jusqu'à ce que la reprise soit assurée et de commencer à identifier les meilleurs moyens de coordonner leurs efforts visant à démanteler progressivement ces énormes programmes de soutien fiscal, monétaire et financier.

Lancement du Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée - Le G20 a adopté le Cadre pour une croissance forte, durable et équilibrée avancé par le président Obama. Ce plan prescrit des mécanismes de coopération et de coordination économiques qui contribueront à garantir que les mesures de sortie de crise éviteront un retour aux déséquilibres dangereux qui sapent la croissance économique à long terme. C'est la première fois que des pays aussi nombreux - les pays du G20 représentent 85 % de la production mondiale- s'engagent à collaborer pour évaluer leurs programmes économiques, à s'entendre sur les pratiques qui ont besoin d'être réformées et à adopter une politique favorisant le nécessaire rééquilibrage de la demande mondiale de façon que tous les pays puissent bénéficier de la reprise.

Promouvoir une nouvelle réglementation des marchés financiers - Dans la foulée des démarches énergiques entreprises par les États-Unis afin de renforcer les normes en matière de capitaux et de rémunération pour les entreprises qui reçoivent des appuis publics, les membres du G20 se sont accordés sur des normes internationales strictes concernant le capital des banques et les compensations afin de mettre fin aux comportements qui ont abouti à des prises excessives de risques. Les capitaux permettent aux banques de surmonter des pertes, et il est essentiel que les mesures prises aident les instances régulatrices à tenir les banques pour responsables des risques qu'elles prennent. Ces réformes vitales ont été associées à des mesures visant à rendre les marchés des produits dérivés plus transparents et à des procédures de gestion des faillites de grandes entreprises financières internationales. Dans chacun de ces domaines, les pays du G20 ont fixé des calendriers stricts et précis pour trouver un accord international et ensuite pour appliquer les nouvelles normes à l'échelle nationale, favorisant une course à la réglementation. Cette nouvelle réglementation débouchera sur un système financier très différent de celui qui nous a conduits à la crise. Le nouveau système sera mieux en mesure d'absorber les pertes et comprendra des incitations qui éviteront une réapparition des excès du passé. Un retour aux comportements irresponsables et à l'absence d'obligations qui ont mené à la crise ne sera en effet pas toléré.

Élimination des subventions inefficaces aux combustibles fossiles et augmentation de la transparence du marché de l'énergie - Les subventions inefficaces aux combustibles fossiles encouragent la surconsommation, restreignent notre sécurité énergétique, font obstacle à l'investissement dans des sources d'énergie propre et portent atteinte aux efforts de lutte contre les changements climatiques. Les dirigeants du G20, notamment les représentants des principaux pays producteurs et d'autres pays qui octroient d'importantes subventions, se sont engagés aujourd'hui à éliminer à moyen terme leurs subventions aux combustibles fossiles tout en apportant une aide ciblée aux plus démunis. Ils ont rendu cet engagement concret en demandant à leurs ministres de l'énergie et des finances de leur rendre compte, lors de leur prochaine réunion, de leurs stratégies et de leur calendrier de mise en œuvre. Cet effort sans précédent encouragera les économies d'énergie, améliorera la sécurité énergétique et constituera une avance sur les engagements pris en matière de réduction des gaz à effet de serre.

Le G20 a également pris des mesures pour mieux superviser et réglementer les transactions pétrolières et améliorer la transparence du marché du pétrole en augmentant l'enregistrement de données relatives à la production, à la consommation et aux stocks.

Modernisation de l'infrastructure de la coopération économique internationale - Les dirigeants du G20 sont convenus de mettre à jour l'architecture de la coopération économique mondiale. Dans un accord historique, ils ont décidé de placer le G20 au centre de leurs efforts de coopération visant à engendrer une relance durable et à réformer le système financier international. Dans le cadre de cette modernisation, ils ont décidé de transférer au moins 5 % des quotes-parts du FMI des pays surreprésentés aux pays sous-représentés, donnant aux pays émergents et en développement dynamiques un pouvoir de décision au sein du FMI qui cadrera mieux avec leur rôle dans l'économie mondiale d'aujourd'hui. Ils sont également convenus d'augmenter d'au moins 3 % le poids du vote des pays en développement et en transition sous-représentés à la Banque mondiale, et demandé à une Banque mondiale réformée de jouer un rôle moteur pour répondre aux problèmes dont la nature exige une réponse coordonnée à l'échelle mondiale.

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