lundi 2 avril 2012

Jim Yong Kim plaide pour une « Banque mondiale ouverte et inclusive »

La tribune ci-après, rédigée par le candidat dont le président Obama propose la nomination à la tête de la Banque mondiale, le docteur Jim Yong Kim, a été publiée le 29 mars dans le Financial Times et affichée sur le site du ministère des finances des États-Unis.

Par le docteur Jim Yong Kim
Nous vivons à une époque de possibilité historique. Les économies qui connaissent une croissance rapide n'ont jamais abrité une population aussi nombreuse, et le développement peut prendre racine dans n'importe quel pays -- qu'il soit enclavé, qu'il sorte d'un conflit ou d'une période d'oppression, qu'il soit grand ou petit. Si nous faisons fond sur cette réalité, nous pouvons imaginer un monde dans lequel des milliards d'habitants de pays en développement voient leur revenu augmenter et leur niveau de vie s'améliorer. Au vu de nos expériences, de nos succès et de nos ressources à tous, il est clair que nous pouvons éradiquer la pauvreté dans le monde et voir se réaliser de notre vivant ce qui est un rêve lointain depuis bien des générations.
L'exemple de ma vie et de mon travail m'a convaincu que le développement inclusif -- l'investissement dans les êtres humains -- répond à un impératif économique et moral. Je suis né en Corée du Sud à l'époque où ce pays se remettait encore de la guerre ; ses routes n'étaient pas pavées, son taux d'alphabétisation était faible. J'ai vu comment l'intégration à l'économie mondiale peut faire d'un pays pauvre l'une des économies les plus dynamiques et les plus prospères au monde. J'ai vu comment les investissements dans l'infrastructure, les écoles et les dispensaires peuvent changer la vie des gens. Et je suis conscient de l'importance vitale de la croissance économique pour les investissements dans la santé, l'éducation et les biens publics.
Chaque pays doit tracer sa propre voie vers la croissance, mais notre mission collective doit être de faire en sorte qu'une nouvelle génération de pays à revenu faible ou intermédiaire jouisse d'une croissance économique durable capable de créer des possibilités pour tous ses citoyens.
En ma qualité de cofondateur de Partners in Health et de directeur de l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé pour le traitement du VIH/sida, j'apporterai une expérience de terrain à la Banque mondiale. J'ai confronté les forces qui retiennent plus d'un milliard de personnes dans l'ornière de la pauvreté. J'ai travaillé dans des villages où moins d'un adulte sur dix sait lire ou écrire, où des maladies qui peuvent être évitées continuent de tuer et où le manque d'infrastructure et de capitaux freine les entrepreneurs. Dans tous ces villages, la population locale savait ce qu'il fallait améliorer.
Mais pour que le changement se produise, nous avons besoin de partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile de façon à construire des systèmes capables de produire des solutions durables et modulables. Tandis que nous œuvrons en faveur de la prospérité mondiale, nous devons inspirer des idées et des expériences qui viennent du monde entier.

Mon message est simple : une ère de possibilités extraordinaires exige une institution mondiale extraordinaire. Je veux entendre les pays en développement, aussi bien que ceux qui fournissent une grosse part des ressources affectées au développement, me dire comment nous pouvons ensemble bâtir une Banque mondiale plus inclusive, plus réceptive et plus ouverte.
Une Banque mondiale plus inclusive aura les ressources nécessaires pour poursuivre sa mission fondamentale, qui est de faire reculer la pauvreté. Elle aura une structure de gouvernance qui confère la légitimité et instaure un climat de confiance. Récemment, la Banque mondiale a vu son capital augmenter dans des proportions historiques et elle a entrepris un ambitieux programme de modernisation de ses opérations. Elle a pris aussi des mesures importantes pour accroître le pouvoir de vote et la participation des pays en développement. Si on me confie la responsabilité de diriger la Banque mondiale, je veillerai à ce que cette évolution se poursuive. Si la Banque mondiale doit promouvoir un développement inclusif, elle doit donner une voix plus forte aux pays en développement.
Une Banque mondiale plus réceptive doit relever les défis d'aujourd'hui, mais prévoir aussi ceux de demain. La Banque mondiale sert tous les pays. Je veillerai en priorité à ce qu'elle réagisse à leurs besoins dans un souci de rapidité et d'efficacité. J'arriverai l'esprit ouvert et je mettrai ma formation médicale et dans les sciences sociales au service de l'application d'une approche fondée sur des preuves concrètes.
Enfin, une Banque mondiale plus ouverte doit reconnaître qu'elle n'a pas le monopole des réponses et écouter attentivement ses clients et ses parties prenantes. Je suis à la tête d'un établissement d'enseignement supérieur de renommée mondiale et je veillerai à ce que la Banque mondiale fournisse un lieu de concertation pour l'échange des idées. Elle collabore déjà plus étroitement avec une gamme diversifiée de partenaires et elle peut faire fond sur ces changements. La Banque a pris des mesures importantes pour devenir plus transparente et rendre davantage de comptes : elle doit continuer sur sa lancée dans la voie de la transparence.
Sans action, les possibilités restent lettre morte. J'attends avec intérêt d'entendre le point de vue de toutes les parties prenantes de la Banque mondiale -- ses clients, ses bailleurs de fonds, les gouvernements, les citoyens et la société civile -- tandis que nous forgerons une vision commune pour bâtir une institution encore plus forte, équipée pour relever les défis du monde au XXIe siècle. (L'auteur de cette tribune est président de Dartmouth College et le candidat des États-Unis à la direction de la Banque mondiale).

mardi 27 mars 2012

Devriez-vous consolider vos dettes?

Rappelons qu'une consolidation est, en quelque sorte, une opération financière qui consiste à regrouper l'ensemble de vos dettes sous un seul emprunt auprès d'une institution financière. Le paiement unique est souvent moins élevé et une consolidation permet généralement de réduire les taux d'intérêts élevés payés sur les cartes de crédit.
Consolider ses dettes peut s'avérer une alternative intéressante et avantageuse, puisqu'elle permet de regrouper plusieurs dettes impayées et, ainsi, éviter d'avoir à opter pour des solutions plus drastiques, comme le dépôt volontaire ou la faillite.
Si votre taux d'endettement dépasse le tiers de vos revenus, la consolidation de dettes pourrait être une option à envisager. Il faut toutefois que vous ayez une assez bonne cote de crédit et que vous puissiez démontrer que vous êtes en mesure de rembourser votre prêt tout en continuant de payer vos factures régulières.

N'oubliez pas, par contre, que l'institution de crédit qui acceptera de vous prêter va s'assurer que la spirale de l'endettement s'arrête, dans votre cas. Il se pourrait donc que vous ayez à annuler vos cartes de crédit pour n'en conserver qu'une seule, pour les opérations courantes. Plus questions de ne régler que le solde minimum mensuel.
Si votre cote de crédit est plus basse, il est possible que vous ayez à vous trouver un cosignataire, ou endosseur. C'est une personne qui accepte de partager le risque avec l'institution financière, dans l'éventualité où vous seriez dans l'impossibilité de vous acquitter des versements mensuels.
La consolidation peut convenir à une foule de dettes que vous avez contractées, comme les cartes de crédit, les factures impayées comme l'électricité ou le téléphone, ou encore les prêts à la consommation. Les prêts hypothécaires ne sont pas inclus dans cette procédure. Votre institution financière vous fournira une liste des items qui peuvent être inclus dans une consolidation de dettes.

Si les versements mensuels arrivent trop rapidement et sont trop nombreux, consolider toutes vos dettes pourrait s'avérer la solution la plus appropriée. Cela vous permettra une gestion financière plus simple, un seul paiement et un taux d'intérêt plus bas qu'avec vos cartes de crédit. Consolider vos dettes peut vous permettre aussi de conserver intact votre dossier de crédit. C'est un atout non négligeable dans le monde où nous vivons.
La consolidation vous permet aussi de tenir un budget mieux structuré et de réduire votre taux d'endettement. L'étalement de vos dettes sur une plus longue période permet aussi de réduire le versement mensuel. N'oubliez pas, toutefois, que le fait de consolider vos dettes ne constitue pas la solution parfaite. Il faut aussi que vous y mettiez du vôtre. Par exemple, il se peut que votre institution financière soit plus rigide et refuse de financer votre prochain achat. Vos délais de paiement vont probablement être coulés dans le béton. Il y a aussi le risque de retomber dans le crédit facile en utilisant de nouvelles cartes de crédit.
Si vous optez pour cette solution, prenez soin de comparer les taux d'intérêt offerts par les institutions financières. Aussi, renseignez-vous auprès d'un conseiller financier. Le fait que vous soyez dans une situation difficile fait de vous une proie plus facile. Assurez-vous de faire les bons choix.
par Adrianna Norton
Source:www.fruitymag.com

Déclaration du président Obama sur l'élection au Sénégal

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 26 mars 2012
Je félicite Macky Sall pour sa victoire à l'élection présidentielle sénégalaise. Les observateurs locaux et internationaux ont indiqué que l'élection avait été organisée de façon transparente et libre et qu'elle reflétait la volonté des Sénégalais.
Je rends aussi hommage au président Abdoulaye Wade pour son leadership et son amitié envers les États-Unis pendant sa présidence. Je souhaite établir des liens tout aussi productifs avec le président élu Sall, tout en approfondissant ceux qui unissent depuis longtemps les États-Unis et les Sénégalais.

Tout au long de cette élection, le Sénégal a été fidèle à sa tradition qui fait de lui un modèle de bonne gouvernance et de démocratie à l'œuvre en Afrique et il reste un exemple pour ses voisins. Le gouvernement et le peuple sénégalais ont démontré une fois de plus leur attachement à l'expression politique à travers le déroulement d'élections pacifiques et démocratiques, ce qui fait que les forces non démocratiques peinent bien davantage à s'imposer. Les résultats d'aujourd'hui renforcent le sentiment encourageant, à travers le continent et dans le monde entier, que la quête de la dignité humaine ne saurait être déniée et que la vague démocratique sur le continent africain doit se poursuivre.
Les États-Unis se réjouissent à la perspective de maintenir leur robuste partenariat et leurs rapports étroits avec le peuple et le gouvernement du Sénégal afin de continuer à consolider la démocratie, la paix et la prospérité dans la région.

lundi 26 mars 2012

Les États-Unis vont accueillir le sommet de l'OTAN à Chicago

La Maison-Blanche
Bureau du secrétaire de presse
Le 21 mars 2012
Les États-Unis accueilleront le sommet de l'OTAN qui aura lieu les 20 et 21 mai à Chicago (Illinois). Le président Obama se réjouit à la perspective de recevoir dans sa ville d'adoption les chefs d'État ou de gouvernement des États membres de l'OTAN et des pays partenaires pour le sommet de l'Alliance la plus couronnée au monde. Lors du sommet de l'OTAN, les responsables vont discuter la prochaine phase importante de la transition en Afghanistan, se mettre d'accord sur de nouvelles mesures visant à garantir que l'OTAN possédera les capacités voulues pour relever les défis du XXIe siècle et s'employer à élargir aussi bien qu'à approfondir ses relations avec des partenaires extérieurs à l'Alliance.

L'OTAN

L'OTAN est une alliance politique et militaire composée de 28 démocraties d'Amérique du Nord et d'Europe qui ont fait cause commune pour défendre des valeurs communes. Outre les États-Unis, elle regroupe les pays suivants : Albanie, Allemagne, Belgique, Bulgarie, Canada, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, France, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie et Turquie. Le principe de défense collective est au cœur de l'OTAN et incarné dans l'Article V du traité de Washington, qui affirme qu'une attaque armée contre ne serait-ce qu'une des parties est une attaque dirigée contre toutes les parties. L'OTAN a invoqué cet article pour la première fois de son histoire à la suite des attentats terroristes du 11 Septembre contre les États-Unis.

Fondée en 1949, l'OTAN a joué un rôle unique dans le maintien de la stabilité et de la sécurité dans la zone transatlantique pendant la guerre froide. Depuis la fin de la guerre froide, l'Alliance s'est transformée de manière à relever les nouveaux défis du nouveau siècle. Aujourd'hui, l'OTAN conduit la mission de la Force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) en Afghanistan, assure le maintien d'un climat de sécurité au Kosovo dans le cadre de la mission de la KFOR et contribue à la lutte internationale contre la piraterie dans la Corne de l'Afrique dans le cadre de son opération Ocean Shield. En 2011, l'OTAN a mené à bien la mission mandatée par l'ONU en Libye concernant la protection des civils, la création d'une zone d'exclusion aérienne et l'application d'un embargo maritime sur les armes. En outre, à la fin de l'année dernière, l'Alliance a conclu la mission fructueuse qu'elle avait menée pendant plusieurs années pour former les forces irakiennes de sécurité nationale. Qui plus est, l'OTAN assure des services de transport aérien et maritime à l'appui des missions de l'Union africaine en Somalie et au Soudan et elle a participé récemment à un certain nombre d'opérations humanitaires, ayant par exemple acheminé 100 tonnes de fournitures d'urgence d'Europe aux États-Unis à la suite de l'ouragan Katrina en 2005.

Consciente que les défis en matière de sécurité auxquels se heurtent les alliés dépassent souvent le cadre de l'Europe, l'OTAN est devenue la plaque-tournante d'un réseau mondial de sécurité, ayant établi des partenariats avec plus d'une trentaine de pays. Ces liens fournissent des possibilités concrètes de coopération militaire et de dialogue politique. Les partenaires de l'OTAN ont contribué de manière importante à ses opérations en Afghanistan, au Kosovo, en Irak et en Libye.

La genèse du sommet de Chicago

Lors du sommet de l'OTAN tenu à Lisbonne en novembre 2010, le président Obama a proposé d'accueillir le sommet suivant aux États-Unis, proposition qui a été accueillie avec satisfaction par les Alliés. Dans son allocution du 22 juin 2011 sur l'Afghanistan, le président l'avait annoncé publiquement : « En mai prochain, à Chicago, avait-il dit, nous accueillerons un sommet de nos alliés de l'OTAN et de nos partenaires afin de préparer la prochaine phase de cette transition. » Au vu de cette occasion unique d'accueillir des dirigeants mondiaux, le président a choisi de montrer au monde ce que l'Amérique a de mieux à offrir dans la ville où il a établi sa résidence. Chicago est une ville d'une grande diversité, connectée à l'économie mondiale et de plus en plus reconnue au plan international. Ses communautés dynamiques de la diaspora sont impatientes de se joindre au président pour accueillir les dignitaires.

Lieux de réunion

Le dimanche 20 mai 2012, les chefs d'État ou de gouvernement de l'OTAN se rassembleront à l'occasion d'un dîner de travail au Soldier Field. Le palais des congrès McCormick Place, à Chicago, sera le lieu des réunions des chefs d'État ou de gouvernement, des réunions ministérielles et des réunions des autres hauts responsables. C'est là aussi que le centre de la presse internationale sera installé pour la durée du Sommet, du 19 au 21 mai.

vendredi 10 février 2012

L'entente sur les droits d'auteur aura pour effet de restreindre la libre expression en ligne, disent des députés français du parlement européen et de

Un député français au Parlement européen (MPE), chargé de négocier une entente internationale sur le droit d’auteur, a remis sa démission, qualifiant l’adoption de cette entente de « mascarade », le jour même jour de son adoption par les membres de l’Union européenne, rapporte ARTICLE 19. L’entente aura pour effet de restreindre la libre expression en ligne, disent ARTICLE 19 et Reporters sans frontières (RSF).
L’Union européenne et 22 États membres ont adopté le 26 janvier l’Accord commercial anti-contrefaçon (ACAC), ce qui a entraîné sa dénonciation par Kader Arif, député français au parlement européen, et sa démission en tant que rapporteur de l’entente devant le Parlement. Le parlement de l’Union européenne doit encore ratifier l’accord, qui doit faire l’objet d’un débat en juin.

Plusieurs autres pays industrialisés - dont les États-Unis, le Canada et la Corée du Sud - ont signé l’accord l’an dernier, mais aucun pays ne l’a encore ratifié pour en faire une loi sur le plan national.
« La démission du député européen Kader Arif met à nu la portée véritable du scandale démocratique qui entoure l’ACAC », a déclaré la directrice générale d’ARTICLE 19, Agnès Callamard. « L’ACAC est une entente dangereuse pour la liberté d’expression, qui a été conclue en secret. Nous devons prier tous les députés du Parlement européen de refuser de sacrifier la liberté d’expression sur l’autel de la propriété intellectuelle. »
ARTICLE 19 proteste contre cet accord, de crainte qu’il ne mine la liberté en ligne et n’étouffe la créativité.
L’ACAC est une entente d’une portée considérable, qui vise à harmoniser les normes internationales relatives à la protection des droits de ceux qui produisent de la musique, des films, des produits pharmaceutiques, des vêtements de mode et toute une gamme d’autres produits qui font souvent l’objet de vol de propriété intellectuelle.
Bien qu’il ait été considérablement modifié par rapport aux versions antérieures, d’où on a retiré une demande formulée plus tôt et en vertu de laquelle on aurait coupé l’accès en ligne aux usagers de l’Internet qui auraient contrevenu de manière répétée aux droits d’auteur, l’accord pose toujours une menace beaucoup plus grave à la libre expression que les projets de loi sur le piratage en ligne actuellement à l’étude devant le Congrès aux États-Unis, indique ARTICLE 19.
« L’accord criminalise des formes banales et inoffensives d’utilisation de l’Internet. Il envisage un monde dans lequel les entreprises de l’Internet sont contraintes d’espionner l’activité en ligne des usagers. Il permet aux entreprises de propriété intellectuelle de récupérer des sommes astronomiques en réparations civiles, ce qui aura pour effet de refroidir le partage culturel », prévient ARTICLE 19 dans une déclaration.

ARTICLE 19 a aussi fait du bruit autour de la rédaction de l’ACAC, « négocié en secret avec des représentants de l’industrie et en excluant la société civile ». De plus, dit ARTICLE 19, pas une seule institution de l’UE n’a examiné la façon dont l’ACAC affecterait les droits fondamentaux de la personne.
« Il n’est peut-être pas surprenant que l’ACAC donne des protections disproportionnées aux intérêts de la propriété intellectuelle, aux dépens des droits à la liberté d’expression et d’information », ajoute ARTICLE 19.
Treize lauréats du Prix Sakharov de la Liberté de penser décerné par le Parlement européen, dont RSF, demandent instamment à l’Europe de rejeter cet accord.
« Forcer les sociétés à soumettre l’Internet à la censure du secteur privé, sans surveillance judiciaire, afin de protéger des modèles économiques dépassés pour la plupart constituerait une violation disproportionnée de la liberté d’expression, de l’information et de la communication. S’engager dans cette voie va à l’encontre des principes mêmes qui ont présidé à la fondation de l’Union européenne », ont-ils indiqué dans une déclaration.
RSF ajoute que l’accord pourrait mener à l’interdiction des outils de contournement de la censure, qui sont « indispensables... en Iran et en Chine ».
Les protestations contre les limites à la libre expression au nom de la protection de la propriété intellectuelle gagnent rapidement de l’ampleur. Le 18 janvier, des milliers de sites web - y compris ceux d’ARTICLE 19 et de RSF - ont été suspendus pour protester contre les projets de lois déposés devant le Congrès, à savoir la Loi sur l’interruption du piratage en ligne (Stop Online Piracy Act, SOPA) et la Loi sur la protection de la propriété intellectuelle (Protect IP Act, PIPA), qui auraient eu un effet dévastateur sur la liberté d’expression en ligne. Les deux projets de loi ont été ajournés indéfiniment le 20 janvier, dans le sillage de la plus importante protestation en ligne de l’histoire.
Source: Communiqué de l'IFEX

jeudi 12 janvier 2012

Betty Shamieh, dramaturge au croisement des civilisations arabe et américaine

Washington - La dramaturge Betty Shamieh s'est fait une carrière au croisement des cultures arabe et américaine mais elle veut un auditoire plus vaste - et elle l'obtient, avec des éloges à New York et des traductions et des mises en scène de ses pièces loin de Broadway.
« Mon but en tant qu'artiste est de parler de l'humanité, et je pense que le fait d'être Américaine de première génération me donne l'occasion de voir très clairement ce qui est universel dans tous les êtres humains, a dit Mme Shamieh. Je pense que c'est dû au fait que j'ai des liens à deux cultures différentes et cela m'aide à avoir une perspective plus vaste. »
Née en Californie de parents palestiniens, Mme Shamieh s'est aussi donné pour mission de lier ses deux cultures en-dehors du théâtre. L'UNESCO a reconnu ses efforts en avril 2011 en la nommant l'une des 20 jeunes artistes qui ont fait des contributions exceptionnelles à la promotion du dialogue entre les pays arabes et occidentaux.
Mme Shamieh a dit que sa génération d'artistes arabes-américains était « capable de reconnaître un peu de leur culture » dans ses œuvres. « Les Arabes-Américains ont toujours fait partie de la scène culturelle aux États-Unis mais c'est la première fois que nous parlons de nos problèmes, de notre identité, plus que d'essayer seulement de nous assimiler. »
Cela ne veut pas dire que ses pièces soient polémiques ou ennuyeuses : l'humour est un ingrédient essentiel. « Si quelqu'un peut vous faire rire, il est très difficile de ne pas sentir que vous pouvez trouver un langage commun, même si vous êtes différents », a-t-elle expliqué.

Mme Shemieh est actrice en même temps qu'auteure de 15 pièces, de plusieurs scénarios et d'un roman inédit. En 2004, elle est devenue la première dramaturge palestinienne-américaine à faire paraître l'une de ses pièces dans un théâtre Off-Broadway. Roar était l'un des choix des critiques du New York Times pendant quatre semaines.
Mme Shamieh veut aussi défendre les Arabes-Américains dans les arts. Elle dit que le message doit d'abord être entendu par la communauté arabo-américaine. Lors d'une présentation faite en 2010 devant le Comité arabo-américain contre la discrimination, elle a dit que les jeunes artistes ont besoin de soutien - de la part de leurs parents mais aussi de la communauté en général.
« Pensez à leur transmettre un message qui soit différent de : 'Vous n'y arriverez jamais dans un domaine qui requiert de l'innovation. Il vaut mieux que vous deveniez médecin.' », a déclaré Mme Shamieh.
La communauté en bénéficiera autant que les artistes, a-t-elle dit, et les Américains auront ainsi une image plus juste et plus positive des Arabes-Américains.
« Nous voyons que nous avons un président noir après le Cosby Show. Vous avez le Cosby Show après avoir eu des comédiens noirs qui ont réellement réussi », a noté Mme Shamieh.
Les articles du site «IIP Digital» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://iipdigital.usembassy.gov/iipdigital-fr/index.html

Le président Obama dévoile une nouvelle stratégie de défense

Washington - Le président Obama a présenté une nouvelle stratégie de défense qui met l’accent sur les intérêts stratégiques des États-Unis dans un monde en mutation rapide au lendemain d’une décennie de guerre.
*« Oui, notre armée sera amaigrie, mais le monde entier doit le savoir : les États-Unis vont maintenir leur supériorité militaire avec des forces armées qui seront agiles, flexibles et prêtes à réagir à l'ensemble des circonstances et des menaces », a déclaré M. Obama dans un discours prononcé le 5 janvier au Pentagone en présence des plus hauts responsables des forces armées du pays.
La nouvelle stratégie reflète autant un changement d’orientation au niveau mondial que les réalités d’un budget national plus austère mandaté par le Congrès. Elle se fonde sur un examen stratégique exhaustif de défense effectué par des responsables civils et militaires du Pentagone, du département d’État, des ministères de la sécurité intérieure et des affaires des anciens combattants, ainsi que des agences du renseignement des États-Unis. Le président avait donné l’ordre de procéder à cette évaluation afin qu’elle serve de matrice aux stratégistes de la défense qui doivent décider des priorités de la prochaine décennie, compte tenu des réductions budgétaires prévues , de l’ordre de plus de 450 milliards de dollars.
La stratégie « exigera le concours de tous les éléments de notre puissance nationale, œuvrant de concert avec nos alliés et nos partenaires », a indiqué le président aux journalistes réunis au centre de presse du Pentagone. C’est la première fois qu’un président présente une nouvelle stratégie de défense dans les locaux mêmes du Pentagone, qui abrite le ministère de la défense et les services des forces armées.

L’an dernier, avec le soutien de législateurs républicains et démocrates, le Congrès a adopté la Loi sur la maîtrise du budget qui mandate des réductions des dépenses fédérales dans l’ensemble du gouvernement, y compris au niveau des dépenses militaires. Pour renouveler leur puissance économique, a souligné le président Obama, les États-Unis se doivent de faire preuve de discipline fiscale, et les réductions budgétaires sont un aspect essentiel de l’équation.
Pour sa part, le ministre de la défense, Leon Panetta, a fait remarquer que les États-Unis se trouvaient à un tournant stratégique après une décennie de guerre en Afghanistan et en Irak, et que le moment était venu d’organiser une force interarmées dans la perspective de l’avenir. Comme le président, il envisage une armée plus petite et moins lourde, mais malgré tout agile, souple, prête à agir et avancée sur le plan technologique.
« Elle aura des capacités de pointe, tirant parti de notre avantage technologique et de notre capacité interarmées réseautée. Elle sera dirigée par des professionnels chevronnés et du plus haut calibre », a précisé M. Panetta.
Se faisant l’écho du président, le ministre a fait savoir que la nouvelle stratégie misait sur une force armée à la présence mondiale, l’accent étant mis sur les intérêts sécuritaires des États-Unis dans la région de l’Asie-Pacifique et au Moyen-Orient, qu’elle préservait les engagements de défense avec l’Europe et l’OTAN et qu’elle visait au renforcement des alliances et des partenariats dans d’autres régions.

Obama a indiqué que les États-Unis investiraient dans les capacités nécessaires pour l’avenir, notamment : le renseignement, la surveillance et les missions de reconnaissance ; la lutte contre le terrorisme et les armes de destruction massive ; et la capacité de fonctionner en cas de déni d’accès.
La nouvelle stratégie, a d’ailleurs noté Panetta, préconise aussi des capacités dans le cyberespace, dans l’espace et dans tous les domaines ainsi que le maintien d’un élément de dissuasion nucléaire sûr et efficace. Il est clair que les États-Unis continueront de contrer activement les menaces émanant des groupes extrémistes audacieux qui cherchent souvent à s’installer dans les territoires dépourvus de gouvernement, a-t-il ajouté.
Ceci dit, aucun plan ne peut prédire « avec une certitude absolue » l’évolution de l’environnement mondial en matière de sécurité, ce qui signifie que les États-Unis doivent maintenir une vaste panoplie de capacités militaires.
« Un désengagement massif de la capacité d’entreprendre tout type de mission ne serait pas judicieux, compte tenu de l’utilisation, passée et projetée, des forces militaires des États-Unis et de notre incapacité de prévoir l’avenir », lit-on dans la stratégie
Les articles du site «IIP Digital» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://iipdigital.usembassy.gov/iipdigital-fr/index.html