mercredi 31 mars 2010

Le 1er classement des sites web de la catégorie «Actualité & Information» certifiés OJD Internet

L’OJD, unique organisme de certification en France des données de fréquentation de l’Internet, vient de publier le classement des sites Internet de la catégorie « Actualité & Information ». Toutes les données certifiées sont accessibles en accès gratuit sur le site www.ojd.com
Le site web lequipe.fr, en première place comptabilise plus de 66 millions de visiteurs durant le mois de février, contre 70,9 millions en janvier 2010. En moyenne journalière, le site web enregistre une hausse de 2,9%. En deuxième position suit lemonde.fr avec 39,7 millions de visiteurs en baisse de 5,8% par rapport à janvier.
En terme de pages vues, lequipe.fr enregistre plus de 591,4 millions de pages, Tele-loisirs.fr 131,4 millions, lemonde.fr 126,6 millions et Lefigaro.fr 111,3 millions.

Le classement des 20 meilleurs sites web certifiés :
lequipe.fr (Sport) 66 millions de visiteurs.
lemonde.fr Généraliste 39,7 millions de visiteurs.
Tele-loisirs.fr (Culture - Entertainment – Voyages) 36,5 millions de visiteurs.
Lefigaro.fr (Généraliste) 26,6 millions de visiteurs.
01net.com (Technologie) 26,2 millions de visiteurs.
Liberation.fr (Généraliste) 14,1 millions de visiteurs.
Leparisien.fr (Généraliste) 13 millions de visiteurs.
20minutes.fr (Généraliste) 12,6 millions de visiteurs.
Nouvelobs.com (Généraliste) 10,7 millions de visiteurs.
Lepost.fr (Généraliste) 8,7 millions de visiteurs.
Premiere.fr (Culture - Entertainment – Voyages) 8,6 millions de visiteurs.
Lexpress.fr (Généraliste) 7,5 millions de visiteurs.
Lepoint.fr (Généraliste) 7,1 millions de visiteurs.
Lesechos.fr (Economie – Finances) 6,6 millions de visiteurs.
Ouestfrance.fr (Généraliste) 6,4 millions de visiteurs.
Evene.fr (Culture - Entertainment – Voyages) 5,9 millions de visiteurs.
Tele2semaines.fr (Culture - Entertainment – Voyages) 5,8 millions de visiteurs.
Rmc.fr (Généraliste) 5,4 millions de visiteurs.
Sport24.com (Sport) 4,7 millions de visiteurs.
Arte.tv (Culture - Entertainment – Voyages) 4 millions de visiteurs.
Source: www.lavieeco.com

mercredi 24 mars 2010

Jérusalem au coeur des tensions

La municipalité de Jérusalem a donné son feu vert pour la construction de vingt logements juifs à Jérusalem-Est. Ils verront le jour dans un hôtel racheté en 1985 par le milliardaire juif américain Irving Moskowitz. L’annonce est intervenue alors que Benyamin Netanyahu rencontrait le président américain Barack Obama pour tenter d’apaiser les tensions nées d’un autre projet de construction de 1 600 logements juifs dans la partie occupée de Jérusalem. Depuis 1967, la ville sainte est l’un des points les plus sensibles du conflit israélo-palestinien.
L’image, en positif ou en négatif, est restée gravé dans toutes les mémoires. Nous sommes en juin 1967. Le général Moshe Dayan, alors ministre de la Défense, accompagné du chef d’état-major, Ytzhak Rabin, vient prier au Mur des Lamentations, le lieu le plus saint du judaïsme. Pour l’Etat hébreu c’est un jour historique. Son armée vient de remporter une victoire aussi éclatante que rapide sur une coalition des armées arabes. Elle s’est entre autre emparée de la partie orientale de Jérusalem, qui appartenait alors à la Jordanie. Depuis cette date, et en dépit des lois internationales qui reconnaissent Jérusalem-Est comme territoire occupé, les gouvernements israéliens n’ont eu de cesse d’installer des familles juives pour tenter de modifier l’équilibre démographique dans une partie de la ville que les Palestiniens veulent ériger en capitale de leur éventuel futur Etat.
A l’issue de sa conquête militaire, le gouvernement israélien procède à un recensement de la population arabe vivant à Jérusalem-Est. Elle est alors de 66 000 personnes. Pour l’ensemble de Jérusalem, la population arabe représente 33% des habitants. Année après année, les autorités municipales et nationales israéliennes incitent les juifs à s’installer dans la partie orientale de Jérusalem. Ils bénéficient pour cela d’incitations financières. En 2009, le nombre d’Israéliens juifs considérés par la loi internationale comme des colons installés à Jérusalem-Est, dépasse les 200 000 personnes. Malgré cela, la démographie reste favorable aux Palestiniens. Ils représentent 35% de la population totale de Jérusalem aujourd’hui et, selon le démographe israélien Sergio della Pergola, la parité entre juifs et arabes pourrait être atteinte en 2030.

Une bureaucratie très politique

Parallèlement à l’implantation de résidents juifs, Israël a multiplié les mesures pour limiter l’accroissement de la population palestinienne. A l’issue de la guerre des Six-Jours, les résidents arabes de Jérusalem, qui ont refusé de prendre la nationalité israélienne, se sont vu accorder le statut de résident. Un statut très précaire. Une loi israélienne stipule ainsi que tout résident qui a séjourné plus de sept ans à l’extérieur des limites municipales de Jérusalem, que ce soit à l’étranger ou en Cisjordanie, perd automatiquement son droit de résidence. Les conditions du regroupement familial se sont également durcies et restent à la discrétion du ministère de l’Intérieur. Selon plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, plus de 120 000 dossiers sont aujourd’hui en attente d’une décision. Les Palestiniens ont par ailleurs les plus grandes difficultés à obtenir des permis de construire. De nombreuses maisons sont alors considérées comme illégales et peuvent être ainsi détruites par les autorités israéliennes. Plus de 2 500 d’entre elles ont ainsi été rasées depuis 1967.

Unité de façade, discriminations de fait

Alors que depuis 1980, et le vote d’une loi par la Knesset, le Parlement israélien, l’ensemble de la ville de Jérusalem est considéré comme la capitale unie et indivisible d’Israël, les disparités des investissements municipaux entre les parties occidentale et orientale de la ville sainte sont criantes. En 2006, alors que les Palestiniens représentaient un peu plus de 30% de la population de la ville, le budget global consacré à Jérusalem-Est atteignait à peine 12% de l’ensemble du budget municipal. Pour le démographe israélien Sergio della Pergola, dans l’optique d’une capitale pour deux Etats, « il faudrait que chaque partie de Jérusalem dispose de son propre conseil municipal, chapeauté par un super-conseil. Mais c’est une solution très difficile à mettre en place en raison des oppositions qu’elle suscite de part et d’autre ».
Il faut dire que le dossier ne semble pas près d’être réglé. En visite aux Etats-Unis, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a répété que « Jérusalem n’est pas une colonie. Jérusalem est la capitale d’Israël ». Une affirmation qui ne laisse guère de place aux aspirations palestiniennes de voir cesser toute colonisation juive dans la ville sainte et au-delà dans les Territoires occupés. L’Autorité palestinienne en est aujourd’hui réduite à s’en tenir une nouvelle fois aux promesses du Quartette. Ce dernier, composé des Etats-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et des Nations unies a encore récemment exprimé son souhait de voir naître d’ici 2012 un Etat palestinien indépendant et viable. Etat qui selon la « feuille de route » élaborée par le même Quartette aurait dû voir le jour en… 2005.
Franck Weil-Rabaud
Source: www.rfi.fr

mardi 23 mars 2010

Google décroche une double victoire face aux marques

La cour de justice européenne estime que le système de liens sponsorisés de Google n'enfreint pas le droit des marques et elle lui accorde le régime de responsabilité limitée liée au statut d'hébergeur. Analyse et conséquences.
La Cour européenne de justice de Luxembourg a estimé mardi que Google ne portait pas atteinte aux droits des marques déposées en permettant leur utilisation comme mots-clés pour déclencher l'affichage de publicités sur ses sites.
Cette procédure est au coeur du système AdWords, une des grandes sources de revenus de Google. Il permet à un annonceur d'apparaître automatiquement sur l'écran lorsqu'un internaute tape certains mots-clés sur le moteur de recherche de Google Search. Pour cela, l'annonceur achète ces mots-clés à Google et ses publicités sont affichées en même temps que les résultats de la recherche. Mais parfois, ce sont des concurrents ou des contrefacteurs de la marque qui l'utilisent comme mot-clé.
Ces dernières années, des détenteurs de marques ont donc contesté le système en justice dans plusieurs pays, attaquant selon les cas Google et/ou les annonceurs, avec des résultats disparates. L'arrêt des juges de Luxembourg, saisis par la Cour de Cassation française, dans le cadre d'une affaire opposant Google à Vuitton et à des voyagistes en ligne en France, était donc très attendu car il fera jurisprudence.
Source: www.lexpansion.com

samedi 20 mars 2010

Des journalistes sont agressés et censurés

Les journalistes palestiniens essuient les assauts des forces israéliennes et subissent des raids et des arrestations, résultats de la rivalité politique entre l’Autorité palestinienne et le Hamas, selon ce que rapportent le Centre palestinien pour le développement et la liberté des médias (Palestinien Center for Development and Media Freedom, MADA) et Reporters sans frontières (RSF). Par ailleurs, Israël continue de viser et de détenir un grand nombre de Palestiniens qui participent aux manifestations de protestation contre le mur de séparation en Cisjordanie et contre les violations de la liberté de mouvement et de la liberté d’expression, rapporte Human Rights Watch.
Dans son rapport de 2009 sur les violations de la liberté de la presse dans les territoires palestiniens occupés, le MADA a recensé 97 attaques contre la presse commises par les forces d’occupation et les colons israéliens, et 76 commises par les forces de sécurité palestiniennes et les groupes armés de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Quatre journalistes palestiniens ont été tués à la suite d’attaques des forces israéliennes dans la bande de Gaza. Les forces de sécurité israéliennes ont intensifié les assauts contre les journalistes à Jérusalem et bloquent l’accès à la Mosquée Al-Aqsa. En 2009, les autorités palestiniennes ont détenu 30 journalistes, tandis que les autorités israéliennes en ont détenu sept. Le nombre des journalistes palestiniens blessés par les forces israéliennes est passé à 34, tandis que les autorités palestiniennes en on blessé six.
Le rapport ajoute que les autorités israéliennes restreignent les mouvements des journalistes palestiniens qui circulent entre la Bande de Gaza et l’extérieur; elles empêchent des journalistes de Cisjordanie de se rendre en Israël et à Jérusalem, et en empêchent d’autres de se rendre à l’étranger. Les désaccords entre l’Autorité palestinienne et le Hamas ont mené à la fermeture des entreprises de presse de Cisjordanie et de la bande de Gaza par les autorités, ou à leur interruption par les propriétaires des médias par crainte de représailles. Les journalistes palestiniens en sont réduits à pratiquer l’autocensure par crainte tant du Hamas que du Fatah.
Le journaliste Mustafa Sabri se fait systématiquement arrêter et harceler. Son domicile de Cisjordanie a été fouillé le 9 mars par des membres des forces de sécurité de l’Autorité palestinienne, indique Reporters sans frontières (RSF). Quelques heures à peine après que Sabri, ancien correspondant en chef du journal « Filastine », eut été libéré de prison sous caution, on l’a empêché d’accorder, chez lui, une entrevue à la station de télévision « Al-Quds » sur le rôle du Syndicat des journalistes palestiniens. À Gaza, les forces de sécurité du Hamas ont procédé le 8 mars à une descente au domicile de Noufouz Al-Bakri, correspondante du journal « Al-Hayat Al-Jadida », le lendemain du jour où elle avait critiqué en ligne les violations des droits des femmes dans la bande de Gaza.

Human Rights Watch rapporte que le journaliste britannique Paul Martin a été relâché le 11 mars après avoir été détenu sans jugement pendant 25 jours par le Hamas. Martin était allé à Gaza pour témoigner au nom d’un ancien militant détenu accusé d’espionnage et de collaboration. Les autorités du Hamas soupçonnent Martin d’être un espion. « Qu’un journaliste étranger de cette stature puisse subir une détention aussi inique me laisse songeur quant aux droits des détenus sans voix pris dans le système de tribunaux militaires du Hamas », a déclaré Sarah Leah Whitson de Human Rights Watch.
D’après le MADA, le 5 mars, six journalistes ont été attaqués pendant qu’ils faisaient un reportage sur les affrontements entre les forces israéliennes et des Palestiniens qui manifestaient à Jérusalem et à Hébron. Le photographe Mahfouz Abu Turk, d’Associated Press, a été blessé par des projectiles en caoutchouc tandis qu’il couvrait un affrontement entre de jeunes palestiniens et les forces de sécurité israéliennes à la Mosquée Al-Aqsa. Le photographe Abdel-Hafiz Hashlamoun, de European Pressphoto Agency (EPA) a été tabassé par des soldats tandis qu’il couvrait des affrontements à Hébron, et s’est fait briser son appareil. « Ils ont essayé de nous empêcher de couvrir les échauffourées entre les forces israéliennes et les jeunes gens, où des soldats ont lancé des bombes assourdissantes et des gaz lacrymogènes. » D’autres journalistes ont été brutalement agressés par des soldats israéliens.
D’autres attaques contre les médias sont survenues le 16 mars lorsque la police a bloqué les journalistes étrangers et locaux pour les empêcher de couvrir les accrochages à Al-Esawiya, près de Jérusalem. Deux caméramans de la télévision palestinienne ont été agressés, d’autres ont été détenus. Le 15 mars, la police a lancé des grenades de gaz lacrymogènes sur des journalistes palestiniens qui tentaient de filmer les affrontements à Jérusalem.
Dans d’autres affrontements, les autorités militaires israéliennes ont arrêté arbitrairement des Palestiniens qui protestaient contre la construction du mur de séparation en territoire cisjordanien plutôt que le long de la Ligne Verte, et leur ont refusé les voies de droit régulières. Les Palestiniens qui favorisent les protestations non violentes contre le mur de séparation sont inculpés sur la foi de fausses preuves et contraints aux aveux. Des détenus, y compris des enfants, se voient refuser l’accès à des juristes et à leur famille.
Mohammed Khatib, dirigeant du Comité populaire Bil’in et Comité de coordination de la lutte populaire (Bil’in Popular Committee and the Popular Struggle Coordination Committee), qui organise des manifestations contre le mur, a été détenu et inculpé de « lancement de pierres » lors d’une manifestation en 2008, même si son passeport indique qu’il se trouvait en Nouvelle Calédonie, une île du Pacifique, au même moment. Il a été relâché en août 2009, à la condition qu’il se présente à un poste de police à l’heure des manifestations hebdomadaires contre le mur, pour l’empêcher de participer. Khatib a été détenu de nouveau en janvier 2010 et libéré en février. Il a publié dans d’importants médias des États-Unis des articles dans lesquels il appelle à des protestations non violentes, rapporte Human Rights Watch.
Au cours des deux derniers mois, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a documenté plusieurs cas d’attaques contre la presse, notamment des détentions, de la censure, du harcèlement et des agressions physiques par des soldats israéliens. Le 6 février, les forces israéliennes ont tiré des balles de caoutchouc sur le photographe Nidal Ishtieh, de l’agence Xinhua News, dans le village de Oraq Burin. Ce même jour, l’armée israélienne retenait un autocar transportant 50 journalistes au poste de contrôle Container Checkpoint, à l’extérieur de Bethléhem.
Source: communiqué de l'IFEX

vendredi 12 mars 2010

La Journée internationale des Femmes honore les luttes des femmes journalistes et des championnes des droits

Les membres de l’IFEX ont souligné la Journée internationale des Femmes le 8 mars en honorant des femmes journalistes, des écrivaines et des activistes pour leur courage et leur ténacité dans la lutte contre des régimes corrompus, contre les abus de pouvoir et les violations des droits de la personne. Un grand nombre d’entre elles courent le risque d’être arrêtées, d’être tabassées, emprisonnées, tandis que d’autres ont été assassinées, pour avoir pris publiquement position.
Le Comité des écrivains en prison du PEN International (WiPC) a marqué la journée en rendant hommage à 14 femmes qui ont participé récemment à une campagne, « Because Writers Speak Their Minds – 50 Years of Defending Freedom of Expression » (Parce que les écrivains disent ce qu’ils pensent : 50 ans de défense de la liberté d’expression), qui présentait 50 écrivaines du monde entier. Parmi elles se trouvent Nawal El-Saadawi, connue pour ses écrits féministes et sa critique du gouvernement égyptien; elle a été emprisonnée, elle a reçu des menaces de mort et ses livres sont interdits. Le WiPC a commémoré Alaíde de Foppa de Solórzano, écrivaine et activiste guatémaltèque de premier plan, qui dirigeait à la fin des années 1970 une émission de radio féministe hebdomadaire, qui compte parmi les milliers de personnes disparues. Martha Kumsa, une journaliste éthiopienne et militante des droits, vit maintenant au Canada après avoir passé neuf ans en prison. En Russie, neuf femmes journalistes ont été tuées depuis 1992, dont Anna Politkovskaïa et Natalia Estemirova. Des 900 écrivains et journalistes qui ont subi des agressions recensées par le WiPC pendant l’année 2009, 52 sont des femmes.

Dans une déclaration rendue publique le 8 mars, ARTICLE 19 souligne « l’importance de l’égalité des genres comme composante essentielle du droit à la liberté d’expression », et de commémorer des femmes qui se sont battues pour la liberté d’expression. Au Népal, Uma Singh a été la première femme journaliste à être assassinée, poignardée à mort en janvier 2009 par une quinzaine d’hommes environ. Et au Brésil, Thaïs Corral, une experte en communications sociales, militante chevronnée de justice économique et sociale, a créé un réseau de radio de femmes qui relie 400 émission de radio pour femmes et leurs communautés à travers tout le Brésil. Le réseau vise à donner du pouvoir aux femmes leaders communautaires, pour qu’elles aient leurs propres émissions de radio.
Reporters sans frontières (RSF) a produit le profil de six femmes, six histoires emblématiques de la lutte pour la liberté de la presse. Les profils sont les suivants : la journaliste bulgare Anna Zarkova; la vidéoreporter birmane Hla Hla Win; la reporter mexicaine de la scène judiciaire María Esther Aguilar Cansimbe; la journaliste Tawakol Karman – chef de l’ONG yéménite « Femmes Journalistes sans chaînes »; l’universitaire et championne tunisienne des droits Zakia Dhifaoui, et la radiojournaliste Isha Jallow, de la Sierra Leone. Le travail de la photographe ouzbek Oumida Akhmedova, qui subit du harcèlement parce que les autorités n’approuvent pas l’image qu’elle présente du pays dans ses photos.
Les membres de l’IFEX qui appartiennent au Groupe d’observation de la Tunisie et au Groupe de travail de l’IFEX sur le genre ont fait parvenir aux Nations Unies une lettre pour attirer attention sur les calomnies et les insultes que subissent les femmes journalistes et les militantes en Tunisie, dont les groupes disent « qu’elle a une longue histoire de promotion des droits des femmes ». Les campagnes de diffamation contre les journalistes et les militantes visent d’éminentes journalistes et activistes critiques. Ces femmes sont décrites dans les journaux et sites web favorables au gouvernement comme des « perverses sexuelles », des « prostituées » et des « traîtres à la solde de gouvernements ou de groupes étrangers ».

Les femmes qui font du bruit sont constamment persécutées pour qu’elles cessent leur travail. Les journalistes Sihem Bensedrine et Naziha Réjiba (aussi connue sous le nom de Um Ziad) de l’Observatoire de la Liberté de la Presse, de l’Édition et de la Création (OLPEC), membre de l’IFEX, sont placées sous étroite surveillance; leurs domiciles et leurs téléphones sont surveillés. La journaliste Faten Hamdi, de Radio Kalima, a été frappée au visage par des officiers de la police en février 2010. La blogueuse Fatma Riahi a été arrêtée en novembre 2009 et son blogue censuré. Les membres de la famille des prisonnières d’opinion incarcérées sont aussi visés par la police, entre autres Samia Abbou, dont le mari est l’ancien prisonnier Mohamed Abbou, et Azza Zarrad, femme du journaliste incarcéré Taoufik Ben Brik, lequel est gravement malade. Un grand nombre d’autres femmes journalistes, championnes des droits de la personne, universitaires et juristes, sont soumises à des restrictions dans leurs déplacements, à la surveillance policière, aux agressions et à des campagnes de diffamation.
Freedom House a également rendu public un nouveau rapport, « Women’s Rights in the Middle East and North Africa: Progress Amidst Resistance » (Les droits des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : Des progrès au milieu de la résistance). En Iran, les restrictions à la liberté de parole ont mené à la fermeture des principales publications sur les droits des femmes, et les femmes journalistes et militantes sont régulièrement jetées en prison, dit le rapport. Dans toute la région, les femmes sont soumises à des restrictions à la liberté d’association et à la liberté de la presse.
À Bahreïn, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a rassemblé, du 6 au 8 mars, des femmes journalistes de 15 syndicats de journalistes de toute la région arabe et du Moyen-Orient. Des discussions ont eu lieu sur l’égalité des genres et le leadership dans les médias. La FIJ rapporte que 27 pour 100 seulement du personnel dans les médias sont des femmes, celles-ci représentant à peine 21 pour 100 des effectifs syndicaux. La FIJ a en outre lancé son étude régionale « Gender Fact Sheets on Women Journalists in the Middle East and the Arab World » (Faits sur le genre : Les femmes journalistes au Moyen-Orient et dans le monde arabe).
Et sur les ondes mondiales, le Réseau international des femmes de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) a célébré le 8 mars en lançant sur le web une émission accessible jusqu’au 31 mars, consacrée aux femmes et eux questions liées au genre. Sous le thème « Empowering and Celebrating Women as Agents of Recovery » (Habiliter et célébrer les femmes comme agents de restauration), la présentation offre des documentaires en plusieurs langues, des interviews, des débats, de la poésie et de la musique produite par des radiodiffuseurs communautaires de la région Asie-Pacifique, du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Amérique latine, ainsi que des Caraïbes.
Source: communiqué de l'IFEX

Avions ravitailleurs: Sarkozy dénonce les "méthodes" américaines

"Ce sont des méthodes qui ne sont pas bonnes pour les partenaires des Etats-Unis et pour les Etats-Unis", a déclaré le président de la République. Il s'exprimait pour la première fois sur le retrait contraint d'Airbus de l'appel d'offres sur les avions ravitailleurs du Pentagone.
Le président français Nicolas Sarkozy a dénoncé vendredi la manière dont a été géré l'appel d'offres sur des avions ravitailleurs de l'armée américaine, dont l'européen EADS a dû se retirer, estimant que ce n'étaient "pas des méthodes".
"J'avoue que je n'ai pas apprécié cette décision", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence de presse tenue lors d'une brève visite à Londres. "C'est pas des méthodes. Ce sont des méthodes qui ne sont pas bonnes pour les partenaires des Etats-Unis et pour les Etats-Unis (...) une grande nation avec laquelle nous sommes proches et amis".

L'appel d'offres pour la fourniture de 179 avions ravitailleurs à l'armée américaine, évalué à 35 milliards de dollars, avait été attribué une première fois à Boeing en 2003, puis une deuxième fois à Airbus (EADS) et Northrop Grumman en 2008, et à chaque fois annulé.
Airbus a dû renoncer à participer à l'appel d'offres après le retrait de son allié américain Northrop Grumman. Ce retrait laisse l'Américain Boeing seul en course pour ce contrat.
"Ce contrat a fait l'objet d'un appel d'offres et a été gagné par une société européenne associée à une américaine, et l'appel d'offres a été cassé, et un nouveau cahier des charges a été posé sur la table, et aujourd'hui, j'apprends que (le) partenaire américain d'EADS doit se retirer de la compétition", a déclaré M. Sarkozy lors d'une conférence commune avec le Premier ministre britannique Gordon Brown.
"Moi aussi je suis déçu par la décision américaine", a déclaré de son côté M. Brown.
Le gouvernement français avait déjà averti que le retrait d'EADS de l'appel d'offres américain aurait "des conséquences", et serait évoqué par Nicolas Sarkozy avec son homologue américain Barack Obama lors d'une visite officielle du président français le 30 mars aux Etats-Unis.
Le Premier ministre français François Fillon a accusé mercredi le gouvernement américain de "manquement grave" aux règles de la concurrence.
La Commission européenne avait jugé mardi "hautement regrettable" le retrait d'EADS.
Sourc: www.lexpansion.com

mardi 9 mars 2010

Avions ravitailleurs américains: Boeing seul en piste

La compétition est rude entre l’avionneur américain Boeing et le groupe européen d’aéronautique et de défense (EADS). Dernier épisode de cette bataille : EADS et son partenaire américain, Northrop Grumman, ont annoncé tard dans la soirée du lundi 8 mars 2010, qu’ils se retiraient de l’appel d’offres des avions ravitailleurs de l’armée américaine.
Boeing reste désormais seul en lice pour le contrat des avions ravitailleurs américains. Un contrat qui porte sur la fourniture, sur dix à quinze ans, de 179 appareils, pour un montant estimé à 35 milliards de dollars. Le contrat du siècle selon les spécialistes du secteur. Le groupe européen EADS, qui possède Airbus, et son partenaire américain Northrop Grumman préfèrent abandonner car ils estiment que les conditions d'attribution du marché ont été taillées sur mesure pour… Boeing.
Selon eux, l’armée américaine a délibérément choisi des critères de sélection favorables à leur constructeur national, en réclamant notamment un avion plus petit, moins coûteux que celui présenté par EADS. La Commission européenne s’est déclarée, mardi 9 mars 2010, « extrêmement inquiète s'il devait s'avérer que les termes de l'offre ont été formulés de façon à empêcher une concurrence ouverte pour le contrat ». Pour sa part, le Pentagone se défend d’avoir privilégié l’un ou l’autre des candidats. Ce retrait des Européens est le dernier rebondissement d’un feuilleton industriel qui a commencé il y a près de 10 ans.

Une saga mouvementée
Depuis 2001, l’armée de l’air américaine cherche à remplacer sa flotte vieillissante de KC-135, des avions citernes conçus dans les années 50. Le Pentagone comptait sur la concurrence pour obtenir le meilleur appareil possible au meilleur prix. Le groupe européen EADS associé à l’américain Northrop Grumman Nothrop était en compétition avec Boeing pour la première tranche de ce contrat. Le plus gros jamais négocié par l’armée américaine, puisque les besoins de l'US Air Force en ravitailleurs modernes sont estimés à plus de 100 milliards de dollars.
Depuis le début, l’attribution de ce contrat a été entachée d’irrégularités. Dans un premier temps, Boeing emporte l’appel d’offres, mais le Congrès annule cet accord. Il est, en effet, établi qu’une ancienne haut-fonctionnaire du Pentagone a fourni des informations confidentielles au constructeur américain, ce qui lui a permis de décrocher cette importante commande.

Pressions politiques
Après cette première manche, la compétition est rouverte. Un nouvel appel d’offres est lancé. Au terme d’une intense compétition, le tandem mené par EADS l’emporte face à Boeing. Fournisseur habituel de l’US Air Force, Boeing contre-attaque et dénonce de sérieux manquements dans le processus de décision. L’avionneur américain Boeing conteste notamment le choix des critères qui ont permis à l’US Air Force de sélectionner l’Airbus 330 au détriment de son B-767.
Boeing va alors faire pression sur le Pentagone. Il va pour cela s'appuyer sur les parlementaires de deux Etats, où il emploie des milliers de personnes, l’Etat de Washington et celui du Kansas. Boeing compte aussi beaucoup d'amis au Congrès. Un certain nombre d'élus jugent inacceptables qu'EADS, un groupe européen, soit chargé de la fabrication d'appareils essentiels à la sécurité des Etats-Unis. Une fois de plus, la vente est annulée pour vice de forme, cette fois au bénéfice de Boeing. L'armée américaine est donc obligée de relancer une troisième demande. C’est à ce dernier appel d’offres qu’EADS et Northrop ont renoncé. Boeing se retrouve désormais seul en lice. Son offre sera déposée dans le courant du mois de mai, et la décision de l'armée américaine sera rendue durant l'été.
Myriam Berber
Source: www.rfi.fr