mercredi 7 juillet 2010

Télévision à la demande: comment évoluera-t-elle?

C'est la fin d'une époque, selon l'Idate. Le secteur audiovisuel devrait vivre une croissance faible jusqu'en 2020. Des chaînes devront disparaître face aux coups de boutoir des nouveaux concurrents : opérateurs télécoms, géants du web et fabricants de téléviseurs.
Télévision de rattrapage, vidéos à la demande: avec la convergence entre la TV et le web, le secteur va connaître d'ici 2020 une révolution dans les usages qui va pousser les chaînes à se regrouper pour survivre, selon une étude publiée mercredi par l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate).
Entrant dans "la fin d'une époque", le secteur devrait connaître une croissance faible de son chiffre d'affaires, de 2% par an pendant la décennie à venir, selon cette étude. Pourtant, la consommation de vidéos va augmenter de 3h30 à 5h00 par jour et par personne en dix ans, "sous l'influence principalement de la libération du carcan des grilles des écrans de télévision grâce à la télévision de rattrapage", a expliqué le directeur de l'Idate, Gilles Fontaine, lors d'une conférence de presse téléphonique.
Opérateurs et géants du web, nouveaux acteurs à part entière de l'audiovisuel
"La consommation à la demande va s'imposer, seuls les grands évènements seront regardés en direct", a-t-il précisé. De plus en plus de plate-formes sur internet proposeront de regarder ou de télécharger des vidéos, et les réseaux sociaux joueront un rôle prépondérant dans les choix des spectateurs, selon cette étude.
Dans ce nouveau contexte, les moteurs de recherche comme Google ou Yahoo, mais aussi des fabricants, comme Sony ou Panasonic, ou encore des opérateurs télécoms, vont devenir des acteurs à part entière du paysage télévisuel, a fait valoir M. Fontaine. "Puisque le téléviseur est maintenant connecté à internet, il peut servir à visionner des contenus qui n'ont pas été amenés par les chaînes de télévision", a-t-il estimé.

Consolidation
Mais l'explosion de la consommation de vidéos sur internet "sera difficile à monétiser", les recettes publicitaires ne suivant pas, selon l'Idate, qui appelle le secteur à entreprendre une transformation radicale pour survivre. "Il est temps que les chaînes aient une stratégie de consolidation" mondiale ou régionale, qui leur permettra de s'implanter sur des marchés émergents, porteurs de croissance, et de réaliser des économies d'échelle, a jugé M. Fontaine.
Les plus habiles arriveront alors à imposer des "franchises" mondiales ou régionales, bénéficiant d'une marque à forte notoriété, qui distribueront largement leurs programmes via les canaux classiques, mais aussi sur des portails liés aux réseaux sociaux dominants, prédit l'Idate. Leur attractivité sera entretenue par la diffusion de contenus exclusifs (programmes, transmission d'évènements sportifs).
Certaines devront se replier sur la production de programmes, laissant à d'autres le soin de les diffuser, selon l'Idate.
Les chaînes thématiques (enfants, nature, éducation, voyages) devraient être les premières victimes de ce "bouleversement": leurs programmes migreront vers des plate-formes spécialisées, qui ont l'avantage de laisser une liberté de choix bien plus grande au spectateur.
Source: www.lexpansion.com

lundi 5 juillet 2010

un abri pour les victimes de censure en ligne

Reporters sans frontières (RSF) a lancé le 25 juin à Paris le premier « Abri anti-censure » du monde pour journalistes, blogueurs et dissidents étrangers qui sont réfugiés ou qui ne font que passer, en tant qu’endroit où ils peuvent apprendre comment circonvenir la censure de l’Internet, protéger leurs communications électroniques et comment préserver leur anonymat en ligne. Le Refuge sera également accessible comme ressource pour les journalistes, blogueurs et défenseurs des droits de la personne de partout dans le monde - qui ont été identifiés par RSF.
RSF et la firme de sécurité des communications XeroBank ont uni leurs forces pour offrir des services d’anonymat à haute vitesse, notamment un service de courriels et d’accès encryptés à la Toile, disponibles sans frais au Refuge.
Tandis que le filtrage et la surveillance en ligne s’étendent de plus en plus dans le monde, et au moment où les citoyens de la Toile dans des pays comme la Chine, le Viêt-nam et l’Iran sont emprisonnés parce qu’ils donnent leur point de vue en ligne, « pour ceux qui manipulent des données sensibles, l’anonymat s’impose chaque jour davantage », dit RSF. L’abri est en train de se doter d’un site web spécifique pour héberger du contenu interdit.
Le Refuge est ouvert du lundi au vendredi. Toute personne qui veut s’en prévaloir doit faire une réservation en envoyant un courriel à : shelter (@) rsf.org.
Source: communiqué de l'IFEX

Canada: La répression policière durant le G20 dénoncée

Lorsque des milliers de personnes sont venues manifester le week-end dernier au sommet du G20 à Toronto, au Canada, une extension importante des pouvoirs policiers a mené à des fouilles arbitraires et à des arrestations de masse, tandis que de nombreux journalistes ont été tabassés et détenus après avoir tenté de faire leur travail. D’après les Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), des manifestations publiques légitimes de protestation ont été réprimées au moyen d’une force excessive déployée contre des manifestants non violents dans des zones désignées de libre parole.
D’imposantes clôtures de sécurité avaient été installées en prévision du sommet, dont les coûts en sécurité se situent à eux seuls à un milliard de dollars environ. Mais les séquences vidéo, les photographies et dossiers publiés présentent de violentes arrestations et une répression violente de la libre expression dans les rues de la ville, loin des clôtures de sécurité. Parmi les nombreux journalistes canadiens qui ont été attaqués, deux photojournalistes ont été arrêtés et inculpés. Un producteurs de nouvelles télévisées a été détenu, et un autre journaliste a été frappé au visage par un policier, tandis que d’autres encore ont été frappés à coups de bâton. Un vidéojournaliste a été projeté au sol et tabassé par la police. De nombreux journalistes ont été tout simplement empêchés de couvrir les manifestations.
Le journaliste pigiste Jesse Rosenfeld, qui travaillait pour « The Guardian », a été frappé à l’abdomen et jeté par terre. Un officier lui a dit que son laissez-passer de journaliste d’un centre de médias alternatif ne constituait pas une « carte de presse légitime ». Rosenfeld a déclaré aux nouvelles de la CBC qu’il a rétorqué : « Je ne résiste pas à mon arrestation. Je suis journaliste. Pourquoi me frappez-vous ? »
« Tous les journalistes accrédités avaient été passés au crible par des responsables de la sécurité. Il n’y a aucune raison pour qu’ils aient été détenus ou attaqués pendant qu’ils faisaient leur travail », dit le CJFE. Inviter simplement les gens à porter plainte contre le traitement qui leur est infligé ne constitue pas une réponse adéquate de la part des forces de sécurité, qui ont des comptes à rendre aux autorités politiques. Le CJFE continue à rassembler des informations sur d’autres journalistes qui ont été détenus et harcelés pendant qu’ils couvraient les manifestations du G20.

Sur environ 10 000 manifestants, quelques dizaines de protestataires violents ont causé des dommages aux magasins et aux banques du centre-ville, notamment en incendiant plusieurs voitures de police, la plupart le 26 juin. Les manifestants non violents ont été consternés de voir leur message aux dirigeants du G20 se perdre dans la couverture de la violence provoquée par une petite minorité, et par la répression policière qui a suivi, où celle-ci s’est arrangée pour épingler de nombreux manifestants légitimes et des passants innocents.
Le 27 juin, des passants, des journalistes et des manifestants pacifiques qui participaient à un rassemblement à bicyclette ont été bousculés, poussés et encerclés par les policiers de la brigade anti-émeute, puis arrêtés, selon ce que rapporte un journaliste du « Globe and Mail » qui a lui-même été pris dans la rafle. Des citoyens qui passaient par là, sacs d’épicerie à la main, ou qui ne faisaient que s’arrêter pour voir, ont eux aussi été empêchés de partir par la police, qui a utilisé la tactique dite de la « marmite » pour piéger les gens pendant des heures à une intersection importante du centre-ville, tandis que se déchaînait un violent orage.
Selon Amnistie Internationale Canada, « dans les rues, les manifestants se sont trouvés devant de hautes clôtures, et ont fait face à de nouveaux armements, à une surveillance massive et à l’impact intimidant d’une présence policière écrasante. Compte tenu de l’incertitude et de l’inquiétude suscitées par le fait qu’on ne savait pas de quels pouvoirs avait été investie la police en matière d’arrestation, tout cela créait une atmosphère dans laquelle d’innombrables individus se sont sentis incapables ou trop craintifs pour exercer leurs droits à la liberté d’expression et d’assemblée et pour participer à des rassemblements ou à d’autres événements. » Environ 900 personnes ont été arrêtées avant la fin du week-end; bien que la plupart d’entre elles aient été relâchées, selon ce que disent les dépêches. Amnistie, l’Association canadienne des libertés civiles et des politiciens d’opposition figurent parmi les nombreuses personnes qui demandent la tenue d’une enquête sur les détentions et la répression.
Parmi les milliers de manifestants devant Queen’s Park (le parlement de l’Ontario) le 26 juin se trouvaient des gens des communautés éthiopienne, somalienne et vietnamienne, porteurs d’un message à l’intention des dirigeants de leurs pays d’origine qui participaient au sommet. Les Éthiopiens et les Vietnamiens protestaient contre l’emprisonnement de journalistes et de prisonniers politiques dans leur pays, entre autres violations des droits. D’après le Réseau libre des journalistes du Viêt-nam (Free Journalists Network of Vietnam, FJNV), plus de 400 personnes de la communauté canado-vietnamienne - dont certains avaient traversé le pays en avion pour l’occasion - s’étaient rendues sur place pour attirer l’attention sur le sort des journalistes, écrivains, blogueurs et défenseurs vietnamiens de la démocratie, qui sont arrêtés.
Source: communiqué de l'IFEX

Les Français mécontents de leur connexion 3G

Près de 41% des usagers d'internet mobile ne sont pas satisfaits de leur connexion 3G, d'après une enquête menée en ligne par l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, auprès d'utilisateurs de la 3G, et publiée jeudi. Vitesse de connexion décevante et remise en cause des mérites vantés dans les publicités des opérateurs sont à l'origine de ce mécontentement.

Recherche 3G désespérément
Pour 20% de l'échantillon de l'étude (2.107 personnes) situés dans une zone couverte par la 3G, c'est en fait la 2G (Edge, GPRS) qui est disponible le plus souvent. Même quand ils surfent sur l'internet mobile en 3G, 30% des consommateurs déclarent qu'ils ne captent jamais bien, ou rarement (bascule intempestive de la 3G à la 2G, coupures, ralentissements...). Si on regarde le verre à moitié plein, une majorité serait néanmoins satisfaite de sa qualité de connexion. Mais le nombre de personnes "très satisfaites" est très faible : 8% chez SFR, 13% chez Orange, 11% chez Bouygues Telecom.
Sur le plan des usages, "six personnes sur dix pointent un problème d'accès aux sites internet traditionnels", relève l'UFC. La qualité du surf est logiquement meilleure avec les applications pour smartphones, mais un utilisateur sur quatre trouve quand même "que le chargement de ce type de pages est assez lent voire trop lent".
"Nous serions loin des débits promis par les opérateurs"
Ces problèmes viennent-ils d'un décalage entre les exigences des consommateurs et la réalité technique, ou de la défaillance des opérateurs ? Il est certain que les consommateurs, désormais habitués aux connexions fixes haut débit, attendent une qualité de service proche sur leur mobile, quel que soit le lieu. Ainsi, dans les commentaires accompagnant leurs réponses, beaucoup d'usagers d'Ile-de-France (38,4% de l'échantillon) se plaignent de n'avoir qu'un accès 2G dans le métro.
Mais une grande part de ces attentes sont liées à la communication des opérateurs. "Les opérateurs communiquent dans leurs publicités sur des débits théoriques, sans mentionner de débits minimums", déplore Edouard Barreiro, chargé de mission TIC à l'UFC-Que Choisir. Comme SFR, qui annonce un débit théorique de 7,2 Mb/s, alors que, tous opérateurs confondus, 59% des répondants à l'enquête déclarent des débits inférieurs ou égaux à 1000 Kb/s avec une connexion 3G accrochant le réseau de manière optimale. A quand une carte de l'état des réseaux en temps réel, à l'image de ce qui se fait pour le trafic routier ?
Ensuite, une partie du problème viendrait de la saturation des réseaux. "Nous pensons qu'il y a une sous-capacité en 3G, explique Edouard Barreiro. Les opérateurs répliquent qu'il s'agit d'une sous-capacité de spectre (bande de fréquence disponible, ndlr), mais il n'y a pas que ça." L'UFC soupçonne aussi un sous-investissement, voire un bridage volontaire de la vitesse de connexion pour éviter justement que le réseau sature, ce qu'Orange a déjà explicitement reconnu.
"Ce que nous réclamons, c'est que la communication des opérateurs soit loyale", résume Edouard Barreiro. Autrement dit, que le consommateur sache vraiment ce qu'il achète. Et pas seulement en matière de vitesse de débit, mais aussi de services accessibles.

De l'illimité loin d'être illimité
Au-delà de la performance technique, les consommateurs critiquent aussi énormément la nature des forfaits illimités des opérateurs. Ils font part de leur déception de ne pas pouvoir accéder à la VoIP (elle est désormais accessible chez Orange, en option ou incluse dans certains forfaits), par exemple, ou au peer-to-peer. Voire à des protocoles de messagerie comme POP ou IMAP, hors forfait (9 euros l'option) chez Orange par exemple en dehors des forfaits iPhone (l'internaute doit consulter sa messagerie via le portail de l'opérateur pour que ce soit inclus dans son forfait). Sont encore cités le bridage du débit au-delà d'un certain seuil, une pratique généralisée, ou la limitation à 5 Mo de la taille des fichiers téléchargés chez Bouygues Telecom.
Des questions qui devraient pour une part se régler dans le cadre des discussions sur la neutralité du Net. "Nous sortons aussi cette étude pour peser dans les débats", admet Edouard Barreiro. L'association de consommateurs plaide pour ne plus qualifier d'"illimitées" que les offres "qui ne contiennent pas de quota de données échangeables", et pour n'utiliser le terme "internet" que pour "désigner un accès universel à tous les contenus disponibles sur le web, ainsi qu'à tous les protocoles qui lui sont liés".
Source: www.lexpansion.com

Décès d’Abou Daoud, le cerveau de l’attaque des JO de Munich en 1972

Le Palestinien Abou Daoud, qui avait conçu et dirigé la prise d'otages de sportifs israéliens aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, est décédé samedi 3 juillet au matin à Damas, en Syrie, a-t-on appris de source palestinienne.
L'histoire retiendra surtout de Mohammad Daoud Oudeh, 73 ans, alias Abou Daoud, qu'il était le cerveau de la prise d'otages sanglante lors des Jeux Olympiques de Munich, le 5 septembre 1972, par un commando palestinien intitulé « Septembre noir ».
La prise d'otages s'était soldée par la mort de 18 personnes dont 11 athlètes israéliens. Dans son autobiographie Palestine : de Jérusalem à Munich, paru en 1994, Abou Daoud avait reconnu son entière responsabilité dans l'attaque contre des athlètes israéliens. Il justifiait son action en ces termes : « Nous étions en état de guerre contre Israël. Notre objectif n'était pas civil. Nous avions visé des sportifs qui étaient en réalité des officiers et des soldats israéliens. En Israël, toute personne est un réserviste ».
Recherché, traqué par tous les services israéliens, il avait fini par trouver refuge en Syrie. Membre du Conseil national palestinien (autrement dit du Parlement palestinien) et également du Conseil révolutionnaire du Fatah, Israël a interdit à Abou Daoud de retourner dans les territoires palestiniens.
A Damas, on se contente d'indiquer qu'il « était malade », qu'il est « décédé ce samedi 3 juillet » et qu'il devrait être inhumé dans le camp palestinien de Yarmouk, à l'entrée sud de Damas.
Source: www.rfi.fr

jeudi 1 juillet 2010

Turquie-Israël: La rencontre secrète

Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, et le ministre israélien du Commerce, Benjamin Ben Eliezer, se sont rencontrés en secret à Bruxelles. Les deux pays tentent de surmonter la crise provoquée par l’offensive israélienne « Plomb durci » début 2009 et aggravée le 31 mai dernier par l'abordage sanglant du bateau turc en route pour Gaza que l'armée israélienne avait arraisonné pour l’empêcher de braver son blocus du territoire palestinien contrôlé par le Hamas islamiste.
En confirmant cette rencontre, la Turquie et Israël renouent de fait le fil diplomatique, même si le tête-à-tête de Bruxelles n’a pas été le fait de deux diplomates, puisque c’est le ministre israélien du Commerce, Benjamin Ben Eliezer qui s’est entretenu avec le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. Cela a d’ailleurs soulevé l’ire du chef de la diplomatie israélienne en titre, Avigdor Lieberman, dénonçant la main de Washington en lançant qu’il avait « découvert que le ministre de la Défense et d’autres responsables de haut rang étaient derrière tout ça et que toute l’affaire avait été orchestrée avec les Etats-Unis ».

L’ultranationaliste Lieberman tenu à l’écart
Visiblement, la rencontre n’était pas fortuite mais très fortement souhaitée par les deux parties. En témoigne notamment la mise à l’écart de l’ultranationaliste Lieberman au profit du travailliste Ben Eliezer. Le ministre du Commerce israélien avait pour sa part publiquement déploré la détérioration des relations d’Israël avec la Turquie. Il s’est même prononcé en faveur d’une enquête internationale – sujet tabou s’il en est pour l’armée israélienne – sur les événements du 31 mai. Bref, un terrain d’entente existait déjà entre les deux hommes. Restait pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à donner son blanc-seing.
Davutoglu et Ben Eliezer ont donc été délibérément choisis et même s’il était officiellement convenu qu’ils réserveraient à leur chef de gouvernement respectif la primeur du contenu de leur rencontre, la révélation urbi et orbi de ce premier petit pas à constitué en soi une seconde avancée, la preuve aussi de son succès, Benjamin Ben Eliezer se devant bien sûr de prendre acte des doléances turques. Ankara attend toujours en effet des excuses formelles de la part d'Israël, mais aussi un dédommagement pour les familles des victimes turques dont les détails de l'autopsie indiquent que 7 sur 9 ont été mitraillées à la tête.

Réexaminer la marge diplomatique régionale
Ankara demande aussi la libération des trois navires battant pavillon turc qui ont été arraisonnés pendant l'opération israélienne. Mais du point de vue turc, l'enjeu principal reste le blocus de Gaza, et c'est sur ce terrain miné de la paix régionale que la victoire diplomatique turque serait complète. C’est la question du blocus qu’a du reste reposé la flottille humanitaire internationale en tentant de forcer l’embargo israélien en mai dernier et en payant le prix du sang. Depuis, Israël a dû revoir ses interdits à l’encontre de Gaza au regard du regain d’indignation internationale soulevé par son action militaire au large de Gaza.
En attendant que Turquie et Israël reprennent leurs relations à la hauteur de leurs accords militaires de 1996, ces deux alliés de Washington vont sans nul doute réexaminer la marge diplomatique dans laquelle ils souhaitent s’inscrire. Pour la Turquie, c’est très important. Sur les autres dossiers régionaux aussi cruciaux que le nucléaire iranien, l’Irak ou la Syrie, Ankara considère la paix et la stabilité régionale comme des conditions tout aussi existentielles de sa propre prospérité. A chaque fois que l’occasion s’est présentée, la Turquie a en outre rappelé sa stature de puissance régionale ainsi qu’une certaine bonne volonté de médiateur. Malgré les 9 morts turcs du 31 mai.
Source: www.rfi.fr

Etats Unis: La réforme de Wall Street approuvée par la Chambre des Représentants

La Chambre des représentants a approuvé mercredi la version finale de la plus vaste réforme du système de régulation financière aux Etats-Unis depuis les années 1930, laissant au Sénat le soin de boucler ensuite le processus.
Le président Barack Obama avait réaffirmé mercredi lors d'un discours à Racine (Wisconsin, nord) que le projet de loi allait "empêcher une crise" telle que celle de 2007-2009. "Le vote d'aujourd'hui est une victoire pour tous les Américains qui ont été touchés par l'imprudence et l'irresponsabilité ayant conduit à la perte de millions d'emplois", s'est félicité M. Obama dans un communiqué publié après le vote.
"La fête est finie" pour Wall Street, avait commenté la présidente de la Chambre Nancy Pelosi avant l'adoption du texte par 237 voix contre 192.
Le projet de loi d'environ 2.000 pages prévoit la création d'un organisme de protection du consommateur financier au sein de la banque centrale (Fed) et il empêche le sauvetage de grandes institutions financières aux frais des contribuables.

Le Sénat votera en juillet
Le Sénat, qui doit encore approuver le texte final avant que celui-ci ne puisse être envoyé à la Maison Blanche pour promulgation, votera après les congés parlementaires, soit dans la semaine du 12 juillet. "Avec (le vote) du Sénat, nous pourrons nous consacrer à mettre en place ces protections", a déclaré le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner après l'adoption du projet de loi par la Chambre.
Ce vote intervient au lendemain d'un ultime compromis au Congrès. Mardi soir, des élus réunis au sein d'une "conférence" bicamérale ont voté le retrait d'un projet de prélèvement auprès des banques -- pour financer la réforme -- d'un fonds de 19 milliards de dollars, afin d'obtenir les voix de républicains modérés. En effet, côté Sénat, les démocrates n'étaient pas en mesure avant ces modifications de réunir les 60 voix sur 100 nécessaires à l'adoption du projet, après le décès lundi du sénateur Robert Byrd à 92 ans.
Parmi les mesures phare du texte, figure une disposition pour un meilleur contrôle de l'immense marché des produits dérivés échangés de gré à gré, dont la valeur nominale est estimée à environ 600.000 milliards de dollars. Ces outils spéculatifs ont été au coeur de la dernière crise financière aux Etats-Unis.
Par ailleurs, le texte contient une mesure surnommée la "règle de Volcker", du nom du conseiller économique de M. Obama, Paul Volcker, dont l'idée est de détourner les banques commerciales de la "tentation" de prendre des risques pour qu'elles se concentrent sur leurs activités de prêt. Mais les banques commerciales pourront continuer à commercialiser certains produits d'investissement.

Le coût du projet de loi est estimé à 22 milliards de dollars.
Tout au long du débat qui a duré plusieurs mois, l'opposition républicaine a souvent critiqué le texte. Certains points de la réforme vont "empêcher les petites et les grandes entreprises de créer des emplois", selon le responsable républicain de la commission Financière de la Chambre, Spencer Bachus.
Le chef de la minorité républicaine John Boehner a été épinglé cette semaine par les démocrates pour avoir déclaré que la réforme revenait à "tuer une fourmi avec une arme nucléaire". "Les huit millions d'Américains qui ont perdu leurs emplois, je pense que c'était une fourmi géante qui les a écrasés", a rétorqué mercredi le chef de la majorité démocrate à la Chambre, Steny Hoyer.
La Chambre avait adopté sa propre version du projet de loi en décembre et le Sénat en mai. Le vote de mercredi sur le texte final commun aux deux chambres est le fruit de longues heures de négociations entre les élus du Congrès.
Source: www.lexpansion.com