samedi 26 décembre 2009

Elections en Croatie: Une présidentielle ouverte

Pas moins de 12 candidats s’affrontent, dimanche 27 décembre 2009, lors du premier tour de l’élection présidentielle, une élection où toutes les possibilités restent ouvertes. Après 10 ans de mandat, l’actuel président croate, Stipe Mesic, ne peut pas se représenter. Il laisse derrière lui un paysage politique éclaté.
Après la détente des fêtes de Noël, les Croates vont devoir rapidement repasser aux choses sérieuses. Deux jours plus tard, ils sont appelés aux urnes pour élire leur nouveau président. Au rang des principaux candidats, Ivo Josipovic, qui se présente sous l’étiquette du Parti social-démocrate (SDP), actuellement en tête dans les intentions de vote au premier tour. Une avance qui lui permettra probablement d’être présent au second tour, mais qui est loin de lui garantir un succès final. Il affrontera dimanche Andrija Hebrang, candidat officiel du parti conservateur au pouvoir (HDZ), mais surtout Nadan Vidosevic, un libéral exclu du HDZ pour avoir présenté sa candidature en tant qu’indépendant, largement devant Hebrang dans les sondages. Milan Bandic, le maire de la capitale Zagreb, est le dernier candidat à avoir des chances de figurer au second tour. Ce dernier a également été exclu de son parti (SDP), pour les mêmes raisons que Nadan Vidosevic.

Après une année 2009 marquée par la crise (repli de 6% du PIB et un chômage à un niveau record, 15,5% de la population), c’est sur la reprise économique et sur la lutte contre la corruption, qu’aura principalement porté la campagne. Ivo Josipovic, par exemple, s’est engagé à lutter « sans compromis » contre la corruption et le crime organisé. Un thème de campagne largement lié aux nombreuses affaires qui secouent la Croatie depuis plusieurs semaines.
Grande absente de la campagne présidentielle, la question de la candidature croate à l’Union européenne, débloquée depuis le règlement du contentieux frontalier avec la Slovénie en septembre dernier. Selon Corinne Deloy, rédactrice à l’observatoire des élections en Europe à l’institut Robert Schuman, cette absence de débat autour de l’Union européenne tient à une raison simple : « L’Europe fait consensus en Croatie : la droite, la gauche et la population sont désireuses d’y entrer. Les politiques ne veulent qu’une chose, c’est que leur pays entre dans l’Union européenne. Ce n’est pas un sujet de débat. » Une adhésion en bonne voie, donc, mais qui dans la population suscite quelques interrogations, voire quelques réticences ces derniers mois.

Au final, comme l’explique Corinne Deloy, les candidats « ont été obligés de se distinguer entre eux » puisque certains viennent du même parti. « Cela rend la campagne plus dure, et la porte sur des conflits de personnes. »
Mais les programmes présidentiels des candidats risquent fort de ne pas être appliqués dans leur ensemble. En effet, le poste de chef de l’Etat croate est surtout honorifique. Il a son mot à dire en matière de politique étrangère, mais il n’a pas le pouvoir d’opposer son véto aux textes de loi.
Thibaut Pézerat
Source: www.rfi.fr

mardi 22 décembre 2009

Guinée: Les Nations unies resserrent l'étau autour de Camara

Selon le rapport de la Commission d'enquête internationale sur les massacres et les violences de la fin septembre 2009 en Guinée, les enquêteurs estiment qu'au moins 156 personnes ont été tuées dans la répression et 109 femmes ou jeunes filles ont été violées et parfois mutilées. La Commission parle de crimes contre l'humanité et en impute notamment la responsabilité à Moussa Dadis Camara. Elle réclame, pour le chef de la junte et les autres responsables comme le lieutenant Toumba Diakité et le commandant Moussa Tiegboro Camara, la saisie de la Cour pénale internationale.
Moussa Dadis Camara semble aujourd'hui pris à son propre piège. C'est en effet le chef de la junte qui, après la sanglante répression de la fin septembre, avait demandé la venue d'une commission d'enquête internationale à Conakry.

Le passage des Nations unies dans la capitale guinéenne avait déjà ébranlé la fragile union autours du bouillonnant capitaine. Et pour cause, c'est après avoir incriminé son aide de camp devant la commission que Moussa Dadis Camara a été victime d'une tentative d'assassinat de la part du lieutenant Toumba Diakité.
La publication de ce rapport très attendu constitue donc un nouveau coup dur pour le chef du CNDD et son entourage le plus proche. Déjà physiquement affaibli, Dadis Camara voit maintenant l'étau de la justice internationale commencer à se refermer sur lui. Pour l'heure, la CPI n'a pas encore été officiellement saisie du dossier guinéen mais depuis novembre le procureur Moreno Ocampo examine la situation sur place et la cour devrait envoyer une équipe à Conakry début 2010.
Si les Nations unies contribuent avec ce rapport à retirer le capitaine Dadis Camara du paysage politique guinéen, indirectement elles font le jeu de son remplaçant Sekouba Konaté. Ce dernier n'est en effet pas mis en cause et des diplomates comme des opposants le considèrent comme une alternative crédible à un chef de l'état toujours au Maroc.
Source: www.rfi.fr

samedi 19 décembre 2009

International: la liberté d'expression attaquée dans toutes les régions du monde

Afin de souligner le 61e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le 10 décembre, les membres de l’IFEX ont marqué un temps d’arrêt pour formuler des commentaires sur les violations de la libre expression. Au cours des sept dernières années, on a assisté au déclin ininterrompu, à l’échelle mondiale, de la liberté d’expression, selon ce que rapporte Freedom House. Seulement 17 pour 100 de la population du globe jouissent d’une presse entièrement libre, dit l’organisme. « De l’accroissement troublant de la violence contre les journalistes et les défenseurs des droits de la personne jusqu’aux tentatives sophistiquées pour bloquer et censurer l’Internet, l’un de nos droits les plus essentiels de la personne s’érode lentement. Le temps est venu d’entreprendre de renverser cette tendance », déclare Freedom House.
« En plus de protéger nos journalistes et nos défenseurs des droits de la personne, les démocraties du monde doivent intensifier leurs efforts pour protéger la liberté d’expression, chez elles et dans le monde », dit Freedom House. « La liberté d’expression, c’est beaucoup plus qu’un simple degré important de liberté personnelle. La capacité d’exprimer et de partager ses vues et de faire rendre des comptes aux dirigeants constitue la pierre angulaire de la démocratie. »

Au Zimbabwe, le 10 décembre, l’Institut des médias d’Afrique australe-Zimbabwe a invité son gouvernement à abroger les lois répressives qui bloquent l’accès à l’information, à mettre fin au monopole du secteur de la radiodiffusion exercé par les médias qui appartiennent à l’État,ainsi qu’aux privilèges des permis accordés aux journaux appartenant à l’État, au détriment des entreprises de presse indépendantes, entre autres réformes. Le MISA-Zimbabwe presse le gouvernement du Zimbabwe de favoriser un environnement de liberté pour les médias.

Pour marquer le 10 décembre, le Centre palestinien pour le développement et la liberté des médias, le MADA, a attiré l’attention sur les violations de la liberté de la presse commises par les forces israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, notamment sur le cas des quatre journalistes tués dans la Bande de Gaza au début de 2009. Le MADA a souligné en outre la situation des journalistes palestiniens qui subissent les attaques des services de sécurité palestiniens en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. En particulier, le MADA invite la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu’il cesse de s’attaquer aux journalistes.

La détérioration des droits de la personne et de la liberté de parole en Egypte a poussé l’Organisation égyptienne de défense des droits de la personne(Egyptian Organisation for Human Rights, EOHR)a profité de l'occasion présentée par la Journée internationale des droits de l’homme pour exiger l’abolition de l’incarcération pour crimes de publication. L’EOHR appelle le gouvernement égyptien à réformer toutes les lois qui ont trait à la liberté d’expression, de publier et d’imprimer, et à adopter un projet de loi sur la libre circulation de l’information, qui devrait refléter les normes démocratiques internationales. L’EOHR a également souligné la nécessité de procéder à une réforme électorale et d’avoir une plus grande représentation des femmes au parlement, la protection contre la torture, et bien d’autres questions liées aux droits.
Source: Communiqué de l’IFEX

vendredi 18 décembre 2009

France: Les protagonistes de l'affaire EADS blanchient par le gendarme de la Bourse

Après trois ans d'enquête, l'Autorité des marchés financiers (AMF) vient de blanchir tous les acteurs soupçonnés de « manquement d’initié » au sein du groupe européen d’aéronautique et de défense EADS. L’affaire n’est pas pour autant bouclée, une procédure pénale est en cours.
Pour le gendarme de la Bourse, il n'y a donc jamais eu de « manquement d’initié » au sein d'EADS et de sa filiale Airbus. Face à cette décision surprise tombée jeudi 17décembre 2009, la présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam) s’est dite « scandalisée ». Pour Colette Neuville, « la réputation de l'AMF et la place de Paris ne sortent pas grandies de cette affaire ». Même constat du côté de l’Association des petits porteurs actifs (Appac) qui s’étonne « du revirement de l’AMF ».

La Commission des sanctions de l'AMF a finalement mis hors de cause les dix-sept personnes soupçonnées de délits d’initiés au sein d’EADS ainsi que les trois sociétés incriminées, le groupe EADS et ses actionnaires privés, l'Allemand Daimler-Chrysler et le Français Lagardère. Ils étaient suspectés de s’être indûment enrichis en vendant leurs actions en novembre 2005 et mars 2006 avant l’annonce des retards de livraison du gros porteur d’Airbus A380 et la chute de l’action en Bourse.
Parmi ces dix-sept personnes mises en cause, seuls sept dirigeants (anciens et actuels) d’EADS étaient pointés du doigt par le rapporteur de la commission des sanctions de l’AMF Antoine Courteault. L’ancien co-président exécutif d’EADS, le Français Noël Forgeard, qui avait réalisé une plus-value de 3,7 millions d'euros, et contre qui le rapporteur réclamait une amende de 5,5 millions d’euros, a ainsi été blanchi.
L'Allemand Thomas Enders, l'actuel président d’Airbus et son directeur commercial l'Américain John Leahy ainsi que quatre autres dirigeants ont également tous été mis hors de cause. L’AMF n’a pas suivi les conclusions de son rapporteur qui avait recommandé en juillet 2009 de sanctionner ces sept dirigeants d'EADS ou d'Airbus pour « manquement d'initié ».

L’AMF a, en effet, estimé que « l’information privilégiée portant sur les retards de l’A380 était relative à une donnée de type industriel et non à une donnée financière ». Toujours selon l’AMF, cette information ne pouvait donc être à la base d’un « manquement d’initié ». La commission des sanctions a également écarté le grief de mauvaise communication, qui avait poussé le rapporteur à réclamer une grosse amende contre EADS.
Interrogé sur la décision de la commission des sanctions, le président de l’AMF Jean-Pierre Jouyet a indiqué qu’il s’agissait « d’un jugement de droit et non d'un jugement politique ». Pour autant, l’affaire EADS n’est pas close. Une procédure pénale est en cours. Cinq personnes dont Noël Forgeard restent mises en examen pour « délit d’initié ». Elles risquent jusqu’à deux ans de prison et une amende minimum d’1,5 million d’euros. Les avocats s'attendent encore à plusieurs années de procédure.
Myriam Berber
Source: www.rfi.fr

Twitter sous contrôle iranien pendant une heure

Twitter a été brièvement piraté dans la nuit de jeudi à vendredi par un groupe se présentant comme la "cyberarmée iranienne" qui voulait protester contre "l'ingérence sournoise" du site de micro-blogs dans les affaires de l'Iran.
Le co-fondateur du site, Biz Stone, a reconnu sur le blog officiel de l'entreprise que le fonctionnement "avait été momentanément en panne" ajoutant, sans donner plus de détails, que c'était "maintenant réparé". "Nous ferons une mise au point avec plus d'informations et de détails une fois que nous aurons davantage enquêté", a-t-il écrit.

La panne aurait débuté vers 6H00 GMT vendredi et duré près d'une heure. Durant cette période, les utilisateurs voulant consulter leurs comptes tombaient sur l'image d'un drapeau vert accompagné de la mention, écrite en anglais, "Ce site a été piraté par la cyberarmée iranienne". Un texte, dont les traductions mises en ligne, affirme: "Les Etats-Unis pensent contrôler et diriger internet, mais ça n'est pas le cas. Nous contrôlons et dirigeons internet avec notre pouvoir, n'essayez donc pas de soulever le peuple iranien".
Cette panne a également affecté les recherches sur Twitter menées à partir de Google. En guise de résultat, les internautes tombaient sur un message indiquant "Ce site a été piraté par la cyberarmée iranienne", suivi d'un texte en farsi, indique TechCrunch, capture d'écran à l'appui. "Au nom de Dieu, en tant qu'Iranien, ceci est la réponse à l'ingérence sournoise de Twitter, commandée par les autorités américaines, dans les affaires internes de mon pays", est-il écrit, selon une traduction anglaise de TechCrunch.
La maniabilité de Twitter, qui permet à ses membres d'écrire de courts messages depuis un ordinateur ou un téléphone portable, a permis à l'opposition iranienne de relater les manifestations ayant suivi la reconduction controversée de Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique, alors que Téhéran bloquait le travail des journalistes locaux et étrangers. L'élection présidentielle du mois de juin a ainsi été le sujet le plus abordé en 2009 sur Twitter, a indiqué mercredi le site internet.
Source: www.lexpansion.com

mercredi 16 décembre 2009

Accord amiable entre la Commission Européenne et Microsoft

Microsoft échappe à une amende gigantesque en acceptant de donner le choix entre plusieurs navigateurs internet sur son système d'exploitation Windows.
La Commission européenne a mis fin mercredi à une enquête majeure contre le géant américain du logiciel Microsoft, qu'elle accusait d'abuser de sa position dominante dans les navigateurs internet. Microsoft a échappé à une amende car il a fait d'importantes concessions, en acceptant de proposer un choix entre plusieurs navigateurs internet sur son système d'exploitation Windows, pour les utilisateurs européens.
La Commission, gardienne de la concurrence dans l'UE, avait ouvert une enquête sur le navigateur de Microsoft, Internet Explorer, en janvier 2008. Elle accusait Microsoft de lui donner un avantage concurrentiel illégal en l'incorporant systématiquement à Windows, qui équipe 90% des PC dans le monde.
Concrètement, Microsoft a accepté, pendant les cinq années à venir, de proposer à tous les utilisateurs européens de Windows dans les versions XP, Vista et 7 de choisir leur navigateur. Par le biais des mises à jour automatiques de Windows, il recevront un écran de choix leur proposant une liste de navigateurs pouvant être utilisés en plus ou à la place d'Internet Explorer. Les fabricants d'ordinateurs équipés avec Windows en usine pourront également désactiver complètement Internet Explorer et installer un navigateur concurrent.

La Commission a adopté mercredi une décision rendant ces dispositions obligatoires sous peine d'amende pour Microsoft. Le groupe devra lui faire régulièrement des rapports et Bruxelles réexaminera le cas dans deux ans. "Des millions de consommateurs européens vont profiter de cette décision en ayant le libre choix du navigateur internet qu'ils utilisent", s'est félicitée la commissaire à la Concurrence Neelie Kroes.
Microsoft risquait une amende susceptible d'atteindre 10% de son chiffre d'affaire annuel mondial (qui avait atteint 58,44 milliards d'euros sur le dernier exercice clos fin juin) et qui aurait été d'autant plus lourde qu'il est récidiviste. Bruxelles, en guerre depuis des années contre le groupe américain, lui a déjà infligé au total 1,676 milliard d'euros d'amendes.
Elle lui reproche toujours de ne pas publier suffisamment d'informations techniques sur ses logiciels afin de leur permettre de fonctionner avec ceux développés par des concurrents ("interopérabilité"). Microsoft, longtemps réputé pour sa culture du secret, a toutefois pris une série d'engagements pour améliorer la situation. "La Commission va soigneusement examiner l'impact de ces propositions sur le marché, et prendra les résultats en compte dans son enquête en cours sur l'interopérabilité", a-t-elle promis mercredi dans son communiqué.
Le principal concurrent d'Internet Explorer aujourd'hui en Europe est Firefox (développé par la fondation Mozilla). Les autres logiciels sont Chrome, lancé récemment par Google ou Opera du norvégien Opera Software, dont une plainte a motivé l'enquête de Bruxelles. Apple propose aussi une version de son navigateur Safari qui est compatible avec Windows.
Source: www.lexpansion.com

Les poursuites judiciaires continuent à l'enconte d'Intel

Sa conciliation avec AMD à peine conclue, et après l'amende record infligée par la Commission européenne, Intel est maintenant poursuivi par les autorités américaines de la concurrence.
La commission fédérale du commerce américaine (FTC), gardienne du respect des règles de concurrence, a annoncé mercredi qu'elle poursuivait le numéro un mondial des microprocesseurs Intel, l'accusant d'avoir mené une "campagne systématique" pour éliminer ses rivaux du marché. Selon la plainte déposée par la FTC, "les tactiques anticoncurrentielles d'Intel étaient conçues pour freiner des produits concurrents supérieurs qui menaçaient son monopole sur le marché des puces pour les unités centrales" d'ordinateurs.
Cette plainte intervient un mois après qu'Intel a soldé à l'amiable, moyennant 1,25 milliard de dollars, le litige l'opposant à son concurrent AMD.
En mai, Intel avait été condamné à une amende de la Commission Européenne de 1,06 milliard d'euros pour abus de position dominante, après neuf ans d'enquête.
Enfin le groupe californien est visé par d'autres poursuites, intentées notamment par le ministère de la justice de l'Etat de New York.
Source: www.lexpansion.com