samedi 30 janvier 2010

Sommet de Davos: Les déficits des Etats inquiètent

Le World economic Forum se termine ce samedi. Pour le FMI, le rétablissement des finances publiques sera le challenge des années à venir.
Le Forum de Davos se conclut samedi dans une ambiance loin d'être euphorique car si la croissance est bien repartie, les problèmes budgétaires de certains Etats, comme la Grèce, suscitent beaucoup d'inquiétudes tandis que la réforme bancaire continue de diviser.
Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn a prévenu que le rétablissement des finances publiques serait l'un des principaux problèmes pour l'économie mondiale dans les années à venir.
"Le problème de la stabilité budgétaire va être l'un des plus gros problèmes, peut-être le plus gros problème des années à venir", a-t-il déclaré lors du Forum économique mondial à Davos (Suisse).
"Nous allons être confrontés (à ce problème) pendant cinq, six ou sept ans, selon les pays", a-t-il ajouté.
Les Etats se sont endettés pour sortir leur économie de la récession et doivent maintenant se préparer à revenir sur les mesures exceptionnelles et coûteuses mises en place. Ce processus sera très délicat, a prévenu M. Strauss-Kahn, car si cela est fait trop rapidement, cela pourrait replonger l'économie dans la récession.
La ministre de l'Economie française Christine Lagarde a souligné également l'importance du "timing" à la fois du retrait du soutien public à la reprise, de la réforme du secteur financier et du redressement des finances publiques.

Durant le Forum, banquiers et politiques se sont opposés sur le thème de la régulation bancaire mis en avant la semaine dernière de manière spectaculaire par le président Barack Obama qui a annoncé vouloir réduire la taille des banques et les empêcher de mélanger l'activité de banque de dépôts et certaines opérations sur les marchés financiers.
Le président français Nicolas Sarkozy a enfoncé le clou mercredi lors du discours inaugural en dénonçant les dérives du capitalisme financier et "des comportements indécents qui ne seront plus tolérés par l'opinion publique".
Face à cette offensive, les nombreux banquiers présents à Davos ont multiplié les mises en garde contre une réglementation trop stricte qui réduirait leur marge de manoeuvre et les empêcheraient, selon eux, de financer l'économie.
Dans le même débat, Joseph Ackermann, patron de la Deutsche Bank, a reconnu la nécessité de réforme mais a mis en garde contre un assèchement du crédit.
"Nous savons tous que quelque chose doit être fait pour restaurer la confiance mais il faut abolument une harmonisation au niveau mondial de la règlementation et de la fiscalité", a-t-il dit.
Mme Lagarde a souligné que les banques devaient "se réhabiliter face aux opinions publiques".
Concernant les perspectives économiques pour 2010, M. Strauss-Kahn, dont l'organisation vient de relever ses prévisions de croissance pour le monde à 3,9%, s'est montré prudent comme beaucoup d'intervenants depuis le début du Forum.
"Les nouvelles sont meilleures, la croissance revient plus vite et plus tôt que prévu mais il faut garder à l'esprit que cette croissance est encore fragile car une grande partie est soutenue par les fonds publics et la demande privée est encore faible", a-t-il expliqué.
Le conseiller économique du président américain Lawrence Summers s'est dit "perturbé par le niveau de l'emploi". "Il y a une reprise statistique et une récession humaine", a-t-il ajouté.
Plusieurs ministres des Finances, banquiers centraux et banquiers privés se sont réunis en privé samedi à Davos, pour discuter notamment de la régulation du secteur financier projetée par plusieurs gouvernements occidentaux, a-t-on appris de source gouvernementale française.
Christine Lagarde, le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet et le chancelier de l'Echiquier Alistair Darling étaient notamment présents à la réunion.
Source: www.lexpansion.com

Les cendres de Gandhi répandues au large de l’Afrique du Sud

Les cendres du Mahatma Gandhi ont été répandues au large des côtes sud-africaines en présence de son arrière petite-fille. Une partie des cendres de l'apôtre de la non-violence avait été jalousement conservée par un proche de la famille. Au début des années 1900, Gandhi, jeune avocat avait vécu pendant une vingtaine d'années en Afrique du sud.
Au lever du soleil ce samedi matin, quelques cendres de Gandhi ont été versées dans l'océan Indien. Sur un bateau au large des côtes sud-africaines, près de deux cents proches du Mahatma ont prié en sa mémoire. Ils ont jeté des fleurs dans la baie de Durban en signe d'adieu.

Depuis la mort du héros indien, il y a 62 ans aujourd'hui, Vilas Mehta a gardé secrètement en Afrique du Sud une partie de ses restes. Cette amie de la famille ne connaissait pas le rituel hindouiste. Celui-ci veut que les cendres des défunts soient dispersées dans l'eau.
Après le décès de Vilas Mehta, la petite-fille de Gandhi a récupéré l'urne et décidé de perpétuer la tradition. Pour Ela Gandhi, il s'agit aussi aujourd'hui « de rappeler au monde l'importance des messages du père de la non-violence qui sont toujours d'actualité ». C'est un peu de son grand-père qui reste désormais là où il a passé 21 ans de sa vie à travailler comme avocat. Sa pensée a d'ailleurs inspiré Nelson Mandela et de nombreux militants anti-apartheid dans leur combat pour la liberté.
Source: www.rfi.fr

jeudi 28 janvier 2010

La Grèce se dit victime d'attaques spéculatives

Malmenée sur les marchés en raison du poids de sa dette, la Grèce s'est dit victime d'attaques spéculatives visant toute la zone euro. Paris et Berlin ont démenti des informations faisant état d'un projet européen à l'étude pour lui venir en aide.
"Il y a des attaques contre la zone euro. Certains pays sont utilisés comme un maillon faible (et) nous sommes visés", a déclaré jeudi 28 janvier le Premier ministre grec Georges Papandréou, lors du forum économique de Davos. A ses yeux, les difficultés de son pays sur les marchés financiers, qui exigent de la Grèce des taux d'intérêt beaucoup plus élevés que par le passé pour lui prêter de l'argent, reflètent un problème plus large.
"Il est clair que certaines des attaques contre la Grèce visent plus largement l'euro (...) derrière la Grèce, il y a le Portugal et l'Espagne", deux autres pays européens éprouvant des difficultés budgétaires, a-t-il ajouté dans une interview à la chaîne de télévision CNBC. La Grèce traverse la pire crise de ses finances publiques depuis trente ans, avec une explosion de ses déficits et de sa dette. Ces difficultés nourrissent depuis des semaines des craintes pour la cohésion de l'ensemble de la zone euro.
L'Allemagne et la France ont toutefois démenti jeudi des informations du quotidien français Le Monde sur un mécanisme à l'étude en Europe, notamment à Paris et Berlin, pour aider la Grèce le cas échéant, en échange d'efforts d'économies budgétaires accrus de la part d'Athènes. Ce mécanisme pourrait selon le journal comporter des prêts bilatéraux d'Etats de la zone euro ainsi que le versement anticipé de subventions européennes.
"Il n'existe aucune réflexion au sein du gouvernement allemand pour soutenir financièrement la Grèce", a indiqué à Berlin une porte-parole du ministère des Finances. "C'est le devoir de la Grèce d'assumer avec ses propres forces sa responsabilité en matière de stabilité de la zone euro", a-t-elle ajouté. L'entourage de la ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a aussi "formellement" démenti.

Venir en aide à la Grèce est tabou
En privé, des diplomates européens reconnaissent que dans un scénario catastrophe peu vraisemblable aujourd'hui, comme une incapacité de la Grèce à rembourser les intérêts de sa dette, ses partenaires trouveraient le moyen de lui venir en aide, même si rien n'est prévu dans les traités. Mais en l'état, personne ne veut le dire ouvertement. Les gouvernements ne veulent pas ajouter à la nervosité des marchés, et ne pas donner l'impression d'une "prime" aux mauvais élèves de la zone euro, qui n'ont pas fait les réformes nécessaires.
"Il y a un vrai problème de crédibilité avec la Grèce" qui rend toute aide "problématique", souligne un diplomate. Interrogé jeudi sur l'éventualité d'un coup de pouce financier en faveur d'Athènes, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a ainsi renvoyé la Grèce à ses engagements. "Le meilleur moyen à présent d'aider la Grèce" est de faire en sorte qu'elle "respecte les obligations qui sont les siennes en vertu du pacte de stabilité" de l'UE, qui limite les déficits publics nationaux, a-t-il dit à la presse.
A l'inverse, le chef de file des socialistes au Parlement européen, Martin Schulz, a appelé au lancement d'obligations européennes afin d'aider à renflouer la Grèce. "Il est inacceptable que l'Union européenne ne montre pas plus de solidarité. L'heure est venue de la soutenir et non de l'abandonner à la merci des marchés internationaux", a-t-il dit.
Source: www.lexpansion.com

France: Grand patron, 2750 euros de l'heure à ne rien faire ?

Régulièrement décriés, les cumuls de mandat chez les grands patrons demeurent une pratique courante. Selon les calculs de L'Expansion.com, ils perçoivent en moyenne 2750 euros de l'heure passée dans ces conseils d'administration. Où leur présence n'est même pas obligatoire...
Qu'est-ce qu'un jeton des présence ?
C'est un mode de rémunération accordé aux membres des conseils d'administration des sociétés anonymes. En principe cette rémunération est partagée entre administrateurs en fonction de leur assiduité à ces comités. Mais la pratique a prouvé que ces jetons de présence portent finalement assez mal leur nom : au fur et à mesure du temps, ils sont devenus une rémunération fixe accordée... même aux absents. Illustration. Le document de référence de la société Saint-Gobain de 2007 souligne que "les administrateurs se sont vus allouer, à titre de partie fixe, la somme annuelle de 25 600 euros et, à titre de partie variable, 3 520 euros par présence effective aux séances ". En somme, même s'il ne participe pas au conseil, l'administrateur perçoit chaque année au minimum plus de 25 000 euros.


Combien gagnent les grands patrons grâce à ces jetons de présence ?
C'est variable. Cela dépend des entreprises- de 30 000 à 90 000 euros par an pour les mieux lotis- mais aussi du nombre de mandats cumulés par ces patrons. Ils ont en effet, selon la loi, le droit de cumuler 5 mandats dans ces conseils. Mais en moyenne, par mandat ils perçoivent aux alentour de 55 000 euros par an selon une étude du cabinet Russel Reynolds. Autant dire une goutte d'eau pour ceux dont la rémunération évolue plus près du ou des millions d'euros. Pour autant l'heure vaut son pesant d'or dans ces conseils. Du moins si on les compare à ce qui est comparable : les rémunérations des grands patrons. Ainsi si l'on part du principe qu'un patron du CAC 40 travaille environ 100 heures par semaines (c'est déjà beaucoup!) et qu'il perçoit (à la louche) deux millions d'euros par an, cela équivaut à un salaire de 380 euros de l'heure. Comparé à cela les salaires dans ces conseils sont faramineux. Chaque année, le temps passé dans les conseils d'administration se situe aux alentours de 20 heures, selon différentes estimations. Soit une moyenne d'environ 2 750 euros de l'heure...

Qu'en pensent les grands patrons ?
C'est justement le problème. Car les grands patrons sont confrontés à un curieux dilemme. Accusés de multiplier des responsabilités qu'ils ne peuvent honorer, ils tentent de rassurer leurs détracteurs et affirment consacrer leur temps à leur entreprise. La polémique autour du double mandat d'Henri Proglio, le nouveau PDG d'EDF, n'a certainement pas arrangé les choses. C'est d'ailleurs pourquoi certains grands patrons ont osé la justification dans les colonnes du Parisien de ce jeudi. Et le résultat est plutôt étrange. Exemple. Gilles Pélisson directeur d'Accor devrait percevoir 53 500 euros en 2009 au titre de ses deux mandats chez Bic et TF1. Au quotidien il explique que "les réunions du Conseil d'administration de TF1 demandent peu de préparation et durent deux heures en moyenne". Ses salariés peuvent donc se rassurer, leur PDG ne perd pas inutilement son temps mais est tout de même rémunéré 2700 euros de l'heure. De son côté l'explication de Didier Lombard est encore plus énigmatique. "Je me consacre à 100% à mon entreprise". Ses autres activités étant réservées aux "week-ends et jour fériés", explique-t-il au Parisien. Tout compris pourtant, ses 4 mandats lui ont rapporté près de 170 000 euros en 2008.
Mais les grands patrons ne rougissent pourtant pas de cette situation. Lors d'une audition auprès de la Commission des finances de l'Assemblée nationale Michel Pébereau, le président du conseil d'administration de BNP, expliquait en mai dernier que ce cumul était nécessaire au bon fonctionnement des grandes entreprises françaises. C'est parce qu'ils sont rares à avoir ces compétences très techniques, qui peuvent aller de l'augmentation de capital à la fusion acquisition, que les grands patrons ont intérêt à se conseiller les uns les autres, expliquait-il alors. Un avis partagé par son directeur général. "Je suis au conseil de deux grandes entreprises françaises. J'ai beaucoup à apprendre d'eux et mon expérience peut leur être utile", explique Baudoin Prot au Parisien.

Ce système est-il acceptable ?
Si il l'était, il l'est de moins en moins. Et ce pour plusieurs raisons. Aujourd'hui la consanguinité a atteint des sommets. Et particulièrement en France, très différente sur ce point des autres pays européens. Ainsi au sein du CAC 40, 98 administrateurs, soit 22% du total, détiennent 43% des droits de vote. Et selon Daniel Lebègue, président de l'Institut français des administrateurs, "cent personnes concentrent dans leurs mains, plus de 40% du total des mandats des conseils d'administrations des principales entreprises françaises". Or plus qu'un problème déontologique fort, le cumul des mandats s'avérerait de plus en plus nuisible à la bonne gouvernance des entreprises. Selon certains observateurs, les investisseurs, et notamment les fonds d'investissement internationaux, commenceraient même à se plaindre des risques liés à la disponibilité des administrateurs
Source: www.lexpansion.com

mercredi 27 janvier 2010

Union pour la Méditerranée

La Chine est de retour, là où on la pressentait, mais en beaucoup moins de temps qu’on l’imaginait. Paradoxalement, elle a même profité de la crise économique et financière, qui ne l’a pas épargnée, pour accélérer sa marche et combler son retard.
En 2009, le dragon chinois a encore craché du feu : 9% de croissance quand tous les autres pavillons étaient en berne à la suite d’une contraction de l’activité. Ce n’est pas sans raison si la Chine s’impose désormais comme un acteur majeur, incontournable dans tous les cénacles, où se conçoit et se décide l’avenir de l’économie et de la finance mondiales.
En 2009, la Chine a détrôné l’Allemagne et s’est hissée dès le mois de décembre à la première place des exportateurs mondiaux. La faiblesse du Yuan, rivé sur le dollar, et l’usage abusif voire outrancier de dumping social y ont certes largement contribué. Mais l’envie d’effacer plus d’un siècle d’humiliation n’est pas non plus sans rapport avec ce succès phénoménal. Les Chinois y ont consenti d’énormes sacrifices et versé un lourd tribut à la modernisation de l’économie et de la société. Ils ont été saignés à blanc pour faire de la Chine l’usine du monde et pour pouvoir s’imposer comme ils le font dans l’arène mondiale. On voit mal, à la vérité, qui pourrait ou qui oserait bousculer cette nouvelle hiérarchie qui consacre l’inégalable capacité exportatrice de la Chine. Elle fera vraisemblablement la course en tête, en car elle n’en est qu’au début d’un processus dont ou n’imagine pas de sitôt la fin. Portée par son élan –une croissance à près de deux chiffres du PIB et près du double pour les exportations - il y a fort à parier qu’elle va même creuser l’écart avec l’entrée en lice des produits High Tech, électronique grand public, industrie automobile, biens d’équipement, transport ferroviaire, aviation et jusqu’au nucléaire civil.
Les Chinois montent en gamme et élargissent partout leur part de marché aux dépens de tous, pays émergents ou industrialisés avancés. L’idée, longtemps défendue, que le commerce mondial est un jeu à somme positive, trouve aujourd’hui, face à la déferlante chinoise, peu d’écho et paraît assez éloignée de la réalité.
Hédi Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn

mardi 26 janvier 2010

Le FMI plus optimiste à court terme mais inquiet pour la dette

Le Fonds monétaire international a relevé mardi ses prévisions de croissance dans le monde, mais aussi adopté un ton alarmiste sur le risque de voir la dette des Etats menacer la reprise économique.
Après un recul en 2009 (-0,8%), le produit intérieur brut mondial devrait reprendre sa croissance cette année (+3,9%, contre 3,1% prévus en octobre). "L'économie mondiale est en phase de reprise", a affirmé l'économiste en chef du Fonds, Olivier Blanchard.
Le FMI a particulièrement relevé sa prévision pour la première économie mondiale, les Etats-Unis, à 2,7% (contre 1,5% auparavant) et pour la Chine, qui doit devenir cette année la deuxième économie mondiale (10%, contre 9% auparavant).
Dans la zone euro, la prévision a été rehaussée à 1,0% (contre 0,3% précédemment), grâce principalement à l'Allemagne (1,5%, contre 0,3%) et également à la France (1,4%, contre 0,9%), tandis que l'Espagne resterait en récession (-0,6%).
Pour le Japon, la prévision de croissance a été laissée inchangée à 1,7%. En revanche, le FMI a nettement relevé celles de la Russie (3,6%, contre 1,5% auparavant), de l'Inde (7,7%, contre 6,4%) et du Brésil (4,7%, contre 3,5%).
L'amélioration récente de la conjoncture a été plus forte que ne le pariait le FMI, qui a cité la consommation américaine et le rebond des économies émergentes parmi les meilleures surprises.
Mais pour l'institution internationale, la période est délicate pour les gouvernements. Ils "font face à une tâche gigantesque: ils doivent rééquilibrer la demande en faveur du secteur privé et non plus du secteur public (...) tout en remettant en état le secteur financier".
La croissance dépendant du soutien des mesures de relance dans les pays développés, cela justifie pour le FMI de "soutenir la reprise là où elle n'est pas encore fermement enclenchée". Précisément, "les mesures de relance budgétaire prévues pour 2010 doivent être exécutées intégralement".
Mais dans le même temps, le FMI insiste sur la nécessité d'"avancer dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles", avec pour objectif de remettre la dette et le déficit publics sur le bon chemin.
"Les investisseurs opèrent de plus en plus de distinctions entre les pays", pénalisant ceux "aux prises avec des déficits et des dettes publics considérables", a-t-il prévenu.
Et d'après lui, "l'inquiétude croissante concernant la dégradation des situations budgétaires et la viabilité des finances publiques pourrait déstabiliser les marchés financiers et enrayer la reprise, en rehaussant le coût de l'emprunt pour les ménages et les entreprises".
Le FMI avait estimé en novembre qu'en moyenne dans les "économies développées du G20", les déficits publics allaient peu diminuer en 2010, passant à 8,7% du PIB, uniquement grâce à l'arrêt des mesures de soutien au secteur financier, et que la dette allait franchir la barre de 100% du PIB pour la première fois.
D'autres facteurs pourraient "freiner la reprise dans les économies avancées", a énuméré le Fonds, comme "le niveau élevé du chômage", ou encore "l'existence de systèmes financiers qui ne sont pas encore complètement rétablis et, dans certains pays, la fragilité des bilans des ménages".
La santé du secteur bancaire reste aussi une source d'inquiétude. Les banques devront probablement "mobiliser beaucoup plus" de capital "pour contribuer à la reprise du crédit et entretenir la croissance", d'après le FMI.
Source: www.lexpansion.com

lundi 25 janvier 2010

« Ali le Chimique » a été exécuté

Ali Hassan al-Majid, dit « Ali le Chimique », a été exécuté lundi 25 janvier 2010 par pendaison, a indiqué le porte-parole du gouvernement Ali Dabbagh. Ali Hassan Majid, cousin de feu Saddam Hussein, avait été condamné à mort notamment pour le massacre en 1988 de 5 000 Kurdes.
Son surnom suffisait à résumer l'horreur de ses crimes. Cousin de Saddam Hussein, pour lequel il sera tour à tour ministre de la Défense ou de l'Intérieur, Ali Hassan al-Majid de son vrai nom, fut surtout l'instigateur des pires exactions de la dictature irakienne. Il fut en particulier à l'origine de l'utilisation de gaz chimique contre la population civile du village kurde d'Halabjah.
L'attaque menée en mars 1988 avait causé la mort de plusieurs milliers de personnes. L'offensive s'inscrivait dans l'opération Anfal qui durant trois ans entre 1986 et 1989 visait à éradiquer la résistance des combattants kurdes contre le régime de Bagdad. Au total plus de cent mille personnes avaient été tuées.
En fuite après l'invasion américaine de mars 2003, « Ali le Chimique » était classé cinquième sur la liste des dignitaires du régime de Saddam Hussein les plus recherchés. Après avoir été donné pour mort, il est finalement arrêté par l'armée américaine en août de la même année. Trois ans plus tard, il est jugé par le tribunal spécial irakien, créé par les autorités d'occupation américaine.
Au total, « Ali le Chimique » avait été condamné à quatre reprises à la peine capitale pour son implication dans la répression et le massacre des populations kurdes et chiites. Deux minorités persécutées sous le régime de Saddam Hussein.
Source: www.rfi.fr