dimanche 12 octobre 2014

Comparateur mutuelle santé: Trouver la bonne mutuelle

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par comparateur MUTUELLE
Source de l'article : http://www.nopanda.com/?expert=Comparateur_Mutuelle

Dominique De Villepin: "Une Coalition militaire dominée par les États-Unis est une approche contre-productive et dangereuse"


Version complète, en français, d’un entretien accordé par Dominique De Villepin au quotidien La Repubblica

Le président Hollande a-t-il bien fait de s’engager avec le président Obama dans les frappes en Irak ?
Il faut un engagement fort de la communauté internationale face au danger que l’EI fait peser sur l’Irak et la Syrie en s’y implantant, sur le Moyen Orient en mettant à vif la fracture entre sunnites et chiites et sur le monde entier aujourd’hui en attirant des djihadistes de tous horizons. Mais la constitution d’une Coalition militaire dominée par les États-Unis est une approche contre-productive et dangereuse. Elle légitime l’EI comme un adversaire crédible et tend à unifier des groupes terroristes jusque là farouches concurrents comme c’est le cas avec Al-Nosra ; elle déresponsabilise les États de la région qui se trouvent au second rang, n’ayant pas à assumer la menace eux-mêmes et elle détourne de l’action politique inclusive au profit d’une action purement militaire.

Comment combattre l’EI et le terrorisme international ?
La vraie riposte à la menace de l’EI, à la triple menace que j’ai décrite, c’est une logique d’asphyxie politique de l’EI, qui est un acteur opportuniste qui va vers les points faibles et évite les affrontements risqués. Première étape de l’asphyxie, il faut méthodiquement dissocier l’organisation de l’EI des élites locales, chefs de tribus ou de quartiers, qui ont reçu le pouvoir effectif en échange d’une allégeance. Cela doit passer par des discussions sur l’avenir de l’État irakien et de sa structure confessionnelle. Troisième aspect, il faut assécher ses ressources en argent, en prestige et en hommes autant que possibles. Cela passe par une lutte sur internet contre les propagateurs de haine, par un contrôle des flux de candidats au djihad, notamment dans les pays voisins et par la traque des réseaux de financement. Enfin, à l’appui de cette stratégie, il faut pour cela une part d’endiguement militaire, en stoppant ponctuellement des raids par des opérations aériennes et en renforçant les points vulnérables de la ligne de front, notamment au Kurdistan et en Jordanie, et d’abord par les forces des pays de la région.

Peut-on vraiment rester indifférent ?
Au contraire, la colère immense devant une telle barbarie nous impose un devoir d’action. Nous sommes solidaires de ces familles, françaises, italiennes, britanniques qui ont peur aujourd’hui pour leurs proches. Mais le réflexe aujourd’hui c’est trop souvent celui de la rage impuissante. On calme l’émotion de l’opinion par des opérations militaires hâtives. La force de nos démocraties ce doit être justement de croire en la force d’une stratégie politique pour venir à bout de la menace d’une organisation criminelle. Je préfère une action efficace, plus secrète pour prendre en compte la complexité – c’est la politique, la coopération technique et judiciaire et la diplomatie, à une action spectaculaire, simpliste mais en réalité dépourvue d’efficacité.

Qu’aurait pu faire les États-Unis au niveau diplomatique dans la région pour éviter cette situation ?
Ne pas y aller et ne pas en partir… Il y a une lourde responsabilité des États-Unis bien sûr, d’abord à cause de l’opération de 2003 et ensuite à cause d’un retrait mal géré en 2011, sans parler du soutien au régime sectaire d’Al Maliki et de l’abandon des rebelles syriens en 2013. Ils ont raison de vouloir accélérer la réconciliation nationale entre les confessions, les idéologies, les groupes ethniques en Irak et de conforter l’action des rebelles en Syrie.

Les frappes américaines commencent aussi en Syrie. Pensez-vous qu’il faudra aussi envoyer des troupes de terre
Aujourd’hui je note qu’il s’agit de frappes ciblées contre les bases arrières d’un groupe terroriste différent, Khorasan, qui menace directement la sécurité américaine. En même temps la participation ou le soutien des pays du Golfe est un signe positif d’implication régionale. Une offensive de troupes terrestres n’aurait pas de sens, elle ne ferait que renouveler les expériences d’occupations des années passées et leurs échecs.

Vous étiez opposé à l’intervention en Irak en 2003. Quelle est la responsabilité de l’Occident pendant ces 10 dernières années ?
Le Moyen Orient traverse une immense crise de modernisation sociale et politique. Les frontières héritées explosent, les identités s’irritent et les explosions de violence menacent de tout emporter. Seuls les peuples du Moyen Orient pourront créer la paix et le progrès chez eux, en stabilisant chacun des États en même temps qu’une construction régionale source de paix. Mais l’Occident, au lieu d’aider à surmonter la crise, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu en alternant enthousiasmes et atermoiements. Aujourd’hui il s’agit de favoriser un rapprochement entre les principales puissances régionales rivales, Arabie Saoudite et Iran, de dépasser l’affrontement entre sunnites et chiites et de favoriser les débuts d’un dialogue régional source de réconciliation.

Le Président Hollande en fait-il trop sur l’international pour compenser ses problèmes nationaux ?
C’est son rôle de parler au nom de la France et de défendre ses intérêts à travers le monde. Mais il ne faudrait pas que le réflexe récent du recours à la force – au Mali, en Centrafrique, en Irak, avant cela en Libye- exprime la tentation de compenser la faiblesse du pouvoir à l’intérieur. Face aux crises, la France doit rester fidèle à sa vocation de médiation et de proposition politique.

Le niveau d’alerte pour la sécurité en France est au plus élevé. Craignez-vous de possible attaques ?
Elles doivent être envisagées aujourd’hui partout en Europe. Soyons lucides. Nous n’avons pas le droit de baisser le garde sur le terrorisme. C’est bien pourquoi nous ne devons pas mélanger les objectifs. La priorité de notre action c’est de préserver notre sécurité, pas de faire la guerre et la paix à la place des peuples du Moyen Orient.



mercredi 1 octobre 2014

France: Dans le casse-tête chinois des retraites!

Les retraites expliquées à ma grand-mère
Ça fait bien longtemps que je suis à la retraite, tu sais ! Je plains les jeunes d’aujourd’hui qui vont avoir bien du mal ! Tu crois vraiment qu’ils vont supprimer la retraite par répartition ?

Pas tout à fait. Margaret Thatcher a essayé de convaincre les ouvriers anglais de cotiser à des fonds de pension, mais ils n’y ont pas cru. Ceux qui pouvaient économiser ont acheté des maisons. Pour le capital, ce n’est pas le bon circuit. Cette tentative a convaincu les intellectuels du capital que, pour développer les fonds de pension, il faut maintenir, a minima, une retraite par répartition. Ils la veulent trop faible pour vivre, une sorte de minimum vieillesse. D’après leurs calculs, les fonds de pension comme complément à la retraite sont plus convaincants pour les salariés que s’ils représentaient la principale source de revenus. Bernard Friot explique ça dans son livre « L’enjeu des retraites ». Je vais tout à l’heure te citer des chiffres, c’est de ce livre que je les tire.

Mais tu vois bien qu’il y a de plus en plus de retraités, et que les gens vivent plus longtemps qu’avant ; alors forcément, les retraites vont coûter de plus en plus cher. Il faut bien une solution !

C’est vrai, le poids des pensions va s’accroître dans les années qui viennent. Mais il n’y a aucune inquiétude à avoir. Regarde : en 1950, les pensions représentaient 5 % du PIB. En 2000, elles en représentent 13 %. On estime qu’en 2050, ce devrait être environ 18 %. Mais le PIB lui-même double tous les cinquante ans ! Donc en 1950, le PIB était de 1.000 milliards d’euros : 50 pour les pensions (5 %), 950 pour les salaires, les investissements et les profits ! En 2000, il était de 2.000 milliards d’euros, soit 260 milliards pour les pensions (13 %) et donc 1.740 milliards pour le reste. En 2050, le PIB sera de 4.000 milliards d’euros dont 720 milliards pour les pensions et 3.280 pour le reste. Tu vois que, contrairement à la propagande du capital, la part du salaire actif et celle des investissements augmentent. La population augmente beaucoup moins vite que le PIB : on était 42 millions en 1950, on est 65 millions aujourd’hui, on sera sans doute environ 70 millions en 2050.

Ton PIB qui n’arrête pas de doubler, et qui grandit plus vite que la population, comment tu l’expliques ?
C’est que la productivité du travail s’est considérablement accrue. Dans la même heure de travail, un ouvrier d’aujourd’hui produit beaucoup plus que le même ouvrier, travaillant la même heure après guerre. Par exemple, il y avait après-guerre environ 10 millions d’agriculteurs en France. Cela représentait la moitié de la population active. Aujourd’hui, il n’y en a plus qu’un million (c’est-à-dire 3 % des actifs), et pourtant la production agricole a beaucoup augmenté avec beaucoup moins d’heures de travail. C’est-à-dire que chaque heure de travail est beaucoup plus productive : ici, presque 20 fois plus. Mais je te donne un autre exemple : actuellement, selon les chiffres de Peugeot, il est fabriqué 13.000 voitures par jour. La première Peugeot, la 201, c’étaient 13.000 voitures par an ! Et avec plus d’ouvriers que maintenant !

Voilà l’affaire, la production par ouvrier augmente, mais pas les salaires !
Tout le problème est là : la question des retraites, c’est la question des salaires. Parce que pour financer les retraites, il est nécessaire d’augmenter les cotisations. C’est la bonne solution : après-guerre, les cotisations représentaient à peu près de 5 % du salaire total. Tu sais que le salaire se compose de deux parties : d’une part le salaire net, celui qui est versé sur le compte en banque du salarié, et d’autre part l’ensemble des cotisations sociales : maladie, vieillesse, invalidité, chômage, etc. Ces cotisations sont arbitrairement divisées en deux parts : la part dite « ouvrière », et la part dite « patronale ». C’est artificiel, car l’ensemble est dû par l’employeur à son employé pour son travail. Mais ce « paritarisme » permet au patronat de se mêler de la gestion de l’ensemble de ces cotisations, qui représentent beaucoup d’argent, supérieur au budget de l’État !

Les cotisations pour la retraite ont plus que doublé jusque dans les années 80 où elles ont été gelées à leur niveau de 1979 pour les salaires inférieurs à 1,6 SMIC, c’est-à-dire pour plus de la moitié des salariés, le salaire médian étant à 1,5 SMIC.

Pourquoi ce gel ? Parce qu’augmenter les cotisations augmente mécaniquement les salaires ! C’est justement ce que ne veut pas le patronat. C’est grâce à ce gel des cotisations, et la non-augmentation des salaires, que le patronat accapare l’augmentation de la productivité.

Tout à l’heure, on disait que le poids des pensions allait augmenter : la question est de savoir qui va payer. Le capital, par la voix de son gouvernement, a une réponse très claire : ce seront les salariés qui paieront. Soit on augmente les salaires, et conséquemment les cotisations, soit on continue à bloquer les cotisations et on allonge le temps où il faut cotiser. C’est pour ça que je te dis que la question des retraites est en fait la question des salaires !

Tu sais que certains, à gauche, disent qu’en effet, il faut taxer le capital pour financer les pensions. C’est de la poudre aux yeux : s’ils veulent que le capital paye, qu’ils militent donc pour une augmentation des salaires.
D.R.
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L'économie algérienne pourrait souffrir durement de la chute du prix des hydrocarbures


«Le génie c’est 99% de transpiration et 1% d’inspiration» Goethe
Le pétrole cher, c’est fini pour le moment!, Le pays dépend à 98% du pétrole mais le pétrole ne rapporte plus comme avant. Les quantités d’hydrocarbures exportées ont baissé de 7,3% en 2013. Nous avons épuisé notre pain blanc. Le marché s’était retourné brusquement, résultat de la crise financière mondiale, de la constitution d’importants stocks de pétrole aux États-Unis et de l’offre additionnelle de sources d’énergie non conventionnelle. Depuis le début de l’été, la chute est lente mais continue. Même si on pompe d’une façon frénétique, on risque d’épuiser plus rapidement ce qui reste de pétrole, c’est un tonneau des Danaïdes. De plus, les rentiers de l’OPEP s’orientent vers une nouvelle politique de quotas pour tenter de freiner la chute

Les raisons de cette chute conjoncturelle mais dangereuse pour l’Algérie
Le cours du baril de pétrole chute inexorablement depuis le mois de juin dernier. Il s’est négocié mardi sous la barre des 98 dollars alors qu’il valait 115 dollars le 20 juin dernier. Depuis le 1er janvier, la baisse atteint 11,5%. En glissement annuel, la baisse est de 13%. Il a même frôlé lundi, avec son plus bas prix depuis 2012, sous les 96 dollars. Une très mauvaise nouvelle pour l’Algérie quand on sait que 98% de ses rentrées en devises proviennent du pétrole. La baisse très marquée du prix du baril s’explique par différentes raisons. D’abord, le ralentissement de la demande mondiale. L’un des plus gros acheteurs de pétrole brut dans le monde, la Chine, a vu sa production industrielle diminuer cet été. Elle est passée à 6,9% alors qu’elle frisait les 10%. D’où une demande moins grande. Par ailleurs, le ralentissement de la croissance en Europe et la baisse de la demande des géants sud-américains (Brésil en tête) ont accéléré le phénomène.

Par ailleurs, le phénomène du pétrole de schiste bien que discutable et éphémère se fait également ressentir. L’Administration américaine d’information sur l’énergie (EIA.) a annoncé une production de 8,6 millions de barils par jour au mois d’août, un chiffre historique. Mardi, le journal français Le Monde qui précise que «le taux de dépendance américain au pétrole importé est tombé de 60% en 2005 à 30% aujourd’hui». D’où la baisse par ricochet de la production de pétrole brut et la baisse de son prix sur le marché.

Le 6 août dernier, la Banque d’Algérie tirait déjà la sonnette d’alarme. Dans son rapport annuel, elle notait que la baisse du prix du pétrole au premier trimestre 2014 avait tiré vers le bas les recettes d’exportations de l’ordre de 2.6%. Avec un baril inférieur à 100 dollars, l’économie algérienne est clairement menacée.

Dès 2012, le FMI prévenait l’Algérie: «L’orientation budgétaire expansionniste de ces dernières années a cependant rendu la situation budgétaire vulnérable aux fluctuations des cours du pétrole, le prix permettant d’équilibrer le budget étant aujourd’hui légèrement supérieur à 100 dollars le baril.» Une autre nouvelle inquiétante. La production céréalière de la campagne 2013/2014 a fortement chuté de 30% par rapport à la saison précédente, elle est à 34 millions de quintaux, La production de la campagne 2013/2014 est inférieure de 30% à celle de 2012-2013 qui s’était établie à 49,1 millions de quintaux. Cette baisse est due essentiellement, d’après le ministre, aux conditions climatiques… La production céréalière ne cesse de reculer depuis les rendements record de la campagne 2008/2009 avec 61,2 millions de quintaux. En 2009/2010, la production a chuté à 45 millions de quintaux avant de remonter à 51,2 millions de quintaux en 2011/2012. L’Algérie doit donc importer davantage de blé. On annonce déjà pour 1 milliard de dollars de blé tendre pour l’immédiat.

Ce qui se fait ailleurs dans le domaine de l’énergie: Le recours au renouvelable
Un principe de base: à des degrés divers chaque pays essaye de ne pas se trouver dans le type de situation à laquelle est confrontée l’Algérie. Ainsi, le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) de l’année 2014, dédié aux énergies renouvelables prévoit une croissance de 50% de la production mondiale d’électricité issue des énergies renouvelables à moyen terme. Cette production devrait atteindre près de 26% de la production totale d’électricité d’ici à 2020; la capacité globale en énergie renouvelable passerait alors de 1 690 GW en 2013 à 2 555 GW en 2020. Pour l’année 2013, la part des énergies renouvelables, selon le même rapport, a compté 22% de la capacité globale ce qui était comparable à la capacité d’électricité produite à partir du gaz naturel.

Le développement des énergies renouvelables à l’horizon 2020 pourrait être boosté par deux tendances globales, rapporte l’AIE dans sa publication annuelle. Il s’agit de l’expansion géographique du déploiement des énergies renouvelables. D’autre part, les technologies du renouvelable deviennent de plus en plus compétitives induisant une baisse rapide des coûts. Elles représenteraient des solutions alternatives dans plusieurs pays.

Le rapport publié récemment par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) souligne que le prix du photovoltaïque a chuté de 80% depuis 2008 et cette tendance persiste encore. Il relève également que le solaire a atteint la parité réseau en 2013 en Italie, en Allemagne et en Espagne et prochainement en France et au Mexique. Le directeur général d’Irena, Adnan Z. Amin, a déclaré que la chute des prix du photovoltaïque est comparable à celle observée dans la révolution IT. Il déclare également que «les énergies renouvelables fournissent une réponse à un grand nombre des défis socio-économiques les plus urgents auxquels les gouvernements font face aujourd’hui, notamment l’accès à l’énergie, la sécurité des approvisionnements énergétiques, et les préoccupations sanitaires et environnementales».

La Chine compte 40% de l’expansion globale des énergies renouvelable avec plus de 60% de la croissance dans les pays non-membres de l’Ocde. L’environnement politique favorable combiné aux demandes croissantes d’énergie ont participé au déploiement à grande échelle du renouvelable en Chine. (…) Dans l’Ocde, après sept ans d’augmentation rapide de la croissance, le renouvelable traverse une période où l’expansion annuelle de la capacité est lente, mais stable, note le rapport. Le renouvelable compterait environ 80% des nouvelles capacités d’énergie dans la période 2013-2020 (…) Le dernier rapport de l’Irena montre que les investissements dans le renouvelable ont augmenté considérablement ces dix dernières années, de 55 à 214 milliards de dollars entre 2004 et 2013 (sans inclure l’hydroélectricité). Il souligne que dans certains pays comme le Danemark, l’éolien est devenu la source d’énergie la moins chère. En Allemagne, la moitié de la production du renouvelable est assurée par les ménages et les fermiers.(1)

Par ailleurs et dans le même ordre de la compétitivité des énergies renouvelables, la puissance cumulée de l’éolien terrestre et du solaire photovoltaïque (PV) va doubler en 2020 comparativement à 2013 selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui constate une baisse massive des coûts. 1000 GW de solaire et d’éolien d’ici 6 ans dans le monde selon l’AIE. Le seuil symbolique du million de mégawatts de solaire photovoltaïque (PV) (403 GW) et d’éolien terrestre (602 GW) sera franchi en 2020 selon le scénario de base du rapport de prospective à moyen terme du marché des énergies renouvelables (EnR) publié par l’AIE (1) est pour le moins étrange que les énergies renouvelables soient compétitives ailleurs et pas chez nous avec des prix de main-d’oeuvre cinq fois moins importants et un gisement solaire deux fois et demi plus performant. Il est plus que temps de réexaminer notre stratégie concernant un plan Marshall pour le durable.

Quel avenir énergétique face à la rareté de l’eau?
Dans le même ordre, l’eau est la deuxième ressource qu’il nous faut préserver par tous les moyens. Pour la Banque mondiale, l’eau et l’énergie sont deux secteurs inextricablement liés et interdépendants. Alors que ces deux ressources font l’objet d’une hausse de la demande mondiale, la pénurie d’eau menace la viabilité à long terme des projets énergétiques avec de graves conséquences pour le développement. Face à un avenir incertain, la Banque mondiale lance une initiative mondiale dont l’objectif est d’aider les pays à s’y préparer dès à présent. Il s’agit de mesurer les compromis eau/énergie et d’identifier les synergies possibles entre les politiques de gestion de ces deux ressources.

« Pour la Banque mondiale, la sécurité énergétique et la sécurité hydrique occupent une place capitale dans le développement humain et économique. Le couple eau/énergie est par ailleurs indispensable à la production agricole, où il est notamment nécessaire à la culture des biocarburants qui permettront à leur tour de produire de l’énergie. D’ici à 2035, la consommation énergétique mondiale augmentera de 35%, ce qui déterminera une hausse de 15% de l’utilisation d’eau, tandis que la consommation d’eau du secteur énergétique augmentera de 85% selon les projections de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).(2)

Le changement climatique viendra ajouter davantage d’incertitude à cette situation en provoquant une variabilité accrue des disponibilités d’eau et une intensification de la fréquence et de la gravité des inondations et des sécheresses. En dépit de ce contexte inquiétant, la planification et la gestion de la production énergétique prennent aujourd’hui rarement en considération les problèmes que pose et posera de plus en plus l’approvisionnement en eau, pas plus d’ailleurs qu’elles n’intègrent les risques de phénomènes extrêmes. (…) En matière d’investissements énergétiques, le défaut d’évaluation des besoins en eau et d’analyse des contraintes hydriques futures a pour conséquence une hausse des coûts et des risques. Plusieurs solutions existent pour s’attaquer au double défi de l’eau et de l’énergie, et de nombreux pays ont déjà pris l’initiative d’engager des mesures audacieuses.
Les Émirats arabes unis, par exemple, s’emploient à diversifier leur panier énergétique en favorisant les énergies propres au détriment du gaz naturel.Le gouvernement a l’intention de construire la plus grande usine mondiale de dessalement solaire qui aura une capacité de traitement journalière de plus de 83,3 millions de litres d’eau potable et produira 20 mégawatts d’électricité (2)

Quelques risques du gaz de schiste: le principe de précaution
On a tout dit des gaz de schiste et on ne sera jamais assez prudent en terme, de lanceurs d’alertes concernant les dangers objectifs des techniques de fracturation. Un Rapport fédéral américain a calculé les dommages causés par le forage à l’environnement. La quantité d’eau polluée générée par les techniques de fracturation est de 280 milliards de gallons quantité suffisante pour noyer Washington sous une épaisseur d’eaux usées de 22 foot. 450,000 tons d’air pollué produit chaque année 250 milliards de gallons d’eau fraîche utilisés depuis 2005. 360,000 acres de terre dégradée depuis 2005. Le Rapport du The Environnent America Research & Policy Center intitulé «Fracking by the Numbers» est le premier indice de mesure de l’empreinte des dommages. Du point de vue de la santé, les résidents proches ont eu des maux de tête des nausées et beaucoup de symptômes liés au forage et à la pollution. Comme l’écrit le toxicologue Davide Brown avec des milliards de gallons d’eau toxique produits chaque année, nous voyons tout juste la partie visible (3)

Autre quasi-certitude les dangers sismiques: les puits de gaz de schiste font bien trembler la terre. Le débat est tranché. Les séismes en Oklahoma (Etats-Unis) sont bien provoqués par l’injection, dans des puits d’évacuation, d’eaux usées engendrées par des exploitations telles que celle du gaz de schiste. C’est ce qu’a prouvé l’équipe de Kathleen Keranen, de l’université Cornell. Depuis dix ans, de nouvelles méthodes d’exploitation comme les forages horizontaux, produisent des quantités considérables d’eaux usées dont on se débarrasse sous terre en les injectant dans des puits profonds de 2 ou 3 km. Résultat: la pression monte dans le sous-sol… (4)

Que faut il-faire dans notre pays?
La situation actuelle est celle d’un pays mono-exportateur d’une ressource dont nous n’avons aucune prise sur les prix. Nous sommes doublement vulnérables car nous n’avons pas de parade par une diversification en «ne mettant pas tous nos oeufs dans le même panier». De plus et c’est le plus délicat, nous ne prenons pas acte du déclin de nos réserves en mettant en oeuvre un Plan B de transition énergétique à marche forcée vers le développement durable.

Doit-on se résigner à lafatalité au mektoub, sans se battre, alors que nous pouvons et nous devons lutter pour conjurer cette situation. L’opportunité de la tripartie est peut-être une occasion importante pour poser les jalons d’une nouvelle vision de l’industrialisation, du réarmement industriel basé sur du concret. Rien de pérenne ne se fera si on ne met pas en place une stratégie multidimensionnelle basée sur deux principes, la sobriété en tout-qui évite le gaspillage et le compter-sur-soi Le compter sur-soi passe par un pragmatisme, réduire le train de vie de l’Etat et substituer en tout à l’importation un savoir-faire endogène qu’il faut réhabiliter.

Tous les départements ministériels à des degrés divers (ministère de l’Industrie en tête, ont une responsabilité dans les achats à l’étranger qui ne doivent plus se faire avec des logiques sectorielles, mais avec une coordination intersectorielle franche sans arrière-pensée, sans querelle de clocher tant il est vrai qu’il s’agit de l’avenir du pays.

A titre d’exemple, s’agissant du secteur de l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle et de l’éducation, il ne s’agit plus de faire rentrer les élèves en classe, il est nécessaire d’aller vers l’autosuffisance en créant nos propres équipements de laboratoire, nos propres instruments.. ce sont des milliards de DA qui seront ainsi épargnés par la mise en oeuvre d’une Ansej de l’intelligence dédiée à la fabrication d’équipements pédagogiques. Les idées existent? Il nous faut nous organiser. Ce qui est valable pour l’université qui doit mon-trer son utilité est valable pour les autres départements ministériels où l’immense majorité des équipements est importée stérilisant de ce fait toute évolution endogène de la production nationale du pays. Si c’est cela la mondialisation et l’OMC, il est urgent de ne pas y adhérer. Nous serons respectés quand nous irons vers l’autosuffisance. Il est urgent de ne plus exporter sans adosser cela à un transfert de technologie réel. Une redéfinition de la coopération avec nos partenaires à l’aune de cette vision s’avère d’une brûlante actualité.

1. http:/www.techniques-ingenieur.fr/actualité/1000-gw-de-solaire-et-d-eolien-d-ici-6-ans-dans-le-monde-selon-I-aie-article 287765/
2. http://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2014/01/16/wil-water-constrain-our-energy-future
3. http://ecowatch.com/2013/10/03/report-calculates-damage-by-fracking/
4. Les dangers sismiques Science et Vie, p. 26, Septembre 2014

Professeur Chems Eddine Chitour
Ecole Polytechnique enp-edu.dz
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mardi 9 septembre 2014

L'Organisation Internationale de la Francophonie apporte son soutien à 16 projets de films

Les 25, 26 et 27 juin 2014 à Paris, la Commission de sélection du fonds francophone de production audiovisuelle (volet cinéma), s’est réunie pour examiner les requêtes de financement reçues suite au lancement d’un appel à propositions clôturé en avril 2014.

Elle a retenu 16 projets parmi les 46 qui ont été soumis à son examen. Ces seize œuvres bénéficieront d’une aide à la finition (8 longs métrages de fiction et 8 documentaires). Le montant total attribué s’élève à 180 000 € et bénéficie aux 11 pays francophones suivants : Burundi, Côte d’Ivoire, Guinée, Haïti, Madagascar, Mali, Maroc, République du Congo, Sénégal, Tunisie, Vietnam.

AIDE A LA FINITION FICTION
Battements d’air dans les airs, de Nguyen Hoang Diep (Vietnam). Un premier film d’auteur qui traite avec beaucoup de sensualité, de la condition de la jeune femme enceinte, seule face à son destin.
Braquage à l’Africaine, Owell Brown (Côte d’Ivoire). Pour rembourser une dette de jeux, un homme se retrouve dans un imbroglio entre la police et une autre équipe de braqueurs.
La Lune est tombée, Gahité Fofana (Guinée). Trois amis d’enfance relancent ensemble une usine d’eau minérale en Guinée
Meurtre à Pacot, Raoul Peck (Haïti). A travers cette œuvre le réalisateur se propose de sonder l’abîme des âmes à l’intérieur d’un territoire émotionnellement meurtri.
Père, fils et autres histoires, Phan Dang Di (Vietnam). Un récit tendre et mélancolique dans le Saigon des années 90.
Rapt à Bamako, Cheick Oumar Sissoko (Mali). Un film d’action qui nous introduit aux difficiles tentatives d’exercice de la démocratie en Afrique.
The Sea is Behind, Hicham Lasri (Maroc). Tarik danse lors de cérémonies de fiançailles et de mariage déguisé en femme et la société comment le reçoit-elle ?
Un soir de pleine lune, Fares Naanaa (Tunisie). Un couple face au deuil de leur enfant.

AIDE A LA FINITION DOCUMENTAIRE
Ahmed Attia, Khaled Barsaoui (Tunisie). Le portrait d’Ahmed Attia, une personnalité marquante du cinéma tunisien.
Césaire l’Africain, Evrard Niyomwungere (Burundi). Ce film propose une découverte de l’Africanité d’Aimé Césaire, dans son œuvre et dans ses combats.
La Voie Normale, Erige Sehri (Tunisie). Dans ce road-movie mêlant rock et son jazzy, Ahmed, 31 ans et conducteur de train, nous raconte son voyage entre les saisons et son désir de devenir quelqu’un d’autre.
Le Dernier voyage de Mme Phung, Nguyen thi tham (Vietnam). Phung a été élève dans un monastère boudhiste jusqu’au jour où il découvre son attirance pour les jeunes hommes. Il décide alors de devenir une femme pour éveiller leurs désirs.
Les Fiancées d’Imilchil, Léandre Alain Baker (République du Congo). La découverte de la légende d’Imilchil qui a donné naissance à un festival et à la pratique des mariages collectifs qui en découle.
Sembene !, Samba Gadjigo (Sénégal). Histoire d’un cinéaste, écrivain qui a profondément influencé et inspiré des générations d’Africains.
Tee Shirt Man, Tovoniaina Rasoanaivo (Madagascar). Un jeune home cherche à obtenir le T-shirt offert par chacun des 33 candidats à la magistrature suprême.
The Springboard, Joseph Ndayisenga (Burundi). Le portrait d’une équipe d’enfants de la rue sélectionnés en vue de participer à la coupe du monde de football d’enfants démunis au Brésil.

Les projets retenus sont tous consultables sur le site : http://www.imagesfrancophones.org

La commission est composée 8 membres dont les représentants permanents (de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et du Conseil international des radios et télévisions d’expression française (CIRTEF) ainsi que de 6 membres non permanent qui sont professionnels du cinéma issus de pays membres de la Francophonie.

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