jeudi 16 juin 2011

Espoir renouvelé d'un vaccin contre le sida grâce à l'engagement mondial

Washington - L'Assemblée générale des Nations unies a réaffirmé son engagement à intervenir face à la pandémie du VIH/sida lors d'une session spéciale à New York alors que des responsables des États-Unis exprimaient leur optimisme né des partenariats multilatéraux contre le maladie et de la perspective d'un vaccin efficace contre la transmission du VIH.
Le directeur de l'Institut national de l'allergie et des maladies infectieuses aux États-Unis (NIAID), le Dr Anthony Fauci, est l'un des médecins les plus éminents de la lutte contre le sida qu'il mène depuis des décennies ; une récente étude lui a donné espoir que la médecine a maintenant trouvé la voie qui conduira à la mise au point d'un vaccin.
« Cela ne se produira pas l'année prochaine ou la suivante », a dit le Dr Fauci le 9 juin lors d'une conférence de presse diffusée de centres de presse à New York et à Washington. « Mais pour la première fois, nous voyons une lueur au bout du tunnel. Nous aurons un vaccin. »
L'essai d'un candidat vaccin en Thaïlande, achevé en avril, est l'étude qui a donné espoir au Dr Fauci en raison d'une réduction de 30 % du taux d'infection chez la population impliquée. Le résultat n'est pas formidable, a-t-il fait remarquer, mais il prouve qu'un vaccin peut provoquer une réaction immunitaire. Le directeur du NIAID a noté que des décennies de recherche n'avaient pas produit jusqu'à présent de résultats sur lesquels on puisse fonder de l'espoir.
« Nous n'avions pas d'idée claire quant au genre de réaction immunitaire qu'il fallait induire, a-t-il expliqué. En fait, nous n'étions pas sûrs de pouvoir induire des résultats même modestes en vue d'un vaccin efficace. » L'essai en Thaïlande a prouvé qu'il est possible de réduire le taux de prévalence des infections par le VIH. Les scientifiques doivent maintenant reproduire la réaction immunitaire des participants à cet essai d'un vaccin tant soit peu efficace pour mettre au point un autre qui puisse en déclencher une beaucoup plus forte.
Jusqu'à ce qu'un vaccin efficace ou des médicaments qui guérissent la maladie du sida soient mis au point, le seul moyen de sauver la vie des patients est de leur donner un accès amélioré aux seuls traitements disponibles qui sont coûteux et intenses. La session de l'Assemblée générale célèbre les progrès significatifs réalisés au cours des dernières années au niveau du nombre des personnes sous traitement et capables de mener une vie productive tout en étant séropositives. Ce nombre est 22 fois plus important aujourd'hui qu'il ne l'était en 2001, avec plus de 6,6 millions de personnes sous traitement dans les pays à faibles et moyens revenus, selon le dernier rapport du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA), intitulé Le sida 30 ans après : un tournant pour les nations, publié à quelques jours de la session spéciale.
Le Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR) des États-Unis finance le traitement d'environ la moitié de ce total, soit plus de 3,2 millions de personnes. Lancé en 2003 et prorogé en 2008 avec un financement à hauteur de 48 milliards de dollars, le PEPFAR a aussi fourni l'accès à des tests de dépistage et à des services de conseil à 33 millions de personnes touchées du VIH, et des médicaments à 600.000 mères pour prévenir la transmission du VIH à leurs enfants, ce qui a permis à plus de 114.000 d'entre eux de naître sans être séropositifs.
Lors de la conférence de presse avec le Dr Fauci, le coordonnateur des États-Unis pour la lutte contre le sida dans le monde, le Dr Eric Goosby, a dit que les États-Unis apportent leur soutien à 80 pays qui combattent le VIH/sida. Les activités des cinq dernières années étaient de caractère urgent alors que de nombreux pays déployaient leurs premiers efforts contre la maladie. Aujourd'hui, a dit le Dr Goosby, « nous modifions l'usage de nos ressources pour rendre leur effet plus durable ».
Des partenariats solides avec les pays hôtes et avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme sont le moyen de réaliser cet effet durable, a expliqué le Dr Goosby. Si ces partenaires mettent au point des plans communs pour assurer les services nécessaires aux personnes touchées par le VIH, « nous serons en mesure de réaliser des économies considérables (...) qui nous permettront d'offrir davantage de services », a-t-il dit.
Les populations déjà marginalisées - les toxicomanes par injection, les travailleurs du sexe et les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes - sont souvent les plus à risque d'infection par le VIH et en souffrent dans les conditions les plus désespérées. Dans de nombreux endroits, la stigmatisation de ces populations augmente le tort que leur inflige la pandémie. La session spéciale de l'ONU offre une nouvelle occasion pour mettre l'accent sur la nécessité d'inclure le respect des droits de l'homme dans la politique et les services aux personnes touchées du VIH/sida, a dit le Dr Goosby, et de rappeler à tous qu'œuvrer contre les pratiques discriminatoires à leur égard fait partie intégrante de l'ordre du jour diplomatique des États-Unis.
« L'ensemble de notre corps diplomatique, notamment tous nos ambassadeurs à l'étranger, font de ce sujet une pièce centrale de leur dialogue », a ajouté le Dr Goosby.
Par Charlene Porter | Rédactrice
Les articles du site «IIP Digital» sont diffusés par le Bureau des programmes d'information internationale du département d'Etat. Site Internet : http://iipdigital.usembassy.gov/iipdigital-fr/index.html

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