vendredi 25 juin 2010

Des adresses web se terminant par ".xxx" pour l'industrie du porno?

L'industrie pornographique pourrait obtenir des adresses web se terminant par ".xxx" d'ici l'an prochain. Ce changement doit permettre un meilleur contrôle des sites.
Après six ans de bataille, l'industrie pornographique pourrait obtenir d'ici le début d'année prochaine au plus tard ses adresses internet spécifiques terminées en ".xxx". L'Icann, l'organisme basé en Californie qui réglemente les noms de domaine pour le monde entier, a décidé vendredi lors d'une réunion à Bruxelles de relancer la négociation sur l'octroi d'un contrat pour gérer ce nom de domaine.
"Cela ne signifie pas que le .xxx a été approuvé", a précisé son président, Peter Dengate Trush, "mais nous retournons aux négociations avec le candidat", la société ICM Registry. Cette dernière réclame depuis 2004 la création du nom de domaine .xxx, pour lequel elle propose déjà de pré-réserver des adresses mais qui fait l'objet d'intenses batailles.
Ses défenseurs font valoir que le .xxx serait non seulement un argument publicitaire, mais aussi un moyen de mieux surveiller les sites pour adultes. Ce serait une marque de reconnaissance tant pour ceux qui cherchent des sites pornographiques que pour ceux qui veulent les éviter: les mécanismes de filtrage notamment s'en trouveraient simplifiés. Les milieux conservateurs et religieux en revanche militent contre, car ils y voient un risque d'accélérer encore la tendance actuelle à la banalisation de la pornographie.

112.000 acheteurs pré-enregistrés
L'Icann avait dans un premier temps rejeté la demande d'ICM Registry, en mars 2007. Mais il est finalement revenu sur cette décision après une étude indépendante qui a montré notamment le grand nombre d'acteurs potentiellement intéressés. Peter Dengate Trush a insisté vendredi sur le fait que la décision initiale avait été prise pour des raisons techniques, et non d'ordre public ou de morale. "Nous ne nous occupons pas du contenu, c'est le rôle des gouvernements, des législateurs, et des personnes qualifiées pour cela", a-t-il dit, rappelant que le travail de l'Icann était juste d'assurer "un bon fonctionnement d'internet". Selon un porte-parole de l'Icann, "une procédure accélérée" a désormais été initiée.
ICM Registry a indiqué dans un message sur son site internet qu'elle espérait "lancer les premières adresses en .xxx début 2011, si pas avant", et s'attendait à une explosion des pré-réservations suite à la décision de l'Icann. Son patron, Stuart Lawley, a précisé qu'il comptait déjà 112.000 acheteurs pré-enregistrés pour des adresses en .xxx, presque tous déjà opérateurs de sites internet pornographiques, et visait au total "jusqu'à un demi-million". Sur la base d'un prix de 60 dollars par adresse, il prédit des revenus annuels de 30 millions par an.
Il promet aussi une charte de bonne conduite pour les utilisateurs d'adresses en .xxx. Ceux-ci s'engageront notamment sur des mesures de protection des mineurs et des données personnelles des clients, de lutte contre la pédophilie ou de paiements sécurisés.
Source: www.lexpansion.com

jeudi 24 juin 2010

Le Bleu à l'Elysée

C’est à l'heure du déjeuner précisément que Nicolas Sarkozy a reçu le footballeur Thierry Henry, ex-capitaine des Bleus. Le tout loin des caméras et des photographes, pour un entretien donc très discret après la débâcle des Bleus en Afrique du Sud.
Un monospace noir sur le tarmac de l'aéroport du Bourget, une escorte motocycliste pour fendre les embouteillages d'un jour de grève jusqu'à l'Elysée, une entrée discrète par la célèbre grille du coq pour échapper aux dizaines de journalistes qui planquaient depuis des heures devant l'entrée principale de l'Elysée, le premier personnage de l'Etat avait bien fait les choses pour recevoir le meilleur buteur en activité de l'équipe de France.
Un entretien sollicité par le joueur, un entretien d'un peu moins d'une heure « d'ordre privé » avec pour thème bien évidemment le fiasco total de l'équipe de France en Afrique du Sud. La question de Nicolas Sarkozy, on l'imagine aisément « mais qu'est-ce qui s'est passé là-bas ? » et notamment ce fameux dimanche de grève. Thierry Henry aura donné sa version des faits. Dans quel esprit ? Sans doute pas pour minimiser les faits, ils parlent d'eux mêmes, plutôt on l'espère en tout cas pour exprimer en tant qu'ex-capitaine des Bleus les regrets et les excuses du groupe.
Thierry Henry a quitté l'Elysée aussi discrètement qu'il y était entré et rien, absolument rien n'a filtré de cette conversation. On en aura peut être une idée dans les décisions qui seront prises dans les prochains jours notamment du côté de la Fédération française de football. Décisions dont on pourra alors penser qu’elles auront été inspirées en haut lieu mais non pas imposées, car il faut se souvenir que l'article 17 des règlements de la FIFA punit de suspension toute ingérence d'un Etat dans les affaires du football. Avouons qu'il ne manquerait plus que cela au football français.
Source: www.rfi.fr

Coupe du Monde: Après la France, l'Italie se fait évincer dès le premier tour

La Slovaquie a créé la sensation en battant l’Italie 3-2 jeudi 24 juin à Johannesburg. Les champions du monde 2006 sont éliminés et terminent derniers du groupe E. Le Paraguay (5 pts) et la Slovaquie (4 pts) sont qualifiés pour les huitièmes de finale. Bien qu’invaincue, la Nouvelle Zélande rentre aussi à la maison.
Les deux finalistes de la précédente édition éliminés dès le premier tour, cela n’était encore jamais arrivé en Coupe du monde. Après la France, vice-championne du monde en 2006, c’est pourtant bien l’Italie, tenante du titre, qui quitte l’Afrique du Sud prématurément. Tenus en échec par le Paraguay (1-1), puis par la Nouvelle Zélande (1-1), les Italiens se sont inclinés 3-2 face à la Slovaquie jeudi 24 juin à Johannesburg. Comme les Bleus, ils terminent derniers de leur groupe, devancés par les Paraguayens (5 pts), les Slovaques (4 pts) et les Néo-Zélandais (3 pts).

A couper le souffle
Menés 2-0 après deux buts signés Robert Vittek (25e, 73e), Fabio Cannavaro et ses coéquipiers se sont battus jusqu’à la dernière seconde pour renverser la situation. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu qu’ils y parviennent dans une fin de match haletante. Revenus à 2-1 grâce à Antonio Di Natale (81e), puis menés 3-1 après un but de Martin Skrtl, les Azzuris sont revenus à 3-2 grâce à un lob magnifique de Fabio Quagliarella (90e+2).
Simone Pepe a eu le but de l’égalisation – et de la qualification – au bout du pied dans les dernières secondes mais il a complètement manqué sa reprise à bout portant. Pour sa première participation à une phase finale, la Slovaquie indépendante le 1er janvier 1993, créé donc la sensation en atteignant les huitièmes de finale. Dépassés, les transalpins jamais justifié la confiance placé en eux par de Marcello Lippi qui s’était éfforcé de calmer le jeu durant la préparation malgré des prestations peu convaincantes.
Après avoir rappelé Gennaro Gattuso dans son onze de départ, le sélectionneur a lancé Andrea Pirlo dans la bataille après l’heure de jeu mais le meneur de jeu, forfait lors des deux premiers matchs en raison d’une blessure au mollet, n’a pas pu inverser le sort. Quant au gardien Frederico Marchetti, un peu court sur l’ouverture du score par Vittek, il n’a pas fait oublier Gianluigi Buffon, blessé au dos lors du premier match contre le Paraguay. Comme les Bleus, les Azzuris quittent le Mondial plus tôt que prévu. Mais dans des conditions plus honorables.
Source: www.rfi.fr

mercredi 23 juin 2010

Thierry Henry rencontrera Nicolas Sarkozy: La demande de pardon?

Nicolas Sarkozy s’empare du dossier de l’après-Mondial. Le chef de l’Etat devait présider ce mercredi 23 juin après-midi une « réunion de travail » sur la débâcle des Bleus avec le Premier ministre François Fillon, la ministre des Sports Roselyne Bachelot et la secrétaire d’Etat Rama Yade. Et jeudi matin, le président recevra Thierry Henry « à la demande » de ce dernier.
Le président de la République face au plus capé des joueurs français présents là-bas : que vont-ils se dire au lendemain de la réunion de travail déjà prévue cet après-midi à l'Elysée sur le sujet ?
On peut imaginer que le meilleur buteur de l'histoire de l'équipe de France, son capitaine pendant de longues années a été choisi par l'ensemble des joueurs pour expliquer -ou tenter d'expliquer- au plus haut niveau de l'Etat ce qui s'est vraiment passé dans la coulisse du coté de Knysna, de Polokwane ou de Bloemfontein.
On peut aussi imaginer que cette rencontre soit l'occasion pour le groupe France de présenter des excuses publiques à la nation -elles sont attendues et on a même entendu -pas très fort mais on l'a entendu- le mot de « pardon » dans les rares déclarations accordées à la presse par les joueurs français mardi soir après la défaite contre l'Afrique du Sud.
Ce « pardon » aurait-t-il plus de poids dans l'opinion publique dès lors qu'il aurait été plaidé auprès du premier personnage de l'Etat, nul ne peut le dire. Thierry Henry à l'Elysée, c'est du déjà vu, mais c'était après les titres de Coupe du monde en 1998 et de Coupe d’Europe en 2000. Cette fois il ne sera plus question d'une décoration...
Source: www.rfi.fr

lundi 21 juin 2010

A la Une de la presse française: « le footoir », ou le psychodrame des Bleus

« Le footoir » : avec F-O-O-T, comme foot… Parmi l’avalanche de Unes consacrées aux Bleus ce lundi, c’est ce grand titre de Libération qui résume peut-être le mieux la situation: un véritable foutoir en effet… « Insultes, démission, grève des joueurs : les Bleus sombrent dans le ridicule », affirme le journal. Et un simple coup d’œil sur les autres Une suffit à mesurer l’ampleur des dégâts… « L’implosion du football français », constate Le Figaro ; « La mutinerie », s’exclame Le Parisien ; « Déserteurs », s’indigne France Soir ; « Bleus : la chienlit ! », grommelle La Charente Libre ; « Quel cirque ! », soupire Nice-Matin ; « Jusqu’où iront-ils ? », s’interroge Le Dauphiné ; « Le foot français : la risée du monde », déplore Le Midi Libre.
Et puis, L’Equipe ne perd pas son sens de l’humour, un humour bien noir : « la France en car », titre le journal… Car, C-A-R… Avec en arrière plan, cette photo du bus de l’équipe de France, dans lequel les Bleus sont restés cloîtrés hier plutôt que de s’entraîner. Et le quotidien sportif ne mâche pas ses mots : « Une rébellion ? Non, un caprice. Une grève ? Non, une lâcheté. Il ne faut pas se tromper, s’exclame-t-il : la république solidaire qu’ont montrée les joueurs au monde hier est un leurre. (…) Avec eux, l'union fait la farce et leur soi-disant bulle est une boule puante qui n'en finit plus d'éclater à répétition. Qu’ils en respirent les effluves à pleins poumons. Pas sûr que cela suffise à étouffer leur orgueil, domaine dans lequel le titre mondial leur semble déjà acquis. »

Bêtise, lâcheté et vulgarité…
Vosges Matin poursuit le tir : « cette équipe de multimillionnaires n’a jamais cessé de confirmer voire de peaufiner l'image déplorable qu’on lui connaît depuis plusieurs années. Hautaine, prétentieuse, inaccessible pour ses supporteurs, elle en est arrivée à un jusqu’au-boutisme dans son comportement déviant qui est le pendant naturel de sa médiocrité en compétition. Ces enfants gâtés qui jonglent plus avec l'argent qu’avec le ballon, qui amassent voitures de luxe et propriétés somptueuses et répugnent à payer des impôts dans leur pays, n’ont même pas la reconnaissance du ventre envers ceux à qui ils doivent tous : les amoureux du football (…). »
Le Progrès ne mâche pas non plus ses mots : « les Bleus auraient pu se contenter d'être mauvais sur le terrain et arrogants en-dehors, comme ils le sont depuis déjà quelques années. Mais là, franchement, ils nous épatent ! Ils nous offrent un feu d'artifice de bêtise, de lâcheté et de vulgarité. Tous solidaires, pour une fois, dans la quête du pire : joueurs, entraineur, dirigeants de la Fédération - ne manque plus que Rama Yade pour rabaisser encore un peu le niveau. Ceci dit, remarque Le Progrès, après avoir vu en une seule journée Ribéry pleurnicher sur Gourcuff, Domenech lire une déclaration de grève des joueurs, le capitaine se frictionner avec le préparateur physique, et un vice-président s'enfuir en courant, chacun se demande : mais que vont-ils encore pouvoir inventer ? Françaises, Français, faisons confiance à nos Bleus, ils peuvent faire encore pire. »
« Les Bleus nous avaient déçu. Aujourd’hui, ils nous font honte, fulmine France Soir. Honte, parce qu’ils désertent le terrain. Honte, parce qu’ils se déclarent solidaires de l’inexcusable. Honte parce qu’ils donnent de la France une image pitoyable et le font en direct. »
« Cette équipe de France nous fait vraiment honte », renchérit Le Parisien. « Avoir l’équipe la plus nulle du Mondial était déjà insupportable. Avoir la plus bête est juste intolérable. Une question s’impose, poursuit Le Parisien : les joueurs auraient-ils osé se comporter de la sorte avec de grands entraîneurs comme Fabio Capello, Marcello Lippi ou Ottmar Hitzfeld ? La mutinerie de Knysna restera à tout jamais comme le Waterloo du football français. »

Domenech : le responsable !
Libération, pour sa part, s’en prend directement à Raymond Domenech : « s'il y a bien dans ce vaudeville un coupable (Nicolas Anelka), des fautifs (tous ces joueurs «grévistes» pas à la hauteur ni de leur salaire ni de la chance qu'ils ont d'exercer le métier dont ils rêvaient enfant), il y a aussi un responsable : le sélectionneur de l'équipe de France. Il n'a pas assumé l'échec de l'Euro 2008 et s'est accroché à son poste, estime Libération. Ses choix tactiques et humains se soldent aujourd'hui par une faillite sportive quasi consommée. Il a confondu le terrain avec un plateau de téléréalité. Il a affiché, depuis des années, à longueur d'interviews télévisées, une morgue indécente. Morgue qu'il a manifestement réussi à transmettre à ses joueurs. Enfin, affirme Libération, Raymond Domenech a accepté d'être le jouet des intérêts financiers, de la fédération, de la télévision, des agents des joueurs et autres sponsors surpuissants. »
Alors, certains commentateurs, à l’instar de La Montagne, veulent tourner la page et rapidement : « qu'on en finisse avec ces Bleus honteux. Et vite ! Nombre de supporters, écœurés, souhaitent la victoire sud-africaine, même par forfait. Fin de partie, fin de la sinistre mascarade entretenue par toute cette petite bande, qui se tient depuis des années par les comptes en banques. (…) Espérons que Laurent lavera plus Blanc ! », estime par ailleurs La Montagne. « Il a les compétences et la légitimité pour nettoyer les vestiaires et construire enfin une équipe avec un jeu et une âme. »
Paris-Normandie est beaucoup moins optimiste… « On peut douter que l'arrivée de Laurent Blanc en lieu et place de Domenech suffise à remettre le train sur les rails. En attendant, on en vient à se dire : vivement, mardi soir, que le psychodrame prenne fin. »
Source: www.rfi.fr

Validation de l'offre de France Télécom pour la reprise du Monde

Le conseil d'administration de France Télécom a donné dimanche soir son aval à une offre sur le groupe de presse Le Monde, pour laquelle il est associé avec Le Nouvel Observateur et le groupe espagnol Prisa (El Pais), a annoncé lundi une porte-parole de l'opérateur télécom.
"Hier à 18h30, il y a eu réunion du conseil (d'administration) qui a, à une très large majorité, approuvé le projet qui va donc être déposé à midi aujourd'hui", a précisé cette source à l'AFP.
L'offre de France Télécom, qui prévoit d'investir 50 à 60 millions d'euros, prévoit le rachat de la participation de 34% du groupe Lagardère dans le Monde Interactive, qui édite notamment le site www.lemonde.fr, et une entrée au niveau de la nouvelle structure de tête du groupe. Elle s'associera au Nouvel observateur et à El Pais, qui détient déjà plus de 15% du capital du Monde.
Une offre concurrente a été déposée par un autre trio constitué de Matthieu Pigasse, banquier d'affaires, patron de Lazard Europe et propriétaire du magazine Les Inrocks, l'homme d'affaires Pierre Bergé et le président-fondateur de l'opérateur Free, Xavier Niel.
Le Conseil de surveillance du Monde doit annoncer sa décision le 28 juin.
Source: www.lexpansion.com

samedi 19 juin 2010

Des journalistes vénézuéliens agressés et emprisonnés

Les journalistes vénézuéliens sont confrontés à une variété d’attaques - cocktails Molotov, assauts verbaux du Président Hugo Chávez contre les médias critiques, assignations à domicile et agressions physiques - rien que parce qu’ils font leur travail.
Un tribunal de Valencia a condamné le 11 juin le chroniqueur Francisco Pérez à trois ans et neuf mois d’assignation à domicile à l’issue d’une affaire de diffamation, rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF).
La poursuite accusait Pérez d’avoir insulté un haut fonctionnaire dans le quotidien « El Carabobeño » après que le journaliste eut publié un article disant que le maire avait attribué à des membres de sa famille des postes clés à l’hôtel de ville. Le tribunal a en outre ordonné à Pérez de verser 15 500 euros en réparations et lui a interdit de travailler pendant la durée de sa peine. Le journaliste, qui tient une chronique depuis trente ans, a déclaré que le jugement était « absurde ».
Le gouvernement réagit de plus en plus à toute perspective qui ne se conforme pas à la sienne, dit RSF. Le Président Chávez a utilisé son émission du dimanche 6 juin pour demander une enquête sur Noticiero Digital, un portail de nouvelles et d’opinions, à cause d’un article d’opinion qu’un chroniqueur a affiché le 2 juin. L’article traitait de gestes de la part d’« officiers de l’armée à la retraite et de patriotes » dans le but de préparer une « transition civile-militaire » à la tête du gouvernement, peut-être en 2011.
Noticiero Digital affirmait que le site ne censure pas ses chroniqueurs, et qu’il avait pour but de permettre la libre circulation des nouvelles et des opinions. Le bureau du procureur général a entamé des procédures contre le site web de nouvelles qu’il soupçonne de « s’en prendre à l’ordre constitutionnel » et d’« appuyer un coup d’État ».
« Les remontrances du président contre les médias qui ne mâchent pas leurs mots souvent ne vont pas plus loin que les menaces, mais il est néanmoins troublant de voir le système judiciaire entrer en action uniquement parce que le président le demande », dit RSF. « Une décision aussi arbitraire du président viole directement les principes de séparation des pouvoirs et d’indépendance du judiciaire. »
Aussi, le 11 juin, un mandat d’arrestation a été émis contre Guillermo Zuloaga, président de Globovisión, pour usure et conspiration, rapportent le CPJ et d’autres membres de l’IFEX. Zuloaga doit également répondre à d’autres accusations distinctes d’insulte au président, qu’il aurait outragé dans des commentaires formulés en mars dernier.
Le 7 juin, des cocktails Molotov ont été lancés contre les bureaux de Cadena Capriles à Caracas, qui possède des journaux, des magazines et des sites web de nouvelles, rapporte la Société interaméricaine de la presse (SIP). Quelques jours à peine auparavant, un chauffeur de la société avait été enlevé et passé à tabac. En outre, dans le nord du Venezuela, des partisans du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) ont agressé le 28 mai la journaliste Andrea Rocha et le cameraman Víctor Davalí, selon ce que rapporte l’Instituto Prensa y Sociedad (IPYS).
D’après la Guilde Nationale des Journalistes du Venezuela, entre janvier et novembre 2009 il y a eu « 245 cas d’attaques et de menaces, entre autres violations des droits des journalistes, des médias d’information et de leurs employés».
Source: communiqué de l'IFEX