samedi 31 octobre 2009

Honduras: Washington obtient un accord de sortie de crise

Le président déchu Manuel Zelaya va se retrouver à la tête d'un gouvernement d'union nationale. Il dirigera ce petit pays d'Amérique centrale jusqu'à la fin de son mandat. Ce sont les Etats-Unis qui ont joué un rôle déterminant.
Il aura donc fallu que Washington s'en mêle pour que les choses commencent à bouger au Honduras. Depuis son installation précipitée au palais présidentiel, dans la foulée du coup d'Etat, Roberto Micheletti était resté sourd à toutes les pressions : ni la médiation du Costaricien Oscar Arias, ni les injonctions du Brésilien Lula, qui a tenté une brève incursion en terre centraméricaine, ni les navettes incessantes des diplomates de l'Organisation des Etats américains, n'avaient réussi à faire plier l'inflexible Micheletti.
Les Etats-Unis ont longtemps fait la pluie et le beau temps au Honduras. C'est d'ailleurs pour échapper aux soupçons d'interventionnisme qu'ils ont pris soin de rester en retrait depuis le début de la crise. Ce qui ne les a pas empêchés de s'activer en coulisse.

Les Etats-Unis ont suspendu leur aide. Ils ont fait jouer leurs liens étroits avec l'armée hondurienne, avec laquelle ils partagent une base militaire à Palmerola, au nord de Tegucigalpa. Ils sont même allés jusqu'à retirer leurs visas aux principaux acteurs du putsch, dont Roberto Micheletti, qui avaient l'habitude de voyager fréquemment chez le grand voisin du nord.
Mais c'est l'intervention directe de Thomas Shannon, l'adjoint de Hillary Clinton pour l'Amérique latine, qui a été décisive. Si l'accord qu'il a négocié est effectivement mis en œuvre, ce sera une victoire diplomatique bienvenue pour Barack Obama, qui est à la peine sur d'autres fronts à l'étranger.
Source: www.rfi.fr

lundi 19 octobre 2009

Soldats de Dieu, trafiquants de drogue et fils de famille

Téhéran n’en démord pas. Le Pakistan sert de base arrière à Joundallah et son jeune chef de 26 ans, Abdolmalek Righi, est une créature de la CIA et du Foreign office. Washington et Londres se défendent bien sûr de toute ingérence suspecte. Mais ce 19 octobre, le général Mohammad Ali Jafari, le chef des Gardiens de la Révolution, a relancé ces accusations en affirmant qu’une « nouvelle preuve soumise par un service de renseignement du pays démontre que le groupe abominable d'Abdolmalek Righi est en lien direct avec les services du renseignement américain, britannique et malheureusement pakistanais ».
Le général Jafari promet de se rendre très bientôt au Pakistan « pour montrer les nouveaux documents » sur lesquels il appuie ses accusations. En attendant, il exige l’extradition d’Abdolmalek Righi, ce qui constituerait un gage de bonne foi de la part d’Islamabad, en même temps qu’un commencement de preuve de sa culpabilité… En juin 2008, le Pakistan avait en tout cas livré à l’Iran le frère d’Abdolmalek (l’actuel chef de Joundallah), Abdolhamid Righi, qui avait publiquement « avoué » sa forfaiture. Devant les caméras de télévision iranienne, il avait affirmé que le Joundallah, a effectivement succombé à l’influence idéologique d’al-Qaïda, ce qui est avéré puisque le mouvement est d’obédience wahhabite. A l’en croire, il se serait en outre rendu aux sirènes des Etats-Unis promettant de « fournir tout l'argent et les équipements dont il avait besoin ». Paroles de prisonnier.

Pour ce qui est de son volet occidental, l’objectif de toute cette malveillance internationale serait de déstabiliser la République islamiste iranienne que ses détracteurs soupçonnent de vouloir se doter de l’arme nucléaire. Selon Bernard Hourcade, les interventions américano-britanniques seraient de l’histoire ancienne. D’autres observateurs estiment qu’elles ont laissé dans leur sillage des réseaux plus ou moins dormants et que rien n’a véritablement éteint les affinités entre services pakistanais et Joundallah. Reste qu’au plan international, si la question du nucléaire iranien est actuellement au menu des discussions à Genève, on voit mal en revanche une quelconque relation de causalité avec l’attentat qui vient d’emporter le chef adjoint des forces terrestres iraniennes, le général Nour-Ali Shoushtari, ainsi que le commandant militaire du Sistan-Balouchistan.
Le Sistan- Balouchistan ? C’est « l’autoroute de la drogue » en Iran, souligne Bernard Hourcade, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Une donnée locale d’autant plus cruciale que ce terroir iranien excentré voit passer « 80% de l’héroïne saisie dans le monde ». Produite à partir des pavots afghans et principalement exportée en Occident, l’héroïne est une manne précieuse qui s’accompagne d’un trafic d’armes, comme il est d’usage en la matière partout ailleurs dans le monde. Et si, dans ces confins sunnites, les arguments politiques, confessionnels et tribaux s’emploient à brouiller les pistes, ils voient aussi parfois converger des intérêts à première vue contre-nature.

Les ennemis de mes ennemis peuvent devenir mes amis… même si la lutte contre le trafic de drogue est sans doute le seul domaine dans lequel nul ne trouve à redire aux efforts iraniens. Bien au contraire, ils font consensus. En tout cas, Washington, Londres et Islamabad démentent avec la dernière énergie toute collusion avec ce Joundallah qui se réclame de la cause sunnite depuis 2000. Les accusations de Téhéran peuvent aussi s’entendre comme une manière d’expliquer une opération spectaculaire. Avec sa quarantaine de victimes, l’attentat du 18 octobre témoigne en effet de la montée en force d’un groupe familial que le régime iranien espérait sans doute avoir neutralisé sinon liquidé.
Source: www.rfi.fr

dimanche 18 octobre 2009

Google confirme son projet de librairie en ligne pour 2010

Destinée aussi bien aux internautes qu'aux détaillants spécialisés, Google Editions permettra de télécharger des livres entiers sur son téléphone mobile ou tout lecteur numérique.
Google a confirmé vendredi le lancement en 2010 de son service Google Editions pour l'Europe, qui permettra de télécharger des livres entiers sur son téléphone mobile ou tout lecteur numérique.
Quelque 500.000 ouvrages seront disponibles dès le premier semestre 2010, a précisé un porte-parole du groupe, David Drummond, à la Foire du livre de Francfort (ouest), confirmant l'annonce faite par Google en juin aux Etats-Unis.
Cela fera de Google un concurrent du service Kindle d'Amazon.com, tout en élargissant les moyens de stockages à de nouveaux appareils électroniques.

Le prix de chaque ouvrage devrait être fixé par les éditeurs. Avec deux cas de figure. Soit le livre est acheté en direct sur le site de Google, auquel cas celui-ci percevra 37% par exemplaire et reversera le reste à l'éditeur. Soit le livre est acheté via un distributeur utilisateur de la plateforme, Google prélève alors 55% des bénéfices, en reverse la majorité audit distributeur, les éditeurs recevant toujours le reste.

Tout appareil électronique doté d'un navigateur web - des smartphones aux livres électroniques en passant par les ordinateurs portables ou pas - auront accès au catalogue de Google Editions.
Les possesseurs de Kindle pourront télécharger des ouvrages auprès de Google Editions, qui acceptera aussi le format standard "epub", recommandé par le Forum international de l'édition électronique et utilisé par de nombreux éditeurs.
Les livres électroniques devraient faire partie des cadeaux les plus courus lors de la saison de Noël. Michael Dahan, du groupe français Booken, qui présentait son modèle Cybook Opus à Francfort, estime que les livres électroniques devraient représenter 20% du marché de l'édition dans 5 ans.
"Clairement, le marché du livre électronique est en train d'exploser", a-t-il assuré.

L'association des éditeurs américains a estimé à 113 millions de dollars le chiffre d'affaires réalisé par les livres électroniques en 2008, un bond de 68% par rapport à l'année précédente, mais encore une goutte d'eau par rapport aux 24,3 milliards de dollars dépensés pour des livres "à l'ancienne".
Source: www.lexpansion.com

jeudi 15 octobre 2009

Résultats insolents pour les banques américaines

Les grandes banques américaines affichent une insolente prospérité. Après JP Morgan mercredi 14 octobre, Goldman Sachs a annoncé ce jeudi un bénéfice trimestriel de plus de trois milliards de dollars, soit pratiquement quatre fois plus que l’an dernier à la même époque. Moins spectaculaires, les résultats de Citigroup n'en révèlent pas moins un retour dans le vert. Le groupe affiche en effet un bénéfice de 101 millions de dollars contre une perte l'année dernière de plus de 2 milliards 800 millions de dollars. Une étude du Wall Street Journal révèle par ailleurs que les rémunérations dans les grandes banques américaines sont en passe de battre des records, faisant craindre un retour à la finance folle.

Un an seulement après la faillite de Lehman Brothers qui a ébranlé le système financier mondial et entraîné l’économie de la planète dans une profonde récession, les grandes banques américaines renouent avec les profits. Le plan de sauvetage sans précédent, mis en place par l'administration américaine, et les centaines de milliards de dollars injectés dans les banques pour éviter un effondrement du système financier, n’expliquent pas à eux seuls la prospérité retrouvée. Les banques ont en effet également profité de la concentration qui s'est opérée dans le secteur. Les établissements les plus sains ont ainsi profité de la crise pour avaler les plus fragiles et grossir encore plus. Cela a notamment été le cas pour JP Morgan qui a fait l'acquisition il y a bientôt un an de la Bear Stearns.

Après des mois de crise, la bourse a également rebondi et avec elle les profits. Et à en croire une étude du très sérieux Wall Street Journal, les vingt-trois plus grandes institutions financières américaines devraient générer, cette année, un chiffre d'affaires total de 437 milliards de dollars, bien au-delà des 345 milliards enregistrés en 2007, année qui a précédé la crise.

Cette même étude révèle également un retour des méga-bonus. Moins d'un mois après le G20 historique de Pittsburgh, qui devait limiter les excès du système, les grandes banques et les grands fonds d'investissements américains devraient en effet distribuer cette année quelque 140 milliards de dollars de bonus. Un record sans précédent puisque ce montant est supérieur au pic de 130 milliards atteint en 2007. Des rémunérations que les banques justifient par leurs bons résultats.
Depuis qu'elles se sont empressées de rembourser en juin dernier les aides publiques versées par l’Etat, la plupart des grandes banques américaines se sont également libérées des contraintes qui pesaient sur les bonus. Sans compter qu’à Pittsburgh aucune décision sur le plafonnement des rémunérations n'a été arrêtée. Les pays du G20 se sont en effet contentés d'étaler ces rémunérations sur une plus longue période et de mettre en place un malus, en cas de mauvais résultats.

Ce retour à la prospérité pour les grands établissements financiers américains ne signifie pas pour autant que la crise est finie. Car si les banques d'investissements renouent avec les profits, les banques de détails semblent, elles, beaucoup plus fragiles. Mardi 12 octobre, Daniel Tarullo, un des membres de la FED, la réserve fédérale américaine, a en effet déclaré s'attendre à des pertes importantes dans ce secteur. Des pertes principalement liées à des prêts non remboursés en raison de la mauvaise conjoncture économique.
Car la crise qui frappe l'économie réelle est bien toujours là avec son lot de licenciements. Et selon les dernières estimations, le chômage aux Etats-Unis devrait dépasser, dès le début de l'année prochaine, la barre symbolique des 10%.
Source: www.rfi.fr

mardi 13 octobre 2009

Viadeo s'offre le canadien Unyk

Le réseau social professionnel français Viadeo, qui se présente comme le numéro 2 mondial du secteur, derrière l'américain LinkedIn, a annoncé mardi avoir acquis le site communautaire canadien Unyk, qui revendique 16 millions de membres.
Avec cette acquisition, Viadeo comptera quelque "25 millions d'utilisateurs", avec une "croissance de plus d'un million de nouveaux membres par mois", a indiqué le groupe dans un communiqué, sans préciser le montant.
Le leader mondial des réseaux professionnels LinkedIn revendique de son côté 48 millions de membres.

"La forte présence d'Unyk au Mexique, au Brésil et en Inde renforce notre position et notre offre dans ces pays. Nous bénéficions également désormais d'une implantation en Amérique du Nord, avec 4 millions de membres dans cette région", a précisé Dan Serfaty, président et co-fondateur de Viadeo, cité dans le texte.
Unyk, lancé en septembre 2005, a développé un carnet d'adresses qui se met à jour automatiquement ainsi qu'une technologie de synchronisation qui permet à ses membres de compiler leurs répertoires internet et mobile et d'y avoir accès à tout moment.
Ces outils seront mis à disposition gratuitement des membres de Viadeo.
Viadeo, aujourd'hui rentable, dit prévoir "une profitabilité encore plus grande dans les mois à venir grâce à l'acquisition d'Unyk".
Viadeo, qui emploie 200 salariés, est disponible en six langues et comptait, avant l'acquisition d'Unyk, quelque 8,5 millions de membres.
Source: www.lexpansion.com

lundi 12 octobre 2009

Le Nobel d'économie à deux américains dont la première femme

Le prix Nobel d'économie a été attribué lundi 12 octobre aux Américains Elinor Ostrom et Oliver Williamson pour leurs travaux sur "la gouvernance économique". Leurs travaux sont particulièrement dans l'air du temps, en plein débat sur une meilleure organisation des marchés financiers et de l'économie mondiale mais aussi sur la protection de l'environnement et des ressources naturelles, un domaine essentiel des travaux d'Elinor Ostrom.
"Ils veulent comprendre des organisations qui ne sont pas des marchés (...) et ils montrent comment ces institutions résolvent les conflits", a salué Tore Ellingsen, membre du comité Nobel, lors de l'annonce du prix à la presse.

Elinor Ostrom, de l'Université d'Indiana (centre), est récompensée par le comité "pour avoir démontré comment les biens communs peuvent être efficacement gérés par des associations d'usagers". Elle a "remis en cause l'idée classique selon laquelle la propriété commune est mal gérée et doit être prise en main par les autorités publiques ou le marché", salue le comité, qui sacre pour la première fois une femme depuis sa première attribution en 1969.
En se fondant sur de nombreuses études sur la gestion par des groupes d'usagers des ressources en poissons, en élevage, les forêts ou les lacs, la lauréate américaine a montré que leur organisation était souvent meilleure que ne le croit la théorie économique, souligne le comité.

Oliver Williamson, né en 1932 et enseignant à l'université de Californie de Berkeley (ouest), a été récompensé pour "son analyse de la gouvernance économique, notamment les frontières de l'entreprise". Sa théorie explique pourquoi l'entreprise s'est imposée comme le modèle économique dominant, parce qu'elle facilite la gestion des conflits et réduit les coûts grâce à la hiérarchie, mieux que les marchés où dominent souvent les négociations et les désaccords. L'inconvénient, souligné par la théorie de l'organisation de Williamson, est que l'autorité peut être abusée, observe le comité Nobel.
La question de l'organisation interne des entreprises et du bon fonctionnement des marchés a été projetée sur le devant de la scène par la crise économique qui a relancé le débat sur la responsabilité, les rémunérations et la mesure de l'efficacité.Ces questions sont par exemple au centre de la controverse sur les bonus des banquiers et des traders.

Officiellement dénommé "prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel", le Nobel d'économie, est le seul à ne pas avoir été prévu dans le testament de l'industriel et philanthrope suédois. Décerné depuis 1969 et financé par la banque centrale suédoise, il fonctionne néanmoins exactement comme les autres prix avec un comité et une dotation de 10 millions de couronnes (970.000 euros) à partager entre les lauréats. Le Nobel d'Economie est une chasse gardée américaine, avec désormais 45 lauréats sur un total de 64.
Source: www.lexpansion.com

Un G20 de plus !

Les dirigeants des 20 pays les plus riches se sont réunis à Pittsburgh en cette fin de mois de Septembre. Si la réunion de Londres, qui s’est déroulée au printemps dernier, était celle de l’urgence face à la crise financière aiguë, Pittsburgh se contente d’être celle de la confirmation. Il est trop tôt pour crier victoire sur la crise économique et il est certainement présomptueux d’envisager déjà une reprise autre qu’une normalisation de l’économie. Les dirigeants des pays les plus industrialisés de la planète et à leur tête les pays occidentaux s’appliquent pourtant à donner plus de poids à cette rencontre au sommet. Faute d’un plan d‘action concret et efficace, ce sera juste un G20 de plus.
Le consensus était plus clair au printemps dernier où la seule issue possible pour l’économie mondiale était une action concertée sur plusieurs plans. D’abord, sur le plan budgétaire où les gouvernements avaient annoncé des plans de relance de plusieurs centaines de milliards de dollars dans leurs économies respectives (500 milliards de dollars pour la Chine seule). Ensuite, sur un plan purement financier, les banques centrales européenne, américaine et britannique continuaient à injecter de la liquidité sur les marchés court-terme jusqu’à ce que les opérateurs n’en veulent plus. Ramener les taux monétaires à zéro servait à anéantir le rendement de l’argent sans risque, il s’en suivait deux conséquences positives, la relance de l’investissement et les dépenses en capital mais surtout la revalorisation des actifs risqués.
Dans un environnement à taux zéro et où la liquidité court terme est abondante, l’argent, comme un gaz comprimé dans un volume sous vide, se diffuse vers les actifs risqués. Ce phénomène entraine un cercle vertueux de revalorisation à la hausse et bientôt la peur qui a tétanisé les investisseurs dans les mois qui ont suivi la faillite de Lehman se transforme en euphorie. L’économie mondiale avait alors touché le fond et les mesures scandées à Londres au printemps dernier ont eu l’effet désiré ; les marchés de capitaux ont connu mois six glorieux et l’économie a montré les premiers signes d’une reprise.
Le traitement de choc a eu l’effet souhaité mais les gouvernements vont devoir rendre des comptes bientôt. Les plans de relance budgétaire et de relâchement monétaire (baisse des taux et relâchement quantitatif qui consiste à racheter leurs propres dettes afin d’orienter les taux longs vers la baisse) ne font que reporter la question de l’endettement excessif. Mis à part l’effet keynésien des plans de relance, les gouvernements n’ont fait que rendre publique la dette privée. La fameuse stratégie de sortie de cette spirale, si débattue par les opérateurs de marché, consistera à relever les impôts et surtout à réduire les dépenses publiques pour repayer la dette nouvellement contractée. L’autre obligation que les gouvernements doivent tout aussi rendre compte à leur opinion publique concerne les banquiers qui ont été sauvés par l’argent du contribuable et qui continuent à se faire payer des bonus exorbitants, faisant fi des récriminations de toutes parts.
Par Omar Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn