dimanche 13 janvier 2013

Reprise de finance : c'est quoi exactement ?

Reprise de finance, un mot qui est n'est sûrement pas encore bien connu des gens, mais qui est en ce moment en phase de gagner de plus en plus en popularité au Canada. Pourquoi ? Parce que désormais, tous ceux qui désirent acheter une propriété à prix discount peuvent le faire avec l'offre de reprise de finance. Mais beaucoup se demandent sans doute : que signifie reprise de finance ? Et bien en réalité, il s'agit d'un mot employé pour décrire une propriété saisie par un organisme bancaire pour être ensuite remise à la vente avec un coût inférieur à son prix d'origine.

Reprise de finance : l'origine
Localiser une maison en reprise de finance n'est pas vraiment compliqué si vous savez vous trouver au bon endroit. Mais il serait sans doute normal de vous expliquer tout d'abord plus en détail les raisons d'une mise en situation de reprise de finance. Et bien sachez que si une résidence a été mise en situation de reprise de finance, c'est tout simplement parce que :
- soit son propriétaire n'est pas parvenu à payer ses dettes,
- soit que le responsable immobilier est devenu insolvable pour l'assurance de ses maisons en vente.

Ce qu'il faut faire pour localiser une maison en reprise de finance ?
Si reprise de finance est donc pour les acheteurs un avantage, pour les propriétaires victimes, c'est un drame. Mais sans doute, certains d'entre vous ne savent peut-être pas encore où et comment trouver une résidence en reprise de finance au Québec. Et bien c'est n'est pas vraiment difficile. Soit vous vous servez de la toile comme outil de recherche, soit vous consultez ces revues spécialisées dans l'offre immobilière au Québec. Mais en tout cas, s'il s'agit de recenser le nombre d'offres de reprise de finance dans tout le Canada, c'est sans doute Laval et les Laurentides qui sont en tête.

Reprise de finance, une occasion pour faire une bonne affaire
Plus qu'avantageuse, la reprise de finance est donc votre meilleure option si vous êtes sur le point de concrétiser un achat de propriété. C'est qu'il vous faut juste, c'est d'être patient, et de savoir agir au bon moment dès qu'une offre d'achat de résidence en reprise de finance vous paraît intéressant.

Les critères à prendre en compte avant d'acheter une maison en reprise de finance
Quoique la reprise de finance soit un procédé très intéressant pour s'approprier d'une propriété à tarif concurrentiel, il est toujours important d'inspecter minutieusement l'état de la résidence avant de décider de se l'approprier. Aussi, pensez tout d'abord à faire vérifier minutieusement par un expert l'état de votre future maison avant de conclure. Toitures, finitions, entretien, fondations, tout doit être passés au peigne fin. Quoi qu'il en soit, la reprise de finance reste la plus tendance actuellement s'il s'agit d'acheter à bas prix
Tony Landlord
Source: www.fruitymag.com
 

Pourquoi investir en nue-propriété...

La nue-propriété est un thème courant dans le monde de l'investissement immobilier.
Elle est le troisième droit attaché à la propriété, après l'usus et fructus.
La personne qui la détient doit respecter certaines obligations.
Son choix d'investir en nue-propriété n'est pas mauvais.
Il permet de bénéficier de nombreux avantages.

Comprendre la nue-propriété et les obligations qui s'y attachent.
Une personne qui obtient la nue-propriété perd le droit d'usage et de percevoir le fruit d'un bien qui lui appartient.
Elle ne conserve que le droit d'en disposer c'est-à-dire de le vendre, de le transformer ou de détruire le bien.
Ses seuls avantages se trouvent au niveau fiscal, lorsqu'elles accomplissent des gros travaux sur le bien démembré.
Un nu-propriétaire peut toutefois louer le bien immobilier démembré à un usufruitier.
Depuis quelques années, les investisseurs sont à la recherche d'alternatifs idéaux à l'investissement immobilier classique.
Ils ont exploité le droit de propriété pour en trouvé un.
C'est ainsi que l'investissement en nue-propriété, couramment appelé démembrement de propriété, a été créé.
Il donne la possibilité à un individu d'acheter la nue-propriété d'un bien immobilier, et à un bailleur d'obtenir le droit d'usage de percevoir le fruit durant une période allant de 15 à 20 ans.
Fini ce délai, la pleine propriété du bien rénové par le bailleur revient au propriétaire, sans frais supplémentaires.

La nue-propriété est une meilleure option pour investir dans des endroits où le prix de l'immobilier est plus élevé.
En effet, l'investisseur n'a qu'à payer un pourcentage allant de 50 à 60% de la valeur intégrale du bien.
La décote du prix d'un bien immobilier en nue-propriété permet d'investir en toute sécurité.
Les pertes sont limitées même s'il y a un retournement du marché.
D'ailleurs, le bailleur (l'usufruitier) va s'assurer de la bonne marche de l'investissement en se chargeant de la gestion, de l'entretien et de la remise aux normes du bien immobilier durant les 15 à 20 ans du contrat.
Investir en nue-propriété est aussi idéal car permettant de bénéficier d'une réduction significative de l'assiette de l'ISF et des impôts fonciers.
Muriel Trenquier
 

vendredi 11 janvier 2013

La Banque de France confirme que l’économie française est entrée en récession


La Banque de France confirme prévoir une contraction de 0,1% de l’économie française au quatrième trimestre 2012, dans sa troisième et dernière estimation fondée sur son enquête mensuelle de conjoncture publiée jeudi.
Selon l’agence Reuter, le chiffre de la croissance au quatrième trimestre sera publié le 14 février par l’INSEE. L’institut de la statistique a dit fin décembre prévoir une baisse de 0,2% du PIB au quatrième trimestre, avant une légère reprise début 2013.
L’enquête de la Banque de France fait apparaître par ailleurs une hausse de quatre points de l’indicateur du climat des affaires dans l’industrie, à 95, celui des services étant stable à 91.
Selon la Banque de France, » la production industrielle a légèrement progressé en décembre, en dépit d’un nouveau recul dans les machines et équipements et d’une baisse des autres matériels de transport (construction aéronautique, navale et ferroviaire) ».
Les livraisons se sont intensifiées dans l’ensemble des secteurs, à l’exception des fabricants d’équipements et de machines.
Le taux d’utilisation des capacités de production s’est stabilisé et les carnets de commandes restent à un niveau jugé insuffisant malgré de meilleures prises d’ordres. Les stocks de produits finis sont proches du niveau souhaité, ajoute-t-elle.
Dans les services, l’activité est quasi stable, le recul du travail temporaire et de la réparation automobile ayant, selon la Banque de France, compensé la progression des activités informatiques.
Les prix sont restés stables et les effectifs ont très légèrement fléchi.

B.L
Source: www.leconomistemaghrebin.com

 

La majorité des 52,6 millions de travailleurs domestiques dans le monde est victime de précarité

« Derrière les portes closes des domiciles privés où ils travaillent, les travailleurs domestiques, ainsi soustraits à la vue et à l’attention du public, sont demeurés longtemps hors du domaine relevant des moyens d’action conventionnels. » C’est par cette image morose que l’Organisation Internationale du Travail a présenté son rapport 2012 sur la situation des travailleurs domestiques dans le monde. Rendue publique hier, l’étude avance qu’entre 1995 et 2010, 9 millions de personnes supplémentaires ont rejoint le marché pour porter à plus de 52 millions le nombre d’employés domestiques, des femmes pour la plupart.
Employées pour des tâches de ménage ou d’assistance aux enfants ou aux personnes âgées, ces femmes sont surexploitées, comme le précise bien Sandra Polaski, directrice générale adjointe de l’OIT. « On attend souvent des travailleurs domestiques qu’ils travaillent davantage d’heures que les autres travailleurs et dans de nombreux pays ils ne jouissent pas des mêmes droits au repos hebdomadaire que les autres travailleurs », a-t-elle affirmé. En effet, selon le rapport, plus d’un tiers des travailleuses domestiques n’ont aucune protection de la maternité. La majorité d’entre elles sont exclues de la législation nationale du travail et 45% n’ont droit à aucun repos hebdomadaire ni congé annuel payé.
S’appuyant sur les statistiques officielles de 117 pays, le rapport met en relief des zones où la situation des domestiques est la plus périlleuse. Il s’agit principalement de l’Asie, avec 41% des travailleurs domestiques. En Arabie Saoudite et au Qatar la durée du travail hebdomadaire moyenne dépasse même les 60 heures.
Des chiffres contraignants pour les experts de l’OIT qui ont essayé, en plus de focaliser sur des chiffres et des statistiques, d’analyser les mécanismes de la protection légale disponibles dans ces pays concernés par le rapport. Pour Martin Oelz, expert à l’OIT, le travail domestique « qui a longtemps été absent des débats de politiques publiques, des réformes sociales et de la protection du travail », doit désormais être protégé par des lois et des instruments juridiques effectifs. La Convention (n° 189) sur les travailleuses et travailleurs domestiques en est une. Adoptée en juin 2011 par la Conférence générale de l’Organisation internationale du Travail, ce texte offre un cadre normatif pour un travail domestique décent. Ratifiée jusqu’ici par trois pays seulement, la convention serait pour la Tunisie un outil pratique et profitable, d’autant plus que le travail domestique dans les diverses régions du pays est largement marginalisé.
Non seulement le nombre exact des employés domestiques en Tunisie est inconnu, mais le cadre juridique réglementant le secteur est réduit à une unique et ancienne loi: la loi de 1965 relative à la situation des employés de maison. D’où la nécessité pour les activistes tunisiens, comme les militantes de l’Association des Femmes Tunisiennes pour la recherche sur le développement, de ratifier la Convention (n° 189). Dans une étude présentée l’été dernier, l’Afturd avait en effet dévoilé que « sur un échantillon de 100 employées de maison interrogées, 14,2 % ont déjà subi des violences sexuelles, plus de 50% sont mineures et 97,8% ne touchent pas le salaire minimum ».
Hafawa Rebhi
 

Quand l’action Facebook rebondit sur un brouhaha

L’action Facebook vient de franchir la barre des 30 dollars, un cours des plus éminents depuis près de six mois. Et pour cause, une annonce majeure qui se fera lors d’une conférence de presse le 15 janvier.
Intérêt ou audace, les investisseurs font preuve de courage, ils n’ont plus peur de Facebook. Avec un taux de croissance de 10%, l’action du réseau social reprend des couleurs, et la firme rassure enfin ses investisseurs. Rappelons que l’action a été au plus bas de toute son histoire le 4 septembre dernier, à 17,73 dollars contre une entrée en mai à 38 dollars.
Il a suffi d’une simple annonce, sous forme d’une invitation à une conférence de presse qui se tiendra le 15 janvier au siège de la firme, à Menlo Park en Californie, pour susciter tout leur intérêt.
Une invitation qui ne laisse personne indifférent, certes, mais qui ne permet aucune extrapolation non plus de ce qui pourrait être annoncé. Seul indice quant à ce qui est à venir: «Venez et voyez ce que nous construisons ». Une petite phrase qui rend certaines rumeurs plausibles, faisant ainsi grimper le titre de manière consistante.
Et pourtant les rumeurs n’en finissent pas : du Facebook phone au moteur de recherche, il ne reste plus qu’à attendre !
Faten Chabir
 

mardi 1 janvier 2013

La Mission Mars en première place dans une année de grands moments pour l’exploration spatiale

Washington - En 2012, l'agence spatiale des États-Unis a plongé dans les secrets d’autres mondes, a mis au point et testé de nouvelles technologies pour atteindre ces mondes, et a poursuivi ces objectifs en partenariat avec les agences spatiales de nombreux autres pays.
Le rover Curiosity, grand comme une voiture, a atterri sur la surface de Mars au mois d’août, sous les yeux émerveillés et fascinés d’un public Internet mondial de plusieurs millions de personnes.
Curiosity, équipé du Laboratoire spatial pour Mars, est le quatrième véhicule motorisé que la NASA a fait atterrir sur la Planète rouge ainsi que le plus sophistiqué. Sa mission est de chercher des signes qu'un environnement habitable a existé sur la planète à un moment de son passé.
« Nous avons atterri droit dans un ancien lit de rivière », a dit Michael Meyer, chercheur principal du Programme d'exploration de Mars de la NASA, lors d'une réunion début décembre. Des cailloux usés par l'eau photographiés par Curiosity à ses débuts ont confirmé qu’un élément primordial pour la vie coulait jadis sur la surface maintenant sèche.
Curiosity effectue une mission de deux ans sur Mars. Le siège de la mission au Laboratoire de propulsion par réaction en Californie va bientôt envoyer le rover en excursion vers une montagne voisine à la recherche de davantage de signes d'un environnement qui pourrait avoir été propice à la vie.
Les instruments scientifiques à bord du véhicule recueillent des données sur les multiples caractéristiques du paysage. Une station de surveillance de l'environnement construite et fournie par des scientifiques espagnols enregistre des informations sur les variations journalières et saisonnières des conditions climatiques martiennes. L’Institut météorologique de la Finlande a également contribué à cet instrument scientifique.
La collecte de données environnementales martiennes sur une période d’un an fournira des informations essentielles aux planificateurs et ingénieurs de la NASA, qui étudient la façon de maintenir en vie le premier équipage humain à se poser sur Mars dans les décennies à venir.
Mars a très peu d’atmosphère, laissant la surface exposée à des niveaux élevés de radiations solaires et spatiales, et c'est une préoccupation majeure pour une future mission avec équipage. L’agence spatiale allemande a contribué à la conception et la construction du dispositif d'évaluation de radiation qui permettra de suivre cet élément essentiel des conditions environnantes de Curiosity.
L'Agence spatiale fédérale russe a contribué un instrument essentiel à la détection de l'eau, l'Albédo dynamique des neutrons, qui permet de détecter des molécules d'eau liées aux minéraux souterrains peu profonds.
LA STATION SPATIALE
La Station spatiale internationale (ISS) a été à l'avant-garde de la collaboration scientifique entre la NASA et d'autres agences spatiales. Ce partenariat a fêté 12 ans d'occupation humaine permanente sur l'ISS au début du mois de novembre. Les résidents internationaux en rotation dans la station ont effectué plus de 1.500 expériences, nombre d'entre elles produisant des résultats qui élargissent la connaissance humaine de la médecine, de l'environnement et de l'univers.
Les découvertes faites à bord de l'ISS, publiées en août, identifiaient des techniques pour aider les membres de l'équipage à conserver davantage de densité osseuse durant des séjours de plusieurs mois dans un environnement sans gravité. La détérioration de l'os en apesanteur est un autre risque pour les voyageurs de l’espace s’ils doivent voyager vers des destinations de plus en plus éloignées de leur propre planète.
LE SYSTÈME SOLAIRE
La collaboration scientifique internationale dans l'espace est également en train d’approfondir notre compréhension de la planète Terre. Les données fournies par la NASA et l'Agence spatiale européenne aident les experts à produire ce que l'agence spatiale appelle « l'évaluation la plus complète et précise à ce jour des pertes des calottes glaciaires du Groenland et de l'Antarctique ». La fonte et la séparation de ces masses de glace est liée au changement climatique et à l'augmentation par la suite du niveau de la mer. Les études de la NASA annoncées en novembre concluaient que le Groenland et l'Antarctique perdent plus de trois fois plus de glace que dans les années 1990. Le Centre aérospatial allemand était un partenaire de l'étude.
La glace sur Mercure est une autre découverte importante de la NASA en 2012. Un vaisseau spatial sans équipage est arrivé sur la planète la plus proche du Soleil en mars 2011 et a fourni, cette année, une « preuve convaincante » pour la théorie que Mercure stocke un volume important de glace d'eau dans ses cratères polaires, qui ne sont jamais orientés vers le soleil. Combien de glace ? Suffisamment pour ensevelir la ville de Washington, qui fait 177 kilomètre carrés, sous plus de 3 kilomètres de glace, selon la NASA.
Même avec toutes ces activités en cours, la NASA se tourne vers l'avenir. En juillet, l'agence spatiale a marqué une étape importante concernant les vols spatiaux avec équipage en livrant pour essai la capsule Orion, le prochain véhicule à emmener l'homme dans l'espace. La NASA dit qu’Orion deviendra le vaisseau spatial le plus sophistiqué jamais conçu, capable de soutenir la vie de son équipage sur des vols de longue durée dans l'espace puis lors de la rentrée dans une atmosphère planétaire.
La NASA et des partenaires du secteur privé avancent également sur le développement du système de lancement spatial qui fournira assez de puissance pour propulser Orion au-delà des liens de la gravité et d’explorer des cibles dans le système solaire.
Début décembre, l'agence spatiale a annoncé un plan à long terme pour l'exploration de Mars. Plusieurs missions scientifiques robotisées supplémentaires permettront de mieux comprendre la Planète rouge avant l’envol d’une mission avec équipage dans les années 2030.
Source: http://iipdigital.usembassy.gov/st/french/article/2012/12/20121227140451.html#ixzz1XtXxJULz

dimanche 25 novembre 2012

Plan d'action de l'ONU sur la sécurité des journalistes et l'impunité

Par William Horsley, Centre for Freedom of the Media, Université de Sheffield
Cela pourrait-il enfin finir ? Je parle de la misérable comédie répétitive que jouent les dirigeants de dizaines d'États membres des Nations Unies qui protestent constamment de leur farouche attachement à la liberté de la presse – puis qui s'appliquent à emprisonner, à intimider ou à éliminer journalistes et dissidents, à dissimuler la corruption et les abus de pouvoir et à étouffer toute critique.

Il est trop tôt pour pécher par optimisme. Mais les gens et les politiciens devraient être conscients que l'ONU accorde maintenant une grande priorité à la sécurité des journalistes et à la lutte contre l'impunité – à savoir le mode de fonctionnement, que corroborent de cruelles statistiques, en vertu duquel les travailleurs des médias sont visés et tués et où, dans neuf cas sur dix, les personnes responsables échappent totalement à la justice.

L'UNESCO, principale agence à l'origine de cette initiative que mènent toutes les organisations rattachées à l'ONU, croit que le Plan d'action des Nations Unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité pourrait changer la donne complètement.

Pourquoi les journalistes devraient-ils recevoir une protection spéciale quand il existe tant d'autres formes d'injustice ? Ce n'est pas parce que les journalistes sont des saints. Mais parce que la liberté de la presse et la liberté d'expression sont essentielles à l'édification de sociétés justes où les gens ont vraiment leur mot à dire sur la façon dont ils veulent vivre leur vie et sur la manière dont ils veulent être gouvernés.

L'urgence vient du nombre croissant des morts et de l'évident effondrement de la règle de droit qui fait du journalisme, dans bien des endroits, la profession la plus dangereuse. Les meurtres d'Anna Politkovskaïa (Russie, 2006), de Hrant Dink (Turquie, 2007), de Lasantha Wickrematunge (Sri Lanka, 2009) et de Marie Colvin (Syrie, 2012) ont tous été commis sur le même modèle : ils étaient tous des journalistes qui risquaient leur vie pour mettre à nu de graves violations des droits de la personne et de graves injustices ; ils ont tous été tués afin de réduire au silence une voix critique ; et après leur mort, les personnes responsables ont échappé à la justice.

Le 23 novembre 2009, un incident horrible a fait prendre toute la mesure de l'effet corrosif qu'exerce l'impunité en encourageant l'anarchie là où les droits fondamentaux sont niés par la violence. Trente-deux journalistes et employés des médias se trouvaient parmi plus de 50 personnes qui ont été tuées ce jour-là dans la province de Maguindanao aux Philippines. Par la suite, les autorités ont négligé de mettre sur pied une enquête qui eût quelque crédibilité. Justice n'a toujours pas été rendue.

L'an dernier, les membres de l'IFEX, le réseau mondial de défense de la libre expression, ont choisi la date du 23 novembre pour en faire la Journée internationale contre l'impunité. La journée a été marquée dans de nombreux pays par des campagnes pour mettre fin à l'impunité. Cette année, après l'approbation du Plan d'action de l'ONU sur la sécurité des journalistes par le Conseil des Directeurs généraux sous la présidence de Ban Ki-moon, le 23 novembre est la date symbolique à laquelle toutes les agences et tous les organismes des Nations Unies concernés vont se réunir à Vienne afin de déterminer comment mettre en œuvre le plan de l'ONU destiné à préserver la vie et le travail des journalistes.

Bien des gens restent sceptiques après les déceptions passées. Tous les espoirs étaient permis en 2006 lorsque le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté la Résolution 1738, condamnant les attaques délibérées contre les journalistes et autres civils dans les zones de conflit, mais rien n'a vraiment changé. Et les dernières statistiques sont alarmantes : avec 95 journalistes tués au cours des neuf premiers mois de 2012, cette année s'annonce déjà comme l'une des pires que l'on ait connues.

Mais quelque chose a changé. À partir d'une petite graine semée dans un sous-groupe de l'UNESCO, un groupe d'États et d'ONG déterminés ont bravé les tempêtes diplomatiques et une serieuse résistance afin d'assurer que le Plan d'action des Nations Unies verra enfin le jour ce mois-ci.

À quoi tout cela se résume-t-il ? Le plan est un modèle combinant de nombreuses souches – l'élaboration de normes légales appropriées et de mécanismes d'application de la loi et de protection physique, l'élévation de la liberté de la presse au rang de priorité supérieure dans les programmes nationaux des Nations Unies et les vérifications des dossiers des États en matière de droits de la personne, ainsi que l'amélioration des soutiens pratiques en matière de sécurité offerts aux journalistes en danger. La réussite ou l'échec de ce plan dépendra de ce que les États, les organismes de l'ONU et les médias en feront.

Un sentiment d'urgence se faisait nettement sentir parmi les médias d'informations du monde lors du symposium des rédacteurs et des journalistes qui s'est tenu le 18 octobre à Londres et dont les hôtes étaient la BBC et le Centre for Freedom of the Media. Quarante grandes organisations de presse sont convenues de faire parvenir à la conférence de l'ONU à Vienne une "Déclaration de Londres". Cette déclaration demande que la conférence prenne pleinement en compte les préoccupations des médias, et que les journalistes eux-mêmes suivent de près les actions des gouvernements et des tribunaux pour que cessent les homicides des journalistes et que prenne fin l'impunité.

Plus tôt cette année les médias ont montré comment la vigilance peut fonctionner. Des officiels brésiliens ont critiqué le Plan de l'ONU lors d'une réunion importante de l'UNESCO, et une brève dépêche sur l'incident, transmise sur Globo TV, a été reprise par tous les médias du pays. Peu après le gouvernement a annoncé son appui total au Plan de l'ONU et accepté d'écouter les revendications des médias et des ONG.

Puis, en septembre, le Brésil a parrainé de tout son poids une résolution sur la sécurité des journalistes adoptée au Consel des droits de l'homme des Nations Unies à Genève, l'organisme de défense des droits de la persone le plus important du monde. C'était la preuve que les médias doivent faire partie de la solution pour mettre fin au chancre des violences contre les journalistes – parce que le silence est l'allié des dictateurs, et que la démocratie prospère avec la liberté de la presse.
Source: Communiqué de l'IFEX