mercredi 30 décembre 2009

Un taux de croissance de 4%, en 2010 dans la région MENA, selon les prévisions de la Banque Mondiale

La région du Moyen-orient et de l'Afrique du nord (MENA) devrait réaliser un taux de croissance économique de 4% en 2010, a estimé la vice-présidente de la Banque Mondiale pour la région MENA, Shamshad Akhtar.
"Il est important de savoir que la région MENA devrait croître à 4% en 2010, ce qui est supérieur à la croissance économique observée au cours de l'exercice 2009", a-t-elle dit dans un entretien accordé à "Al Ahram Hebdo".
Mme Akhtar a précisé que les perspectives de croissance dans la région dépendront en grande partie des différents plans de stimulation économique mis en place par les pays de la région.
"Il est important de reconnaître aussi que l'environnement extérieur est toujours porteur de certains risques, ce qui a été évident dans le cas de Dubaï", avec la crise de son groupe Dubaï World, a poursuivi la responsable.
Revenant sur cette crise, elle a rappelé les mesures prises notamment le transfert de 10 milliards de dollars de l'émirat d'Abou Dhabi, une clarification du cadre juridique pour la restructuration de la dette mondiale de Dubaï et l'appui constant de la Banque centrale du pays à toutes les banques commerciales émiraties.
Cette batterie de mesures, a-t-elle souligné, "confirme déjà que les effets potentiellement perturbateurs de la restructuration de la dette seront contenus à l'intérieur du pays, les Emirats arabes unis".
Elle a fait savoir, par ailleurs, que les acteurs-clés au sein de Dubaï World en termes d'investissements directs étrangers dans la région à savoir Dubaï Ports World et Jebel Ali Free Zone "n'ont pas besoin de restructuration".
Comme l'endettement de Dubaï World semble être concentré dans des banques émiraties ou des banques hors MENA, les retombées sur le système bancaire de la région "ne devraient pas être significatives", a assuré la responsable.
Par ailleurs et pour surmonter les effets de la crise, la responsable a exprimé la détermination du groupe de la Banque mondiale à maintenir le rythme et l'élan de l'assistance apportée pour permettre aux pays de la région MENA d'élargir et d'approfondir les réformes, réaliser la cohésion sociale et être en mesure de profiter de l'intégration économique mondiale.
Dans ce sens, elle a rappelé que le Groupe de la Banque mondiale, y compris la Banque internationale pour la reconstruction et le développement, l'Association internationale de développement, la Société financière internationale et l'Agence multilatérale de garantie des investissements, avait engagé 3,2 milliards de dollars durant 2009 dans les pays de la MENA.
Ces fonds ont été engagés "car il y avait une nécessité vitale de mener des interventions rapides et de répondre très tôt aux demandes des gouvernements pour assurer une reprise et atténuer l'impact de la crise sur la croissance et réduction de la pauvreté", a-t-elle souligné.
Source: www.lavieeco.com

mardi 29 décembre 2009

Terrorisme: L'homme qui a escroqué la CIA

Ce mois-ci, le magazine Playboy révèle une embarrassante supercherie, dans laquelle semble être tombée l’administration Bush. Fin 2003, le gouvernement américain, qui était en pleine « guerre contre la terreur », se serait fait avoir par un informaticien douteux, Dennis Montgomery, qui prétendait décoder des messages secrets transmis par al-Qaïda sur la chaîne al-Jazira.
Les spécialistes du renseignement ont été surpris, fin décembre 2003, lorsque le gouvernement américain a soudainement déclenché une alerte anti-terroriste, qui a provoqué des annulations de vols et fait trembler les marchés financiers.

Selon le magazine Playboy, l’homme qui était derrière cette alerte s’appelle Dennis Montgomery. Il dirigeait une entreprise de logiciels et de jeux vidéo dans le Nevada. Il serait parvenu à convaincre la CIA qu’al-Qaïda communiquait avec des cellules dormantes aux Etats-Unis, au moyen de codes barres secrets envoyés à travers les émissions de la chaîne al-Jazira.
Il prétendait avoir mis au point un logiciel pour décrypter ces codes barres, censés dissimuler des numéros de vol et des coordonnées géographiques. Playboy explique qu’à la CIA, des agents ont fini par avoir des doutes sur ce logiciel, qu’il aurait tenté de vendre pour 100 millions de dollars, sans jamais expliquer son fonctionnement.

Selon l’auteur de l’article, Aram Roston, la supercherie a été révélée avec l’aide des services secrets français, impliqués en raison de l’annulation des vols d’Air France. Mais cela n’aurait pas empêché Dennis Montgomery, un joueur invétéré, de décrocher par la suite d’autres contrats juteux avec l’armée.
Source: www.rfi.fr

dimanche 27 décembre 2009

Nucléaire : Séoul l'emporte aux Emirats

Un consortium sud-coréen vient de remporter un contrat pour la construction de 4 centrales nucléaires civiles aux Emirats arabes unis. C'est le premier pays arabe du Golfe à s'équiper en nucléaire civil et le montant du contrat est l'un des plus élevé jamais atteint au monde.
Pas moins de 20 milliards de dollars, 14 milliards d'euros, c'est le montant de l'appel d'offres remporté par les Sud-Coréens pour construire 4 centrales électriques nucléaires aux Emirats arabes unis. Forts de cette première victoire, les Sud-Coréens espèrent bien obtenir le contrat portant sur l'exploitation de ces centrales, ce qui doublerait le montant de l'opération.

Face au groupe constitué par la compagnie coréenne publique Kepco, Samsung, Hyundai, l'américain Westinghouse et le japonais Toshiba, on trouvait une alliance américano-japonaise General Electric-Hitachi et une offre française EDF, GDF-Suez, Areva, Total. Les Français proposaient leur réacteur de troisième génération EPR. Les travaux de construction doivent commencer en 2012, et le premier réacteur devrait être opérationnel en 2017.
Les Emirats arabes unis sont le troisième exportateur mondial de pétrole, mais la consommation d'électricité y progresse très rapidement, d'où le souhait de produire de l'énergie nucléaire. Afin d'apaiser toute crainte concernant la course aux armements dans la région, les Emirats se sont engagés à importer le combustible nucléaire sans l'enrichir eux-mêmes.
Source: www.rfi.fr

samedi 26 décembre 2009

Elections en Croatie: Une présidentielle ouverte

Pas moins de 12 candidats s’affrontent, dimanche 27 décembre 2009, lors du premier tour de l’élection présidentielle, une élection où toutes les possibilités restent ouvertes. Après 10 ans de mandat, l’actuel président croate, Stipe Mesic, ne peut pas se représenter. Il laisse derrière lui un paysage politique éclaté.
Après la détente des fêtes de Noël, les Croates vont devoir rapidement repasser aux choses sérieuses. Deux jours plus tard, ils sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président. Au rang des principaux candidats, Ivo Josipovic, qui se présente sous l’étiquette du Parti social-démocrate (SDP), actuellement en tête dans les intentions de vote au premier tour. Une avance qui lui permettra probablement d’être présent au second tour, mais qui est loin de lui garantir un succès final. Il affrontera dimanche Andrija Hebrang, candidat officiel du parti conservateur au pouvoir (HDZ), mais surtout Nadan Vidosevic, un libéral exclu du HDZ pour avoir présenté sa candidature en tant qu’indépendant, largement devant Hebrang dans les sondages. Milan Bandic, le maire de la capitale Zagreb, est le dernier candidat à avoir des chances de figurer au second tour. Ce dernier a également été exclu de son parti (SDP), pour les mêmes raisons que Nadan Vidosevic.

Après une année 2009 marquée par la crise (repli de 6% du PIB et un chômage à un niveau record, 15,5% de la population), c’est sur la reprise économique et sur la lutte contre la corruption, qu’aura principalement porté la campagne. Ivo Josipovic, par exemple, s’est engagé à lutter « sans compromis » contre la corruption et le crime organisé. Un thème de campagne largement lié aux nombreuses affaires qui secouent la Croatie depuis plusieurs semaines.
Grande absente de la campagne présidentielle, la question de la candidature croate à l’Union européenne, débloquée depuis le règlement du contentieux frontalier avec la Slovénie en septembre dernier. Selon Corinne Deloy, rédactrice à l’observatoire des élections en Europe à l’institut Robert Schuman, cette absence de débat autour de l’Union européenne tient à une raison simple : « L’Europe fait consensus en Croatie : la droite, la gauche et la population sont désireuses d’y entrer. Les politiques ne veulent qu’une chose, c’est que leur pays entre dans l’Union européenne. Ce n’est pas un sujet de débat. » Une adhésion en bonne voie, donc, mais qui dans la population suscite quelques interrogations, voire quelques réticences ces derniers mois.

Au final, comme l’explique Corinne Deloy, les candidats « ont été obligés de se distinguer entre eux » puisque certains viennent du même parti. « Cela rend la campagne plus dure, et la porte sur des conflits de personnes. »
Mais les programmes présidentiels des candidats risquent fort de ne pas être appliqués dans leur ensemble. En effet, le poste de chef de l’Etat croate est surtout honorifique. Il a son mot à dire en matière de politique étrangère, mais il n’a pas le pouvoir d’opposer son véto aux textes de loi.
Thibaut Pézerat
Source: www.rfi.fr

mardi 22 décembre 2009

Guinée: Les Nations unies resserrent l'étau autour de Camara

Selon le rapport de la Commission d'enquête internationale sur les massacres et les violences de la fin septembre 2009 en Guinée, les enquêteurs estiment qu'au moins 156 personnes ont été tuées dans la répression et 109 femmes ou jeunes filles ont été violées et parfois mutilées. La Commission parle de crimes contre l'humanité et en impute notamment la responsabilité à Moussa Dadis Camara. Elle réclame, pour le chef de la junte et les autres responsables comme le lieutenant Toumba Diakité et le commandant Moussa Tiegboro Camara, la saisie de la Cour pénale internationale.
Moussa Dadis Camara semble aujourd'hui pris à son propre piège. C'est en effet le chef de la junte qui, après la sanglante répression de la fin septembre, avait demandé la venue d'une commission d'enquête internationale à Conakry.

Le passage des Nations unies dans la capitale guinéenne avait déjà ébranlé la fragile union autours du bouillonnant capitaine. Et pour cause, c'est après avoir incriminé son aide de camp devant la commission que Moussa Dadis Camara a été victime d'une tentative d'assassinat de la part du lieutenant Toumba Diakité.
La publication de ce rapport très attendu constitue donc un nouveau coup dur pour le chef du CNDD et son entourage le plus proche. Déjà physiquement affaibli, Dadis Camara voit maintenant l'étau de la justice internationale commencer à se refermer sur lui. Pour l'heure, la CPI n'a pas encore été officiellement saisie du dossier guinéen mais depuis novembre le procureur Moreno Ocampo examine la situation sur place et la cour devrait envoyer une équipe à Conakry début 2010.
Si les Nations unies contribuent avec ce rapport à retirer le capitaine Dadis Camara du paysage politique guinéen, indirectement elles font le jeu de son remplaçant Sekouba Konaté. Ce dernier n'est en effet pas mis en cause et des diplomates comme des opposants le considèrent comme une alternative crédible à un chef de l'état toujours au Maroc.
Source: www.rfi.fr

samedi 19 décembre 2009

International: la liberté d'expression attaquée dans toutes les régions du monde

Afin de souligner le 61e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le 10 décembre, les membres de l’IFEX ont marqué un temps d’arrêt pour formuler des commentaires sur les violations de la libre expression. Au cours des sept dernières années, on a assisté au déclin ininterrompu, à l’échelle mondiale, de la liberté d’expression, selon ce que rapporte Freedom House. Seulement 17 pour 100 de la population du globe jouissent d’une presse entièrement libre, dit l’organisme. « De l’accroissement troublant de la violence contre les journalistes et les défenseurs des droits de la personne jusqu’aux tentatives sophistiquées pour bloquer et censurer l’Internet, l’un de nos droits les plus essentiels de la personne s’érode lentement. Le temps est venu d’entreprendre de renverser cette tendance », déclare Freedom House.
« En plus de protéger nos journalistes et nos défenseurs des droits de la personne, les démocraties du monde doivent intensifier leurs efforts pour protéger la liberté d’expression, chez elles et dans le monde », dit Freedom House. « La liberté d’expression, c’est beaucoup plus qu’un simple degré important de liberté personnelle. La capacité d’exprimer et de partager ses vues et de faire rendre des comptes aux dirigeants constitue la pierre angulaire de la démocratie. »

Au Zimbabwe, le 10 décembre, l’Institut des médias d’Afrique australe-Zimbabwe a invité son gouvernement à abroger les lois répressives qui bloquent l’accès à l’information, à mettre fin au monopole du secteur de la radiodiffusion exercé par les médias qui appartiennent à l’État,ainsi qu’aux privilèges des permis accordés aux journaux appartenant à l’État, au détriment des entreprises de presse indépendantes, entre autres réformes. Le MISA-Zimbabwe presse le gouvernement du Zimbabwe de favoriser un environnement de liberté pour les médias.

Pour marquer le 10 décembre, le Centre palestinien pour le développement et la liberté des médias, le MADA, a attiré l’attention sur les violations de la liberté de la presse commises par les forces israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, notamment sur le cas des quatre journalistes tués dans la Bande de Gaza au début de 2009. Le MADA a souligné en outre la situation des journalistes palestiniens qui subissent les attaques des services de sécurité palestiniens en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. En particulier, le MADA invite la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il cesse de s’attaquer aux journalistes.

La détérioration des droits de la personne et de la liberté de parole en Egypte a poussé l’Organisation égyptienne de défense des droits de la personne(Egyptian Organisation for Human Rights, EOHR)a profité de l'occasion présentée par la Journée internationale des droits de l’homme pour exiger l’abolition de l’incarcération pour crimes de publication. L’EOHR appelle le gouvernement égyptien à réformer toutes les lois qui ont trait à la liberté d’expression, de publier et d’imprimer, et à adopter un projet de loi sur la libre circulation de l’information, qui devrait refléter les normes démocratiques internationales. L’EOHR a également souligné la nécessité de procéder à une réforme électorale et d’avoir une plus grande représentation des femmes au parlement, la protection contre la torture, et bien d’autres questions liées aux droits.
Source: Communiqué de l’IFEX

vendredi 18 décembre 2009

France: Les protagonistes de l'affaire EADS blanchient par le gendarme de la Bourse

Après trois ans d'enquête, l'Autorité des marchés financiers (AMF) vient de blanchir tous les acteurs soupçonnés de « manquement d’initié » au sein du groupe européen d’aéronautique et de défense EADS. L’affaire n’est pas pour autant bouclée, une procédure pénale est en cours.
Pour le gendarme de la Bourse, il n'y a donc jamais eu de « manquement d’initié » au sein d'EADS et de sa filiale Airbus. Face à cette décision surprise tombée jeudi 17décembre 2009, la présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) s’est dite « scandalisée ». Pour Colette Neuville, « la réputation de l'AMF et la place de Paris ne sortent pas grandies de cette affaire ». Même constat du côté de l’Association des petits porteurs actifs (Appac) qui s’étonne « du revirement de l’AMF ».

La Commission des sanctions de l'AMF a finalement mis hors de cause les dix-sept personnes soupçonnées de délits d’initiés au sein d’EADS ainsi que les trois sociétés incriminées, le groupe EADS et ses actionnaires privés, l'Allemand Daimler-Chrysler et le Français Lagardère. Ils étaient suspectés de s’être indûment enrichis en vendant leurs actions en novembre 2005 et mars 2006 avant l’annonce des retards de livraison du gros porteur d’Airbus A380 et la chute de l’action en Bourse.
Parmi ces dix-sept personnes mises en cause, seuls sept dirigeants (anciens et actuels) d’EADS étaient pointés du doigt par le rapporteur de la commission des sanctions de l’AMF Antoine Courteault. L’ancien co-président exécutif d’EADS, le Français Noël Forgeard, qui avait réalisé une plus-value de 3,7 millions d'euros, et contre qui le rapporteur réclamait une amende de 5,5 millions d’euros, a ainsi été blanchi.
L'Allemand Thomas Enders, l'actuel président d’Airbus et son directeur commercial l'Américain John Leahy ainsi que quatre autres dirigeants ont également tous été mis hors de cause. L’AMF n’a pas suivi les conclusions de son rapporteur qui avait recommandé en juillet 2009 de sanctionner ces sept dirigeants d'EADS ou d'Airbus pour « manquement d'initié ».

L’AMF a, en effet, estimé que « l’information privilégiée portant sur les retards de l’A380 était relative à une donnée de type industriel et non à une donnée financière ». Toujours selon l’AMF, cette information ne pouvait donc être à la base d’un « manquement d’initié ». La commission des sanctions a également écarté le grief de mauvaise communication, qui avait poussé le rapporteur à réclamer une grosse amende contre EADS.
Interrogé sur la décision de la commission des sanctions, le président de l’AMF Jean-Pierre Jouyet a indiqué qu’il s’agissait « d’un jugement de droit et non d'un jugement politique ». Pour autant, l’affaire EADS n’est pas close. Une procédure pénale est en cours. Cinq personnes dont Noël Forgeard restent mises en examen pour « délit d’initié ». Elles risquent jusqu’à deux ans de prison et une amende minimum d’1,5 million d’euros. Les avocats s'attendent encore à plusieurs années de procédure.
Myriam Berber
Source: www.rfi.fr