vendredi 17 septembre 2010

Kazakhstan/Kirghizistan: La PAJ et Adil Soz renforcent la solidarité entre journalistes d’affiliations politiques opposées

Les membres de l’IFEX en Asie centrale ont marqué la Journée internationale de solidarité des journalistes, le 8 septembre, par divers événements, dont une compétition sportive, un rapport sur la liberté de la presse et une cérémonie aux bougies afin de rendre hommage aux journalistes disparus. Au Kazakhstan, Adil Soz, la Fondation internationale pour la protection de la liberté de parole, a tenté d’unir lrd journalistes favorables au gouvernement et ceux de l’opposition et a mis les fonctionnaires au défi en publiant un dossier sur les attaques contre la presse. Au Kirghizistan, l’Association publique « Journalistes » du Kirghizistan (PAJ) s’est penchée elle aussi sur le renforcement des liens entre les journalistes favorables au gouvernement et ceux de l’opposition afin de contrer les divisions créées par les journaux alignés sur différents partis politiques.
Dans ces deux pays, les propriétaires des médias découragent les communications entre les journalistes qui travaillent pour l’État et ceux qui travaillent pour les journaux d’opposition.
À l’heure actuelle, le Kirghizistan est en transition, des élections parlementaires devant avoir lieu le 10 octobre. (L’actuelle Présidente détient le poste jusqu’en décembre 2011.) Comme le gouvernement du Kirghizistan est temporaire, il est difficile pour les journalistes d’établir une coopération à long terme avec des responsables du gouvernement pour les remettre en question et les instruire sur les droits des journalistes.
De plus, les récents affrontements ethniques dans le sud du pays ont miné la solidarité entre les journalistes - résultat de politiques gouvernementales qui ont créé les conditions du conflit ethnique. Autre défi : les fondateurs des médias sont soit des politiciens, soit des hommes d’affaires qui ont une orientation politique. « Pour eux, les médias sont des outils servant à la poursuite d’intérêts politiques », dit la PAJ, qui lance des appels à la solidarité, à l’unité et à la tolérance au sein de la communauté journalistique.
La PAJ a tenu une manifestation sportive où de nombreux journalistes venant de médias différents se sont rencontrés pour la première fois. Soixante-sept journalistes de 15 médias y ont assisté et 55 journalistes, hommes et femmes, ont participé aux compétitions. Des journalistes de divers médias se sont unis dans une même équipe pour concurrencer d’autres équipes de journalistes. Les gagnants ont reçu des ballons de volley-ball et de football.
Afin d’attirer davantage l’attention sur le droit des journalistes de pratiquer leur profession, les participants à l’événement ont reçu des gilets portant la mention « Press ». Auparavant, il n’y avait rien pour différencier les reporters des manifestants, de sorte qu’ils étaient facilement arrêtés et détenus.
Au Kazakhstan, Adil Soz a invité des fonctionnaires à une conférence de presse où on leur a remis un dossier contenant des statistiques sur les violations de la liberté de la presse, qui couvrait les difficultés d’accès à l’information, les poursuites judiciaires contre les journalistes et qui contenait la liste des journalistes kazakhs tués depuis 2002.
La journée a également été marquée par un message spécial créé par Adil Soz et relatant l’histoire de la Journée internationale de solidarité des journalistes, une analyse de la situation de la libre expression dans le pays et les noms des journalistes tués, qui doit de manière spécifique être publiée dans la presse écrite et électronique locale. Les chaînes de télévision ont couvert la conférence de presse.
Une cinquantaine de journalistes environ ont assisté à la conférence de presse donnée à Almaty, mais personne de la presse écrite et électronique d’État. Adil Soz a distribué des T-shirts sur lesquels il était écrit : « Nous sommes plus forts lorsque nous sommes unis », que les journalistes ont immédiatement commencé à porter. Ils ont aussi distribué des crayons portant le nom d’Adil Soz, afin de rappeler aux journalistes qu’ils sont toujours les bienvenus et qu’ils peuvent recevoir de son personnel un soutien juridique. « C’était une première étape pour favoriser la solidarité entre les journalistes », dit Adil Soz. On a aussi envoyé des T-shirts à des journalistes de divers médias pour qu’ils puissent eux aussi « se sentir unis et dans le coup ».
À la fin de la conférence de presse, les journalistes ont allumé des bougies et observé une minute de silence en hommage aux journalistes disparus.
La journaliste Zhanna Baytelova, qui travaille pour le journal « Respublika », a écrit que des membres en civil du service secret étaient présents.
On observe la Journée internationale de solidarité des journalistes en mémoire du journaliste tchèque Julius Fucik, exécuté par les nazis en 1943. La Journée sert aux journalistes à unir leurs forces pour exiger une plus grande protection de leurs droits.
Source: Communiqué de l'IFEX

Argentine: La Présidente Kirchner tente de prendre le contrôle de deux journaux importants; de même qu'un journaliste est assassiné

La Présidente de l’Argentine Cristina Fernández de Kirchner accuse deux journaux importants de collusion avec le régime militaire il y a plus de 30 ans, et tente à l’heure actuelle de contrôler la production et la vente du papier journal, selon ce que rapportent la Société interaméricaine de la presse (SIP) et le Comité pour la protection des journalistes (CPJ). L’Argentine a une longue histoire de luttes pour la liberté de la presse. Mais le meurtre de journalistes est rare. Un journaliste bolivien qui vivait et travaillait dans un bidonville de Buenos Aires a été poignardé à mort le 4 septembre, d’après ce que rapportent le Foro de Periodismo Argentino (FOPEA) et Reporters sans frontières (RSF).
Le 24 août, la Présidente Kirchner a déclaré que la vente en 1976 d’un fabricant de papier journal aux journaux « Clarín » et « La Nación » était illégale parce que le propriétaire avait été contraint par la junte de conclure un marché. L’État tente de rédiger une législation afin de proclamer la fourniture de papier journal question d’intérêt public et de la soumettre à la réglementation gouvernementale. Le gouvernement a déposé devant les tribunaux un dossier de 400 pages, « Papel Prensa : La Vérité », aux fins d’une enquête complète. Papel Prensa fournit le papier journal à 170 quotidiens dans tout le pays.
Le rapport de Kirchner survient une semaine après que son gouvernement eut décidé d’annuler le permis du fournisseur de services Internet de « Clarín », Fibertel.
Les journalistes du « Clarín » et de « La Nación » croient que le gouvernement tente d’intimider et de faire taire les critiques. Cependant, des journalistes sympathiques au gouvernement ont dit que l’enquête sur Papel Prensa est nécessaire afin de déterminer le rôle des médias sous la dictature, et que, sous le régime militaire, « La Nación » et « Clarín » n’avaient pas couvert certains crimes commis contre des adversaires.
Une violation de la liberté de la presse d’un genre différent s’est produite ailleurs à Buenos Aires. Un journaliste et travailleur social bolivien, Adams Ledesma Valenzuela, a été assassiné cette semaine à l’extérieur de son domicile. Peu après qu’elle eut découvert son cadavre, sa femme a reçu des menaces d’inconnus, qui lui ont dit : « Ton mari est parti. Il va t’arriver la même chose si tu ne prends pas tes enfants et ne déguerpis pas. »
Ledesma Valenzuela était à la tête de « Mundo TV Villa », un service de télévision par câble qui s’adressait aux travailleurs immigrants boliviens, paraguayens et péruviens. Il était en outre correspondant du quotidien gratuit « Mundo Villa », qui se concentre sur les questions culturelles et sociales. Un collègue a déclaré que la création de ces médias avait contribué à l’amélioration des conditions des travailleurs immigrants des bidonvilles.
Source: Communiqué de l'IFEX

Chine: Le non respect de la censure peut coûter cher aux journalistes

Rebelles et résilients, les journalistes chinois continuent à couvrir des histoires que le régime préférerait tenir cachées. Dans leurs efforts pour informer le public, les journalistes sont souvent agressés et arrêtés, selon ce que rapportent la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et Reporters sans frontières (RSF). L’histoire de l’écrasement d’un avion qui a fait 42 morts, celle d’une jeune femme victime d’un viol collectif commis par des individus ayant des liens avec la police, et celle des dommages environnementaux et des souffrances qui ont entouré et suivi la construction d’un barrage ne constituent que quelques exemples de reportages qui ont échappé à la censure. La culture de répression des médias s’est répandue jusqu’aux entreprises du secteur privé qui ciblent les journalistes, les autorités protégeant les entreprises aux dépens de la liberté des médias.
Le journaliste Xie Chaoping a été arrêté illégalement, sans mandat, le 19 août après avoir écrit un livre sur les personnes déplacées par la construction du barrage de Sanmenxia. Il a passé trois ans à les interviewer et à rassembler des informations pour son ouvrage, « La Grande Migration ».
Dans la province de Fujian, la blogueuse Fan Yanqiong purge une peine de deux ans de prison pour avoir diffamé la police. Fan est l’un des trois blogueurs reconnus coupables d’avoir attiré l’attention sur le cas de Yan Xiaoling, une jeune femme morte après avoir été, à ce qu’il paraît, victime d’un viol collectif commis par des individus qui avaient des liens avec la police. Fan est en prison depuis juin 2009. À son procès en avril 2010, elle se déplaçait en fauteuil roulant et portait un masque à oxygène; elle a été transportée à l’hôpital le 25 août.
Dans un autre incident, au moins quatre journalistes ont été détenus par la police le 28 août lorsqu’ils ont tenté de couvrir l’écrasement, le 24 août, d’un avion qui a fait 42 morts, dont des responsables du gouvernement, et de prendre des photos lors d’obsèques. Les journalistes ont par la suite été libérés après que d’autres journalistes eurent protesté. Le ministère central de la Propagande avait ordonné aux médias de ne pas s’intéresser aux responsables du gouvernement qui avaient perdu la vie.
Le ministère central de la Propagande a également interdit de couvrir une explosion survenue dans l’ouest de la Chine qui a fait sept morts et quatorze blessés. L’explosion s’est produite le 19 août à Aksu, dans le Xinjiang, région autonome ouïghoure. La FIJ a prié instamment les autorités chinoises de lever immédiatement l’interdit de reportage, « parce qu’en temps de crise, il est essentiel que le public soit capable d’accéder à des renseignements à jour et crédibles ». Les autorités sont particulièrement nerveuses lorsqu’il est question du Xinjiang, où le gouvernement allègue la croissance d’un mouvement séparatiste.
Dans une autre partie du pays, au Tibet, l’absence d’observateurs indépendants permet aux autorités chinoises d’arrêter régulièrement et de condamner des journalistes, des écrivains, des blogueurs et des environnementalistes sans la moindre forme de voies de droit régulières. Récemment, Sonam Rinchen et Sonam Dhondup, deux étudiants qui ont contribué à la rédaction du magazine des étudiants tibétains « Namchak », ont été condamnés à deux ans de prison et inculpés de séparatisme et d’incitation au séparatisme dans leurs écrits. Ils avaient publié des commentaires sur les politiques chinoises à l’égard des minorités, y compris des Tibétains.
Les médias chinois sont de plus en plus visés par des menaces et la censure de la part des entreprises du secteur privé et de certaines sociétés d’État.
Dans une certaine affaire, deux journalistes ont eu une prise de bec avec la police le 9 août après avoir écrit un article sur les problèmes internes d’une entreprise de biotechnologie. L’article a été affiché sur le site Qianlong.com, qui a reçu l’ordre de le retirer. Dans un autre cas, un journaliste respecté de Beijing, Fang Xuanchang, a été tabassé à coups de barre de fer après avoir publié un article sur des charlatans médicaux, de fausses découvertes et les pratiques douteuses de plusieurs petites sociétés du secteur de la santé.
Au moins 35 journalistes sont détenus actuellement en Chine, rapporte RSF.
Source: Communiqué de l'IFEX

La guerre d’Irak a tué 230 journalistes

La violence contre les journalistes continue après le retrait formel en août des troupes américaines d’Irak. Un journaliste irakien a été abattu cette semaine tandis qu’il se rendait à Karbala, dans le sud du pays, lorsque des individus armés circulant dans une autre voiture ont ouvert le feu dans sa direction, selon ce que rapportent LE Réseau arabe d’information sur les droits de la personne (Arabic Network for Human Rights Information, ANHRI), la Fédération internationale des journalistes (FIJ), le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF). Le lendemain, un journaliste de la télévision était abattu à l’extérieur de chez lui à Mossoul. RSF a rendu publique une étude sur les décès dans les médias pendant la présence des troupes américaines en Irak, « La guerre d’Irak : Un lourd tribut pour les médias » (The Iraq War: A Heavy Death Toll for the Media).
Le journaliste Riad Al-Saray, 35 ans, a été tué en début de matinée le 7 septembre dans l’ouest de Bagdad, selon le groupe local Organisation des libertés journalistiques (Journalistic Freedoms Observatory, JFO) et certains membres de l’IFEX. « Nous sommes préoccupés par le fait que les journalistes deviennent encore des proies faciles dans le regain de violence qui secoue l’Irak ces jours-ci », dit la FIJ.
Al-Saray était chef d’antenne à la chaîne de télévision Al-Iraqiya, propriété du réseau « Iraqi Media Network », et rédigeait une chronique pour un certain nombre de journaux locaux. Il s’est joint à Al-Iraqiya en 2005 et y a animé des émissions qui visaient à rapprocher chiites et sunnites. Au moins 14 autres journalistes du réseau « Iraqi Media Network » ont été tués depuis 2003.
Puis, le 8 septembre, Safaa Al-Dine Abdul Hameed, présentateur à la station « Al-Mosuliyah », a été tué au moment de sortir de chez lui pour se rendre au travail.
Quelques semaines à peine après que la dernière brigade de combat de l’Armée américaine se fut retirée d’Irak en août, RSF a publié un rapport dans lequel le groupe se penche sur les sept années d’occupation du pays par les forces de la coalition, ainsi que sur les répercussions sur la liberté de la presse. RSF s’est concentré sur les journalistes qui ont été tués pendant le conflit rien que pour avoir voulu faire leur travail, et fait remarquer que l’impunité touche 99 pour 100 cent des meurtres de journalistes et de travailleurs des médias depuis l’invasion de 2003.
RSF s’est également penché de nouveau sur plus de 93 cas d’enlèvement de journalistes au cours de la guerre; au moins 42 d’entre eux ont par la suite été exécutés. Les journalistes irakiens sont aussi soupçonnés fréquemment de collaborer avec les groupes d’insurgés et arrêtés, soit par le gouvernement irakien nouvellement installé, soit par l’armée américaine.
RSF conclut : « Bien que l’intervention des États-unis en Irak ait mis fin au régime de Saddam Hussein et ait ouvert la voie à une expansion majeure des médias irakiens, le coût humain de la guerre, et les années de violence politique et ethnique qui ont suivi, ont été rien de moins que désastreux – trop de gens ont perdu la vie. »
Le nombre des collaborateurs des médias tués dans le pays depuis le début du conflit s’établit à 230; plus de journalistes ont été tués qu’à tout autre moment depuis la Seconde Guerre mondiale. C’est plus que le nombre des journalistes tués pendant les 20 ans de la guerre du Viêt-nam ou de la guerre civile en Algérie.
Source: Communiqué de l'IFEX

lundi 13 septembre 2010

De nouvelles règles prudentielles pour les banques

Les banquiers centraux et régulateurs ont trouvé dimanche un accord sur un vaste plan de réforme du secteur bancaire, prévoyant un relèvement des fonds propres des établissements financiers, afin de renforcer leur solidité face à de futures crises.
Les grands argentiers et dirigeants des autorités de supervision réunis dimanche au siège de la Banque des règlements internationaux (BRI) ont publié dans la soirée un texte prévoyant "un renforcement considérable des normes existantes sur les fonds propres", selon un communiqué de l'institut d'émission de Bâle (nord). Ce paquet de réformes, qui va également introduire de nouvelles normes sur les liquidités, doit encore être avalisé lors de la réunion des dirigeants du G20 en novembre à Séoul, a précisé la BRI.
"Les accords conclus aujourd'hui permettent un renforcement essentiel des standards internationaux en matière de fonds propres", a souligné Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne et du groupe des gouverneurs et des dirigeants des autorités de supervision. Ce texte, officieusement appelé "Bâle III", contribuera "à la stabilité financière à long terme" et "à la croissance", a-t-il ajouté.
L'accord prévoit un renforcement du ratio de fonds propres des banques, l'un des plus importants indicateurs permettant de mesurer leur solidité financière. Les banques devront relever le ratio minimum de fonds propres "durs", la part la plus solide des fonds propres composé d'actions et de bénéfices mis en réserve, de 2% actuellement à 4,5% des actifs. S'ajoute à cela un amortisseur financier supplémentaire de 2,5%, qui relève le total des fonds propres "durs" à 7%. Le ratio de fonds propres "tier 1" sera quant à lui relevé de 4% à 6%. Les détails sur un ratio d'endettement seront communiqués début 2015. Ces mesures doivent entrer progressivement en vigueur à partir du 1er janvier 2013 pour une application d'ici 2015 et une mise en place définitive en 2019.

Cette réforme, destinée à éviter un effondrement du système bancaire comme lors de la faillite de la banque américaine Lehman Brothers en 2008, a provoqué une levée de bouclier dans le secteur bancaire. Les patrons des grands établissements financiers craignent en effet que ces nouvelles directives les obligent à lever des sommes colossales. Les banquiers centraux ont admis que les grandes banques auront besoin "d'un montant important de capitaux supplémentaires pour répondre à ces nouvelles normes", selon le communiqué. D'où une entrée en vigueur progressive.
Mais les grands argentiers ont prévenu qu'il mettront en place "des processus rigoureux de compte-rendu pour surveiller les ratios". Ils ont cependant gardé une porte ouverte à d'éventuels ajustements en annonçant qu'ils "répondront aux conséquences inattendues". Pour le patron de la Banque centrale allemande, Axel Weber, "la phase de transition graduelle va permettre à toutes les banques de remplir les exigences de niveau minimum requis en terme de capital et de liquidités".
Cet accord "rendra le système financier mondial plus résistant face à de futurs chocs", a souligné son homologue de la banque centrale suisse, Philipp Hildebrand. Les autorités américaines ont estimé que ces normes permettront "de réduire la fréquence et la sévérité de futures crises".
La Fédération bancaire française (FBF) a quant à elle averti que "les exigences du Comité de Bâle demanderont des efforts considérables de la part des banques". Seulement très peu d'établissements satisfont aujourd'hui à ces nouvelles exigences, ce qui va les amener à mettre une part significative de leurs bénéfices en réserve voire à lever du capital si cela s'avère insuffisant.
Source: www.lexpansion.com

mardi 3 août 2010

Les dirigeants de l’Union africaine se doivent d’assurer la sécurité des journalistes estime l'IFEX

Le 15e Sommet de l’Union Africaine (UA) qui s’est tenu la semaine dernière à Kampala, en Ouganda, a désigné l’année 2010 « Année de la Paix et de la Sécurité en Afrique ». La Fédération internationale des journalistes (FIJ) ainsi que 36 autres syndicats et associations de journalistes ont saisi l’occasion pour faire parvenir une lettre à l’UA, pressant les chefs de gouvernements de faire de la sécurité des journalistes africains une priorité. Parmi les signataires de la lettre, on compte la Fédération des journalistes africains (FJA), l’Institut des médias d’Afrique australe (Media Institute of Southern Africa, MISA), le Syndicat national des journalistes somaliens (National Union of Somali Journalists, NUSOJ) et l’Association des Journalistes d’Afrique de l’Est (Eastern Africa Journalists Association, EAJA).
Un grand nombre de communautés d’Afrique sont aux prises avec des conflits, armés et non armés, et la lettre dit que les journalistes africains sont visés s’ils tentent de rapporter des affaires de corruption, d’anarchie et d’illégalité, d’insurrections civiles ou de trafic de drogue. « Leur seul crime, c’est de défendre le droit de savoir des Africains, c’est leur détermination à dénoncer toutes les formes de corruption et leur conviction que chacun doit jouir du droit à la libre expression. »
L’an dernier, 13 journalistes africains ont été assassinés, neuf d’entre eux en Somalie. Cette années, trois journalistes ont été assassinés au Nigéria, un en Somalie, un au Rwanda et un en Angola. Les journalistes risquent l’arrestation et la torture, et perdent aussi la vie dans des échanges de tirs lors de conflits armés. Ils sont blessés, déplacés ou atteints psychologiquement, rien que pour avoir tenté de pratiquer leur profession. Un grand nombre des auteurs de ces meurtres jouissent d’une impunité totale.
« Si l’Année de la Paix et de la Sécurité doit avoir un sens durable, il faut que les leaders africains fassent davantage pour que le journalisme devienne plus sûr et qu’il fasse cesser l’injustice que constitue l’impunité », dit la lettre.
Même dans le cadre du Sommet de l’UA, la liberté de la presse a été violée. D’après le Réseau des droits de la personne pour les journalistes (HRNJ-Ouganda), membre par intérim de l’IFEX, un journaliste de la radio qui assistait au Sommet a été arrêté le 19 juillet par la Brigade de la Garde présidentielle. Rogers Matovu, 22 ans, a été relâché le 24 juillet au milieu de la nuit. Aucun motif de détention n’a été fourni.
Source: communiqué de l'IFEX

Morgan Stanley sur le point de se séparer de FrontPoint

La banque américaine Morgan Stanley a décidé de se scinder du fonds d'investissements à risque FrontPoint, acquis en 2006, a affirmé lundi la chaîne de télévision américaine CNBC, selon laquelle la transaction serait réalisée d'ici trois mois.
Selon CNBC, Morgan Stanley cherche à déterminer qui devrait diriger le fonds une fois qu'il sera indépendant, et aurait déjà prévenu certains employés qu'ils devaient se préparer à quitter leur poste.
Cette scission permettrait à Morgan Stanley de se conformer aux nouvelles exigences de la loi Dodd-Frank sur la régulation financière, qui pose des limites au courtage en propre des banques et aux prises de position spéculatives. Lors de la présentation des résultats il y a près de deux semaines, le directeur général James Gorman avait assuré, sans plus de précision, que l'établissement allait "prendre en considération la règle de Volcker", l'une des mesures de la réforme destinée à limiter le courtage en propre des banques et notamment les prises de position spéculatives.
CNBC soulignait que Morgan Stanley était la première grande banque américaine à réagir ainsi à la nouvelle loi, mais que d'autres banques pouvaient aussi envisager de se séparer de leurs fonds d'investissements à risque (hedge funds).
www.lexpansion.com