jeudi 15 octobre 2009

Résultats insolents pour les banques américaines

Les grandes banques américaines affichent une insolente prospérité. Après JP Morgan mercredi 14 octobre, Goldman Sachs a annoncé ce jeudi un bénéfice trimestriel de plus de trois milliards de dollars, soit pratiquement quatre fois plus que l’an dernier à la même époque. Moins spectaculaires, les résultats de Citigroup n'en révèlent pas moins un retour dans le vert. Le groupe affiche en effet un bénéfice de 101 millions de dollars contre une perte l'année dernière de plus de 2 milliards 800 millions de dollars. Une étude du Wall Street Journal révèle par ailleurs que les rémunérations dans les grandes banques américaines sont en passe de battre des records, faisant craindre un retour à la finance folle.

Un an seulement après la faillite de Lehman Brothers qui a ébranlé le système financier mondial et entraîné l’économie de la planète dans une profonde récession, les grandes banques américaines renouent avec les profits. Le plan de sauvetage sans précédent, mis en place par l'administration américaine, et les centaines de milliards de dollars injectés dans les banques pour éviter un effondrement du système financier, n’expliquent pas à eux seuls la prospérité retrouvée. Les banques ont en effet également profité de la concentration qui s'est opérée dans le secteur. Les établissements les plus sains ont ainsi profité de la crise pour avaler les plus fragiles et grossir encore plus. Cela a notamment été le cas pour JP Morgan qui a fait l'acquisition il y a bientôt un an de la Bear Stearns.

Après des mois de crise, la bourse a également rebondi et avec elle les profits. Et à en croire une étude du très sérieux Wall Street Journal, les vingt-trois plus grandes institutions financières américaines devraient générer, cette année, un chiffre d'affaires total de 437 milliards de dollars, bien au-delà des 345 milliards enregistrés en 2007, année qui a précédé la crise.

Cette même étude révèle également un retour des méga-bonus. Moins d'un mois après le G20 historique de Pittsburgh, qui devait limiter les excès du système, les grandes banques et les grands fonds d'investissements américains devraient en effet distribuer cette année quelque 140 milliards de dollars de bonus. Un record sans précédent puisque ce montant est supérieur au pic de 130 milliards atteint en 2007. Des rémunérations que les banques justifient par leurs bons résultats.
Depuis qu'elles se sont empressées de rembourser en juin dernier les aides publiques versées par l’Etat, la plupart des grandes banques américaines se sont également libérées des contraintes qui pesaient sur les bonus. Sans compter qu’à Pittsburgh aucune décision sur le plafonnement des rémunérations n'a été arrêtée. Les pays du G20 se sont en effet contentés d'étaler ces rémunérations sur une plus longue période et de mettre en place un malus, en cas de mauvais résultats.

Ce retour à la prospérité pour les grands établissements financiers américains ne signifie pas pour autant que la crise est finie. Car si les banques d'investissements renouent avec les profits, les banques de détails semblent, elles, beaucoup plus fragiles. Mardi 12 octobre, Daniel Tarullo, un des membres de la FED, la réserve fédérale américaine, a en effet déclaré s'attendre à des pertes importantes dans ce secteur. Des pertes principalement liées à des prêts non remboursés en raison de la mauvaise conjoncture économique.
Car la crise qui frappe l'économie réelle est bien toujours là avec son lot de licenciements. Et selon les dernières estimations, le chômage aux Etats-Unis devrait dépasser, dès le début de l'année prochaine, la barre symbolique des 10%.
Source: www.rfi.fr

mardi 13 octobre 2009

Viadeo s'offre le canadien Unyk

Le réseau social professionnel français Viadeo, qui se présente comme le numéro 2 mondial du secteur, derrière l'américain LinkedIn, a annoncé mardi avoir acquis le site communautaire canadien Unyk, qui revendique 16 millions de membres.
Avec cette acquisition, Viadeo comptera quelque "25 millions d'utilisateurs", avec une "croissance de plus d'un million de nouveaux membres par mois", a indiqué le groupe dans un communiqué, sans préciser le montant.
Le leader mondial des réseaux professionnels LinkedIn revendique de son côté 48 millions de membres.

"La forte présence d'Unyk au Mexique, au Brésil et en Inde renforce notre position et notre offre dans ces pays. Nous bénéficions également désormais d'une implantation en Amérique du Nord, avec 4 millions de membres dans cette région", a précisé Dan Serfaty, président et co-fondateur de Viadeo, cité dans le texte.
Unyk, lancé en septembre 2005, a développé un carnet d'adresses qui se met à jour automatiquement ainsi qu'une technologie de synchronisation qui permet à ses membres de compiler leurs répertoires internet et mobile et d'y avoir accès à tout moment.
Ces outils seront mis à disposition gratuitement des membres de Viadeo.
Viadeo, aujourd'hui rentable, dit prévoir "une profitabilité encore plus grande dans les mois à venir grâce à l'acquisition d'Unyk".
Viadeo, qui emploie 200 salariés, est disponible en six langues et comptait, avant l'acquisition d'Unyk, quelque 8,5 millions de membres.
Source: www.lexpansion.com

lundi 12 octobre 2009

Le Nobel d'économie à deux américains dont la première femme

Le prix Nobel d'économie a été attribué lundi 12 octobre aux Américains Elinor Ostrom et Oliver Williamson pour leurs travaux sur "la gouvernance économique". Leurs travaux sont particulièrement dans l'air du temps, en plein débat sur une meilleure organisation des marchés financiers et de l'économie mondiale mais aussi sur la protection de l'environnement et des ressources naturelles, un domaine essentiel des travaux d'Elinor Ostrom.
"Ils veulent comprendre des organisations qui ne sont pas des marchés (...) et ils montrent comment ces institutions résolvent les conflits", a salué Tore Ellingsen, membre du comité Nobel, lors de l'annonce du prix à la presse.

Elinor Ostrom, de l'Université d'Indiana (centre), est récompensée par le comité "pour avoir démontré comment les biens communs peuvent être efficacement gérés par des associations d'usagers". Elle a "remis en cause l'idée classique selon laquelle la propriété commune est mal gérée et doit être prise en main par les autorités publiques ou le marché", salue le comité, qui sacre pour la première fois une femme depuis sa première attribution en 1969.
En se fondant sur de nombreuses études sur la gestion par des groupes d'usagers des ressources en poissons, en élevage, les forêts ou les lacs, la lauréate américaine a montré que leur organisation était souvent meilleure que ne le croit la théorie économique, souligne le comité.

Oliver Williamson, né en 1932 et enseignant à l'université de Californie de Berkeley (ouest), a été récompensé pour "son analyse de la gouvernance économique, notamment les frontières de l'entreprise". Sa théorie explique pourquoi l'entreprise s'est imposée comme le modèle économique dominant, parce qu'elle facilite la gestion des conflits et réduit les coûts grâce à la hiérarchie, mieux que les marchés où dominent souvent les négociations et les désaccords. L'inconvénient, souligné par la théorie de l'organisation de Williamson, est que l'autorité peut être abusée, observe le comité Nobel.
La question de l'organisation interne des entreprises et du bon fonctionnement des marchés a été projetée sur le devant de la scène par la crise économique qui a relancé le débat sur la responsabilité, les rémunérations et la mesure de l'efficacité.Ces questions sont par exemple au centre de la controverse sur les bonus des banquiers et des traders.

Officiellement dénommé "prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel", le Nobel d'économie, est le seul à ne pas avoir été prévu dans le testament de l'industriel et philanthrope suédois. Décerné depuis 1969 et financé par la banque centrale suédoise, il fonctionne néanmoins exactement comme les autres prix avec un comité et une dotation de 10 millions de couronnes (970.000 euros) à partager entre les lauréats. Le Nobel d'Economie est une chasse gardée américaine, avec désormais 45 lauréats sur un total de 64.
Source: www.lexpansion.com

Un G20 de plus !

Les dirigeants des 20 pays les plus riches se sont réunis à Pittsburgh en cette fin de mois de Septembre. Si la réunion de Londres, qui s’est déroulée au printemps dernier, était celle de l’urgence face à la crise financière aiguë, Pittsburgh se contente d’être celle de la confirmation. Il est trop tôt pour crier victoire sur la crise économique et il est certainement présomptueux d’envisager déjà une reprise autre qu’une normalisation de l’économie. Les dirigeants des pays les plus industrialisés de la planète et à leur tête les pays occidentaux s’appliquent pourtant à donner plus de poids à cette rencontre au sommet. Faute d’un plan d‘action concret et efficace, ce sera juste un G20 de plus.
Le consensus était plus clair au printemps dernier où la seule issue possible pour l’économie mondiale était une action concertée sur plusieurs plans. D’abord, sur le plan budgétaire où les gouvernements avaient annoncé des plans de relance de plusieurs centaines de milliards de dollars dans leurs économies respectives (500 milliards de dollars pour la Chine seule). Ensuite, sur un plan purement financier, les banques centrales européenne, américaine et britannique continuaient à injecter de la liquidité sur les marchés court-terme jusqu’à ce que les opérateurs n’en veulent plus. Ramener les taux monétaires à zéro servait à anéantir le rendement de l’argent sans risque, il s’en suivait deux conséquences positives, la relance de l’investissement et les dépenses en capital mais surtout la revalorisation des actifs risqués.
Dans un environnement à taux zéro et où la liquidité court terme est abondante, l’argent, comme un gaz comprimé dans un volume sous vide, se diffuse vers les actifs risqués. Ce phénomène entraine un cercle vertueux de revalorisation à la hausse et bientôt la peur qui a tétanisé les investisseurs dans les mois qui ont suivi la faillite de Lehman se transforme en euphorie. L’économie mondiale avait alors touché le fond et les mesures scandées à Londres au printemps dernier ont eu l’effet désiré ; les marchés de capitaux ont connu mois six glorieux et l’économie a montré les premiers signes d’une reprise.
Le traitement de choc a eu l’effet souhaité mais les gouvernements vont devoir rendre des comptes bientôt. Les plans de relance budgétaire et de relâchement monétaire (baisse des taux et relâchement quantitatif qui consiste à racheter leurs propres dettes afin d’orienter les taux longs vers la baisse) ne font que reporter la question de l’endettement excessif. Mis à part l’effet keynésien des plans de relance, les gouvernements n’ont fait que rendre publique la dette privée. La fameuse stratégie de sortie de cette spirale, si débattue par les opérateurs de marché, consistera à relever les impôts et surtout à réduire les dépenses publiques pour repayer la dette nouvellement contractée. L’autre obligation que les gouvernements doivent tout aussi rendre compte à leur opinion publique concerne les banquiers qui ont été sauvés par l’argent du contribuable et qui continuent à se faire payer des bonus exorbitants, faisant fi des récriminations de toutes parts.
Par Omar Mechri
Source: www.leconomiste.com.tn

vendredi 9 octobre 2009

Un milliard de vidéos visionnées chaque jour sur YouTube

Le volume de vidéos visionnées chaque jour sur YouTube a dépassé le milliard, a annoncé Chad Hurley le co-fondateur et dirigeant du site internet vendredi, trois ans jour pour jour après le rachat de YouTube par Google.
"Je suis fier de pouvoir annoncer que plus d'un milliard de vidéos sont visionnées chaque jour sur YouTube", écrit Chad Hurley, le co-fondateur et dirigeant de YouTube, sur le blog de la société. "C'est un grand moment dans notre courte histoire", a-t-il ajouté.

YouTube a été lancé en 2005 en Californie (ouest des Etats-Unis) par Chad Hurley et son partenaire Steve Chen. Un an plus tard, le 9 octobre 2006, le site a été racheté par le géant de la recherche sur internet Google, pour 1,65 milliard de dollars.
Le site a largement évolué. S'adressant à l'origine aux internautes souhaitant partager leurs vidéos avec leurs amis, YouTube s'est progressivement réorienté pour désormais offrir aux professionnels une plateforme qui leur permet de diffuser des clips vidéos promotionnels, de la publicité, ou encore des bandes-annonces de films.

"Nous continuons à adhérer aux principes des débuts du site, mais nous sommes conscients que les choses ont changé", a observé M. Hurley. YouTube est en train de négocier des contrats avec plusieurs studios de cinéma en vue de proposer des contenus susceptibles d'attirer des annonceurs payants.
Source: www.lexpansion.com

Barack Obama prix Nobel de la paix

Le président américain Barack Obama a remporté vendredi 9 octobre le prix Nobel de la paix pour "ses efforts extraordinaires pour renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples".
Le nom du président américain avait été mentionné mais beaucoup d'experts considéraient qu'il était trop tôt pour le récompenser. Elu en novembre dernier, Barack Obama a prêté serment en janvier, précise AP.
Le comité Nobel a accordé une importance spéciale à la vision d'Obama d'un monde sans armes nucléaires.
Il a "créé un nouveau climat dans les relations politiques internationales. La diplomatie multilatérale a repris une position centrale, avec l'accent mis sur le rôle que les Nations unies et d'autres institutions internationales peuvent jouer", ajoute le communiqué.
Source: www.lavieeco.com

jeudi 8 octobre 2009

Le Nobel de littérature 2009 à l’Allemande Herta Müller

Le prix Nobel de littérature 2009 a été attribué, ce jeudi 8 octobre à l'Allemande Herta Müller.
Herta Müller a déjoué les pronostics des bookmakers, selon lesquels le favori, cette année, était plutôt l'Israélien Amos Oz ou l'Algérienne Assia Djébar, ou encore des Américains comme Joyce Carol Oates ou Philip Roth. L'an dernier, le prix était allé au Français Jean-Marie G. Le Clézio, indique Reuters.
Née le 17 août 1953 à Nitzkydorf en Roumanie, Herta Müller a fait des études de littérature germanique et roumaine à l'université de Timisoara. Son premier livre est paru en Roumanie en 1982 dans une version revue par la censure.
Elle est l'auteur de romans comme "La Convocation" ou "L'Homme est un grand faisan sur Terre".
Les académiciens suédois ont salué chez cette femme de 56 ans son aptitude à peindre "le paysage des dépossédés".
Le précédent auteur allemand à avoir obtenu le Nobel était Günter Grass, en 1999. Mais une femme écrivain de langue allemande, l'Autrichienne Elfried Jelinek, a été couronnée par la suite en 2004 par les académiciens suédois qui composent le jury du Nobel de littérature.
Source: www.lavieeco.com