jeudi 22 mai 2014

Deux ans de prison pour des tweets critiquant l'émir du Koweït

Une cour d'appel de Koweït a confirmé jeudi une peine de deux ans de prison contre un activiste de l'opposition pour un tweet jugé « insultant » envers l'émir du riche pays pétrolier du Golfe. Ayyad Al-Harbi, qui dirige un journal en ligne, doit commencer à purger sa peine immédiatement, sans attendre les résultats d'un recours en cassation.

M. Harbi, dont le verdict de première instance a été rendu en janvier 2013, a été l'un des premiers activistes à être condamnés à la prison pour des tweets jugés diffamatoires à l'égard de l'émir.

A l'époque, il avait publié plusieurs messages critiques contre l'émir, et contre la répression des manifestations qui se déroulaient à l'époque sur la place Erada. L'acte d'accusation lui reprochait également d'avoir retweeté un poème irakien engagé dénonçant les dictatures.

Sa condamnation avait été rendue au plus fort d'une campagne de manifestations de protestation contre un amendement de la loi électorale qui avait conduit l'opposition à boycotter les élections législatives de décembre 2012 et de juillet 2013. Au Koweït, critiquer l'émir constitue une infraction à la Constitution, dont l'auteur est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.

Le Koweït est classé 91e sur 190 pays dans le classement des « ennemis d'Internet » de l'organisation Reporters sans frontières.
Source: www.lemonde.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire